« Béla Bartók » : différence entre les versions

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{{Redirect|BartokBartók}}
{{nom hongrois|Bartók|Béla}}
{{Infobox Musique classique (personnalité)
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| nom de naissance = Béla Viktor János Bartók
| date de naissance = 25 mars 1881
| lieu de naissance = [[Sânnicolau Mare|Nagyszentmiklós]] ([[Banat historique|Banat]]) <br/>{{[[Image:Flag of Hungary (1848-1849, 1867-1869; 3-2 aspect ratio).svg|border|20px]] [[Pays de la Couronne de saint Étienne]] ([[Autriche-Hongrie}}]])
| date de décès = 26 septembre 1945
| lieu de décès = [[New York]], {{États-Unis (1912-1959)}}
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}}
 
'''Béla Bartók''' (prononciation : {{MSAPI|/ˈbeːlɒ ˈbɒrtoːk/}}<ref>[[Phonologie et graphie du hongrois|Prononciation]] du [[hongrois|hongrois standard]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref>) est un [[compositeur]] et pianiste [[Magyars|hongrois]], né le {{date|25|mars|1881|en musique classique}} à Nagyszentmiklós en [[Autriche-Hongrie]] (aujourd'hui [[Sânnicolau Mare]]<ref>« Saint-Nicolas-le-Grand ».</ref> en [[Roumanie]]) et mort le {{date|26|septembre|1945|en musique classique}} à [[New York]] ([[États-Unis]]).
 
Pionnier de l’[[ethnomusicologie]], il enregistra sur le vif nombre de morceaux de [[musique folklorique]] d’[[Europe de l'Est]]. Il est influencé à ses débuts par [[Richard Strauss]], [[Franz Liszt|Liszt]] et [[Johannes Brahms|Brahms]] dans le style tzigano-hongrois du ''[[verbunkos]]'' ; puis sa découverte de [[Claude Debussy]] et des chants paysans slaves l'orienteorientent vers un nouveau style très personnel où sont intégrées les découvertes de [[Igor Stravinsky|Stravinsky]] et [[Arnold Schönberg|Schönberg]]. Pédagogue de renom, il resta toute sa vie profondément attaché à sa terre natale : {{citation|Pour ma part, durant ma vie entière, en tous lieux, en tout temps et de toutes les façons, je veux servir une seule cause : celle du bien de la nation et de la patrie hongroise}}<ref>Jean-Louis Michaux, [https://books.google.fr/books?id=oZb58SyDD3gC&pg=PA27 ''La Solitude Bartok''], [[Éditions L'Âge d'Homme]], coll. « Mobiles historiques » 2003 {{ISBN|9782825117804}}, {{p.|27}}.</ref>.
 
== Biographie ==
=== Jeunesse ===
[[Fichier:Bartok tablo.jpg|vignette|gauche|Bartók à 18 ans]]
Béla Viktor János Bartók naît dans le [[Banat historique|Banat]] [[Autriche-Hongrie|austro-hongrois]], région à la confluence des cultures [[Hongrois|magyare]], [[roumain]]e et [[slovaque]] et foyer d'[[irrédentisme]] et d'hostilité aux [[Maison de Habsbourg|Habsbourg]], puis au régime de [[Miklós Horthy]].
 
Il est élevé dans une famille instruite, par saSa mère, Paula Bartók (née Paula Voit), qui était institutrice et son père, dénommé Béla lui aussiBartók, qui était directeur d’une école d’agriculture et appartenait à une famille de la petite noblesse du [[Borsod]]<ref>{{lien web|auteur=Zoltán Móser|url=http://epa.oszk.hu/00700/00713/00175/pdf/2006_03.pdf|titre=Szavak, feliratok, kivonatok|périodique=Tiszatáj, vol. 60, n°3 |page=41–45|date=mars 2006}}.</ref>. Tous deux, pratiquaienthautement uninstruits, peus'intéressaient également à la musique. Béla fut leur premier enfant, bientôt suivi d’une petite sœur, Erzsébet (Elza) en [[1885 en musique classique|1885]]. Le premier instrument du tout jeune Béla fut un tambour dont il se servait pour battre la mesure lorsque sa mère lui jouait du piano. Elle commence à lui enseigner ce dernier lorsqu’il atteint ses cinq ans. Il a sept ans quand son père meurt. Cela oblige sa mère à déménager et à donner des cours de piano, en plus de son métier, pour subvenir aux besoins de la petite famille. L’année suivante, ils partent s’installer à Nagyszollos (aujourd’hui [[Vynohradiv]] en [[Ukraine]]). Ils y sont rejoints par la tante maternelle Irma. C’est dans cette ville que Bartók s’essaie dès l’âge de neuf ans à la composition. À onze ans, Bartók donne son premier concert (l’''allegro'' de la [[Sonate pour piano no 21 de Beethoven|sonate Waldstein]] de [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]] ainsi que l’une de ses toutes premières compositions, ''Le cours du Danube'') puis la famille déménage à nouveau pour Pozsony (aujourd’hui [[Bratislava]], connue historiquement sous le nom de Presbourg, capitale de la Slovaquie, à {{Unité|60|km}} de Vienne). [[László Erkel]] lui enseigne alors le piano et l’harmonie. Il y fait aussi la connaissance d'[[Ernő Dohnányi]], qu'il rejoint à Budapest à l'âge de dix-sept ans. Il entre alors à l'[[AcadémieUniversité de musique Franz-Liszt|Académie royale de musique de Budapest]]. Il est l'élève d'[[István Thomán]] (pour le piano) et de [[Hans von Koessler]] (pour la composition), rencontre Ernő Dohnányi, [[Leó Weiner]] et surtout [[Zoltán Kodály]] (Weiner et Kodály, eux aussi, étaient élèves de Koessler et Dohnányi de Thomán). C'est avec Zoltán Kodály que Bartók commence à recueillir la musique folklorique hongroise. Auparavant, son idée de la musique folklorique hongroise se fondait sur les mélodies [[Roms|tziganes]] interprétées par [[Franz Liszt]]. En [[1903 en musique classique|1903]], il avait écrit un grand travail orchestral, ''[[Kossuth (Bartók)|Kossuth]]'', qui fut donné à [[Budapest]].
 
[[Fichier:Bartók Elza 1903.jpg|thumb|Elza Bartók (1885–1955), sœur du compositeur, à 18 ans.]]
Ses premières compositions révèlent une forte influence de la musique de [[Johannes Brahms]] et d'Ernő Dohnányi. En [[1902 en musique classique|1902]], l'audition de ''[[Ainsi parlait Zarathoustra (poème symphoniqueStrauss)|Ainsi parlait Zarathoustra]]'' de [[Richard Strauss]] l'enthousiasme. Il l'étudie assidûment et, à la même époque, se joint au courant nationaliste hongrois, alors en plein essor.
 
=== Carrière ===
C'est à partir de [[1905 en musique classique|1905]] que Béla Bartók commence à approfondir son intérêt récent pour la musique populaire hongroise. Grâce à sa rencontre avec Kodály – qui lui inculque la rigueur scientifique – il prend conscience de la nécessité de sauvegarder la mémoire musicale traditionnelle ; commence alors pour lui une véritable carrière d'[[ethnographie|ethnographe]] et de d'[[ethnomusicologie|ethnomusicologue]], qui s'étendraétend rapidement à une grande partie de la musique traditionnelle européenne – et même au-delà. En compagnie de Kodály, il va parcourirparcourt les villages de Hongrie et Roumanie, recueillant des centaines de mélodies et chants populaires, les transcrivant et les enregistrant.
 
Béla Bartók découvre aussi [[Paris]] en 1905, à l’occasion du concours Rubinstein : le cosmopolitisme de la ville l’ouvre au monde et le marque durablement. Cette période de sa vie a, semble-t-il, une influence déterminante sur le plan philosophique : Bartók se détache de toute religion pour un [[athéisme]] profond et serein (il s’en explique dans une lettre à [[Stefi Geyer]], unune de ses premierspremières amours, en 1907). Cet athéisme persiste jusqu'en 1916, année où il se convertit publiquement à l'[[unitarisme (théologie)|unitarisme]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://w3.enternet.hu/sandor64/bartokbela/e/bartok.html|titre=''Béla Bartók Memorial House''}} : À l'époque où il a collecté de la musique populaire en Transylvanie, il a rencontré des unitariens et a décidé de rejoindre l'[[Église unitarienne de Transylvanie]]. Son fils Béla Bartók le jeune a été président de l'Église unitarienne de Hongrie jusqu'à sa mort. En 2001 la maison des missions unitariennes de Budapest, fondée en 1922, a été renommée église Béla Bartók.</ref>.
 
De [[1907 en musique classique|1907]] à [[1934 en musique classique|1934]], il enseigne le piano à l'[[AcadémieUniversité de musique Franz-Liszt|Académie royale de Budapest]]. En 1907, il écrit ''Trois chansons populaires hongroises'', et l'année suivante, il compose son ''[[Quatuors à cordes de Bartók|Quatuor à cordes {{n°|1}}]]''. En [[1909 en musique classique|1909]], il épouse sa très jeune élève, Márta Ziegler (1893–1967), âgée de seize ans, qui, un an plus tard, lui donneradonne un fils, qui sera également prénommé Béla.
 
En [[1911 en musique classique|1911]], il présente ce qui devait être son seul [[opéra]], ''[[Le Château de Barbe-Bleue]]''. Le gouvernement hongrois lui demande de retirer le nom du librettiste, [[Béla Balázs]]. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], il écrit les ballets ''[[Le Prince de bois]]'' et ''[[Le Mandarin merveilleux]]'', suivis par deux sonates pour violon et piano qui sont parmi les pièces les plus complexes qu'il ait écrites. En [[1917 en musique classique|1917]], il écrit son ''[[Quatuors à cordes de Bartók|Deuxième Quatuor à cordes]]''. Il participe aux activités du [[Cercle du dimanche]], groupe de réflexion philosophique et artistique créé à Budapest par [[Georg Lukács]], et [[Karl Mannheim]] en 1915<ref>Claire Delamarche, ''Bela Bartok'', Fayard, 2012 {{ISBN|9782213675589}}</ref>.
 
En 1923, Béla divorce de Márta et se remarie avec son élève Edith Pásztory, plus connue sous le nom de [[Ditta Pásztory]]. Il est alors âgé de quarante-deux ans ; elle en a vingt. Ensemble, ils ferontfont des tournées en Europe, lors de concerts pour deux pianos. Leur fils, Péter, voit le jour en 1924. En 1927-1928, il compose ses ''[[Quatuors à cordes de Bartók|Troisième]]'' et ''[[Quatuors à cordes de Bartók|Quatrième Quatuors à cordes]]'', qui sont considérés comme étant parmi les plus importants quatuors jamais écrits en musique classique, à la suite desquels son langage harmonique commence à se simplifier. Le ''[[Quatuors à cordes de Bartók|Quatuor à cordes {{n°|5}}]]'' ([[1934 en musique classique|1934]]) est, de ce point de vue, d'une écriture plus traditionnelle.
 
En 1935, il se libère de l’enseignement du piano grâce aux commandes désormais régulières qu’il honore. Mais la Seconde Guerre mondiale bouleverse sa vie. En 1936, il compose sur une commande de [[Paul Sacher]], chef d'orchestre de l'Orchestre de chambre de [[Bâle]] une œuvre majeure de la musique moderne, un de ses chefs-d'œuvre emblématiques : ''[[Musique pour cordes, percussion et célesta]]'' ; l'œuvre est créée le {{date|21|janvier|1937}} par son commanditaire.
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=== Exil ===
Le {{date|8|août|1940}}, Bartók fait ses adieux à l’Europe lors d’un concert donné à Budapest. Il écrit alors à une amie :
{{citation|Et nous voici le cœur plein de tristesse, et nous devons vous dire adieu, à vous et aux vôtres – pour combien de temps ? Peut-être pour toujours, qui sait ? Cet adieu est dur, infiniment dur. [...] À proprement parler, ce voyage nous fait sauter de l’incertitude dans une insupportable sécurité. Je ne suis pas encore entièrement rassuré sur mon état. Je crois que la périarthrite n’est pas complètement guérie. Dieu sait combien de travail j’arriverai à fournir là-bas, et pendant combien de temps. Mais nous ne pouvions rien faire d’autre. La question n’est absolument pas {{citation étrangère|lang=de|Muss es sein ?}}, car {{citation étrangère|lang=de|es muss sein !}}.}} (Beethoven, évoquant peut-être le destin, avait noté cette question/réponse en tête du dernier mouvement de son ''[[Quatuor à cordes no 16 de Beethoven|Quatuor à cordes {{nº|16}}]]'' : {{Citation|Cela doit-il être ? Oui, cela doit être !}}, au sens d'une obligation inéluctable).
[[Fichier:Grave of Béla Bartók.JPG|vignette|Tombe de Bartók au cimetière de Farkasrét]]
La rupture est profonde et Bartók ne s’en remet pas. L’accueil aux États-Unis est d’abord chaleureux. Il refuse un poste de professeur de composition à la [[institutInstitut de musique Curtis|Curtis University]] mais accepte le titre de docteur ''honoris causa'' de l'[[université Columbia]] : cela lui permet de continuer ses transcriptions et ses classements. Mais les concerts se font de plus en plus rares et les critiques ne le ménagent pas. La gêne le touche peu à peu : la maison [[Baldwin Piano Company|Baldwin]] récupère un des deux pianos qu’elle lui a prêtés, il ne peut donc plus travailler à deux pianos avec sa femme... Mais sa fierté et son intransigeance ne le quittent pas. Il refuse encore de donner des cours de composition. En 1942, il retrouve son fils Péter, parti pour la guerre. Il manifeste alors les premiers symptômes d’une leucémie qu'on lui cachera jusqu'à sa mort.
 
Il donne début 1943 son dernier concert en tant qu’interprète. Son état de santé se dégrade régulièrement mais, peu à peu, les musiciens américains tentent de l’aider financièrement : il refuse toute forme d’aumône, surtout déguisée. Il n’accepte que de composer. Il reçoit alors ses dernières commandes qui lui redonnent confiance : son ''Concerto pour orchestre''<ref>« Cette économie de moyens à part lui je ne connais que Ravel qui y soit parvenu ; écrire autant de musique avec aussi peu de notes. » (Sergiu Celibidache lors d'une répétition){{refnec}}</ref>, la ''sonate pour violon seul'' (commandée par [[Yehudi Menuhin]]) : 25 minutes de violon seul, la dernière œuvre d’une telle ampleur est de Bach ; un concerto pour alto (tout juste esquissé) et enfin son ''[[Concerto pour piano no 3 de Bartók|''Concerto pour piano {{numéro|3}}'']]''.
 
La [[Hongrie]], à peine libérée, lui rend un dernier hommage en l’élisant député : il accepte sachant qu’il ne pourra sans doute pas honorer la fonction. Bartók s’éteint le {{date|26|septembre|1945}} à New-York à l'âge de 64 ans, vaincu par la [[leucémie]]. [[EdgarEdgard Varèse]] est présent lors de ses obsèques. À titre posthume, il est lauréat du [[prix international de la paix|prix d'honneur de la paix]] (décerné par le [[Conseil mondial de la paix]]) en 1954.
 
Sa veuve, [[EdithDitta Pásztory-Bartók]], meurt à Budapest le {{date|21|novembre|1982|en musique classique}} à l'âge de 79 ans. Béla Bartók sera exhumé du [[Cimetièrecimetière de Ferncliff]] à {{Lien|langue=en[[Hartsdale (New York)|Hartsdale}}]] dans le [[Comté de Westchester]] ([[État de New York]]) le {{date|25|juin|1988|en musique classique}} et ses restes transférés au [[cimetière de Farkasrét]] à [[Budapest]]<ref>{{en}} [https://www.nytimes.com/1988/06/17/world/hungary-to-regain-son-as-bartok-s-exile-ends.html?scp=3&sq=Bela+Bartok+Ferncliff&st=nyt « Hungary to Regain Son As Bartok's Exile Ends »], ''[[New York Times]]'', 17 juin 1988.</ref>.
 
== Analyse de l'œuvre ==
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{{Citation bloc|Il y a eu également un autre facteur, qui a eu une influence décisive sur mon développement : à cette époque (il en est aux années 1902–1903) prenait naissance en [[Hongrie]] le bien connu courant national, qui a pénétré également dans le domaine de l'art. On disait qu'il fallait créer, en musique également, quelque chose de spécifiquement national. Ce courant m'a déterminé, moi aussi, à tourner mon attention vers l'étude de notre musique populaire, ou plutôt vers celle qui était alors considérée comme la musique populaire magyare.}}
 
Bartók commence donc à s'intéresser à la musique populaire sous l'influence des idéaux nationalistes. C'est l'époque où il publie des ''Chants populaires hongrois'' (le premier est de [[1904 en musique classique|1904]]), arrangés pour voix et piano. En [[1903 en musique classique|1903]], il avait composé ''[[Kossuth (Bartók)|Kossuth]]'', une œuvre symphonique inspirée par l'insurrection magyare de 1848, menée par [[Lajos Kossuth]], contre l'[[Empireempire d'Autriche]]. C'est aussi l'époque où Bartók arbore le costume national hongrois, même pour monter sur scène en tant que pianiste. L'époque où il écrit à sa mère, la suppliant de cesser de parler allemand à la maison… Ce n'étaient pas vraiment des excentricités de sa part. Il arborait, tout comme d'autres, les emblèmes du courant national hongrois.
 
Il y avait de tels courants dans la majeure partie de l'Europe centrale et orientale. On y adhérait ou on s'y opposait, mais il était pratiquement impossible d'ignorer les débats qui les entouraient. Dans le domaine musical, ces débats tournaient autour de questions comme : Peut-on / doit-on créer quelque chose de spécifiquement national ? Faut-il ou non utiliser des musiques populaires dans la composition ? Si on en utilise, de quelles musiques s'agit-il ? De quelle manière faut-il le faire ? Etc.
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Bartók est l’un des premiers compositeurs — si ce n’est le premier — à l’utiliser de manière systématique (Pierre Citron affirme dans son ouvrage sur Bartók que le premier quatuor (1908) est déjà construit à l’aide de ce type de structure. Citons aussi quelques œuvres dans lesquelles l’analyse a permis de mettre en lumière ce type de structures : la ''Sonate pour deux pianos et percussion'', le ''Divertimento'', ''Contrastes'', quelques pièces des ''Mikrokosmos'' dont ''Ce que la mouche raconte'', ou encore la ''[[Musique pour cordes, percussion et célesta]]''.)
 
Un rapport proportionnel particulier a un rôle fondamental chez Bartók : c’est le rapport de la section d’or. Cette section d’or n’est autre que la manifestation géométrique du fameux [[Nombre d'or|nombre d’or]] :
 
<center><math> \Phi = \frac{1 + \sqrt{5}}{2} \approx 1{,}618033988749894848204586834365\ldots\;</math></center>
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[[Fichier:Formule de la section d'or.JPG|center|400px|Formule de la section d'or.]]
 
[[Ernő LendvaïLendvai]] est le premier à démontrer l’utilisation de la section d’or par Bartók en 1971<ref name=Lendvai>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ernő Lendvai|titre=Béla Bartók: An Analysis of His Music — With an Introduction by [[Alan Bush]]|éditeur=Kahn & Averill|année=1971|isbn=978-0-900707-81-0}}.</ref>{{,}}<ref>Cependant, d'autres spécialistes de Bartók ont critiqué cette interprétation : voir par exemple {{Lien web|lang=en|url=http://mathcs.holycross.edu/~groberts/Courses/Mont2/Handouts/Lectures/Bartok-web.pdf|titre=''The Bartók Controversy''|auteur=Gareth E. Roberts|année=2015}}.</ref>. D’autres analystes américains tels que Larry J. Solomon<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Larry J. Solomon|titre=Symmetry as a Compositional Determinant|année=2002|année première édition=1973|lire en ligne=http://solomonsmusic.net/diss.htm|numéro chapitre=VII}}.</ref> feront de même après lui. Lendvaï affirme même que cette proportion a un rôle comparable chez lui aux carrures de 8-8 ou de 4-4 pour les classiques de la première école de Vienne. Ses nombreuses analyses (suivies par bien d’autres depuis) ne laissent plus de doute là-dessus. Il y démontre comment l’opération répétée de la section d’or permet de créer une structure pouvant supporter la forme d’une l’œuvre. Rien ne prouve à ce jour que cette utilisation par Bartók de la section d’or soit due à des raisons philosophiques. Voici un exemple de structure de {{1er|degré}}, une première section :
 
[[Image:Shéma de structure par section d'or 1° degrés.JPG|center|275px|Schéma d'une structure segmenté par le nombre d'or]]
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[[Image:Shéma de structure par section d'or 2° degrés.JPG|center|400px|Schéma d'une structure par section d'or]]
 
Le compositeur peut renouveler cette opération de section autant de fois que nécessaire jusqu’à obtenir une répartition des sections qui satisfasse au projet formel qu’il se donne : la structure ainsi créée organise la durée totale d'une œuvre en différentes parties ayant toutes un lien proportionnel ; ces parties correspondront avec autant de parties de la forme même de l'œuvre (voir les exemples de schéma de structure des proportions et de la forme du [[Concerto pour piano no 3 de Bartók|Concerto pour piano {{N°|3}}]] ci-dessous). On remarque que la section d’un segment donne toujours lieu à deux possibilités : soit on obtient une grande section plus une petite (voir la subdivision ci-dessus de la section positive), soit on obtient une petite section plus une grande (voir le subdivision de la section négative) : les possibilités de choix du compositeur s’en trouvent ainsi multipliées. Leur utilisation est double : le point de section est souvent (mais pas systématiquement) mis en avant par un évènement qui sert de « signal » à un changement. Ce peut être un signal de nature harmonique, thématique, d’orchestration, etc. La section suivante tire alors son unité par la conservation (mais là aussi ce n’est pas systématique) d’un élément musical particulier (de même nature que pour le signal : ce peut être l’utilisation d’une sourdine, d’un mode, une métrique particulière, etc.).
 
Voici un exemple tiré du premier mouvement du ''[[Concerto pour piano no 3 de Bartók|''Concerto pour piano {{n°|3}}'']]'' : (L’unité est la noire, le mouvement en comporte 554)
(L’unité est la noire, le mouvement en comporte 554)
 
[[Fichier:Proportions du 1°mvt du concerto n°3 pour piano de Bartok.JPG|center|700px|Proportions du {{1er}} mouvement du ''Concerto n°3 pour piano'' de Bartok]]
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==== Les axes ====
 
On doit aussi à Lendvaï<ref name=Lendvai/> la formulation du système d’axe tonal chez Bartók. Ce système d’axe est une partie de la réponse du compositeur aux questions et aux recherches propres au début du {{s-|XX|e}} portant sur l’harmonie et sur les « limites » du [[système tonal]] « classique » (entendons ici par « système tonal classique » l’ensemble des règles harmoniques teltelles qu’on les trouve généralement utilisées entre le début de l’époque baroque et la fin du romantisme). Mais si ce système d’axe est une réponse personnelle, il est néanmoins le fruit d’une logique interne à ce système tonal classique. Ce système n'est pas omniprésent dans l'œuvre du compositeur : il reste un outil compositionnel parmi d'autres.
 
Bartók est le contemporain des recherches musicales ayant pour but de développer de nouveaux systèmes d'écriture. Face à des musiciens tels que [[Edgard Varèse]] ou [[Arnold SchoenbergSchönberg]] qui vont chercher à se défaire totalement (ou du moins dans un premier temps pour Schoenberg) de l'harmonie classique et de la tonalité, et face à des musiciens comme [[Darius Milhaud]] qui tentent de développer la polytonalité, Bartók ne se résout jamais à abandonner l'idée d’une seule note de référence (ce que [[Claude Ballif]] appellera un orient) pour construire son discours. Il développe pour cela une structure tonale issue de la tonalité classique, mais développée en une sorte de « post-tonalité ». Citons ici Bartók lors de sa seconde conférence à Harvard : {{Citation|[…] Notre musique, je veux dire : la nouvelle musique savante hongroise, est toujours construite sur une et une seule note fondamentale, que ce soit dans les parties ou dans le tout.}}
 
Le système tonal classique a deux niveaux de lecture. Il en est de même chez Bartók. Dans le premier niveau de lecture du système tonal classique, que l’on pourrait qualifier de « macro-tonal », sont mises en relation différentes tonalités plus ou moins éloignées : certaines tonalités sont dites « voisines ». Elles peuvent aussi être « relatives ». Les relations entre ces tonalités sont un des principaux éléments constituant les formes utilisées parallèlement au système tonal classique (la [[fugue]] ou la [[forme sonate]] par exemple). Ce niveau de lecture se situe en aval d’un second niveau de lecture, « micro-tonal » (en réalité le premier à s’être constitué sur le plan historique) qui concerne l’intérieur même des tonalités et leur organisation : à ce niveau « micro-tonal » sont mis en relation des degrés, constitués d’accords formés par empilement de tierces. La succession de ces degrés (accords) crée un mouvement harmonique censé affirmer une tonalité. Le système d’axes bartokien se situe au niveau « macro-tonal ».
 
;===== Le système d’axes chez Bartók est un développement du principe de ton relatif. =====
 
Dans le système classique, ce principe de relatif est binaire : c’est une relation entre deux tons respectivement fondamentaux de deux modes issus de la même échelle de notes. Cette échelle de notes est connue sous le nom de gamme majeure. Les deux tons mis en relation parmi les sept de cette gamme sont le premier et le sixième : il existe entre eux un rapport de tierce mineure. Cette relation est une unité de fait qui permet à ces deux tons de partager la même fonction harmonique.
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[[Fichier:Système d'axes complémentaires chez Bartok.JPG|center|400px|Axes complémentaires chez Bartok]]
 
La conséquence du système d’axes de Bartók est de mettre en relation toutes les tonalités, via leur fonction (Tonique, Dominante ou Sous-dominante), avec une seule tonalité de base. Il n’y a plus de rapport indirect entre les tonalités tel qu’on le trouve dans le système classique entre la tonique et les tons ne faisant pas partie des [[Ton voisin|tons voisins]] : toutes les tonalités ont ici un rapport direct avec la tonalité de base'. Ce système d’axes inspirera de nombreuses recherches harmoniques, particulièrement chez les jazzmen.
 
== Œuvres principales ==
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* ''Danse orientale'' (1913)
* ''[[Sonatine (Bartók)|Sonatine sur des airs populaires roumains]]'' (1915)
* ''Six [[dansesSix Danses populaires roumaines]]'' (1915)
* ''Chants de Noël roumains'', en deux séries de 10 (1915)
* ''[[Suite (de Bartók)|Suite]] pour piano'' op.14 (1916)
* ''Trois chants populaires hongrois'' (1914-1917)
* ''Quinze mélodies paysannes hongroises'' (1914-1918)
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=== Musique de chambre ===
* ''[[Quintette pour piano (Bartók)|Quintette pour piano et cordes]]'' (1904)
* Deux ''[[Sonate pour violon et piano en ''mi-mineur'' (Bartók)|Sonates pour violon et piano]]'' (1921-22)
* Deux [[rhapsodie]]s pour [[violon]] et [[piano]] (1928)
* ''[[44 Duosduos pour deux violons]]'' (1931)
* ''[[Sonate pour deux pianos et percussion]]'' (1937)
* ''[[Contrastes]]'' pour [[violon]], [[clarinette]] et [[piano]] (1938)
* Six [[Quatuors à cordes de Bartók|quatuors à cordes]].
* ''[[Sonate pour violon soloseul de Bartók|Sonate pour violon solo]]'' (1944)
 
=== Musique orchestrale ===
* ''[[Kossuth (Bartók)|Kossuth]]'' (1903)
* ''[[Suite n° 1 (Bartók)|Suite {{numéro}}1]]'' pour orchestre op. 3 (1904)
* ''[[Suite no 2 (de Bartók)|Suite {{numéro}}2]]'' pour orchestre op. 4 (1907)
* ''[[Deux portraits (Bartók)|Deux Portraits]]'', op. 5
* ''[[Deux Images|Deux images]]'' op. 10 (1910)
* ''[[Quatre piècesPièces pour orchestre (Bartók)|Quatre Pièces pour orchestre]]'' op. 12 (1912)
* ''[[Six Danses populaires roumaines]]'' (1917)
* ''[[Suite de danses (Bartók)|Suite de danses]]'' (1923)
* ''[[Musique pour cordes, percussion et célesta]]'' (1936)
Ligne 268 ⟶ 267 :
* ''Scherzo (ou Burlesque) pour piano'', op.2 (1904)
* Quatre [[concerto]]s pour [[piano]] :
** ''[[Concerto pour piano et orchestre n°no 1 de Bartók|Concerto pour piano n° 1]]'' (1926)
** ''[[Concerto pour piano no 2 de Bartók|Concerto pour piano n° 2]]'' (1930–1931)
** ''[[Concerto pour piano no 3 de Bartók|Concerto pour piano n° 3]]'' (1945)
** ''Concerto pour deux pianos et orchestre'' (adaptation de la sonate pour deux pianos et percussions, 1941)
* ''[[RhapsodiesRhapsodie pour violon et orchestre no 1 de Bartók|Rhapsodie pour violon et orchestre n° 1]]'' (1928–1929)
* ''[[RhapsodiesRhapsodie pour violon et orchestre no 1 de Bartók|Rhapsodie pour violon et orchestre n° 2]]'' (1928. Révisée en 1935)
* Deux [[concerto]]s pour violon :
** ''[[Concerto pour violon no 1 de Bartók|Concerto n° 1, Sz 36 op. posthume]]'' (1907-1908)
** ''[[Concerto pour violon no 2 de Bartók|Concerto n° 2, Sz 112]]'' (1937-1938)
* ''[[Concerto pour alto (Bartók)|Concerto pour alto]]'' (1945) (esquissé ; orchestré par T. Serly)
 
=== Œuvres scéniques ===
* ''[[Le Château de Barbe-Bleue]]'', op.11 [[opéra]] (1911, création 1918)
* ''[[A fából faragott királyfi|Le Prince de bois]]'', [[ballet]] op. 13 (1914-1916)
* ''[[A csodálatos mandarin|Le Mandarin merveilleux]]'', ballet-[[Mime|pantomime]] op.19 (1918-1919)
 
=== Œuvres chorales ===
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* ''Scènes villageoises'', 5 chants populaires slovaques pour voix de femme et piano (1924)
* ''Quatre Mélodies populaires hongroises'', pour chœur mixte à 4 voix (1930)
* ''[[Cantata profana|Cantata Profana]]'', [[cantate]] pour double chœur mixte, ténor, baryton et orchestre (1930)
* Six chants sicules, pour chœur d'hommes à 6 voix (1932)
* Vingt-sept Chœurs à 2 et 3 voix égales, en 8 cahiers (les 21 premiers chœurs pour voix d'enfants, les autres pour voix de femmes, (1935)
* ''Des temps passés'', 3 chœurs pour 3 voix d'hommes (1935)
 
== AnnexesHommages ==
* À [[Villeneuve-sur-Lot]], le Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de l'Agglomération du Grand Villeneuvois porte le nom de Béla Bartók.
=== Hommages ===
* Un [[McDonnell Douglas C-17 Globemaster III]] du [[Heavy Airlift Wing]] de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] a reçu son nom en 2009.
 
*À Paris, [[Square Béla-Bartók|un square]] du {{15e}} arrondissement porte le nom du compositeur (le square Béla-Bartók est situé au cœur des immeubles du [[Front de Seine]], et entouré par le [[quai de Grenelle]] et la [[place de Brazzaville]]. Il est desservi par la ligne M 6 à la station ''[[Bir-Hakeim (métro de Paris)|Bir-Hakeim]]''). Il abrite une statue du musicien réalisée par [[Imre Varga]] (don de la ville de Budapest), ainsi qu'une sculpture-fontaine expressionniste : [[Fontaine Béla-Bartók|''Cristaux'']], hommage à Béla Bartók, de l'artiste [[Jean-Yves Lechevallier]].
*Imre Varga est l'auteur d'une autre statue nommée ''Béla Bartók'', située à Bruxelles (Belgique) au 104 rue du Marché aux Herbes. Cette statue est un don de la ville de Budapest en 1995.
* Trois œuvres de d'[[András Beck]] (1911-1985) sont en fait trois versions d'une fontaine créée en hommage à Béla Bartók et à son œuvre ''[[Cantata profana]]'' (image d'un cerf s'abreuvant à la source) présentes dans trois villes européennes<ref name=":0">{{Lien web |langue=hongrois |titre=András Beck : hommage à Béla Bartók |url=https://www.kozterkep.hu/29193/hommage-a-bela-bartok }}</ref> :
** en Hongrie, à [[Székesfehérvár]] (comitat de Fejér) : la fontaine donnée à la ville par la veuve du sculpteur, qui était destinée à l'origine à être disposée comme fontaine au milieu d'un plan d'eau, orne la cour de l'école de musique Hermann-László.
** en France, à Paris : une fontaine appelée ''Fontaine Bartók'' est située dans le [[square Henri-Collet]] dans le {{16e}} arrondissement<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Fiche sur la Fontaine Bartók du square Henri Collet |url=http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=75116_47 }}</ref>.
** en Suisse, à [[Genève]] : la ''Fontaine Bartók'' (« Figure Symbolique de l'oratorio ''Cantata profana »'' du compositeur), don de la communauté hongroise de Genève, est située 16 rue du Général Dufour près de la Place Béla Bartók<ref name=":0" />.
* En [[astronomie]], sont nommés en son honneur [[(4132) Bartók]], un [[astéroïde]] de la [[Ceinture d'astéroïdes|ceinture principale]] d'astéroïdes<ref>{{Lien web |titre=IAU Minor Planet Center |url=http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=4132 |site=www.minorplanetcenter.net |consulté le=2020-06-14}}</ref>, et [[Bartók (cratère)|Bartók]], un [[Cratère d'impact|cratère]] de la planète [[Mercure (planète)|Mercure]]<ref>{{Lien web |titre=Planetary Names: Crater, craters: Bartók on Mercury |url=https://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/624 |site=planetarynames.wr.usgs.gov |consulté le=2020-06-14}}</ref>.
* La danseuse égyptienne [[Dhimah]] a dansé sur des musiques de Béla Bartók<ref>{{Article|langue=en-US|titre=Dhimah, Egyptian Dancer, Appears|date=14 mai 1928|périodique=[[The New York Times]]|passage=29}}</ref>.
 
=== BibliographieNotes et références ===
{{Références|taille=32}}
==== Écrits ====
 
== Bibliographie ==
=== HommagesÉcrits ===
Certains textes de Bartók ont été réédités depuis leur parution. Seule la référence de la réédition figure alors dans la liste.
* {{en}} Walter de Gruyter (dir.), ''Das Ungarische Volkslied'', Berlin - Leipzig, 1925.
* {{en}} ''Hungarian Folk Music'', Oxford University Press, Humphrey Milford, Londres 1931.
 
*:Traduction de l'ouvrage précédent.
* {{de}} Alica Elscheková, Oskar Elschek et Josef Kresánek (dir.), ''Slowakische Volkslieder'', 3 vol., Academia Scientiarum Slovaca, Bratislava, 1959-71.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Rumanian Folk Music'', 5 vol., Martinus Nijhoff, La Haye, 1967-75.
* {{en}} János Demény (dir.), ''Letters'', [[Faber and Faber|Faber & Faber]], Londres, 1971, 463 pages.
*:Contient la plupart des lettres de Bartók.
 
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Turkish Folk Music from Asia Minor'', Martinus Nijhoff, La Haye, 1976.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Essays'', Faber & Faber, Londres, 1976, 567 pages.
 
*:Contient la plupart des articles et conférences de Bartók.
 
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Yugoslav Folk Music'', 4 vol., State University of New York Press, Albany, 1978.
* [[Philippe Autexier]] (dir.), ''Musique de la vie : Autobiographie, lettres et autres écrits'', Stock, Paris 1981.
*:Quelques articles et surtout des lettres. Comporte un catalogue apparemment complet des œuvres musicales de Bartók.
 
* [[Jean Gergely]] (dir.), ''Éléments d'un autoportrait'', éd. bilingue hongrois-français, ''Bilingues ALM'' n°2, Bibliothèque finno-ougrienne n°9, L'asiathèque - Langues du monde, Paris, 1995. 215 pages.
* {{en}} B. Suchoff (dir.), ''Studies in Ethnomusicology'', University of Nebraska Press, Lincoln et Londres, 1997.
*:Contient des articles (ceux qui n'avaient pas été publiés dans ''Essays'') et les préfaces de quelques ouvrages de Bartók.
* Philippe Albèra et Peter Szendy (dir.), ''Écrits'', éditions Contrechamps, Genève, 2006.
 
*:Nouvelle traduction française quasi-intégrale des écrits de Bartók.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Maurice Ravel]]|titre=L'Intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens|sous-titre=édition établie, présentée et annotée par [[Manuel Cornejo]]|éditeur=Le Passeur Éditeur|lieu=Paris|année=2018|isbn=978-2-36890-577-7|isbn2=2-36890-577-4|bnf=45607052}} *:Contient 2 correspondances de Bartók à Ravel note 1 p. &nbsp;347 (1914) et n°2235 (1929) et 2 correspondances de Bartók sur Ravel n°1424 (1922) et 2499 (1935)
 
==== Monographies ====
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Maurice Ravel]]|titre=L'Intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens|sous-titre=édition établie, présentée et annotée par [[Manuel Cornejo]]|éditeur=Le Passeur Éditeur|lieu=Paris|année=2018|isbn=978-2-36890-577-7|isbn2=2-36890-577-4|bnf=45607052}} *:Contient 2 correspondances de Bartók à Ravel note 1 p. 347 (1914) et n°2235 (1929) et 2 correspondances de Bartók sur Ravel n°1424 (1922) et 2499 (1935)
À ces textes de Bartók lui-même s'ajoutent une multitude d'études sur sa vie et son œuvre, parmi lesquelslesquelles on peut citer :
 
==== Monographies ====
À ces textes de Bartók lui-même s'ajoutent une multitude d'études sur sa vie et son œuvre, parmi lesquels on peut citer :
* Serge Moreux , ''Bela Bartok'', éd. Richard Masse, Paris, 1955.
* [[Pierre Citron]], ''Bartók'', coll. « Solfèges », Seuil, 1963 ; rééd. 1994.
Ligne 355 ⟶ 352 :
* {{Ouvrage| langue=fr| auteur1=Claire Delamarche| titre=Béla Bartók| éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]| lieu=Paris| année=2012| pages totales=1052| isbn=978-2-213-66825-3| isbn2=2-213-66825-6| oclc=826847938| bnf=42797998| id=Delamarche2012}}
 
=== Liens externes ===
=== Notes et références ===
{{Références|taille=32}}
 
=== Liens externes ===
{{Autres projets
|commons=Category:Béla Bartók
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* {{ContemporaryMusicOnline|Béla Bartók}}
* [http://bartok.kbr.be/accueil_fr.html Archives Béla Bartók de Belgique] - Fonds [[Denijs Dille]]
* {{mul|en}}, {{|hu}}, {{|de}} [http://www.zti.hu/bartok/index.htm Archives Bartók de l'Institut de musicologie de l'Académie des sciences hongroise]
* {{en}} [http://www.bartokmuseum.hu/ Béla Bartók Memorial House de Budapest]
 
==== Bases de données et dictionnaires ====
{{Liens}}
 
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière de Farkasrét]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Personnalité inhuméinhumée au cimetière de Ferncliff]]
[[Catégorie:Réfugié hongrois]]
[[Catégorie:Réfugié aux États-Unis]]