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| type = [[Médaille]]
| décerné_pour = Services militaires dans les [[Empire colonial français|colonies]], résultants de la participation à des opérations de guerre, dans une colonie ou un pays de protectorat
| éligibilité = [[Militaire|Militaires]]s ou assimilés
<!-- Détails -->
| statut = Éteint
| devise =
| campagne =
}}
La '''médaille coloniale''' est une décoration [[France|française]] créée par l'article 75 de la [[loi de finances]] du {{Date|26|juillet|1893}} (article 75) pour récompenser ''« les services militaires dans les [[Empire colonial français|colonies]], résultants de la participation à des opérations de guerre, dans une colonie ou un pays de protectorat »''. Elle n'est plus décernée. Un [[Décret en France|décret]] du {{Date|6|juin|1962}} a modifié l'appellation « coloniale » pour l'appellation « [[Médaille d'Outre-Mer|outre-mer]] ».
Un [[Décret en France|décret]] du {{Date|6|juin|1962}} a modifié l'appellation « coloniale » pour l'appellation « [[Médaille d'Outre-Mer|outre-mer]] ».
== Histoire ==
Instituée par l'article 75 de la loi de finances du {{Date|26|juillet|1893}}<ref>[https://www.bo.sga.defense.gouv.fr/boreale_internet/popup.php?app_open=1&mode=1&txt_id=12067&format=html& Article 75 de la loi du 26 juillet 1893 portant fixation du budget général des dépenses et des recettes de l'exercice 1894]</ref>, sonle décret d’application, en date du {{Date|6|mars|1894}}<ref name="decret06031894">[https://www.bo.sga.defense.gouv.fr/boreale_internet/frame_indexpopup.php?txt_idapp_open=246681&app_modemode=21&urltxt_id=parent.window.close%28%29%3B24668&format=html& Décret du 6 mars 1894 déterminant les actions ou campagnes de guerre donnant droit à l'obtention de la médaille coloniale instituée par l'article 75 de la loi de finances du 26 juillet 1893]]</ref>, énumère les [[opérations militaires]] menées par la France dans ses [[Empire colonial français|colonies]] ou [[protectorat|protectorats]]s ([[Algérie]] - [[Maroc]] - [[Cochinchine]] - [[Côte d'Ivoire|Côte d'Or]] – [[Îles Marquises]] – [[Nossi-Bé]] – [[Nouvelle-Calédonie]] – [[Sénégal]] et [[Soudan]] – [[Îles de la Société]] – [[Tunisie]]) ouvrant droit à cette décoration. Le champ d’application du décret avait donca un large [[rétroactivité|effet rétroactif]], puisque les premières opérations prises en compte pour l’attribution de la Médaille coloniale remontaientremontent à 1827, soit au tout début de la [[conquête de l'Algérie]]. Elle est alors systématiquement attribuée avec un agrafe rappelant le territoire de l'opération militaire.
La loi du {{Date|27|mars|1914}}<ref>[https://www.bo.sga.defense.gouv.fr/boreale_internet/frame_index.php?txt_id=12524&app_mode=2&url=parent.window.close%28%29%3B& Loi du 27 mars 1914 relative à la médaille coloniale sans agrafe pour les militaires, indigènes exceptés, qui comptent dix ans au moins de services effectifs pour les hommes de troupe et quinze ans pour les officiers]]</ref> ajoute la possibilité de recevoir la médaille coloniale sans agrafe pour les militaires du rang et sous-officiers qui comptent dix années de services effectifs et pour les officiers qui comptent quinze années de services effectifs, en outre, ont servi en activité et avec distinction pendant six ans au moins dans les territoires du sud de l'Algérie et de la Tunisie, dans les colonies ou pays de protectorat autres que la Réunion, l'Inde française, Saint-Pierre-et-Miquelon et les possessions françaises du Pacifique et des Antilles. Le décret d'application du {{Date|5|octobre|1920}}<ref>[https://www.bo.sga.defense.gouv.fr/boreale_internet/frame_index.php?txt_id=14872&app_mode=2&url=parent.window.close%28%29%3B& Arrêté du 5 octobre 1920 fixant la liste des territoires dans lesquels les séjours ouvrent droit à l'attribution de la médaille d'outre-mer.]]</ref> précise que les militaires déjà titulaires de la médaille coloniale avec agrafe ne pourront prétendre à la médaille coloniale sans agrafe. ▼
▲La loi du {{Date|27|mars|1914}}<ref>[https://www.bo.sga.defense.gouv.fr/boreale_internet/ frame_indexpopup.php? txt_idapp_open= 125241& app_modemode= 21& urltxt_id= parent.window.close%28%29%3B12524&format=html& Loi du 27 mars 1914 relative à la médaille coloniale sans agrafe pour les militaires, indigènes exceptés, qui comptent dix ans au moins de services effectifs pour les hommes de troupe et quinze ans pour les officiers ]]</ref> ajoute la possibilité de recevoir la médaille coloniale sans agrafe pour les militaires du rang et sous-officiers qui comptent dix années de services effectifs et pour les officiers qui comptent quinze années de services effectifs , enet outre,qui ont servi en activité et avec distinction pendant six ans au moins dans les territoires du sud de l'Algérie et de la Tunisie, dans les colonies ou pays de protectorat autres que la Réunion, l'Inde française, Saint-Pierre-et-Miquelon et les possessions françaises du Pacifique et des Antilles. Le décret d'application du {{Date|5|octobre|1920}}<ref>[https://www.bo.sga.defense.gouv.fr/boreale_internet/ frame_indexpopup.php? txt_idapp_open= 148721& app_modemode= 21& urltxt_id= parent.window.close%28%29%3B14872&format=html& ArrêtéDécret du 5 octobre 1920 fixant la liste des territoires dans lesquels les séjours ouvrent droit à l'attribution de la médaille d'outre-mer.]]</ref> précise que les militaires déjà titulaires de la médaille coloniale avec agrafe ne pourront prétendre à la médaille coloniale sans agrafe et que le titulaire de la médaille coloniale sans agrafe qui se verrait remettre une agrafe la porterait sur le ruban de la médaille coloniale qui détient déjà.
Depuis, de très nombreux autres textes réglementaires sont venus modifier ou compléter l’attribution de cette médaille. Le décret du {{Date|6|juin|1962}}<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000851617 Décret n°62-660 du 6 juin 1962 relatif à la médaille d'outre-mer]</ref> remplace cette décoration en la remplaçant par la [[médaille d'outre-mer]]. ▼
▲Depuis sa création, de très nombreux autres textes réglementaires sont venus modifier ou compléter l’attributionles territoires ouvrant droit à l'attribution de cette médaille. Le décret du {{Date|6|juin|1962}}<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000851617 Décret n°62-660 du 6 juin 1962 relatif à la médaille d'outre-mer]</ref> remplace cette décoration en la remplaçant par larenommant [[médaille d'outre-mer]].
La médaille coloniale est donc étroitement liée à l’existence de l’[[Empire colonial français]].
== Médaille ==
L’articleL'article 4 du décret du 6 mars 1894<ref name="decret06031894"/> fixe les caractéristiques de la médaille. Le [[jeton]] de {{Unité|30|mm}} de diamètre est en argent. À l’[[avers (numismatique)|avers]] de celui-ci on trouve l’effigie casquée de la République avec en exergue « République française ». Au [[revers (numismatique)|revers]], une mappemonde occupe le champ central, posée sur une ancre accostée d’un [[trophée d’armes]]. Le [[ruban]], sur lequel viennentpeuvent venir se positionner les [[agrafes|agrafe]]s, est à raies verticales blanches et bleues. Sa longueurlargeur peut varier ce 35 à {{Unité|37|mm}}.
Le dessin de la médaille est attribué au [[capitaine de frégate]] Saulnier de Pinelais, car à son origine, cette médaille était destinée aux marins. Sa fabrication avait la particularité d’être réalisée par l’administration de la [[Monnaie de Paris]] et par une entreprise privée qui avait la charge de la fabrication de la [[Étui (arme)|douille]], de la [[bélière]] à feuillage et des agrafes à pinces de rabattement échancrées. Les ensembles devaient être livrés complets aux ministères de la Marine et de la [[ministère de la Guerre (France)|Guerre]]. Le ruban, la [[brochette d'assemblage]] et le montage faisaient également partie de la fourniture.
Les deux ministères se chargeaient ensuite de remettre gratuitement les médailles aux bénéficiaires, avec un retard certain puisqu’elles n’étaient pas disponibles immédiatement. Seuls les diplômes qui accompagnent toujours l’attribution de la Médaille étaient délivrés dans les délais. Le monopole de la Monnaie de Paris et la lourdeur de son administration firent donc les beaux jours du marché privé, obligeant l’administration à autoriser les fabrications « parallèles » dans la mesure où ces dernières respectaient les règles imposées. Malgré tout, certains modèles dits « marginaux » firent leur apparition.
[[Fichier:French Medaille Coloniale.jpg|thumb|right|Médaille coloniale, avec barrettes « AFRIQUE OCCIDENTALE », « AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE », « MADAGASCAR », « CONGO », « SÉNÉGAL ET SOUDAN », « AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE » et « AFRIQUE ».]]
Malgré ses différents types de fabrication, la médaille coloniale ou d’outre-mer est d’un modèle unique,identique quelle que soit la campagne pour laquelle elle est attribuée. Seule l’agrafe qui vient se fixer sur le ruban, permet d’identifier la campagne qui a ouvert droit au port de la médaille. (exclusionExclusion faite de l’attribution dite « sans agrafe » pour six années totalisées sur des territoires ouvrant droit).
Si la fabrication des jetons relevait à l’origine du monopole de la [[Monnaie de Paris]], celle des agrafes n’était pas exclusive. Les fabricants privés proposèrent les intitulés d’agrafes officiels, mais ils en créèrent également de nouvelles à la demande. Seuls les poinçons apposés sur les agrafes permettent de les dater et d’identifier leurs fabricants.
En plus des 5654 modèles officiels, 119 intitulés différents ont ainsi été recensés. Ce chiffre, multiplié successivement par le nombre de fabricants (toutes époques confondues) et par la quantité réalisée par chacun, nous donnent plusieurs centaines de variétés et près de deux millions d’exemplaires d’agrafes produits soit par l’État, soit dans le privé.
Quatre agrafes spéciales, qui ont été réalisées à l’occasion de grandes missions, méritent notre l'attention. Il s’agit des agrafes « De l’Atlantique à la mer Rouge » pour la longue et périlleuse mission du commandant Marchand, « Mission saharienne » du [[François Joseph Amédée Lamy|commandant Lamy]], « Centre africain » de la mission Gentil et « Gabon-Congo » pour les missions d’exploration dans l’Ouest africain dirigées par [[Savorgnan de Brazza]]. Mais au-delà de l’objet, c’est dans le mythe de ces grandes explorations, menées avec des moyens de fortune et à travers d’immenses territoires inconnus et dangereux, que réside (en plus de leur rareté), l’intérêt de ces très belles agrafes, généralement en or ou en argent.
Agrafes officielles<ref>[http://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/la_mcdaille_coloniale.pdf La médaille coloniale devenue médaille d'Outre-mer]</ref> :
Agrafes officielles :
{{colonnes|taille=18|
*AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE (DAKAR)
*INDOCHINE (THAÏLANDE 1940)
*CÔTE DES SOMALIS 13 SEPTEMBRE
*CÔTE DES SOMALIS 1940-1941
[[France libre]] et [[Quatrième République (France)|IV{{e}} République]] :
*ÉRYTHRÉE
*LYBIE
*LIBYE
*KOUFRA
*FEZZAN
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