« Georges Belmont » : différence entre les versions
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'''Georges Belmont''' (patronyme de remplacement choisi par Georges Pelorson après la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="FONK330">[[Romuald Fonkoua]], ''Aimé Césaire (1913-2008)'', [[éditions Perrin]], coll. « Tempus », 2013, p. 330</ref>), né le {{date|19 juillet 1909}} à [[Belley]]
▲'''Georges Belmont''' (patronyme de remplacement choisi par Georges Pelorson après la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="FONK330">[[Romuald Fonkoua]], ''Aimé Césaire (1913-2008)'', [[éditions Perrin]], coll. « Tempus », 2013, p. 330</ref>), né le {{date|19 juillet 1909}} à [[Belley]]<ref>{{lien web |titre=FRAD001_EC 2014 19 - Belley 1909 - 1909 FRAD001_EC 2014 19 - 1909 |url=http://www.archives.ain.fr/ark:/22231/vtad39b69fa6eee7d78/daogrp/0/16 |site=Archives de l'Ain - un site du Département de l'Ain |consulté le=14-08-2020}}.</ref> et mort le {{date de décès|26|décembre|2008}} à [[Paris]], est un [[journaliste]], éditeur et traducteur [[France|français]].
== Biographie ==
=== Études et carrière avant la guerre ===
Fils de Jean Pelorson et de Marguerite, née Mounet, il fait ses études au [[
Dès
Il a eu l'occasion d'interviewer la servante de [[Marcel Proust]], [[Céleste Albaret|Célestine]].
Mobilisé en septembre 1939, il est fait prisonnier et libéré sur parole. Il est employé de janvier 1941 à avril 1942 comme [[chef du bureau de presse et de propagande en zone occupée]] du [[Secrétariat Général à la Jeunesse|secrétariat général à la jeunesse]]. Maréchaliste et défenseur d’une « [[Révolution nationale]] » portée par les jeunes, il y propage surtout l’idée d’unir les multiples mouvements de jeunesse français en s’inspirant du modèle allemand. Pendant cette période il tient plusieurs conférences notamment au [[Vélodrome d'Hiver|Vélodrome d’Hiver]] et à la [[salle Pleyel]]. Le 22 juin 1941, par exemple, il fait devant 5000 jeunes à la [[salle Wagram]] un appel à l’unification de la jeunesse en demandant à cette dernière de choisir entre « le héros de Verdun et l’homme de Dakar et de Syrie »<ref>Archives nationales, 20160487/2 – Dossier Georges Pelorson.</ref>.▼
=== Sous l'Occupation ===
▲Mobilisé
{{Citation bloc|Et lorsque je dis unité, je ne dis pas seulement union. Je veux dire communion absolue, définitive dans une seule foi, sous un même drapeau, aux ordres d'un seul Chef. Ne nous faisons pas d'illusions, c'est à ce seul prix que la Jeunesse française pourra relever ce Pays. […] Vous êtes les jeunes du Maréchal. Vous ne lui devez pas seulement le respect qui revient à l'intégrité de son âge; vous ne lui devez pas seulement le culte qui revient aux héros; vous lui devez l'ardeur de tout votre enthousiasme.|Georges Pelorson, tract à destination de la jeunesse, 1941<ref>Archives nationales, [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_054916&udId=c-5msl7k8vi--4xhzbirl189n&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true Z/4/118 - Dossier 159] - Tract 9.</ref>
En parallèle, Lamirand et Pelorson entrent rapidement en conflit en raison de divergences d’opinions, le premier voulant maintenir la pluralité des mouvements de jeunesse. En opposition avec le secrétaire général, Pelorson se retrouve dans un même camp avec des collaborateurs convaincus reprochant à Lamirand sa tiédeur sur le plan de la collaboration. Des liens personnels qu’il établit avec certains
Après la démission de Georges Lamirand, l'emploi de secrétaire général adjoint est supprimé le {{date|24 mars 1943}}. Pelorson aurait ensuite fait appel à Laval pour le nommer [[commissaire général pour le travail de Jeunes Français à Berlin]]. Ce dernier s’y refusant, Pelorson aurait joué de ses contacts à l’ambassade d’Allemagne et aurait même effectué un voyage en Allemagne sans en avertir ses supérieurs. Il ne réussit cependant pas à décrocher le poste et cette manœuvre aurait fortement mécontenté [[Abel Bonnard]]<ref>Archives nationales, [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_001587&udId=d_2_289&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true F/17/16959] - Dossier Pelorson.</ref>.
Arrêté à la [[Libération de la France|Libération]] pour actes de collaboration, il est interné au [[camp de Drancy]]. Finalement libéré le 6 février 1945, après une enquête de police préliminaire infructueuse, il prend la fuite et ne reparait plus à son domicile au 29 rue de Bellechasse à Paris. Par conséquent, un mandat d'arrêt est décerné le 8 juillet 1946, mais toutes les recherches dans le [[Seine (département)|département de la Seine]] pour le retrouver restent vaines<ref>Archives nationales, 20160487/2 – Dossier Georges Pelorson.</ref>. Le 24 décembre de cette année, il est déclaré coupable d’[[Intelligence avec l'ennemi|intelligence avec l’ennemi]] et condamné par [[contumace]] à 15 ans de travaux forcés, la confiscation totale de ces biens et la [[dégradation nationale]].▼
=== Après la Libération ===
S’étant constitué à la police le 26 juin 1952, la cessation des recherches est déclaré le même jour. Le 20 janvier 1954 un jugement du [[Tribunal permanent des forces armées|tribunal permanent des forces armées de Paris]] acquitte Pelorson de l’accusation d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État. Il est immédiatement libéré<ref>Archives nationales, [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_055095&udId=d_4174876&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true Z/6/417 – Dossier 4224].</ref>.▼
▲Arrêté à la [[Libération de la France|Libération]] pour actes de collaboration, il est interné au [[camp de Drancy]]. Finalement libéré le 6 février 1945, après une enquête de police préliminaire infructueuse, il prend la fuite et ne reparait plus à son domicile, situé au 29 rue de Bellechasse à Paris. Par conséquent, un mandat d'arrêt est décerné le 8 juillet 1946, mais toutes les recherches dans le [[Seine (département)|département de la Seine]] pour le retrouver restent vaines<ref
▲S’étant
Il fréquente [[André Gide]], [[Samuel Beckett]], [[James Joyce]], et après la Seconde Guerre mondiale devient traducteur. Outre Beckett et Joyce, il traduit [[William Irish]], [[Evelyn Waugh]], [[Henry Miller]], [[James Hadley Chase]] et [[Anthony Burgess]]<ref>[http://www.livreshebdo.fr/actualites/DetailsActuRub.aspx?id=2560 ''Georges Belmont est mort''], 30 décembre 2008, ''[[Livres-Hebdo|Livres Hebdo]]''.</ref>.
Journaliste, Georges Belmont collabore à ''[[Paris Match]]'', ''[[Marie Claire]]'' et ''[[Jours de France]]''. En 1960, il interviewe [[Marilyn Monroe]].
Il dirige la collection de littérature étrangère « Pavillons » chez [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]. Avec [[Pierre Belfond]] et Jean-Paul Naddeo, il fonde les [[éditions Acropole]].
[[Fichier:Georges BELMONT.jpg|vignette|Tombe au cimetière du Montparnasse.]]
== Œuvres ==
*''Essai sur une réforme de l'enseignement en France'', 1940
* ''Souvenirs d'outre-monde. Histoire d'une naissance'' (autobiographie), éditions Calmann-Lévy, 2001 {{ISBN|9782702132425}}▼
*Poèmes : ''Connaissance'' (1937), ''l’Honneur de vivre'' (1972)
*Romans : ''Le Grand Pressoir'' (1957), ''Chris'' (1963), ''Un homme au crépuscule'' (1965), ''Ex'' (1969)
▲*
{{Citation bloc|Depuis que traîne en moi l'idée d'écrire ma mémoire, il m'est arrivé par intervalles oppressants, la nuit, d'avoir la sensation de dormir ma vie passée... Il m'a été ainsi donné de rêver une grande part, souvent obscurcie jusqu'alors, de mon enfance ; ou de me revoir marchant en compagnie de [[James Joyce]], à Paris, par un clair et chaud après-midi d'avril, vers le pont de la Concorde ; ou bien, tard une nuit de vent sans lune, avec [[Samuel Beckett]], le long de la rivière Liffey, vers la masse madréporique et plus noire du Phoenix Park de Dublin. Parfois, il n'y manque pas même la parole...|''Souvenirs d'outre-monde'', présentation aux éditions Calmann-Lévy<ref>[http://calmann-levy.fr/livres/souvenirs-doutre-monde/ ''Souvenirs d'outre-monde'', présentation aux éditions Calmann-Lévy]</ref>}}
== Notes et références ==
{{
== Liens externes ==
{{Portail|littérature|presse écrite}}▼
{{CLEDETRI:Belmont, Georges}}
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Romancier français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Poète français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Essayiste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Traducteur français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Traducteur depuis l'anglais vers le français]]
[[Catégorie:Traducteur depuis le japonais vers le français]]
[[Catégorie:Éditeur français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité politique du
[[Catégorie:Collaborateur de Paris Match]]
[[Catégorie:Collaborateur de Jours de France]]
[[Catégorie:Pseudonyme]]
[[Catégorie:Élève de l'École normale supérieure]]
[[Catégorie:Élève du lycée Louis-le-Grand]]
[[Catégorie:Membre de l'ordre de la Francisque]]
[[Catégorie:Naissance en juillet 1909]]
[[Catégorie:Naissance à Belley]]
[[Catégorie:Décès en décembre 2008]]
[[Catégorie:Décès dans le 13e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 20)]]
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