Breuilaufa
Breuilaufa (Lo Bruèlh au Fag en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Breuilaufa | |||||
L'église et l'ancienne commanderie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Bellac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Élan Limousin Avenir Nature | ||||
Maire Mandat |
Franck Maître 2014-2020 |
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Code postal | 87300 | ||||
Code commune | 87022 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Breuilaufais | ||||
Population municipale |
116 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 02′ 36″ nord, 1° 06′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 236 m Max. 315 m |
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Superficie | 4,6 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bellac | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Breuilaufais[1].
Géographie
Localisation
C'est une petite commune du nord de la Haute-Vienne. Elle compte environ 154 habitants. On peut y voir une église gothique comportant quelques éléments romans (chapiteaux du chœur), principalement connue pour sa statue en cuivre doré en partie émaillé de la Vierge à l'Enfant (de nouveau exposée dans l'église depuis la rénovation de celle-ci en 2012), ainsi qu'une commanderie des hospitaliers partiellement restaurée.
Histoire
D'après certaines traditions, le nom Breuilaufa viendrait du breuil aux fées, soit la forêt aux fées : on raconte que deux paysans ont vu un soir des fées dans la forêt de la commune. Il est beaucoup plus probable qu'il s'agissait en fait du bois des hêtres, brolium fagi.
Ce nom viendrait du celte brogilo, petit bois, du latin brogilus, de l’occitan brolh, bruelh ainsi que de l’occitan fau et du latin fagum, le hêtre. Littéralement ’’petit bois de hêtres’’[3].
Le village doit son existence à l'installation d'une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[4] qui construisirent probablement à la fin du XIIe ou au XIIIe siècle une église et une demeure pour le commandeur, dont le manoir de la fin du Moyen Âge, existant encore à côté de l'église, est l'évolution. Cette commanderie qui faisait partie de la langue d'Auvergne devint plus tard un membre de la commanderie du Palais (Limoges)[5]. Il y avait trois moulins dont le moulin banal dit du Pont et celui de La Doure, le troisième au cœur du bourg était affermé. Le commandeur détenait la haute, moyenne et basse justice, son autorité et les rentes et dîmes qu'il percevait s'étendaient aux paroisses et villages de Berneuil, Chamboret, Nantiat et Vaulry et sur l'ancien fief noble du Chatain (Chastaing). En 1587, le château de la commanderie était occupé par des soldats protestants[6].
Dans le courant du XIIIe siècle, l'église fut décorée d'un ensemble d'objets en orfèvrerie de cuivre, émaillé ou non, fabriqués à Limoges. Beaucoup étaient encore conservés au XVIIe siècle (pyxide, reliquaires, croix, chandeliers, etc.). Il ne reste aujourd'hui que l'extraordinaire Vierge à L'Enfant en bois recouvert de cuivre doré (MH), peut-être à l'origine une vierge eucharistique, qui fut longtemps conservée en tant que statue de dévotion.
La commune, très petite, a vu son école communale fermée il y a quelques années, au profit de celles des communes voisines de Cieux, Chamboret et Vaulry.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2021, la commune comptait 116 habitants[Note 1], en évolution de −15,33 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste[13],[14] : l'édifice date du XIIIe siècle. Des chapiteaux datant peut-être du XIIe siècle sont réemployés dans le chœur, seule partie voûtée. La voûte de la nef s'est en effet écroulé avec une partie du clocher au XVIIe siècle et n'a jamais été reconstruite. Cet accident explique les remaniements du clocher mur et de la façade occidentale.
- Vierge à l'Enfant en cuivre doré, XIIIe siècle (présentée dans l'église).
- Deux des dolmens de la Betoulle[15].
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Les armoiries de Breuilaufa se blasonnent ainsi : |
Pour approfondir
Bibliographie
- J.-F. Boyer et V. Notin, « L’église hospitalière de Breuilaufa et "l’image de Notre-Dame en bosse de bronze doré fort biau" », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 130, , p. 55-90 (présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le )
- Carte IGN sur Géoportail
- http://www.nieuletalentoursenlimousin.fr/le-musee/notre-territoire/toponymie/nouvel-article-186.html
- Jean-Marc Roger, « La réforme de l'Hôpital par Jean XXII : Le démembrement des prieurés de Saint-Gilles et de France (21 juillet 1317) », dans Helen Nicholson, On the Margins of Crusading : The Military Orders, the Papacy and the christian world, Ashgate, , 4e éd., 224 p. (ISBN 978-1-4094-3217-3, présentation en ligne), p. 109 (note 51)En 1310, le frère Aimery Marchès ou Marchais était commandeur des maisons de l'Hôpital de Bourganeuf et de Breuilaufa : « religioso viro, fratre Aymerico March. preceptore domorum Hospitalis Sancti Johannis Jherosolimitani de Burgo novo et Brolhio Ffagi ».
- Marie-Claire Pontier, « Inventaire analytique des archives départementales de la Haute-Vienne: 39 H - Fonds des Commanderies de l’ordre de Malte (1195-1791) », sur www.archives.haute-vienne.fr, (consulté le ){{commentaire biblio|1=Au moins depuis 1447 où on trouve frère Louis Mancarius, commandeur du Palais, de Breuilaufa et de Puybonnieux (39 H 27). D'après l'archiviste de la Haute-Vienne Maurice Ardant, Breuilaufa a aussi fait partie des membres de Morterolles
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 109-110, lire en ligne sur Gallica
- (fr) « Les maires de la commune » (consulté le )
- (fr)[PDF]Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- (fr) « Église à Breuilaufa », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le )
- (fr) « Vierge à l'enfant », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le )
- (fr) « Dolmens n° 3 et 4 de la Betoulle », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le )
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