« Empire carolingien » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Empire romain (homonymie)|Empire d'Occident}}{{Infobox Ancienne entité territoriale
| nom français = Empire carolingien
| année début =
| année fin =
| durée = {{durée|25|12|800|13|01|888}}
| drapeau = Oriflamme_of_Charlemagne.png
| drapeau lien = Oriflamme de Charlemagne
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| gouvernement = [[Monarchie]]
| capitale = [[Metz]], puis [[Aix-la-Chapelle]]
| langues = [[Latin médiéval]], [[ancien français]], [[francique rhénan]]<ref>Le français [[Langues romanes|roman]] ([[Langues gallo-romanes|gallo-roman]]), dans ses déclinaisons de langues d'oïl et d'oc, ne commencera son réel développement, en Francies occidentale et médiane, qu'au {{s-|X}}.</ref>
| religion = [[Christianisme]]
| monnaie = [[Denier (monnaie)|Denier d'argent]]
| superficie = {{unité|1200000|km|2}} (814)<ref name=uconn>Peter Turchin, Thomas D. Hall
| population = < {{unité|30000000 habitants}}
| evt1 date = [[754]]
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| p1 = [[Royaume des Francs]]
| p2 = [[Royaume lombard]]
| p3 = [[
| p4 = [[Frise (région historique)|Frise]]
| p5 = [[Premier duché de Bavière|Bavière]]
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L''''Empire carolingien''' est le résultat de l'expansion territoriale du [[Royaumes francs|royaume franc]] sous l'influence de la [[Carolingiens|dynastie carolingienne]] pendant le [[haut Moyen Âge]]. Il s'étend de l'[[Europe de l'Ouest|Europe occidentale]] à l'[[Europe centrale]].
Amorcé par [[Pépin le Bref]], premier souverain de cette deuxième dynastie des [[Liste des monarques de France|rois de France]] (la première étant celle des [[Mérovingiens]]),
Cet Empire franc sera partagé entre les petits-fils de Charlemagne, à la suite de la mort de son fils, le roi {{noble-|Louis Ier}}, dit le Débonnaire, ou [[Louis le Pieux]], et donnera naissance à l'ouest à la [[Francie occidentale]], à l'est à la [[Francie orientale]], et à la [[Francie médiane]] au centre et au sud. Objet d'un siècle de luttes entre les Francies occidentale et orientale, la Francie médiane finira démembrée
L'Empire carolingien prend fin en {{date|924}}{{sfn|Dunn|2016|p=62}}{{,}}{{sfn|id=Jeep 2001|texte=Jeep {{et al.}} 2001|loc={{s.v.}}Empire}}{{,}}{{sfn|Pagden|2008|p=119}} avec la mort par [[assassinat]]{{sfn|Bogdan|2015}}, le {{date|7 avril 924-}}{{sfn|Bogdan|2015}}{{,}}{{sfn|Lauer|1910|p=24}}, de l'empereur {{noble|Bérenger Ier de Frioul}}, petit-fils de Louis le Pieux. Le titre impérial restera [[Vacance|vacant]] jusqu'en {{date|962}}, où le couronnement, le {{date|2 février 962-}}, d'{{noble|Otton Ier (empereur du Saint-Empire)}} par le pape {{noble|Jean XII}}{{sfn|Bogdan|2015}}{{,}}{{sfn|id=Jeep 2001|texte=Jeep {{et al.}} 2001|loc={{s.v.}}Empire}} donnera naissance au [[Saint-Empire romain germanique]].
==
=== Conquêtes ===
[[Fichier:Frankish Empire 481 to 814-fr.svg|redresse=1.4|gauche|vignette|Expansion du Royaume franc.]]
Au {{s-|VII}}, les [[royaumes barbares]] connaissent une période de crise et se morcellent. L'[[Expansion de l'islam|expansion musulmane]]<ref>{{ouvrage|auteur=Robert Durand|titre=Musulmans et chrétiens en Méditerranée occidentale, {{sp-|X|-|XIII|s}}. Contacts et échanges|éditeur=Presses universitaires de Rennes|date=2000|passage=181-183}}.</ref> a longtemps été évoquée comme cause de cette crise<ref>Selon la [[Henri Pirenne#Contributions à l'histoire du Moyen Âge|
[[Fichier:Empires voies commerciales.jpg|redresse=1.2|gauche|vignette|Conséquences de [[Expansion de l'islam|l'expansion musulmane]] des {{s2-|VII|VIII}} sur les voies commerciales et les royaumes européens selon la [[Henri Pirenne#Contributions à l'histoire du Moyen Âge|thèse de Pirenne]].
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{{Légende/Fin}}]]
Même si les voies terrestres romaines sont encore utilisables à cette époque, le trafic commercial est essentiellement fluvial (et permet le transfert de marchandises d'un bassin fluvial à l'autre) mais il ne permet que le transport de denrées suffisamment onéreuses pour être rentable<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Contamine
Les [[Pépinides]] ou
Parallèlement à cette évolution, le bassin méditerranéen est victime aux {{s2-|VI|VII}} d'[[Peste de Justinien|
===
<gallery>
Steuben - Bataille de Poitiers.png|''La bataille de Poitiers''
Franks expansion.gif|Expansion de l'Empire franc.
Empire carolingien.png|L'Empire de [[Charlemagne]].
</gallery>
Au [[Europe
Au nord, [[Charles Martel]], le grand-père de [[Charlemagne]], arrête l'expansion musulmane à [[Bataille de Poitiers (732)|Poitiers]] en [[732]]. [[Maire du palais]] [[mérovingien]], autrement dit intendant principal du roi, il dispose d'une telle puissance qu'il a le pouvoir de fait, mais celui-ci ne se fonde ni sur l'hérédité, ni sur le charisme ; il ne peut prétendre au titre de roi. Sa famille, les [[Pippinides]] (qui deviendront les [[Carolingiens]]), a l'expérience du pouvoir. Après avoir remporté une victoire contre les Arabes à [[Poitiers]], Charles Martel écrit au pape {{noble-|Grégoire III}} lui annonçant l'heureuse nouvelle<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Charles
La
=== L'évolution de l'empire d'Occident ===
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[[Fichier:Psalterium aureum 140 Ioab.jpg|vignette|<center>[[Joab]], neveu du roi [[David (roi d'Israël)|David]], mène au combat l'armée de son oncle : l'[[enluminure]] représente les [[Liste des personnages de la Bible|personnages bibliques]] comme des cavaliers francs de l'ère carolingienne. <small>''Psalterium Aureum'', [[bibliothèque cantonale de Saint-Gall]], {{s-|IX}}.</small></center>]]
Cependant, du fait de la faiblesse du commerce et faute de ressources financières suffisantes, Charlemagne est confronté au même problème que ses prédécesseurs : il doit s'étendre en permanence pour entretenir ses vassaux et éviter la dissolution de ses possessions. Pendant tout son règne, il tente de les fidéliser par tous les moyens en leur faisant prêter serment, en leur allouant des terres (seule richesse de l'époque) qu'ils devaient lui restituer à leur mort, et en envoyant des ''[[missi dominici]]'' surveiller ce qui se tramait à travers son empire<ref>Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', Hachette, 2003, {{p.|65-66}}.</ref>. Pour pérenniser son empire naissant, il doit chaque année réunir son armée et la lancer vers de nouvelles conquêtes. En [[774]], déjà, Charlemagne intervenait en Italie et défaisait [[Didier de Lombardie|Didier]], roi des Lombards, qui menaçait de nouveau le pape, et s'emparait de ses États. Par ailleurs, en 774, l'[[exarchat de Ravenne|exarchat byzantin de Ravenne]] n'est tombé que {{nobr|23 ans}} plus tôt et c'est donc une région riche et cultivée qui passe sous domination franque. Une fois seul maître du Royaume franc, il agrandit son royaume vers le nord et l’est ([[Bavière]], [[Saxe primitive|Saxe]], [[Frise (région historique)|Frise]]), vers l’ouest ([[Bretagne]]) et vers le sud (nord de l’[[Èbre]] en [[Espagne]] en [[778]], établissant des [[marche (juridiction)|marches]]). Il fait, à partir de [[772]], une guerre acharnée aux [[Saxons]], qui, commandés par [[Witikind]], lui opposent une vigoureuse résistance. Il n'achève de les soumettre qu'en 804 ; il en déporte un certain nombre pour prévenir leurs révoltes. Sa lutte contre les peuples [[Paganisme|païens]], dont les [[Saxe primitive|Saxons]], et {{refnec|leur conversion (forcée de fait) au [[christianisme]] a ainsi surtout un caractère d'action politique, lui permettant de pacifier un peuple qui menaçait son empire, et ne constitue pas une guerre menée au nom de la [[chrétienté]]|date=5 mai 2017}}.
<gallery caption="Représentations anachroniques de batailles des conquêtes de Charlemagne">
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Mais ce fils survivant s'assurera qu'aucun des autres descendants illégitimes de son père ne puisse interférer sur la succession. En revanche, lui-même partagera l'Empire entre ses trois fils.
Charlemagne avait réussi à maintenir l'unité de l'Empire au prix de guerres incessantes, et d'une surveillance accrue de ses [[comte]]s et [[évêque]]s qu'il assermente. Puissant et bien structuré, l'Empire carolingien présente cependant une faiblesse. En l'absence de guerre, l'État n'est pas assez riche pour entretenir ses vassaux. [[Louis le Pieux]] doit ainsi concéder des terres en pleine propriété et non plus à titre d'usufruit viager comme le faisait son père, qui récupérait ainsi ses terres à la mort de ses vassaux<ref>Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', {{p.|66}}.</ref>. Après [[Louis le Pieux]], les règles de partage équitable des terres entre les héritiers conduisent au morcellement de l'Empire. Quand ses fils s'entre-déchirent pour le partage de l'Empire, ils doivent donner de plus en plus d'indépendance à leurs vassaux pour conserver leur soutien<ref name="Vehulstvass">Adriaan Vehulst, « La construction carolingienne » tiré de ''Histoire de la France des origines à nos jours'' sous la direction de [[Georges Duby]], Larousse, 2007, {{p.
== Structuration de l'Empire ==
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[[Fichier:Caroline 2.jpg|thumb|Minuscule Caroline.]]
Charlemagne développe l’utilisation de l’écrit comme moyen de diffusion de la connaissance, et particulièrement l’usage de la langue latine. S'appuyant sur les érudits britanniques comme [[Alcuin]], le ''[[latin]] médiéval''<ref>[[latin médiéval]], point d'entrée : succède au ''[[latin vulgaire]]''.</ref> s'uniformise et incorpore des mots nouveaux (avec des racines grecques ou germaniques) pour servir de langue internationale. Vers [[770]], la mise au point par des scribes de l'[[Abbaye Saint-Pierre de Corbie|abbaye de Corbie]] d’une nouvelle écriture, la [[minuscule caroline]] permet de gagner en lisibilité car les mots sont séparés les uns des autres, et les lettres sont mieux formées<ref name="balard culture"/>{{,}}<ref name="Girot">Marc Girot, ''De Charlemagne à la féodalité'', [http://pedagene.creteil.iufm.fr/ressources/histoire/charlemagne.html Site de l'IUFM de Créteil].</ref>. Des ateliers de copie (''[[scriptorium|scriptoria]]'') se développent dans les abbayes carolingiennes : Saint-Martin de Tours, [[Abbaye Saint-Pierre de Corbie|Corbie]], [[Abbaye de Saint-Riquier|Saint-Riquier]]… Les connaissances s'échangent dans toute l'[[Europe]]. À la fin du {{s-|VIII}} et au début du <small>{{IXe}}</small>, on avait ainsi recopié [[Hippocrate]] à [[Saint-Gall]], [[Pline l'Ancien|Pline]] à Corbie, à Saint-Gall et à [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]], [[Dioscoride]] à l'abbaye de Fleury-sur-Loire, [[Galien]] à Fleury-sur-Loire et à Saint-Gall, [[Columelle]] à Corbie, [[Rutilius Taurus Aemilianus Palladius|Palladius]] à Saint-Gall et à Saint-Denis, [[Isidore de Séville|Isidore]] à Tours, Fleury, [[Luxeuil-les-Bains|Luxeuil]] et Saint-Gall, {{page h'|Apicius}} à [[Tours]], Marcellus à [[Fulda]], lui-même recopié dans le Nord-Est de la France au début du {{s-|IX}}, [[Cassiodore]] à Tours, Corbie, Saint-Gall, Saint-Denis, [[Alcuin]] à Tours, Fleury et Saint-Gall, [[Vitruve]] à [[Abbaye de Wearmouth-Jarrow|Jarrow]], Fulda et [[Abbaye de Reichenau|Reichenau]]<ref>Extrait de « Le jardin médiéval », colloque à l'abbaye de saint-Arnoult, éditions Adama, 1988.</ref>{{,}}<ref name="raban">« Strabon », [http://www.encyclopedie-universelle.net/abbaye%20-%20jardins2.html#ancre753094 ''Encyclopédie Universelle de la Langue française''].</ref>{{,}}<ref name="Vitruve">{{Ouvrage
=== Uniformisation comptable et monétaire ===
En raison d'un commerce déficitaire avec les [[Omeyyades]] (soit directement, soit via [[Byzance]])<ref>Philippe Norel, ''L'Invention du marché'', Seuil, 2004, {{p.|133}}.</ref>, et de la diminution des échanges avec le monde méditerranéen due à la perte de contrôle de la Méditerranée par Byzance, la diminution du numéraire en or rend nécessaire l'adoption d'une monnaie frappée avec un métal plus abondant en Europe que l'or. D'autre part, il faut une monnaie de valeur plus faible adaptée aux transactions courantes<ref name="Contamine argent"/>. Le développement du commerce autour de la [[mer du Nord]] entraîne la frappe de monnaies d'argent par les [[Frise (région historique)|Frisons]] et les [[Anglo-Saxons]] dès 680<ref name="Contamine argent">Philippe Contamine, Marc Bompaire, Stéphane Lebecq, Jean-Luc Sarrazin, ''L'économie médiévale'', {{p.|68}}.</ref>. Au début du règne des [[Pippinides]], les différentes parties de l'Empire utilisent des monnaies différentes, ce qui freine les échanges. En 755, [[Pépin le Bref]] prend le contrôle de [[Dorestadt]] et des ateliers de frappe de monnaie frisons, le roi affirme son monopole à battre monnaie, ordonnant la frappe d'un denier d'argent normalisé, orné de son monogramme<ref>''Les Carolingiens : Pépin le Bref, sa vie. La mort de Pépin le Bref'' [http://chrisagde.free.fr/carolingiens/pepinbref.php3?page=3 chrisagde.free.fr].</ref>.
[[Fichier:Denier Charlemagne1.jpg|left|thumb|[[Denier (monnaie)|Denier]] frappé sous Charlemagne (argent, poids de {{unité|1
Dans le même esprit, [[Charlemagne]] institue par capitulaire, en 794, un système fondé sur une masse d'argent : la nouvelle [[Livre (unité)|livre]] correspond à un poids de {{unité|434.80|grammes}} d'argent<ref name="Theismonaie"/>. Il se fonde sur des monnaies de l'[[Empire romain]] : le [[Solidus (monnaie)|solidus]] ou sol, et le denier. Au départ, on taille, dans cette livre d'argent, 240 [[Denier (monnaie)|deniers]] : le poids théorique du denier est donc de {{unité|1
Les [[Carolingiens]] prennent d'autres mesures pour favoriser le commerce : ils entretiennent les routes, favorisent les foires ([[Charles Martel]] autorise la création de marchés ruraux dans les ''vici'' dès 744<ref name="Balardmonaie"/>)… Cependant, ce commerce est étroitement encadré et taxé<ref name="Norel140">Philippe Norel, ''L'invention du marché'', {{p.|140}}.</ref>, les prix sont fixés depuis 794 et l'exportation des armes est prohibée. Ceci permet au souverain de récupérer des entrées fiscales et des produits précieux nécessaires à l'entretien de ses vassaux.
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== Conséquences ==
En 877, [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] meurt. Son règne aura été celui de l'apogée artistique de la renaissance carolingienne. Mais la dissolution de l'Empire s'aggrave, des charges ecclésiastiques sont données à des laïcs par des princes soucieux de récompenser leurs vassaux. L'Église sombre dans une crise plus profonde encore que celle du {{s-|VII}}<ref>[[Jean Dhondt]], « Les dernières invasions » tiré de ''Histoire de la France des origines à nos jours'' sous la direction de [[Georges Duby]], Larousse, 2007, {{p.
La renaissance aura au total duré quelques décennies et l'ambitieux programme de rénovation culturelle voulu par Charlemagne n'aura eu qu'une pénétration superficielle de la société. Il touche essentiellement les ecclésiastiques et la haute aristocratie. L'enseignement des prêtres dont Charlemagne avait fait l'une de ses priorités n'a que très partiellement porté ses fruits<ref>Adriaan Vehulst, « La construction carolingienne » tiré de ''Histoire de la France des origines à nos jours'' sous la direction de [[Georges Duby]], Larousse, 2007, {{p.
=== La féodalité ===
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=== Croissance des villes ===
[[Fichier:Prima bibbia di carlo il calvo, scene della vita di san girolamo, 846 circa, Ms. Lat 1 f. 423 v. 37,50x49,5 cm, parigi, biblioteque nationale.jpg|thumb|Scènes de la vie urbaine. Première Bible de Charles le Chauve, 846.]]
Les surplus agricoles monnayables engendrent un enrichissement de certains exploitants et dégagent de la main d'œuvre pour l'artisanat ou le commerce : les villes grossissent et de nombreux bourgs se créent. Un capitulaire de 743 révèle qu'il n'existe pas de marché dans chaque évêché ; cent ans plus tard, Charles le Chauve doit demander à chaque comte de dresser la liste des marchés dans leur comté<ref name="Dhondtdenier"/>. La relation commerciale entre villes et campagnes s'accroît et un réseau routier secondaire se crée : la densité du réseau de communication devient à partir du {{s-|X}} sans commune mesure avec celle des voies romaines, qui ne desservent que les grands axes<ref>Olivier Guyot Janin, ''Atlas de l'histoire de France : la France médiévale {{IXe}}-{{s-|XV}}'', Éditions Autrement, Paris, 2005, {{p.
=== Renforcement de l'influence économique et politique des abbayes ===
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* [[Carolingiens]]
* [[Marche hispanique]]
* [[Succession de l'Empire Romain]]
=== Liens externes ===
{{Liens}}
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[[Catégorie:Ancien empire en Europe]]
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