« Empire carolingien » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Empire romain (homonymie)|Empire d'Occident}}{{Infobox Ancienne entité territoriale
| nom français = Empire carolingien
| année début =
| année fin =
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| drapeau
| drapeau lien = Oriflamme de Charlemagne
| blason = Charlemagne autograph.svg
| blason lien = Monogramme autographe de Charlemagne.
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| gouvernement = [[Monarchie]]
| capitale = [[Metz]], puis [[Aix-la-Chapelle]]
| langues = [[Latin médiéval]], [[ancien français]], [[francique rhénan]]<ref>Le français [[Langues romanes|roman]] ([[Langues gallo-romanes|gallo-roman]]), dans ses déclinaisons de langues d'oïl et d'oc, ne commencera son réel développement, en Francies occidentale et médiane, qu'au {{s-|X
| religion = [[Christianisme]]
| monnaie = [[Denier (monnaie)|Denier d'argent]]
| superficie = {{unité|1200000|km|2}} (814)<ref name=uconn>Peter Turchin, Thomas D. Hall
| population = < {{
| evt1 date = [[754]]
| evt1 = [[Donation de Pépin|Donation de Pépin le Bref]], au pape {{noble|Étienne II (pape)}} par laquelle les [[États pontificaux]] sont créés.
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| parlement1 =
| p1 = [[Royaume des Francs]]
| p2 =
| p3 = [[
| p4 = [[Frise (région historique)|Frise]]
| p5 = [[Premier duché de Bavière|Bavière]]
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L''''Empire carolingien''' est le résultat de l'expansion territoriale du [[Royaumes francs|royaume franc]] sous l'influence de la [[Carolingiens|dynastie carolingienne]] pendant le [[haut Moyen Âge]]. Il s'étend de l'[[Europe de l'Ouest|Europe occidentale]] à l'[[Europe centrale]].
Amorcé par [[Pépin le Bref]], premier souverain de cette deuxième dynastie des [[Liste des monarques de France|rois de France]] (la première étant celle des [[Mérovingiens]]),
Cet Empire franc sera partagé entre les petits-fils de Charlemagne, à la suite de la mort de son fils, le roi {{noble-|Louis Ier}}, dit le Débonnaire, ou [[Louis le Pieux]], et donnera naissance à l'ouest à la [[Francie occidentale]], à l'est à la [[Francie orientale]], et à la [[Francie médiane]] au centre et au sud. Objet d'un siècle de luttes entre les Francies occidentale et orientale, la Francie médiane finira démembrée
L'Empire carolingien prend fin en {{date|924}}{{sfn|Dunn|2016|p=62}}{{,}}{{sfn|id=Jeep 2001|texte=Jeep {{et al.}} 2001|loc={{s.v.}}Empire}}{{,}}{{sfn|Pagden|2008|p=119}} avec la mort par [[assassinat]]{{sfn|Bogdan|2015}}, le {{date|7 avril 924-}}{{sfn|Bogdan|2015}}{{,}}{{sfn|Lauer|1910|p=24}}, de l'empereur {{noble|Bérenger Ier de Frioul}}, petit-fils de Louis le Pieux. Le titre impérial restera [[Vacance|vacant]] jusqu'en {{date|962}}, où le couronnement, le {{date|2 février 962-}}, d'{{noble|Otton Ier (empereur du Saint-Empire)}} par le pape {{noble|Jean XII}}{{sfn|Bogdan|2015}}{{,}}{{sfn|id=Jeep 2001|texte=Jeep {{et al.}} 2001|loc={{s.v.}}Empire}} donnera naissance au [[Saint-Empire romain germanique]].
==
=== Conquêtes ===
[[Fichier:Frankish Empire 481 to 814-fr.svg|
Au {{
[[Fichier:Empires voies commerciales.jpg|
{{Ligne de légende|red dotted 3px|voies commerciales avant la prise de contrôle de la Méditerranée par les musulmans : l'axe rhodanien permet de commercer avec les bassins de la [[Seine]] et de la [[Loire]].}}
{{Ligne de légende|green dotted 3px|voies commerciales au {{s-|VIII}} : le trafic avec l'Orient passe par la [[Meuse (fleuve)|Meuse]], le [[Rhin]], le [[Pô]] et l'[[Adriatique]].}}
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{{Légende|#ff55ee|[[Royaume lombard]]}}
{{Légende/Fin}}]]
Même si les voies terrestres romaines sont encore utilisables à cette époque, le trafic commercial est essentiellement fluvial (et permet le transfert de marchandises d'un bassin fluvial à l'autre) mais il ne permet que le transport de denrées suffisamment onéreuses pour être rentable<ref>Philippe Contamine, Marc Bompaire, Stéphane Lebecq, Jean-Luc Sarrazin, ''L'économie médiévale'', Collection U, Armand Colin, 2004, pages 23-26.</ref>. Même si le trafic est faible, ces voies sont capitales pour acquérir de quoi entretenir ses vassaux<ref name="Bal44"/>. Avec la présence musulmane en Méditerranée occidentale les voies commerciales [[Empire byzantin|byzantines]] ne peuvent plus passer que par l'[[Adriatique]]. Dès lors l'axe [[Rhône]]-[[Saône]]-[[Rhin]] (ou [[Seine]]) est supplanté par l'axe [[Pô]]-Rhin-[[Meuse (fleuve)|Meuse]]<ref name="Bal44"/>.▼
▲Même si les voies terrestres romaines sont encore utilisables à cette époque, le trafic commercial est essentiellement fluvial (et permet le transfert de marchandises d'un bassin fluvial à l'autre) mais il ne permet que le transport de denrées suffisamment onéreuses pour être rentable<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Contamine
Les [[Pépinides]] ou [[Pippinides]], une famille [[austrasie]]nne dont le berceau est situé sur la [[Meuse (fleuve)|Meuse]], acquièrent un avantage économique qui va leur permettre de mettre sur pied des armées bien plus nombreuses que ses rivales<ref name="Bal44">Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', Hachette, 2003, {{p.|44-45}}.</ref>. Le basculement à l'est des voies commerciales réactive les régions riches en minerai de fer lequel était déjà exploité à l'origine de la [[La Tène#Civilisation|puissance agricole et militaire des Celtes]]. Ceci permet de bénéficier d'armes et protections en acier de bonne qualité augmentant leur supériorité militaire. L'outillage agraire s'en trouve amélioré et la productivité augmente. Les Pippinides, en contrôlant plus de 90 grands domaines agricoles de part et d'autre de la Meuse, se sont procuré une puissance sans égale<ref name="Bal44" />. Ainsi [[Pépin de Herstal]], devient [[maire du palais]] d'[[Austrasie]] en [[679]], contrôle la [[Neustrie]] en [[687]] et prend le titre de prince des [[Francs]]. Pour conserver ses conquêtes, ses descendants doivent maintenir cette politique expansive pour éviter la dissolution de leur empire naissant. Son fils [[Charles Martel]], issu de sa deuxième épouse, doit ainsi réduire les révoltés neustriens, puis assujettir les [[Frisons]], les [[Alamans]], [[Bourguignons]] et les [[Provençaux]]<ref name="Bal44" />.▼
▲Les [[Pépinides]] ou
Parallèlement à cette évolution, le
===
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Steuben - Bataille de Poitiers.png|''La bataille de Poitiers''
Franks expansion.gif|Expansion de l'Empire franc.
Empire carolingien.png|L'Empire de [[Charlemagne]].
</gallery>
Au [[Europe
Au nord, [[Charles Martel]], le grand-père de [[Charlemagne]], arrête l'expansion musulmane à [[Bataille de Poitiers (732)|Poitiers]] en [[732]]. [[Maire du palais]] [[mérovingien]], autrement dit intendant principal du roi, il dispose d'une telle puissance qu'il a le pouvoir de fait, mais celui-ci ne se fonde ni sur l'hérédité, ni sur le charisme ; il ne peut prétendre au titre de roi. Sa famille, les [[Pippinides]] (qui deviendront les [[Carolingiens]]), a l'expérience du pouvoir. Après avoir remporté une victoire contre les Arabes à [[Poitiers]], Charles Martel écrit au pape {{noble-|Grégoire III}} lui annonçant l'heureuse nouvelle<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Charles
La
=== L'évolution de l'empire d'Occident ===
<gallery>
Empire carolingien 768-811.jpg|Carte rétrospective de l'Empire carolingien sous [[Charlemagne]].
Carte de l'empire de Charlemagne après le partage de 806.jpg|Projet de partage entre les fils de Charlemagne (Assemblée de [[Thionville]],
Empire carolingien 806.png|Autre représentation du projet de partage de l'Empire carolingien en
Carolingian empire 828.svg|Empire carolingien selon l'[[Ordinatio Imperii]] de
Traite de Verdun.svg|Premier partage de l'empire d'Occident par le [[traité de Verdun]] (
Verdun Treaty 843.svg|Autre représentation du traité de Verdun (les découpages régionaux sont anachroniques).
Empire carolingien 855-fr.svg|Second partage par le [[Traité de Prüm (855)|traité de Prüm]] (
Carolingian empire 863.svg| 863 : {{
Empire carolingien 870.svg| [[Traité de Meerssen]] (
Empire carolingien 876.svg| 876 : à la mort de Louis de Bavière, ses fils se partagent la Francie orientale.
Empire carolingien 880.png|[[Traité de Ribemont (880)]] : pour lutter plus efficacement contre [[Boson de Provence]], {{noble|Louis III (roi des Francs)|de France}} et {{noble|Carloman II}} accordent la totalité de la [[Lotharingie]] à {{noble|Louis le Jeune (fils de Louis le Germanique)|Louis III le Jeune}} contre sa neutralité dans le conflit.
Empire Carolingien en 880.png|Autre représentation de l'Empire carolingien après Ribemont (
</gallery>
En
[[Fichier:Psalterium aureum 140 Ioab.jpg|vignette|<center>[[Joab]], neveu du roi [[David (roi d'Israël)|David]], mène au combat l'armée de son oncle : l'[[enluminure]] représente les [[Liste des personnages de la Bible|personnages bibliques]] comme des cavaliers francs de l'ère carolingienne. <small>''Psalterium Aureum'', [[bibliothèque cantonale de Saint-Gall]], {{s-|IX}}.</small></center>]]
Cependant, du fait de la faiblesse du commerce et faute de ressources financières suffisantes, Charlemagne est confronté au même problème que ses prédécesseurs : il doit s'étendre en permanence pour entretenir ses vassaux et éviter la dissolution de ses possessions. Pendant tout son règne, il tente de les fidéliser par tous les moyens en leur faisant prêter serment, en leur allouant des terres (seule richesse de l'époque) qu'ils devaient lui restituer à leur mort, et en envoyant des ''[[missi dominici]]'' surveiller ce qui se tramait à travers son empire<ref>Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', Hachette, 2003, {{p.|65-66}}.</ref>. Pour pérenniser son empire naissant, il doit chaque année réunir son armée et la lancer vers de nouvelles conquêtes. En [[774]], déjà, Charlemagne intervenait en Italie et défaisait [[Didier de Lombardie|Didier]], roi des Lombards, qui menaçait de nouveau le pape, et s'emparait de ses États. Par ailleurs, en 774, l'[[exarchat de Ravenne|exarchat byzantin de Ravenne]] n'est tombé que {{nobr|23 ans}} plus tôt et c'est donc une région riche et cultivée qui passe sous domination franque. Une fois seul maître du Royaume franc, il agrandit son royaume vers le nord et l’est ([[Bavière]], [[Saxe primitive|Saxe]], [[Frise (région historique)|Frise]]), vers l’ouest ([[Bretagne]]) et vers le sud (nord de l’[[Èbre]] en [[Espagne]] en [[778]], établissant des [[marche (juridiction)|marches]]). Il fait, à partir de [[772]], une guerre acharnée aux [[Saxons]], qui, commandés par [[Witikind]], lui opposent une vigoureuse résistance. Il n'achève de les soumettre qu'en
<gallery caption="Représentations anachroniques de batailles des conquêtes de Charlemagne">
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[[Fichier:Ludwik I Pobożny.jpg|vignette|<center>[[Louis le Pieux]] représenté dans une miniature de l'[[Abbaye de Fulda|école de Fulda]] (826). ''[[Liber de laudibus Sanctae Crucis|Liber de laudibus Sanctæ Crucis]]'', par Raban Maur.</center>]]
Les pouvoirs que s'arroge [[Charlemagne]] sont très vastes : il légifère beaucoup, y compris en matière dogmatique (introduction du ''[[Filioque]]''), et il nomme les [[évêque]]s. Il ne reconnaît aucun pouvoir au-dessus de lui. Il est le défenseur du monde chrétien, et l'organise. Il fait d'[[Aix-la-Chapelle]] (Aachen, en Allemagne) sa capitale, où il fonde une école pour les cadres de l'Empire qui y apprennent un minimum d'éducation en matière d'administration, de lecture, de religion. Les grands du royaume y envoient leurs fils y étudier. Il intègre également dans sa suite des hommes de tout l'Empire et de toutes ethnies : [[Saxons]], [[Lombards]], [[Goths]].
Avant sa mort, suivant la coutume franque, Charlemagne prépare le partage de son empire entre ses fils, sans désigner de successeur au titre d'empereur. Par ce geste, il montre que la restauration de l'Empire était pour lui une construction éphémère, ne devant pas forcément lui survivre. Finalement, se sentant très affaibli et du fait que [[Louis le Pieux]] est le seul à survivre, il le nomme coempereur en septembre
Mais ce fils survivant s'assurera qu'aucun des autres descendants illégitimes de son père ne puisse interférer sur la succession. En revanche, lui-même partagera l'Empire entre ses trois fils.
Charlemagne avait réussi à maintenir l'unité de l'Empire au prix de guerres incessantes, et d'une surveillance accrue de ses [[comte]]s et [[évêque]]s qu'il assermente. Puissant et bien structuré, l'Empire carolingien présente cependant une faiblesse. En l'absence de guerre, l'État n'est pas assez riche pour entretenir ses vassaux. [[Louis le Pieux]] doit ainsi concéder des terres en pleine propriété et non plus à titre d'usufruit viager comme le faisait son père, qui récupérait ainsi ses terres à la mort de ses vassaux<ref>Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', {{p.|66}}.</ref>. Après [[Louis le Pieux]], les règles de partage équitable des terres entre les héritiers conduisent au morcellement de l'Empire. Quand ses fils s'entre-déchirent pour le partage de l'Empire, ils doivent donner de plus en plus d'indépendance à leurs vassaux pour conserver leur soutien<ref name="Vehulstvass">Adriaan Vehulst, « La construction carolingienne » tiré de ''Histoire de la France des origines à nos jours'' sous la direction de [[Georges Duby]], Larousse, 2007, pages 202-203.</ref>. Par exemple, le roi Charles le Chauve, en promulguant le [[Capitulaire de Quierzy|capitulaire de Quierzy-sur-Oise]] le [[14 juin|14]] ou le {{date|16|juin|877}}, garantit à ses seigneurs la faculté de léguer leurs terres à leurs héritiers<ref name="a">André Larané, ''An Mil : Féodalité, Église et chevalerie'' : [http://www.herodote.net/motAnMilEurope.htm herodote.net].</ref>. Le pouvoir royal s'affaiblit considérablement et l'Empire se divise en principautés entre lesquelles les communications diminuent<ref name="Girot" />. La partie située à l'est de cet ''empire d'Occident'' deviendra par la suite le [[Saint-Empire romain germanique]]. L'empereur y était élu par les grands princes sans avoir beaucoup de pouvoir sur eux. Le titre d'empereur restera ensuite dans la lignée carolingienne, sans qu'une réelle légitimité ni pouvoir n'y soient associés. Au contraire, ce titre est plutôt un facteur de conflit, lorsque par exemple {{noble|Lothaire Ier}} essaye de le faire valoir sur ses frères, et lorsque [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] se fait attaquer par [[Louis II de Germanie|Louis le Germanique]] après son couronnement à Rome. Avec le ralentissement des communications, la culture générale baisse. La fin de règne des Carolingiens voit s'arrêter la production artistique durant trois générations. Il faut attendre le {{s-|X}} pour que se recréent sous l'impulsion des Ottoniens des États puissants et pérennes en Europe.▼
▲Charlemagne avait réussi à maintenir l'unité de l'Empire au prix de guerres incessantes, et d'une surveillance accrue de ses [[comte]]s et [[évêque]]s qu'il assermente. Puissant et bien structuré, l'Empire carolingien présente cependant une faiblesse. En l'absence de guerre, l'État n'est pas assez riche pour entretenir ses vassaux. [[Louis le Pieux]] doit ainsi concéder des terres en pleine propriété et non plus à titre d'usufruit viager comme le faisait son père, qui récupérait ainsi ses terres à la mort de ses vassaux<ref>Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', {{p.|66}}.</ref>. Après [[Louis le Pieux]], les règles de partage équitable des terres entre les héritiers conduisent au morcellement de l'Empire. Quand ses fils s'entre-déchirent pour le partage de l'Empire, ils doivent donner de plus en plus d'indépendance à leurs vassaux pour conserver leur soutien<ref name="Vehulstvass">Adriaan Vehulst, « La construction carolingienne » tiré de ''Histoire de la France des origines à nos jours'' sous la direction de [[Georges Duby]], Larousse, 2007,
== Structuration de l'Empire ==
=== Organisation de l'administration de l'éducation ===▼
=== Territoires ===
[[Fichier:Enluminure Drogon.jpg|left|thumb|Enluminure issue du ''[[Sacramentaire de Drogon|Sacramentaire]] de [[Drogon de Metz|Drogon]]''.]]▼
Ci-après une liste des territoires qui composaient l'empire carolingien au cours de son histoire<ref>{{Ouvrage|prénom1=Georges|nom1=Minois|titre=Charlemagne|éditeur=Éditions Perrin|année=2014|date=2014|passage=575-620|isbn=978-2-262-04423-7|lire en ligne=https://www.cairn.info/charlemagne--9782262044237-page-575.htm|consulté le=2024-01-12|numéro chapitre=12}}</ref>.
* [[Royaume alaman|Alémanie]]
* Aquitaine
* Bavière
* Bénévent
* Bohême
* Bourgogne
* Bénévent
* [[Marche de Bretagne]]
* Dacie (en partie)
* Dalmatie
* [[Marche d'Espagne]]
* Francs
* Franconie
* Frise
* Marche de Gothie
* [[Marche du Frioul|Marche de Frioul]]
* Istrie
* Liburnie
* [[Royaume de Pannonie|Marche de Pannonie]]
* Saxe
* Marche des Sorbes (Marche du Nord ?)
* Spolète
* Vasconie
* Marche windique
▲=== Organisation de l'administration et de l'éducation ===
▲[[Fichier:Enluminure Drogon.jpg|
Le [[monachisme]] irlandais et l'instauration de la [[règle de saint Benoît]] conduisent à la création de nombreux monastères et écoles dans tout l'Empire, en particulier grâce à [[Benoît d'Aniane]]. Ces monastères avec leurs deux écoles intérieure et extérieure, leur bibliothèque et leur [[scriptorium]] sont la base de la renaissance carolingienne. Charlemagne prévoit dans son capitulaire ''[[Admonitio generalis]]'' de [[789]], « que dans chaque évêché, dans chaque monastère, on enseigne les psaumes, les notes, le chant, le [[comput]], la grammaire et qu'on ait des livres soigneusement corrigés »<ref name="balard culture">Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', {{p.|69}}.</ref>. Le nombre d'écoles augmente encore après le [[Concile de Mayence (813)|concile de Mayence de 813]] qui ordonne la création d'écoles rurales pour former de jeunes prêtres<ref name="balard culture"/>.
Ligne 183 ⟶ 219 :
[[Fichier:Caroline 2.jpg|thumb|Minuscule Caroline.]]
Charlemagne développe l’utilisation de l’écrit comme moyen de diffusion de la connaissance, et particulièrement l’usage de la langue latine. S'appuyant sur les érudits britanniques comme [[Alcuin]], le ''[[latin]] médiéval''<ref>[[latin médiéval]], point d'entrée : succède au ''[[latin vulgaire]]''.</ref> s'uniformise et incorpore des mots nouveaux (avec des racines grecques ou germaniques) pour servir de langue internationale. Vers [[770]], la mise au point par des scribes de l'[[Abbaye Saint-Pierre de Corbie|abbaye de Corbie]] d’une nouvelle écriture, la [[minuscule caroline]] permet de gagner en lisibilité car les mots sont séparés les uns des autres, et les lettres sont mieux formées<ref name="balard culture"/>{{,}}<ref name="Girot">Marc Girot, ''De Charlemagne à la féodalité'', [http://pedagene.creteil.iufm.fr/ressources/histoire/charlemagne.html Site de l'IUFM de Créteil].</ref>. Des ateliers de copie (''[[scriptorium|scriptoria]]'') se développent dans les abbayes carolingiennes : Saint-Martin de Tours, [[Abbaye Saint-Pierre de Corbie|Corbie]], [[Abbaye de Saint-Riquier|Saint-Riquier]]… Les connaissances s'échangent dans toute l'[[Europe]]. À la fin du {{s-|VIII}} et au début du <small>{{IXe}}</small>, on avait ainsi recopié [[Hippocrate]] à [[Saint-Gall]], [[Pline l'Ancien|Pline]] à Corbie, à Saint-Gall et à [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]], [[Dioscoride]] à l'abbaye de Fleury-sur-Loire, [[Galien]] à Fleury-sur-Loire et à Saint-Gall, [[Columelle]] à Corbie, [[Rutilius Taurus Aemilianus Palladius|Palladius]] à Saint-Gall et à Saint-Denis, [[Isidore de Séville|Isidore]] à Tours, Fleury, [[Luxeuil-les-Bains|Luxeuil]] et Saint-Gall, {{page h'|Apicius}} à [[Tours]], Marcellus à [[Fulda]], lui-même recopié dans le Nord-Est de la France au début du {{
=== Uniformisation comptable et monétaire ===
En raison d'un commerce déficitaire avec
Dans le même esprit, [[Charlemagne]] institue par capitulaire, en [[794]], un système fondé sur une masse d'argent : la [[Livre (monnaie)|livre]] correspond à un poids de {{unité|409|grammes}} d'argent<ref name="Theismonaie"/>. Il se fonde sur des monnaies de l'[[Empire romain]] : le [[Solidus (monnaie)|solidus]] ou sol et le denier. Une livre vaut 240 [[Denier (monnaie)|deniers]]. Un [[sol (monnaie de l'ancien régime)|sol]] (un sou) vaut 12 deniers soit un vingtième de livre tournois. Circulent aussi des [[Obole (monnaie)|oboles]] (1/2 denier) et des [[Picte (monnaie)|pictes]] (quarts de denier)<ref name="Theismonaie">Laurent Theis, ''Histoire du Moyen Âge français'', Perrin, 1992, page 36.</ref>. Le sol et la livre servent de monnaie de compte : un « sol de farine » est la quantité de farine que l'on peut acheter avec 12 deniers<ref name="Balardmonaie">Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', {{p.|74}}.</ref>. Cette uniformisation de la monnaie facilite les transactions commerciales à travers l'Empire et donc augmente les échanges entre les différentes régions. Une véritable révolution économique est lancée, l'utilisation de la monnaie s'accélère et est attestée même pour des échanges modestes<ref name="contmoul"/>. Une des implications est qu'il devient rentable de produire des surplus agricoles susceptibles d'être vendus. La voie est ouverte au développement démographique et à la mutation progressive vers une société plus commerçante, artisanale et citadine.▼
[[Fichier:Denier Charlemagne1.jpg|left|thumb|[[Denier (monnaie)|Denier]] frappé sous Charlemagne (argent, poids de {{unité|1.19|g}}, recto et verso).]]
Les [[Carolingiens]] prennent d'autres mesures pour favoriser le commerce : ils entretiennent les routes, favorisent les foires ([[Charles Martel]] autorise la création de marchés ruraux dans les ''vici'' dès [[744]]<ref name="Balardmonaie"/>)… Cependant, ce commerce est étroitement encadré et taxé<ref name="Norel140">Philippe Norel, ''L'invention du marché'', {{p.|140}}.</ref>, les prix sont fixés depuis 794 et l'exportation des armes est prohibée. Ceci permet au souverain de récupérer des entrées fiscales et des produits précieux nécessaires à l'entretien de ses vassaux.▼
▲Dans le même esprit, [[Charlemagne]] institue par capitulaire, en
▲Les [[Carolingiens]] prennent d'autres mesures pour favoriser le commerce : ils entretiennent les routes, favorisent les foires ([[Charles Martel]] autorise la création de marchés ruraux dans les ''vici'' dès
== Politique culturelle ==
Ligne 203 ⟶ 242 :
* Charlemagne restaure la [[philosophie]] et l'étude des auteurs latins et de [[Platon]], qu'il stimule à sa cour ;
* l'art des manuscrits s'enrichit considérablement dans les [[scriptorium|scriptoria]], avec la [[minuscule caroline]], les [[enluminure]]s ;
*
* les études historiques réapparaissent avec [[Paul Diacre]], [[Éginhard]].
== Conséquences ==
En
La renaissance aura au total duré quelques décennies et l'ambitieux programme de rénovation culturelle voulu par Charlemagne n'aura eu qu'une pénétration superficielle de la société. Il touche essentiellement les ecclésiastiques et la haute aristocratie. L'enseignement des prêtres dont Charlemagne avait fait l'une de ses priorités n'a que très partiellement porté ses fruits<ref>Adriaan Vehulst, « La construction carolingienne » tiré de ''Histoire de la France des origines à nos jours'' sous la direction de [[Georges Duby]], Larousse, 2007,
=== La féodalité ===
[[Fichier:British Library Lansdowne MS 782 f022v - Chanson d'Aspremont - Charlemagne & Roland.jpg|vignette|gauche|<center>[[Charlemagne]] embrasse [[Roland]].<br> ''[[Aspremont (chanson de geste)|Chanson d'Aspremont]]'', [[British Library]], Lansdowne Ms. 782 {{folio|22|verso}}, {{s-|XIII
Pour maintenir l'unité de l'Empire, Charlemagne introduit la cérémonie de recommandation, qui imposait un serment de [[vassalité]]. Il surveille de près ses vassaux, qui sont inspectés régulièrement par des ''missi dominici'' et sont convoqués annuellement pour partir en campagne. D'autre part, il ne concédait les charges qu'à titre de viager, ce qui permettait de récupérer les terres à la mort de son vassal,
[[Fichier:Verdun Treaty 843.svg|thumb|Partage de l'Empire carolingien au [[traité de Verdun]].]]
Le règne de {{noble|Charles II le Chauve|-}} est symptomatique. Après le [[partage de Verdun]] (
=== Mutation de la société agricole ===
[[Fichier:Wien, ÖNB, Cod. 387, 90v.jpg|thumb|left|Le cycle annuel des travaux agricoles, Codex 387 de Vienne, v. 800-825.]]
À partir de 800, les campagnes militaires se font plus rares et le modèle économique franc basé sur la guerre n'est plus viable<ref name="Noirel140"/>. L'agriculture est encore largement inspirée du modèle antique de grands domaines cultivés par des esclaves. Mais ceux-ci ont une productivité faible (car non intéressés aux résultats de leur travail) et sont coûteux en saison morte<ref name="Noirel140"/>. Quand vient la paix, nombreux sont les hommes libres qui choisissent de poser les armes pour le travail de la terre plus rentable. Ceux-ci confient leur sécurité à un protecteur contre le ravitaillement de ses troupes ou de sa maison. Certains arrivent à conserver leur indépendance, mais la plupart cèdent leur terre à leur protecteur et deviennent exploitants d'une ''tenure'' (ou ''manse'') pour le compte de ce dernier<ref name="Noirel140">Philippe Noirel, ''L'invention du marché'', {{p.|140}}.</ref>. Dans le sens inverse, les esclaves sont émancipés en serfs gérant une terre et rémunérant leur maître par une partie de leur production ou par des corvées et deviennent plus rentables (cette évolution se fait d'autant mieux que l'Église condamne l'esclavagisme entre chrétiens). La différence entre paysans libres et ceux qui ne le sont pas s'atténue. La frappe de monnaie d'argent depuis plusieurs générations, et son homogénéisation en
[[Fichier:Medieval mill with undershot wheel.png|thumb|Moulin à eau, miniature anglaise, v. 1200-1250.]]
De même, les propriétaires terriens ecclésiastiques comme laïcs fournissent des charrues, investissent dans des équipements améliorant la productivité : [[moulin à eau|moulins à eau]] (en remplacement des [[Meule à grains|meules à bras]] utilisées tant que la main d'œuvre était servile), pressoirs à huile ou à vin (en remplacement du foulage)<ref name="contmoul">Philippe Contamine, Marc Bompaire, Stéphane Lebecq, Jean-Luc Sarrazin, ''L'économie médiévale'', {{p.|65-67}}.</ref>… Les rendements passent de {{nobr|4 pour 1}} à {{nobr|5 ou 6 pour 1}}<ref name="contmoul"/>. L'utilisation de l'énergie hydraulique plutôt qu'animale ou humaine permet une productivité sans comparaison avec celle disponible dans l'Antiquité : chaque meule d'un moulin à eau peut moudre {{unité|150|kg}} de blé à l'heure, ce qui correspond au travail de 40 esclaves<ref>{{harvsp|Gimpel|1975|p=149-150}}.</ref>. Ces progrès dégagent de la main d'œuvre pour d'autres activités. La population est mieux protégée des disettes et par voie de conséquence des épidémies : la mortalité diminue. L'introduction de la monnaie et d'une fiscalité à montant fixe a un autre effet : il devient intéressant d'avoir des enfants car du fait des surplus dégagés ils augmentent la capacité de production agricole et sont moins vus comme des bouches à nourrir. La croissance démographique et l'augmentation de la production agricole s'auto-entretiennent en un cercle vertueux : elles sont la clef du renouveau médiéval. Cette métamorphose se fait progressivement, ses effets sont encore peu visibles au {{
=== Croissance des villes ===
[[Fichier:Prima bibbia di carlo il calvo, scene della vita di san girolamo, 846 circa, Ms. Lat 1 f. 423 v. 37,50x49,5 cm, parigi, biblioteque nationale.jpg|thumb|Scènes de la vie urbaine. Première Bible de Charles le Chauve, 846.]]
Les surplus agricoles monnayables engendrent un enrichissement de certains exploitants et dégagent de la main d'œuvre pour l'artisanat ou le commerce : les villes grossissent et de nombreux bourgs se créent. Un capitulaire de 743 révèle qu'il n'existe pas de marché dans chaque évêché ; cent ans plus tard, Charles le Chauve doit demander à chaque comte de dresser la liste des marchés dans leur comté<ref name="Dhondtdenier"/>. La relation commerciale entre villes et campagnes s'accroît et un réseau routier secondaire se crée : la densité du réseau de communication devient à partir du {{s-|X}} sans commune mesure avec celle des voies romaines, qui ne desservent que les grands axes<ref>Olivier Guyot Janin, ''Atlas de l'histoire de France : la France médiévale {{IXe}}-{{s-|XV}}'', Éditions Autrement, Paris, 2005,
=== Renforcement de l'influence économique et politique des abbayes ===
{{Article détaillé|Ordre de Cluny|Abbaye de Gorze}}
Le développement intense du [[monachisme]] avec des règles communes (voir [[Benoît d'Aniane]]), l'instauration d'une écriture unique ([[Minuscule caroline|la caroline]]) plus lisible, facilitent le transfert des connaissances et préparent la poussée culturelle, technique et démographique du {{s-|XI}}. Dans un premier temps, les désordres occasionnés par incursions [[vikings]], [[Sarrasins|sarrasines]] ou [[Magyars|hongroises]] et les pillages et guerres privées de la noblesse inhérents au système féodal naissant
== Acception géographique ==
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== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{div col||30em}}
* {{Ouvrage |prénom=Henry |nom=Bogdan |lien auteur=Henry Bogdan |titre=Histoire des trois Reich |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions
* {{Ouvrage|prénom1=Geneviève|nom1=Bührer-Thierry|lien auteur1=Geneviève Bührer-Thierry|prénom2=Charles|nom2=Mériaux|lien auteur2=Charles Mériaux|titre=La France avant la France|sous-titre=481-888|lieu=Paris|éditeur=Belin|collection=Histoire de France|numéro dans collection=1|année=2011|pages totales=687|isbn=978-2-7011-5302-5|présentation en ligne=https://hommesmigrations.revues.org/600}}.
* {{Ouvrage |langue=en |prénom=Dennis J. |nom=Dunn |titre=A history of Orthodox, Islamic, and Western Christian political values |lieu=Basingstoke et New York |éditeur=[[Palgrave Macmillan]] |mois=septembre |année=2016 |numéro d'édition=1 |pages totales={{nobr|1 vol.}}, {{XIII}}-257 |format={{unité|21|cm}} |isbn=978-3-319-32566-8 |isbn10=3319325663 |oclc=944473307 |doi=10.1007/978-3-319-32567-5 |présentation en ligne=https://www.palgrave.com/gp/book/9783319325668 |partie={{nobr|part. {{I}}}} (« {{langue|en|texte=Orthodox, Islamic, and Western civilisations: political values}} ») |numéro chapitre=4 |titre chapitre={{langue|en|texte=Western civilisation}} |passage={{nobr|sect. 1}} (« {{langue|en|texte=Brief history}} ») |libellé=Dunn 2016}}.
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Ildar H. |nom1=Garipzanov |titre=The symbolic language of authority in the Carolingian world ({{
* {{ouvrage | libellé=Guérard 1832 | auteur=[[Benjamin Guérard]] | titre=Essai sur le système des divisions territoriales de la Gaule, depuis l'âge romain jusqu'à la fin de la dynastie Carlovingienne | lieu=Paris | éditeur=Imprimerie royale | date=1832 | pages=XVI-193 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=RMBKcqttDPgC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false }}
* {{ouvrage | libellé=Heiss 1731 | auteur1=[[Jean de Heiss|Johann Heiss von Kogenheim]] | auteur2=V. G. J. D. G. S. (Franz Adam Vogel Grand Juge Des Gardes Suisses de Roi) | responsabilité2=continuation par| titre=Histoire de l'Empire, contenant son origine ; son progrez ; ses révolutions ; la forme de son gouvernement ; Sa politique ; Ses négociations ; & nouveaux règlemens qui ont été faits par les traités de Wesphalie, & autres. Nouvelle édition, augmentée de notes historiques & politiques, & continuée jusqu'à présent. | lieu=Paris | éditeur=Compagnie des libraires | date=1731 | tome=1 qui comprend l'histoire des princes qui ont possédé l'empire depuis Charlemagne jusqu'à Frédéric premier | pages=532 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97396414/f11.item | id=Heiss }}
* {{Ouvrage |prénom1=Philippe |nom1=Lauer |lien auteur1=Philippe Lauer |titre={{monarque-|Robert|Ier|(roi des Francs)|pays=non}} et Raoul de Bourgogne, rois de France ({{date-|923}}-{{date-|936}}) |éditeur=[[Éditions Honoré Champion|Honoré Champion]] |collection=Annales de l'histoire de France à l'époque carolingienne |lieu=Paris |nature ouvrage=thèse de doctorat ès lettres soutenue à la [[Faculté des lettres de Paris]] |série=Bibliothèque de l'[[École pratique des hautes études|École des hautes études]]. Sciences historiques et philologiques |numéro dans collection=188 |année=1910 |numéro d'édition=1 |réimpression=Genève, [[Éditions Slatkine|Slatkine]], {{coll.}} « Reprints », {{date-|1976}} |pages totales={{nobr|1 vol.}}, {{IV}}-115 |format livre=in-8{{o}} ({{unité|26|cm}}) |oclc=490363969 |bnf=307492453 |sudoc=109187628 |présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1913_num_74_1_460896_t1_0635_0000_001 |lire en ligne=https://archive.org/details/robertieretraoul00laue/page/n9/mode/2up |libellé=Lauer 1910}}.▼
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=
▲* {{Ouvrage |prénom1=Philippe |nom1=Lauer |lien auteur1=Philippe Lauer |titre={{monarque-|Robert|Ier|(roi des Francs)|pays=non}} et Raoul de Bourgogne, rois de France (
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Anthony |nom1=Pagden |lien auteur1=w:en:Anthony Pagden |titre=Worlds at war |sous-titre=the {{nobr|2,500-year}} struggle between East and West |éditeur=[[Oxford University Press]] |lieu=Oxford et New York |année=2008 |mois=mai |numéro d'édition=1 |réimpression=2009 |pages totales={{nobr|1 vol.}}, {{XXVI}}-548 |format livre={{unité|24|cm}} |isbn=978-0-19-923743-2 |isbn10=0-19-923743-3 |isbn2=978-0-19-956977-9 |ean=9780199237432 |oclc=471005069 |bnf=41265582z |sudoc=133476294 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=cQ5Wp3Wps-UC&printsec=frontcover |numéro chapitre=4 |titre chapitre={{langue|en|texte=The Curch triumphant}} |libellé=Pagden 2008}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jennifer R.|nom1=Davis|titre=Charlemagne's Practice of Empire|éditeur=Cambridge University Press|lieu=Cambridge|année=2015|pages totales={{XIX}}-531|isbn=978-1-107-07699-0|présentation en ligne=http://www.journals.uchicago.edu/doi/abs/10.1086/693503?journalCode=spc}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Robert|nom1=Folz|lien auteur1=Robert Folz|titre=Le Souvenir et la légende de Charlemagne dans l'Empire germanique médiéval|sous-titre=études sur le culte liturgique de Charlemagne dans les églises de l'Empire|éditeur=[[Les Belles Lettres]]|collection=Publications de l'Université de Dijon|lieu=Paris|numéro dans collection={{VII}}|année=1950|pages totales={{XXIV}}-624|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1951_num_109_1_461403_t1_0118_0000_000}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1953_num_3_1_3190|texte=présentation en ligne}}.{{commentaire biblio|Réédition : {{Ouvrage|prénom1=Robert|nom1=Folz|lien auteur1=Robert Folz|titre=Le Souvenir et la légende de Charlemagne dans l'Empire germanique médiéval|sous-titre=études sur le culte liturgique de Charlemagne dans les églises de l'Empire|tome=1 et 2|éditeur=Slatkine|lieu=Genève|année=1973|pages totales=10-{{XXIV}}-624-{{X}}-156|isbn=}}}}
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* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Rosamond|nom1=McKitterick|titre=Frankish Kingdoms Under the Carolingians, 751-987|éditeur=Longman|lieu=Londres / New York|année=1983|pages totales={{XIV}}-414|isbn=0-582-49005-7|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1984_num_39_6_283127_t1_1190_0000_000}}.
* {{Ouvrage|langue=en|langue originale=de|prénom1=Rosamond|nom1=McKitterick|titre=Charlemagne|sous-titre=The Formation of a European Identity|éditeur=Cambridge University Press|lieu=Cambridge|année=2008|pages totales={{XVIII}}-460|isbn=978-0-521-88672-7|présentation en ligne=http://www.h-net.org/reviews/showrev.php?id=24138}}.
* {{Article |langue= en|prénom1= Henry |nom1= Mayr-Harting
* {{Ref-Riché-Carolingiens}}
* {{Article|prénom1=Michel |nom1=Rouche|lien auteur1=Michel Rouche|titre=Histoire du haut Moyen Âge franc ({{sp-|V|-|XI|s}}) |périodique=[[Revue historique (France)|Revue historique]]|tome=254|année=1975|lieu=Paris|éditeur= [[Presses universitaires de France]]|pages=189-214|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k183556/f189.image}}.
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* [[Carolingiens]]
* [[Marche hispanique]]
* [[Succession de l'Empire Romain]]
=== Liens externes ===
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