« Béla Bartók » : différence entre les versions
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{{nom hongrois|Bartók|Béla}}
{{Infobox Musique classique (personnalité)
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| nom de naissance = Béla Viktor János Bartók
| date de naissance = 25 mars 1881
| lieu de naissance = [[Sânnicolau Mare|Nagyszentmiklós]] ([[Banat historique|Banat]]) <br
| date de décès = 26 septembre 1945
| lieu de décès = [[New York]], {{États-Unis (1912-1959)}}
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}}
'''Béla Bartók''' (prononciation : {{MSAPI|/ˈbeːlɒ ˈbɒrtoːk/}}<ref>[[Phonologie et graphie du hongrois|Prononciation]] du [[hongrois|hongrois standard]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref>) est un [[compositeur]] et pianiste [[Magyars|hongrois]], né le {{date|25|mars|1881|en musique classique}} à Nagyszentmiklós en [[Autriche-Hongrie]] (aujourd'hui [[Sânnicolau Mare]]<ref>« Saint-Nicolas-le-Grand ».</ref> en [[Roumanie]]) et mort le {{date|26|septembre|1945|en musique classique}} à [[New York]] ([[États-Unis]]).
Pionnier de l’[[ethnomusicologie]], il enregistra sur le vif nombre de morceaux de [[musique folklorique]] d’[[Europe de l'Est]]. Il est influencé à ses débuts par [[Richard Strauss]], [[Franz Liszt|Liszt]] et [[Johannes Brahms|Brahms]] dans le style tzigano-hongrois du ''[[verbunkos]]'' ; puis sa découverte de [[Claude Debussy]] et des chants paysans slaves l'
== Biographie ==
=== Jeunesse ===
[[Fichier:Bartok tablo.jpg|vignette|gauche|Bartók à 18 ans]]
Béla Viktor János Bartók naît dans le [[Banat historique|Banat]] [[Autriche-Hongrie|austro-hongrois]], région à la confluence des cultures [[Hongrois|magyare]], [[roumain]]e et [[slovaque]] et foyer d'[[irrédentisme]] et d'hostilité aux [[Maison de Habsbourg|Habsbourg]], puis au régime de [[Miklós Horthy]].
[[Fichier:Bartók Elza 1903.jpg|thumb|Elza Bartók (1885–1955), sœur du compositeur, à 18 ans.]]
Ses premières compositions révèlent une forte influence de la musique de [[Johannes Brahms]] et d'Ernő Dohnányi. En [[1902 en musique classique|1902]], l'audition de ''[[Ainsi parlait Zarathoustra (
=== Carrière ===
C'est à partir de [[1905 en musique classique|1905]] que Béla Bartók commence à approfondir son intérêt récent pour la musique populaire hongroise. Grâce à sa rencontre avec Kodály – qui lui inculque la rigueur scientifique – il prend conscience de la nécessité de sauvegarder la mémoire musicale traditionnelle ; commence alors pour lui une véritable carrière d'[[ethnographie|ethnographe]] et
Béla Bartók découvre aussi [[Paris]] en 1905, à l’occasion du concours Rubinstein : le cosmopolitisme de la ville l’ouvre au monde et le marque durablement. Cette période de sa vie a, semble-t-il, une influence déterminante sur le plan philosophique : Bartók se détache de toute religion pour un [[athéisme]] profond et serein (il s’en explique dans une lettre à [[Stefi Geyer]],
De [[1907 en musique classique|1907]] à [[1934 en musique classique|1934]], il enseigne le piano à l'[[
En [[1911 en musique classique|1911]], il présente ce qui devait être son seul [[opéra]], ''[[Le Château de Barbe-Bleue]]''. Le gouvernement hongrois lui demande de retirer le nom du librettiste, [[Béla Balázs]]. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], il écrit les ballets ''[[Le Prince de bois]]'' et ''[[Le Mandarin merveilleux]]'', suivis par deux sonates pour violon et piano qui sont parmi les pièces les plus complexes qu'il ait écrites. En [[1917 en musique classique|1917]], il écrit son ''[[Quatuors à cordes de Bartók|Deuxième Quatuor à cordes]]''. Il participe aux activités du [[Cercle du dimanche]], groupe de réflexion philosophique et artistique créé à Budapest par [[Georg Lukács]], et [[Karl Mannheim]] en 1915<ref>Claire Delamarche, ''Bela Bartok'', Fayard, 2012 {{ISBN|9782213675589}}</ref>.
En 1923, Béla divorce de Márta et se remarie avec son élève Edith Pásztory, plus connue sous le nom de [[Ditta Pásztory]]. Il est alors âgé de quarante-deux ans ; elle en a vingt. Ensemble, ils
En 1935, il se libère de l’enseignement du piano grâce aux commandes désormais régulières qu’il honore. Mais la Seconde Guerre mondiale bouleverse sa vie. En 1936, il compose sur une commande de [[Paul Sacher]], chef d'orchestre de l'Orchestre de chambre de [[Bâle]] une œuvre majeure de la musique moderne, un de ses chefs-d'œuvre emblématiques : ''[[Musique pour cordes, percussion et célesta]]'' ; l'œuvre est créée le {{date|21|janvier|1937}} par son commanditaire.
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=== Exil ===
Le {{date|8|août|1940}}, Bartók fait ses adieux à l’Europe lors d’un concert donné à Budapest. Il écrit alors à une amie :
{{citation|Et nous voici le cœur plein de tristesse, et nous devons vous dire adieu, à vous et aux vôtres – pour combien de temps ? Peut-être pour toujours, qui sait ? Cet adieu est dur, infiniment dur. [...] À proprement parler, ce voyage nous fait sauter de l’incertitude dans une insupportable sécurité. Je ne suis pas encore entièrement rassuré sur mon état. Je crois que la périarthrite n’est pas complètement guérie. Dieu sait combien de travail j’arriverai à fournir là-bas, et pendant combien de temps. Mais nous ne pouvions rien faire d’autre. La question n’est absolument pas {{citation étrangère|lang=de|Muss es sein ?}}, car {{citation étrangère|lang=de|es muss sein !}}.}} (Beethoven, évoquant peut-être le destin, avait noté cette question/réponse en tête du dernier mouvement de son ''[[Quatuor à cordes
[[Fichier:Grave of Béla Bartók.JPG|vignette|Tombe de Bartók au cimetière de Farkasrét]]
La rupture est profonde et Bartók ne s’en remet pas. L’accueil aux États-Unis est d’abord chaleureux. Il refuse un poste de professeur de composition à la [[
Il donne début 1943 son dernier concert en tant qu’interprète. Son état de santé se dégrade régulièrement mais, peu à peu, les musiciens américains tentent de l’aider financièrement : il refuse toute forme d’aumône, surtout déguisée. Il n’accepte que de composer. Il reçoit alors ses dernières commandes qui lui redonnent confiance : son ''Concerto pour orchestre''<ref>« Cette économie de moyens à part lui je ne connais que Ravel qui y soit parvenu ; écrire autant de musique avec aussi peu de notes. » (Sergiu Celibidache lors d'une répétition){{refnec}}</ref>, la ''sonate pour violon seul'' (commandée par [[Yehudi Menuhin]]) : 25 minutes de violon seul, la dernière œuvre d’une telle ampleur est de Bach ; un concerto pour alto (tout juste esquissé) et enfin son ''[[Concerto pour piano
La [[Hongrie]], à peine libérée, lui rend un dernier hommage en l’élisant député : il accepte sachant qu’il ne pourra sans doute pas honorer la fonction. Bartók s’éteint le {{date|26|septembre|1945}} à New-York à l'âge de 64 ans, vaincu par la [[leucémie]]. [[
Sa veuve, [[
== Analyse de l'œuvre ==
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{{Citation bloc|Il y a eu également un autre facteur, qui a eu une influence décisive sur mon développement : à cette époque (il en est aux années 1902–1903) prenait naissance en [[Hongrie]] le bien connu courant national, qui a pénétré également dans le domaine de l'art. On disait qu'il fallait créer, en musique également, quelque chose de spécifiquement national. Ce courant m'a déterminé, moi aussi, à tourner mon attention vers l'étude de notre musique populaire, ou plutôt vers celle qui était alors considérée comme la musique populaire magyare.}}
Bartók commence donc à s'intéresser à la musique populaire sous l'influence des idéaux nationalistes. C'est l'époque où il publie des ''Chants populaires hongrois'' (le premier est de [[1904 en musique classique|1904]]), arrangés pour voix et piano. En [[1903 en musique classique|1903]], il avait composé ''[[Kossuth (Bartók)|Kossuth]]'', une œuvre symphonique inspirée par l'insurrection magyare de 1848, menée par [[Lajos Kossuth]], contre l'[[
Il y avait de tels courants dans la majeure partie de l'Europe centrale et orientale. On y adhérait ou on s'y opposait, mais il était pratiquement impossible d'ignorer les débats qui les entouraient. Dans le domaine musical, ces débats tournaient autour de questions comme : Peut-on / doit-on créer quelque chose de spécifiquement national ? Faut-il ou non utiliser des musiques populaires dans la composition ? Si on en utilise, de quelles musiques s'agit-il ? De quelle manière faut-il le faire ? Etc.
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Bartók est l’un des premiers compositeurs — si ce n’est le premier — à l’utiliser de manière systématique (Pierre Citron affirme dans son ouvrage sur Bartók que le premier quatuor (1908) est déjà construit à l’aide de ce type de structure. Citons aussi quelques œuvres dans lesquelles l’analyse a permis de mettre en lumière ce type de structures : la ''Sonate pour deux pianos et percussion'', le ''Divertimento'', ''Contrastes'', quelques pièces des ''Mikrokosmos'' dont ''Ce que la mouche raconte'', ou encore la ''[[Musique pour cordes, percussion et célesta]]''.)
Un rapport proportionnel particulier a un rôle fondamental chez Bartók : c’est le rapport de la section d’or. Cette section d’or n’est autre que la manifestation géométrique du fameux [[Nombre d'or|nombre d’or]] :
<center><math> \Phi = \frac{1 + \sqrt{5}}{2} \approx 1{,}618033988749894848204586834365\ldots\;</math></center>
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[[Fichier:Formule de la section d'or.JPG|center|400px|Formule de la section d'or.]]
[[Ernő
[[Image:Shéma de structure par section d'or 1° degrés.JPG|center|275px|Schéma d'une structure segmenté par le nombre d'or]]
Ligne 162 :
[[Image:Shéma de structure par section d'or 2° degrés.JPG|center|400px|Schéma d'une structure par section d'or]]
Le compositeur peut renouveler cette opération de section autant de fois que nécessaire jusqu’à obtenir une répartition des sections qui satisfasse au projet formel qu’il se donne : la structure ainsi créée organise la durée totale d'une œuvre en différentes parties ayant toutes un lien proportionnel ; ces parties correspondront avec autant de parties de la forme même de l'œuvre (voir les exemples de schéma de structure des proportions et de la forme du [[Concerto pour piano
Voici un exemple tiré du premier mouvement du ''[[Concerto pour piano
[[Fichier:Proportions du 1°mvt du concerto n°3 pour piano de Bartok.JPG|center|700px|Proportions du {{1er}} mouvement du ''Concerto n°3 pour piano'' de Bartok]]
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==== Les axes ====
On doit aussi à Lendvaï<ref name=Lendvai/> la formulation du système d’axe tonal chez Bartók. Ce système d’axe est une partie de la réponse du compositeur aux questions et aux recherches propres au début du {{s-|XX|e}} portant sur l’harmonie et sur les « limites » du [[système tonal]] « classique » (entendons ici par « système tonal classique » l’ensemble des règles harmoniques
Bartók est le contemporain des recherches musicales ayant pour but de développer de nouveaux systèmes d'écriture. Face à des musiciens tels que [[Edgard Varèse]] ou [[Arnold
Le système tonal classique a deux niveaux de lecture. Il en est de même chez Bartók. Dans le premier niveau de lecture du système tonal classique, que l’on pourrait qualifier de « macro-tonal », sont mises en relation différentes tonalités plus ou moins éloignées : certaines tonalités sont dites « voisines ». Elles peuvent aussi être « relatives ». Les relations entre ces tonalités sont un des principaux éléments constituant les formes utilisées parallèlement au système tonal classique (la [[fugue]] ou la [[forme sonate]] par exemple). Ce niveau de lecture se situe en aval d’un second niveau de lecture, « micro-tonal » (en réalité le premier à s’être constitué sur le plan historique) qui concerne l’intérieur même des tonalités et leur organisation : à ce niveau « micro-tonal » sont mis en relation des degrés, constitués d’accords formés par empilement de tierces. La succession de ces degrés (accords) crée un mouvement harmonique censé affirmer une tonalité. Le système d’axes bartokien se situe au niveau « macro-tonal ».
Dans le système classique, ce principe de relatif est binaire : c’est une relation entre deux tons respectivement fondamentaux de deux modes issus de la même échelle de notes. Cette échelle de notes est connue sous le nom de gamme majeure. Les deux tons mis en relation parmi les sept de cette gamme sont le premier et le sixième : il existe entre eux un rapport de tierce mineure. Cette relation est une unité de fait qui permet à ces deux tons de partager la même fonction harmonique.
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[[Fichier:Système d'axes complémentaires chez Bartok.JPG|center|400px|Axes complémentaires chez Bartok]]
La conséquence du système d’axes de Bartók est de mettre en relation toutes les tonalités, via leur fonction (Tonique, Dominante ou Sous-dominante), avec une seule tonalité de base. Il n’y a plus de rapport indirect entre les tonalités tel qu’on le trouve dans le système classique entre la tonique et les tons ne faisant pas partie des [[Ton voisin|tons voisins]] : toutes les tonalités ont ici un rapport direct avec la tonalité de base'. Ce système d’axes inspirera de nombreuses recherches harmoniques, particulièrement chez les jazzmen.
== Œuvres principales ==
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* ''Danse orientale'' (1913)
* ''[[Sonatine (Bartók)|Sonatine sur des airs populaires roumains]]'' (1915)
* ''
* ''Chants de Noël roumains'', en deux séries de 10 (1915)
* ''[[Suite
* ''Trois chants populaires hongrois'' (1914-1917)
* ''Quinze mélodies paysannes hongroises'' (1914-1918)
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=== Musique de chambre ===
* ''[[Quintette pour piano (Bartók)|Quintette pour piano et cordes]]'' (1904)
* Deux ''[[Sonate pour violon et piano en ''mi-mineur'' (Bartók)|Sonates pour violon et piano]]'' (1921-22)
* Deux [[rhapsodie]]s pour [[violon]] et [[piano]] (1928)
* ''[[44
* ''[[Sonate pour deux pianos et percussion]]'' (1937)
* ''[[Contrastes]]'' pour [[violon]], [[clarinette]] et [[piano]] (1938)
* Six [[Quatuors à cordes de Bartók|quatuors à cordes]].
* ''[[Sonate pour violon
=== Musique orchestrale ===
* ''[[Kossuth (Bartók)|Kossuth]]'' (1903)
* ''[[Suite n° 1 (Bartók)|Suite {{numéro}}1]]'' pour orchestre op. 3 (1904)
* ''[[Suite
* ''[[
* ''[[Deux Images|Deux images]]'' op. 10 (1910)
* ''[[Quatre
* ''[[Six Danses populaires roumaines]]'' (1917)
* ''[[Suite de danses (Bartók)|Suite de danses]]'' (1923)
* ''[[Musique pour cordes, percussion et célesta]]'' (1936)
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* ''Scherzo (ou Burlesque) pour piano'', op.2 (1904)
* Quatre [[concerto]]s pour [[piano]] :
** ''[[Concerto pour piano
** ''[[Concerto pour piano
** ''[[Concerto pour piano
** ''Concerto pour deux pianos et orchestre'' (adaptation de la sonate pour deux pianos et percussions, 1941)
* ''[[
* ''[[
* Deux [[concerto]]s pour violon :
** ''[[Concerto pour violon
** ''[[Concerto pour violon
* ''[[Concerto pour alto (Bartók)|Concerto pour alto]]'' (1945) (esquissé ; orchestré par T. Serly)
=== Œuvres scéniques ===
* ''[[Le Château de Barbe-Bleue]]'', op.11 [[opéra]] (1911, création 1918)
* ''[[
* ''[[
=== Œuvres chorales ===
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* ''Scènes villageoises'', 5 chants populaires slovaques pour voix de femme et piano (1924)
* ''Quatre Mélodies populaires hongroises'', pour chœur mixte à 4 voix (1930)
* ''[[Cantata profana|Cantata Profana]]'', [[cantate]] pour double chœur mixte, ténor, baryton et orchestre (1930)
* Six chants sicules, pour chœur d'hommes à 6 voix (1932)
* Vingt-sept Chœurs à 2 et 3 voix égales, en 8 cahiers (les 21 premiers chœurs pour voix d'enfants, les autres pour voix de femmes, (1935)
* ''Des temps passés'', 3 chœurs pour 3 voix d'hommes (1935)
==
* À [[Villeneuve-sur-Lot]], le Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de l'Agglomération du Grand Villeneuvois porte le nom de Béla Bartók.
=== Hommages ===▼
* Un [[McDonnell Douglas C-17 Globemaster III]] du [[Heavy Airlift Wing]] de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] a reçu son nom en 2009.
*À Paris, [[Square Béla-Bartók|un square]] du {{15e}} arrondissement porte le nom du compositeur (le square Béla-Bartók est situé au cœur des immeubles du [[Front de Seine]], et entouré par le [[quai de Grenelle]] et la [[place de Brazzaville]]. Il est desservi par la ligne M 6 à la station ''[[Bir-Hakeim (métro de Paris)|Bir-Hakeim]]''). Il abrite une statue du musicien réalisée par [[Imre Varga]] (don de la ville de Budapest), ainsi qu'une sculpture-fontaine expressionniste : [[Fontaine Béla-Bartók|''Cristaux'']], hommage à Béla Bartók, de l'artiste [[Jean-Yves Lechevallier]].
*Imre Varga est l'auteur d'une autre statue nommée ''Béla Bartók'', située à Bruxelles (Belgique) au 104 rue du Marché aux Herbes. Cette statue est un don de la ville de Budapest en 1995.
* Trois œuvres
** en Hongrie, à [[Székesfehérvár]] (comitat de Fejér) : la fontaine donnée à la ville par la veuve du sculpteur, qui était destinée à l'origine à être disposée comme fontaine au milieu d'un plan d'eau, orne la cour de l'école de musique Hermann-László.
** en France, à Paris : une fontaine appelée ''Fontaine Bartók'' est située dans le [[square Henri-Collet]] dans le {{16e}} arrondissement<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Fiche sur la Fontaine Bartók du square Henri Collet |url=http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=75116_47 }}</ref>.
** en Suisse, à [[Genève]] : la ''Fontaine Bartók'' (« Figure Symbolique de l'oratorio ''Cantata profana »'' du compositeur), don de la communauté hongroise de Genève, est située 16 rue du Général Dufour près de la Place Béla Bartók<ref name=":0" />.
* En [[astronomie]], sont nommés en son honneur [[(4132) Bartók]], un [[astéroïde]] de la [[Ceinture d'astéroïdes|ceinture principale]] d'astéroïdes<ref>{{Lien web |titre=IAU Minor Planet Center |url=http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=4132 |site=www.minorplanetcenter.net |consulté le=2020-06-14}}</ref>, et [[Bartók (cratère)|Bartók]], un [[Cratère d'impact|cratère]] de la planète [[Mercure (planète)|Mercure]]<ref>{{Lien web |titre=Planetary Names: Crater, craters: Bartók on Mercury |url=https://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/624 |site=planetarynames.wr.usgs.gov |consulté le=2020-06-14}}</ref>.
* La danseuse égyptienne [[Dhimah]] a dansé sur des musiques de Béla Bartók<ref>{{Article|langue=en-US|titre=Dhimah, Egyptian Dancer, Appears|date=14 mai 1928|périodique=[[The New York Times]]|passage=29}}</ref>.
== Bibliographie ==
Certains textes de Bartók ont été réédités depuis leur parution. Seule la référence de la réédition figure alors dans la liste.
* {{en}} Walter de Gruyter (dir.), ''Das Ungarische Volkslied'', Berlin - Leipzig, 1925.
* {{en}} ''Hungarian Folk Music'', Oxford University Press, Humphrey Milford, Londres 1931.
*:Traduction de l'ouvrage précédent.
* {{de}} Alica Elscheková, Oskar Elschek et Josef Kresánek (dir.), ''Slowakische Volkslieder'', 3 vol., Academia Scientiarum Slovaca, Bratislava, 1959-71.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Rumanian Folk Music'', 5 vol., Martinus Nijhoff, La Haye, 1967-75.
* {{en}} János Demény (dir.), ''Letters'', [[Faber and Faber|Faber & Faber]], Londres, 1971, 463 pages.
*:Contient la plupart des lettres de Bartók.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Turkish Folk Music from Asia Minor'', Martinus Nijhoff, La Haye, 1976.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Essays'', Faber & Faber, Londres, 1976, 567 pages.
*:Contient la plupart des articles et conférences de Bartók.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Yugoslav Folk Music'', 4 vol., State University of New York Press, Albany, 1978.
* [[Philippe Autexier]] (dir.), ''Musique de la vie : Autobiographie, lettres et autres écrits'', Stock, Paris 1981.
*:Quelques articles et surtout des lettres. Comporte un catalogue apparemment complet des œuvres musicales de Bartók.
* [[Jean Gergely]] (dir.), ''Éléments d'un autoportrait'', éd. bilingue hongrois-français, ''Bilingues ALM'' n°2, Bibliothèque finno-ougrienne n°9, L'asiathèque - Langues du monde, Paris, 1995. 215 pages.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Studies in Ethnomusicology'', University of Nebraska Press, Lincoln et Londres, 1997.
*:Contient des articles (ceux qui n'avaient pas été publiés dans ''Essays'') et les préfaces de quelques ouvrages de Bartók.
* Philippe Albèra et Peter Szendy (dir.), ''Écrits'', éditions Contrechamps, Genève, 2006.
*:Nouvelle traduction française quasi-intégrale des écrits de Bartók.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Maurice Ravel]]|titre=L'Intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens|sous-titre=édition établie, présentée et annotée par [[Manuel Cornejo]]|éditeur=Le Passeur Éditeur|lieu=Paris|année=2018|isbn=978-2-36890-577-7|isbn2=2-36890-577-4|bnf=45607052}} *:Contient 2 correspondances de Bartók à Ravel note 1 p.
▲* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Maurice Ravel]]|titre=L'Intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens|sous-titre=édition établie, présentée et annotée par [[Manuel Cornejo]]|éditeur=Le Passeur Éditeur|lieu=Paris|année=2018|isbn=978-2-36890-577-7|isbn2=2-36890-577-4|bnf=45607052}} *:Contient 2 correspondances de Bartók à Ravel note 1 p. 347 (1914) et n°2235 (1929) et 2 correspondances de Bartók sur Ravel n°1424 (1922) et 2499 (1935)
À ces textes de Bartók lui-même s'ajoutent une multitude d'études sur sa vie et son œuvre, parmi
▲==== Monographies ====
▲À ces textes de Bartók lui-même s'ajoutent une multitude d'études sur sa vie et son œuvre, parmi lesquels on peut citer :
* Serge Moreux , ''Bela Bartok'', éd. Richard Masse, Paris, 1955.
* [[Pierre Citron]], ''Bartók'', coll. « Solfèges », Seuil, 1963 ; rééd. 1994.
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* {{Ouvrage| langue=fr| auteur1=Claire Delamarche| titre=Béla Bartók| éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]| lieu=Paris| année=2012| pages totales=1052| isbn=978-2-213-66825-3| isbn2=2-213-66825-6| oclc=826847938| bnf=42797998| id=Delamarche2012}}
▲{{Références|taille=32}}
▲=== Liens externes ===
{{Autres projets
|commons=Category:Béla Bartók
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* {{ContemporaryMusicOnline|Béla Bartók}}
* [http://bartok.kbr.be/accueil_fr.html Archives Béla Bartók de Belgique] - Fonds [[Denijs Dille]]
* {{mul|en
* {{en}} [http://www.bartokmuseum.hu/ Béla Bartók Memorial House de Budapest]
{{Liens}}
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière de Farkasrét]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Personnalité
[[Catégorie:Réfugié hongrois]]
[[Catégorie:Réfugié aux États-Unis]]
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