« Empire carolingien » : différence entre les versions

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[[Fichier:Denier Charlemagne1.jpg|left|thumb|[[Denier (monnaie)|Denier]] frappé sous Charlemagne (argent, poids de 1,19 g, recto et verso).]]
 
Dans le même esprit, [[Charlemagne]] institue par capitulaire, en [[794]], un système fondé sur une masse d'argent : la nouvelle [[Livre (monnaieunité)|livre]] correspond à un poids de {{unité|409434.80|grammes}} d'argent<ref name="Theismonaie"/>. Il se fonde sur des monnaies de l'[[Empire romain]] : le [[Solidus (monnaie)|solidus]] ou sol, et le denier. Au départ, on taille, dans cette livre d'argent, 240 [[Denier (monnaie)|deniers]] : le poids théorique du denier est donc de 1,7812 g. Un [[sol (monnaie de l'ancien régime)|sol]] (un sou) vaut 12 deniers soit un vingtième de livre carolingienne. Circulent aussi des [[Obole (monnaie)|oboles]] (1/2 denier) et des [[Picte (monnaie)|pictes]] (quarts de denier)<ref name="Theismonaie">Laurent Theis, ''Histoire du Moyen Âge français'', Perrin, 1992, page 36.</ref>. Le sol et la livre servent de monnaie de compte : un « sol de farine » est la quantité de farine que l'on peut acheter avec 12 deniers<ref name="Balardmonaie">Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, ''Le Moyen Âge en Occident'', {{p.|74}}.</ref>. Cette uniformisation de la monnaie facilite les transactions commerciales à travers l'Empire et donc augmente les échanges entre les différentes régions. Une véritable révolution économique est lancée, l'utilisation de la monnaie s'accélère et est attestée même pour des échanges modestes<ref name="contmoul"/>. Une des implications est qu'il devient rentable de produire des surplus agricoles susceptibles d'être vendus. La voie est ouverte au développement démographique et à la mutation progressive vers une société plus commerçante, artisanale et citadine.
 
Les [[Carolingiens]] prennent d'autres mesures pour favoriser le commerce : ils entretiennent les routes, favorisent les foires ([[Charles Martel]] autorise la création de marchés ruraux dans les ''vici'' dès [[744]]<ref name="Balardmonaie"/>)… Cependant, ce commerce est étroitement encadré et taxé<ref name="Norel140">Philippe Norel, ''L'invention du marché'', {{p.|140}}.</ref>, les prix sont fixés depuis 794 et l'exportation des armes est prohibée. Ceci permet au souverain de récupérer des entrées fiscales et des produits précieux nécessaires à l'entretien de ses vassaux.