« Charles Maurras » : différence entre les versions

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== Pensée ==
{{Article détaillé|Nationalisme intégral}}
 
==== Leçons de l'histoire ====
{{Article détaillé|Empirisme organisateur}} L'empirisme organisateur est selon Maurras « la mise à profit des bonheurs du passé en vue de l'avenir que tout esprit bien né souhaite à son pays. » Il résume également l'empirisme organisateur par la formule : « Notre maîtresse en politique, c'est l'expérience »<ref>[[Charles Maurras|Maurras]], [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]], [[Jules Michelet|Michelet]], [[Charles-Augustin Sainte-Beuve|Sainte-Beuve]]: trois idées politiques, {{p.|29}} & sq., H. et E. Champion, Paris, 1912.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Entre volonté et renoncement : la Restauration jugée par Charles Maurras |url= https://www.cairn.info/revue-napoleonica-la-revue-2015-1-page-52.htm |date= 2015 |site= Cairn , Revue Napoleonica 2015/1 (n° 22) |consulté le=4 mars 2021}}.</ref>.
 
L'historien Laurent Joly décrit ainsi l'ambition de Maurras : "Mettre la science moderne au service de la tradition, tel est le tour de
force, le renversement triomphal, que (Maurras) se propose d’accomplir à l’heure où la République distingue la science comme la valeur suprême et sacralise la figure du savant comme la plus haute, la plus digne des temps nouveaux. Son ambition n’est, bien sûr, ni inédite ni isolée (...) . Mais elle est, chez lui, grandiose, démesurée, et Maurras n’hésite pas, à cet égard, à annexer la figure d’Auguste Comte (1798-1857), alors au sommet de sa gloire posthume : révéré comme l’un des plus grands – si ce n’est le plus grand – esprits du siècle, Comte a inspiré les fondateurs de la Troisième République, Léon Gambetta ou Jules Ferry, et une statue est bientôt inaugurée sur la place de la Sorbonne, à Paris, face à la prestigieuse université."<ref>Joly, Laurent. Naissance de l’Action française: Maurice Barrès, Charles Maurras et l’extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle. Paris: Bernard Grasset, 2015, p. 187 </ref>.
 
L’empirisme organisateur prétend tirer de l’histoire un ensemble de lois sociales: {{citation|L’examen des faits sociaux naturels et l’analyse de l’histoire politique conduisent à un certain nombre de vérités certaines, le passé les établit, la psychologie les explique et le cours ultérieur des événements contemporains les confirme au jour le jour}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= « Gabriel Monod et « l'État Monod ». Une campagne nationaliste de Charles Maurras (1897-1931) » |url= https://www.cairn.info/revue-historique-2012-4-page-837.htm |date= 2012 |site= Revue historique, 2012/4 (n° 664), p. 837-862 |consulté le=4 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>La Démocratie religieuse, Paris, Nouvelle librairie nationale, 1921,</ref>.
 
Ainsi, contrairement à [[Maurice Barrès]], théoricien d'un nationalisme romantique basé sur l'[[ego]], Maurras dit vouloir baser sa conception du nationalisme sur la [[raison]]<ref>Joly, Laurent. Naissance de l’Action française: Maurice Barrès, Charles Maurras et l’extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle. Paris: Bernard Grasset, 2015, p. 188 </ref>.
 
Il s'agit pour Maurras de retrouver les lois naturelles par l'observation des faits et par l'expérience historique ne saurait contredire les justifications métaphysiques qui en constituent pour les chrétiens le vrai fondement. Le positivisme doit permettre de dégager des constantes historiques. C'est à partir de cette méthode que Maurras arrive à la conclusion que la monarchie héréditaire est le régime le plus conforme aux conditions naturelles, historiques, géographiques, psychologiques de la France que Maurras<ref>Joly, Laurent. Naissance de l’Action française: Maurice Barrès, Charles Maurras et l’extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle. Paris: Bernard Grasset, 2015, p. 188 </ref>.
 
=== Nationalisme et monarchisme ===
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=== Culture gréco-romaine ===
 
Maurras considérait la culture gréco-romaine comme un modèle de stabilité et d'ordre. Pour lui, les institutions politiques de la Rome antique étaient exemplaires en termes de la cohésion sociale. Il admire également la rationalité de la pensée grecque, qu'il voyait comme une contribution à une société bien organisée et rationnelle. Cette admiration de la culture antique contrastait fortement avec sa critique de la modernité démocratique, qu'il percevait comme instable et désordonnée.