Breuilaufa

commune française du département de la Haute-Vienne
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Breuilaufa (Lo Bruèlh au Fag en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Breuilaufa
Breuilaufa
L'église et l'ancienne commanderie.
Blason de Breuilaufa
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Bellac
Intercommunalité Communauté de communes Élan Limousin Avenir Nature
Maire
Mandat
Franck Maître
2014-2020
Code postal 87300
Code commune 87022
Démographie
Gentilé Breuilaufais
Population
municipale
116 hab. (2021 en évolution de −15,33 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 02′ 36″ nord, 1° 06′ 20″ est
Altitude Min. 236 m
Max. 315 m
Superficie 4,6 km2
Élections
Départementales Canton de Bellac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Breuilaufa
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Breuilaufa
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Breuilaufa
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Breuilaufa

Ses habitants sont appelés les Breuilaufais[1].

Géographie

Localisation

 
Situation de la commune de Breuilaufa en Haute-Vienne.

C'est une petite commune du nord de la Haute-Vienne. Elle compte environ 154 habitants. On peut y voir une église gothique comportant quelques éléments romans (chapiteaux du chœur), principalement connue pour sa statue en cuivre doré en partie émaillé de la Vierge à l'Enfant (de nouveau exposée dans l'église depuis la rénovation de celle-ci en 2012), ainsi qu'une commanderie des hospitaliers partiellement restaurée.

Communes limitrophes de Breuilaufa[2]
Berneuil
 
Vaulry Chamboret

Histoire

D'après certaines traditions, le nom Breuilaufa viendrait du breuil aux fées, soit la forêt aux fées : on raconte que deux paysans ont vu un soir des fées dans la forêt de la commune. Il est beaucoup plus probable qu'il s'agissait en fait du bois des hêtres, brolium fagi.

Ce nom viendrait du celte brogilo, petit bois, du latin brogilus, de l’occitan brolh, bruelh ainsi que de l’occitan fau et du latin fagum, le hêtre. Littéralement ’’petit bois de hêtres’’[3].

Le village doit son existence à l'installation d'une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[4] qui construisirent probablement à la fin du XIIe ou au XIIIe siècle une église et une demeure pour le commandeur, dont le manoir de la fin du Moyen Âge, existant encore à côté de l'église, est l'évolution. Cette commanderie qui faisait partie de la langue d'Auvergne devint plus tard un membre de la commanderie du Palais (Limoges)[5]. Il y avait trois moulins dont le moulin banal dit du Pont et celui de La Doure, le troisième au cœur du bourg était affermé. Le commandeur détenait la haute, moyenne et basse justice, son autorité et les rentes et dîmes qu'il percevait s'étendaient aux paroisses et villages de Berneuil, Chamboret, Nantiat et Vaulry et sur l'ancien fief noble du Chatain (Chastaing). En 1587, le château de la commanderie était occupé par des soldats protestants[6].

Dans le courant du XIIIe siècle, l'église fut décorée d'un ensemble d'objets en orfèvrerie de cuivre, émaillé ou non, fabriqués à Limoges. Beaucoup étaient encore conservés au XVIIe siècle (pyxide, reliquaires, croix, chandeliers, etc.). Il ne reste aujourd'hui que l'extraordinaire Vierge à L'Enfant en bois recouvert de cuivre doré (MH), peut-être à l'origine une vierge eucharistique, qui fut longtemps conservée en tant que statue de dévotion.

La commune, très petite, a vu son école communale fermée il y a quelques années, au profit de celles des communes voisines de Cieux, Chamboret et Vaulry.

Politique et administration

Liste des maires successifs[7]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Baptiste Melon PCF  
  2008 Serge Léger    
2008 En cours Franck Maître [8]    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

En 2021, la commune comptait 116 habitants[Note 1], en évolution de −15,33 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
207201216208203225210240253
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
224189188190220263269255257
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
266218210195193177184163140
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1141051007588117127140148
2014 2019 2021 - - - - - -
140120116------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église Saint-Jean-Baptiste[13],[14] : l'édifice date du XIIIe siècle. Des chapiteaux datant peut-être du XIIe siècle sont réemployés dans le chœur, seule partie voûtée. La voûte de la nef s'est en effet écroulé avec une partie du clocher au XVIIe siècle et n'a jamais été reconstruite. Cet accident explique les remaniements du clocher mur et de la façade occidentale.
  • Vierge à l'Enfant en cuivre doré, XIIIe siècle (présentée dans l'église).
  • Deux des dolmens de la Betoulle[15].

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Les armoiries de Breuilaufa se blasonnent ainsi :

D'or aux trois hêtres terrassés de sinople, au chef de gueules chargé d'une croix d'argent.

Pour approfondir

Bibliographie

  • J.-F. Boyer et V. Notin, « L’église hospitalière de Breuilaufa et "l’image de Notre-Dame en bosse de bronze doré fort biau" », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 130,‎ , p. 55-90 (présentation en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le )
  2. Carte IGN sur Géoportail
  3. http://www.nieuletalentoursenlimousin.fr/le-musee/notre-territoire/toponymie/nouvel-article-186.html
  4. Jean-Marc Roger, « La réforme de l'Hôpital par Jean XXII : Le démembrement des prieurés de Saint-Gilles et de France (21 juillet 1317) », dans Helen Nicholson, On the Margins of Crusading : The Military Orders, the Papacy and the christian world, Ashgate, , 4e éd., 224 p. (ISBN 978-1-4094-3217-3, présentation en ligne), p. 109 (note 51)
    En 1310, le frère Aimery Marchès ou Marchais était commandeur des maisons de l'Hôpital de Bourganeuf et de Breuilaufa : « religioso viro, fratre Aymerico March. preceptore domorum Hospitalis Sancti Johannis Jherosolimitani de Burgo novo et Brolhio Ffagi ».
  5. Marie-Claire Pontier, « Inventaire analytique des archives départementales de la Haute-Vienne: 39 H - Fonds des Commanderies de l’ordre de Malte (1195-1791) », sur www.archives.haute-vienne.fr, (consulté le ){{commentaire biblio|1=Au moins depuis 1447 où on trouve frère Louis Mancarius, commandeur du Palais, de Breuilaufa et de Puybonnieux (39 H 27). D'après l'archiviste de la Haute-Vienne Maurice Ardant, Breuilaufa a aussi fait partie des membres de Morterolles
  6. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze,‎ , p. 109-110, lire en ligne sur Gallica
  7. (fr) « Les maires de la commune » (consulté le )
  8. (fr)[PDF]Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  13. (fr) « Église à Breuilaufa », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le )
  14. (fr) « Vierge à l'enfant », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le )
  15. (fr) « Dolmens n° 3 et 4 de la Betoulle », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le )

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