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[[Fichier:Flag_of_Philippe_Pétain,_Chief_of_State_of_Vichy_France.svg|thumb|Pavillon du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]].]]
{{Article connexe|Un paradoxe français#Réseaux et maquis}}
Maurras décide d'apporter son soutien au Maréchal Pétain. La victoire allemande sur la France le désespère et il dira au moment de l'arrivée de soldats allemands en Provence voir réaliserréalisé le {{Citation|cauchemar de son existence}}<ref group="D" name="ref_auto_1" />.
* Maurras affirme lui-même que le soutien au gouvernement Pétain est de même nature que celui apporté aux gouvernements républicains de la Première guerre mondiale ; à Pierre Gaxotte, il déclare<ref name="sg417" group="D">{{p.|417}}.</ref> : {{Citation|Je soutiens Pétain comme j’ai soutenu tous les gouvernements pendant la guerre de 1914-1918}} ; ce soutien procède de la volonté de sauver l'unité française coûte que coûte car elle est la {{Citation|condition de l'Espérance<ref>Charles Maurras, ''La Seule France'', éd. Larchandet, 1941, {{p.|160}}.</ref>}}. À Pierre Boutang, il affirme que l'unité française est {{Citation|un outil de revanche<ref>[[Pierre Boutang]], ''[[Maurras, la destinée et l’œuvre]]'', éd. La différence, 1994, {{p.|563}}.</ref>}}. Pour Maurras, le vainqueur de Verdun ne peut que défendre les intérêts du peuple français et toute dissidence affaiblit la France et compromet son rétablissement. Le soutien à Pétain est alors général : il est notamment estimé de Léon Blum à cause de sa réputation de soldat républicain, contrairement à Weygand ou Lyautey, jugés monarchistes<ref name="sg417" group="D" />. Dans cette optique, le soutien à Vichy n'est donc pas originellement un choix idéologique, ni tactique, c'est une donnée, posée au-dessus de toute référence, par l'exigence de l'unité du pays<ref>[[François Huguenin]], ''L'Action française'', éd. Perrin, septembre 2011, {{p.|461}}.</ref>. Ce soutien se veut de même nature que celui que Maurras a apporté à la [[Troisième République (France) |Troisième République]] pendant la [[Première Guerre mondiale]] contre les monarchies traditionnelles allemande et autrichienne, il s'agit de faire le choix de l'union sacrée qui passe par le soutien à l'État<ref>[[François Huguenin]], ''L'Action française'', éd. Perrin, septembre 2011, {{p.|457}}.</ref>. Dans les deux cas, c'est le souci de l'unité française qui prime mais, autant après 1918, ce soutien au gouvernement français aura été profitable au prestige et l'influence de l'Action française, autant après 1945, il aura des conséquences désastreuses sur l'aura de Maurras<ref name="huguenin474">[[François Huguenin]], ''L'Action française'', éd. Perrin, septembre 2011, {{p.|474}}.</ref>, {{Citation|en ruinant le crédit d'un demi-siècle d'aventure intellectuelle, en occultant tout un mouvement varié de pensée que l'on ne peut réduire par amalgame au régime de Vichy}}<ref>[[François Huguenin]], ''L'Action française'', éd. Perrin, septembre 2011, {{p.|480}}.</ref>.
* Maurras se réjouit également de la remise en cause des institutions démocratiques puisqu'il affirme que la défaite {{Citation|a eu le bon résultat de nous débarrasser de nos démocrates}}<ref>Herbert Lottman, ''L'Épuration (1943–1953)'', Fayard, Paris, 1986, {{p.|307}}.</ref>. En effet, pour Maurras, l'invasion et l'occupation du territoire français résulteraient de l'application de la politique révolutionnaire et de la rupture avec la sagesse présumée de la politique étrangère de l'Ancien Régime, en 1940 comme en 1814, 1815, 1870. Maurras a d'ailleurs déclaré au préfet de la Vienne : {{Citation|Que voulez-vous, monsieur le Préfet, soixante-dix ans de démocratie, ça se paie !}} Maurras évoque également une {{Citation|divine surprise}}<ref>''Le Petit Marseillais'', 9 février 1941.</ref> à propos de l'accession au pouvoir du Maréchal [[Philippe Pétain |Pétain]]<ref>Jacques Prévotat, ''L'Action française'', Paris, PUF, collection « Que sais-je ? », 2004, {{p.|93}}.</ref>. Cette formule ne désigne pas la victoire de l'Allemagne, comme cela lui fut reproché à la [[Libération de la France|Libération]]<ref>[[François Huguenin]], ''L'Action française'', éd. Perrin, septembre 2011, {{p.|460}}.</ref> mais sa conséquence, à savoir Pétain parvenu à la tête de l'État<ref>Charles Maurras, « La Divine Surprise », ''Le Petit Marseillais'', 9 février 1941.</ref>{{,}}<ref>[[Yves Chiron]], ''La vie de Maurras'', éd. Perrin, 1991, {{p.|418}}.</ref>. De fait, des convergences peuvent être détectés sur certains plans entre les thèmes de la Révolution nationale et ceux de l'Action française. En {{date-|septembre 1940}}, lorsque le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]] lui demande sa conception de la Révolution nationale, il répond {{Citation|un bon corps d'officiers et un bon clergé}}<ref>[[Jean Madiran]], ''Maurras toujours là'', Consep, 2004, {{p.}}12.</ref>, une position qu'il appelle : {{Citation|défendre l'héritage en l'absence d'héritier}}<ref>Madiran 2004, 12.</ref>. En tant que nationaliste profondément [[Antigermanisme|germanophobe]], il soutient le [[régime de Vichy]], non la politique de [[Collaboration en France|collaboration]]<ref>[[François Huguenin]], ''L'Action française'', éd. Perrin, septembre 2011, {{p.|472}}.</ref>. Certains aspects du discours de la [[Révolution nationale]] suscitent son adhésion<ref group="J">p. 32.</ref>, par exemple l'abolition par Vichy du [[décret Crémieux]]<ref>Bruno Goyet, ''Charles Maurras'', Presses de Science Po, 1999, {{p.}}251.</ref>.