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| légende = Portrait de Marie Tussaud par [[John Theodore Tussaud]] (1921).
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'''Marie Tussaud''', née '''Marie Grosholtz''' le {{date de naissance|1|décembre|1761}} à [[Strasbourg]] et morte le {{date de décès|16|avril|1850}} à [[Londres]] à l'âge de 88 ans, est une sculptrice [[France|français]]e et la créatrice du [[musée de cire]] [[Madame Tussauds]] qu'elle ouvrit à [[Londres]] à l'âge de 74 ans<ref>{{Lien web |langue=en
Madame Tussaud vécut chez un médecin-sculpteur [[suisse]] qui lui apprit l'art de modeler la cire. Douée et passionnée, elle réalisa très tôt des effigies de personnalités de l'époque, comme [[Voltaire]], [[Benjamin Franklin]] ou [[Jean-Jacques Rousseau]] et vécut à la cour du [[Louis XVI|roi]] à [[château de Versailles|Versailles]]. La [[Révolution française|Révolution]] lui permit d'élargir ses talents avec la création de [[masque mortuaire|masques mortuaires]] de célébrités exécutées. Lorsqu'elle s'exila en [[Grande-Bretagne (royaume)|Grande-Bretagne]], les effigies de [[Louis XVI]] et de [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] furent prisées par le public anglais.
== Biographie ==
Marie Grosholtz (parfois écrit ''Grossholtz'' ou ''Großholtz'') est née à [[Strasbourg]] en 1761 d'un père soldat, Joseph Grosholtz, originaire de [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]], tombé durant la [[guerre de Sept Ans]], deux mois avant la naissance de Marie. Sa mère Anne Marie Walder doit abandonner la demeure familiale pour devenir femme de ménage à [[Berne]] chez le docteur [[Philippe Mathé-Curtz|Philippe Curtius]] ([[1741]]-[[1794]]). Ce dernier est un physicien, médecin et aussi un [[céroplastie|sculpteur sur cire]], technique qu'il utilise principalement pour illustrer l'[[anatomie]]. Il se lance plus tard dans les portraits. L'absence de son père et sa présence dans la maison du docteur Curtius font que Marie le considère comme « son oncle »<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr
En [[1765]], Philippe Curtius déménage à [[Paris]] pour y monter un cabinet de portraits en cire et laisse Marie et sa mère à Berne. Il réalise un portrait de [[Madame du Barry]], la maîtresse de [[Louis XV]]. Ce portrait est le plus vieux modèle encore exposé.
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En [[1794]], à son décès, Philippe Curtius lègue sa collection d'œuvres en cire à Marie. Elle se marie l'année suivante, le {{date|28|octobre|1795}} à [[Paris]], avec un ingénieur civil originaire de [[Mâcon]], François Tussaud<ref name=":0" />, et donnera naissance à trois enfants : une fille [[Fausse couche|mort-née]], et deux garçons, Joseph ([[1798]]-), puis François<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Généalogie de Anne-Marie GROSHOLTZ marie tussaud |url=https://gw.geneanet.org/papor17?lang=fr&n=grosholtz&oc=2&p=anne+marie |site=Geneanet |consulté le=2021-04-20}}</ref>.
En [[1802]], à la suite de la [[paix d'Amiens]] mettant fin à la [[Guerre de la deuxième coalition|Deuxième Coalition]], Marie est invitée à Londres par le magicien de salon [[Paul Philidor]], initiateur des [[Fantasmagorie (spectacle)|spectacles de fantasmagorie]] avec des [[Lanterne magique|lanternes magiques]] et qui lui fait signer un contrat d'association<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Pamela Pilbeam|titre=Madame Tussaud|éditeur=A&C Black|date=2006|passage=63}}.</ref>. Elle quitte alors son mari, et se rend dans la capitale britannique avec son fils aîné Joseph, âgé de 4 ans, pour présenter sa collection de portraits à travers la [[Grande-Bretagne]] et l'[[Irlande (île)|Irlande]] mais vit difficilement, la moitié de ses bénéfices étant engrangés par Paul Philidor. Durant son périple, la [[Troisième Coalition]] l'empêche de retourner en [[France]], si bien qu'elle continue seule son spectacle de musée de cire itinérant dans toutes les [[îles Britanniques]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Pamela Pilbeam|titre=Madame Tussaud|éditeur=A&C Black|date=2006|passage=75}}.</ref>. Ses œuvres sur le thème de la Révolution française et le Règne de la terreur sont exposées dans des salles accessibles au public dans les villes qu'elle traverse<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Marie Tussaud, l'accomplissement artistique d'une femme au cœur de la Révolution française |url=https://www.deuxiemepage.fr/2018/12/01/the-f-world-6-marie-tussaud/ |site=Deuxième Page |date=2018-12-01 |consulté le=2021-04-20}}</ref>. Elle accompagne ses expositions de catalogues d'informations sur les personnes représentées, réalise des supports de publicité comme des tracts et des annonces dans les journaux locaux<ref name=":1" />.
Ses expositions attirent de nombreux visiteurs, ce qui permet à Marie Tussaud d'envoyer de l'argent en France à son mari et son fils. Malheureusement son mari est très dépensier et est contraint de vendre une partie de la collection des sculptures de cires restées à Paris<ref name=":0" />.
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En octobre [[1822]], le second fils de Marie Tussaud, François, rejoint sa mère alors que cette dernière et son fils aîné pensent qu'il s'est noyé lors d'une tentative de traversée de la Manche cinq ans auparavant<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Pauline Chapman|titre=Madame Tussaud's Chamber of Horrors|éditeur=Constable|date=1984|passage=38}}.</ref>. François Tussaud est menuisier et s'occupe désormais de réaliser les bras et les jambes de bois des personnages de sa mère<ref name=":0" />.
En [[1835]], Marie Tussaud, âgée alors de 74 ans et fatiguée de sa vie itinérante, installe sa première exposition permanente dans une salle louée dans [[Baker Street]], nommée ''Baker Street Bazaar'', [[musée de cire]] qui deviendra le [[Madame Tussauds]]. L'une des principales attractions est la
En [[1838]], soucieuse de sa respectabilité sociale, elle rédige ses mémoires fort romancés : elle donne à son père une origine distinguée alors qu'il est issu d'une lignée d'aide-exécuteurs et de [[bourreau]]x officiant à Strasbourg, profession entachée d'infamie et victime d'un {{page h'|Ostracisme|ostracisme}} populaire<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Kate Berridge|titre=Madame Tussaud: A Life in Wax|éditeur=Harper Collins|date=2009|passage=10}}.</ref>. Elle réalise, en 1842, un autoportrait encore visible à l'entrée du musée qui conserve encore quelques sculptures réalisées par Marie elle-même.
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