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=== Organisation ===
Au {{s-|XII|e}}, Philippe d'Alsace décide d'organiser le dessèchement sur tout le littoral en même temps. Dans ce cadre, il divise le territoire du littoral en wateringues dont il confie l'administration aux abbés des quatre abbayes de Saint-Omer, Furnes, des Dunes et de Bergues, avec le titre de opper-watergraaf, autrement dit comte supérieur des eaux. Ceux-ci confièrent leur responsabilité à trois assemblées, des « bancs », composés de baillis représentant les châtellenies, des échevins constituant le magistrat des villes et des [[stadskeure|keures]], et enfin des hommes de fief, représentant les seigneurs du pays. Ces bancs avait la possibilité de nommer les watergraven, comtes des eaux. Ces watergraven se réunissaient en assemblées ou collèges. Leurs rôles étaient d’arrêter les programmes de dessèchements, décidaient du tracé des nouveaux watergangs et canaux à créer, traitaient de l'établissement des digues, chemins, et de leur conservation, fixaient les impôts, faisaient régner l'ordre à l'intérieur des wateringues en appliquant leur règlement de police et en rendant la justice. Ces collèges avaient des pouvoirs étendus, même le droit d'élever des digues s'il le fallait, et le cas échéant à la suite du refus des tenanciers, d'imposer une amende. Toutefois les comtes gardent un certain contrôle de l'organisation, et si l'abbaye refusait d'effectuer des travaux jugés nécessaires, l'abbaye pouvait être obligée à payer la subvention que les wateringues déclaraient par serment être nécessaire. D'autre part, ceux qui dégradaient ou rompaient les digues seraient soumis à la justice du comte, dont le bailli inspecte chaque année les digues et ouvrages nécessaires à l'écoulement des eaux. [3 - Charte du 7 septembre 1244, Jeanne, comtesse de Flandre].
 
La charte d'avril 1255 donne le droit au bailli, châtelain et [[Comte des digues|watergraaf]] de régler les eaux du moulin [...] pendant douze semaines « pour l'utilité publique ». En effet, de nombreux moulins parsemaient les canaux et altéraient l'écoulement des eaux en été. Ce droit d'eau était jusqu'à présent un droit inviolable consacré par de nombreuses chartes depuis l'époque mérovingienne. Cette mesure de la comtesse de Flandre était dure mais les avancées techniques ont permis de remplacer les moulins à eau par des moulins à vent importés d'Orient.