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{{sous-titre/Taxon|ns1=Circaetus gallicus}}
{{Sources à lier|date=septembre 2009}}
{{Taxobox début | animal | ''Circaetus gallicus''. | Circaetus_gallicus_01.JPG | ''{{langue|la|CircaetusCircaète gallicus}}''Jean-le-Blanc | classification=COI }}
{{Taxobox | embranchement | Chordata }}
{{Taxobox | classe | Aves }}
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{{Taxobox fin}}
 
Le '''Circaète Jean-le-Blanc''' ('''''Circaetus gallicus''''') est une [[espèce]] de [[rapace]]s spécialisés[[Espèce généraliste ou spécialisée|spécialisée]] dans la chasse aux [[reptile]]s, principalement les [[serpentSerpentes|serpents]]s.
 
C'est également un excellent planeur, et, comme les [[vautour]]s, il se déplace habituellement sans battre des ailes, profitant au maximum de la brise et des [[ascendance thermique|ascendances thermiques]], les ailes largement étendues.
 
[[Migration des oiseaux|Oiseau migrateur]], il passe l'hiver en [[Afrique]], et revient en [[Europe]] de début mars à fin septembre pour se reproduire.
 
== Description ==
Le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace de grande taille, mesurant de 65 à {{unité|65|à=70|cm}} de longueur pour {{unité|1,.70 |à =1,.85 |m}} d'envergure et une masse allant de {{unité|1,.5 |à=3|kg}} 2(chez kgles plus grandes femelles).
 
Il a le dessus des ailes brun et le dessous blanc. Le corps est parsemé de taches colorées, de couleur et densité variables suivant les individus (entre beige clair et marron foncé). Ces touches de couleur forment des lignes parallèles sous les ailes et trois barres sous la queue<ref>{{Ouvrage|auteur1=Hermann Einzel|titre=Oiseaux d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient|passage=72-73|lieu=Neuchâtel|éditeur=Delachaux et Niestlé|date=1972|pages totales=320}}</ref>.
 
Une [[bavette (plumage)|bavette]] plus sombre s'étend du menton à la poitrine : d'après les spécialistes il n'y a pas de réel [[dimorphisme sexuel]] au niveau du plumage, mais généralement les femelles ont un plastron plutôt foncé, le mâle arborant une poitrine plus claire, parsemée de flammèches verticales sombres.
 
La tête est plutôt large, ronde, avec un bec court et des grands yeux jaunes, ce qui lui donne un peu un air de [[chouette]]. En fait, la tête du Circaète diffère de celle des autres rapaces diurnes : les yeux sont plus gros et dirigés vers l'avant, ce qui lui confère une très bonne [[vision binoculaire]].
 
== Vol ==
Le Circaète Jean-le-Blanc est capable de [[vol stationnaire]] appelé également « vol du Saint-Esprit », il a un vol puissant et majestueux, planant au-dessus des montagnes ou le long des collines, en laissant fréquemment pendre ses pattes, et baissant la tête pour regarder au sol et chercher quelque proie.
 
== Répartition ==
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== Habitat ==
[[Oiseau]] typique des climats chauds à faibles [[précipitations]], il niche dans des milieux boisés ouverts qui alternent avec de grandes clairières ainsi que dans des zones sablonneuses, soit au niveau de la [[mer]], soit sur des sommets de moins de 2 000 m{{unité|2000|mètres}} d'[[altitude]].
 
== Alimentation ==
[[Fichier:Biancone con preda.tif|vignette|Un circaète Jean-le-Blanc tenant sa proie, dans les montagnes du [[Lagorai]] (Italie).]]
Son régime alimentaire est principalement composé de serpents.
 
La technique de chasse du Circaète est particulière : d'un vol plané, très lent, il survole une étendue de terrain dégagée, en scrutant le sol, à une hauteur moyenne (entre 50 et {{nobr|200 mètres}}), et effectue à certains endroits des phases de vol stationnaire, de quelques secondes à plusieurs minutes, appelé «  vol du Saint-Esprit  ».
 
Pour cela il s'arrête simplement sur place en étendant ses ailes, face au vent, en régulant constamment les filets d'air par des changements plus ou moins rapides de l'extension de ses ailes, leur angle d'incidence, l'écartement de ses rémiges ou de sa queue, le tout en essayant de garder la tête le plus immobile possible<ref>{{Article|auteur1=Jean-Philippe Paul|titre=L'aigle aux yeux d'ambre|périodique=Salamandre|date=juin juillet 2013|pages=46-53}}</ref>.
 
Quand le vent est assez fort il lui arrive de battre des ailes pour rester sur place, un peu comme le [[faucon crécerelle]], et éventuellement de laisser pendre ses pattes pour se stabiliser.
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Quand il a repéré une proie, il se laisse tomber en pliant ses ailes, généralement les pattes en avant, d'un piqué assez rapide. Soit il descend jusqu'au sol d'un mouvement continu, pour attraper sa proie, soit il s'arrête à nouveau en vol à faible hauteur, scrute encore le sol, et achève sa descente, ou bien s'envole à nouveau pour recommencer ailleurs.
 
Le Circaète saisit le serpent dans ses serres (spécialisées, car ayant des doigts très courts, d'où son nom anglais de «  ''Short-toed Eagle''  »), et l'achève à coups de bec au niveau de la tête. Après la capture le serpent est ingurgité tout de suite, complètement s'il est de petite taille ou, s'il est de grande taille, le Circaète l'emporte pour le digérer ailleurs; presque complètement si c'est un serpent qu'il va apporter en nourrissage : dans ce cas il laisse pendre un petit bout de la queue du serpent hors du bec, sur lequel son partenaire ou son jeune tirera pour l'extraire entièrement.
 
Pendant la phase de rapprochement des partenaires, lors de leur retour d'Afrique, il arrive que le mâle laisse pendre une très longue portion de [[Couleuvre (serpent)|couleuvre]] hors du bec : dans ce cas il s'agit pour lui d'attirer la femelle, pour lui faire une «  offrande  » en vue de l'accouplement.
 
== Reproduction ==
[[Fichier:Circaetus gallicus MHNT.ZOO.2010.11.87.5.jpg|vignette|Œuf de ''Circaetus gallicus'' - [[MHNT]].]]
Mi-avril, la femelle pond un seul [[Œuf amniotique|œuf]] blanc dans un nid volumineux construit sur des branches basses. C'est d'ailleurs surtout elle qui en assure la [[Incubation (oiseau)|couvaison]] pendant 45-47 jours.
 
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== Nidification ==
Le nid du Circaète est relativement petit comparé à celui d'autres rapaces de sa taille. Il est construit dans un arbre, pin ou chêne vert suivant la région. Il n'est pas installé dans une fourche (comme celui des [[Buse (oiseau)|Buses]] ou des [[AutourVautour]]s) mais placé le plus souvent en position latérale, ou bien au sommet d'un arbre tordu ou étêté, car du fait de son envergure le Circaète a besoin d'assez de place et d'un accès facile pour se poser. Plus rarement, il peut nicher sur une paroi rocheuse.
 
La femelle ne pond qu'un seul [[Œuf (biologie)|œuf]], entre fin mars et mi-avril, elle le couve pendant environ 45 jours.
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== Protection ==
 
Le Circaète Jean-le-Blanc bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la [[directive Oiseaux]] de l'[[Union européenne]]<ref>''Le statut juridique des oiseaux sauvages en France.'', Ligue pour la protection des oiseaux</ref>. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.
 
== Sous-espèces ==
D'après la classification de référence (version 14.1, 2024)<ref>{{Lien web |titre=Hoatzin, New World vultures, Secretarybird, raptors – IOC World Bird List |url=https://www.worldbirdnames.org/bow/raptors/ |site=www.worldbirdnames.org |consulté le=2024-06-29}}</ref> de l'[[Union internationale des ornithologues]], le Circaète Jean-le-Blanc possède 2 sous-espèces (ordre [[Phylogénie|philogénique]]) :
Cet oiseau est représenté par deux sous-espèces :
* ''{{langue|la|Circaetus gallicus gallicus}}'' <small>(Gmelin, JF, 1788)</small> : [[paléarctique]] occidental]] et [[sous-continent indien]] ;
* ''{{langue|la|Circaetus gallicus heptneri}}sacerdotis'' <small>Ng, NSR, Christidis, Olsen, Norman & Rheindt, 2017</small> : [[petitesde îlesl'est de la[[Java Sonde(île)|Java]], au [[Timor]].
 
''Circaetus gallicus heptneri'' <small> Dementiev, 1932</small> est incluse avec ''Circaetus gallicus gallicus''.
 
== Notes et références ==
{{Références}}
 
== Annexes ==
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|wikispecies=Circaetus gallicus
}}
 
=== Articles connexes ===
=== Bibliographie ===
* Bernard Joubert, ''Le Circaète Jean-le-Blanc'', Éveil éditeur, coll. « Approche », Saint-Yrieix-sur-Charente, 2001, 72 p., {{ISBN|978-2840000297}}.
* ''Circaète Jean-le-Blanc — Circaetus gallicus'', Gérard JOYONJoyon, Faune Flore Garrigue, Appel de la Garrigue, 1989.
* [[Roger Reboussin]], ''Circaète Jean-le-Blanc dans le Perche'', L'oiseau et la revue française d'ornithologie, {{n°|9}}, 1939.
 
=== Article connexe ===
* [[Faune des Pyrénées]]
 
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* {{CITES fr|2500|''Circaetus gallicus''|consulté le=30 juin 2015}}
* {{CITES species+|10023|Circaetus gallicus|(Gmelin, 1788)|consulté le=30 juin 2015}}
* {{INPN|2873|''Circaetus gallicus'' (Gmelin, 1788)}}
* {{ITIS|175502|''Circaetus gallicus'' (J. F. Gmelin, 1788)}}
 
=== Liens externes ===
* {{Oiseaux espèce|circaete.jean-le-blanc|''Circaetus gallicus''}}
* {{UICN|22734216|''Circaetus gallicus'' (Gmelin, 1788)|consulté le=30 juin 2015}}
* {{ADW|Circaetus_gallicus|''Circaetus gallicus''}}
* {{BioLib|taxon|8515|''Circaetus gallicus'' (J. F. Gmelin, 1788)}}
* {{NCBI|43465|''Circaetus gallicus''}}
* {{fr}} [http://www.oiseaux.net/oiseaux/accipitriformes/circaete.jean-le-blanc.html Fiche d'identification du circaète jean-le-blanc]
* {{fr}} [http://circa33.free.fr Site consacré exclusivement au Circaète Jean-le-Blanc (en Gironde)]
* {{fr}} [http://www.oiseau-libre.net/Oiseaux/Especes/CircaeteJLB.html Circaète Jean-le-Blanc chez "Oiseau Libre"]
 
=== Bibliographie ===
* Bernard Joubert, ''Le Circaète Jean-le-Blanc'', Éveil éditeur, coll. « Approche », Saint-Yrieix-sur-Charente, 2001, 72 p., {{ISBN|978-2840000297}}.
* Circaète Jean-le-Blanc — Circaetus gallicus Gérard JOYON Faune Flore Garrigue Appel de la Garrigue 1989.
* [[Roger Reboussin]], ''Circaète Jean-le-Blanc dans le Perche'', L'oiseau et la revue française d'ornithologie, {{n°|9}}, 1939.
 
== Notes et références ==
{{Références}}
 
{{Portail|ornithologie|Pyrénées}}
 
[[Catégorie:Accipitridae]]
[[Catégorie:Oiseau de proie d'Europe]]
[[Catégorie:Oiseau d'Asie du Sud]]
[[Catégorie:Oiseau de proie d'Eurasie]]
[[Catégorie:Oiseau hivernant d'Afrique]]