Česká televize (API : /ʧɛskaː tɛlɛvɪzɛ/, Télévision tchèque, abrégé en ČT) est le groupe de télévision public de la Tchéquie. Membre actif de l'Union européenne de radio-télévision, le groupe est actionnaire de la chaîne d'information Euronews.

Česká televize
logo de Česká televize
illustration de Česká televize

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés 1er mai 1953 : création de Československá televize
1er janvier 1992 : création de Česká televize
Forme juridique Société publique
Siège social Prague
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie
Direction Jan Souček (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Audiovisuel
Produits Chaînes de télévision, production audiovisuelle, publicité et Internet
Filiales ČT1, ČT2, ČT24 et ČT Sport
Effectif 2 956 ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.ceskatelevize.cz
Dépenses 7,2 G ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonds propres 5,9 G ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Bilan comptable 7,1 G ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société précédente Télévision tchécoslovaqueVoir et modifier les données sur Wikidata

Histoire

modifier

La Télévision tchécoslovaque (Československá televize, ČST), créée le , est le prédécesseur de la Télévision tchèque, qui nait le en vertu de la Loi sur la Télévision tchèque. La Tchécoslovaquie n'a disparu qu'au mais cette république fédérale était en voie de bipolarisation avancée, chacun des deux futurs pays, Tchéquie et Slovaquie, se dotant de structures nationales aux dépens des instances fédérales.

Elle diffuse en parallèle avec la ČST jusqu'au Divorce de velours qui marque la séparation pacifique des instances fédérales et la disparition de la ČST.

De à , la Télévision tchèque opère quatre chaines de télévision nationales puis la fréquence d'OK3/ČT3 est allouée à TV Nova, la toute nouvelle chaîne de télévision privée.

Les chaines d'information en continu ČT24 et de sports ČT4 Sport sont ajoutées à son bouquet les et .

Crise de la Télévision tchèque

modifier

La « Crise de la Télévision tchèque » a lieu de fin 2000 aux débuts de 2001. Un soir des vacances de Noël, Jana Bobošíková, figure familière des journaux télévisés tchèques, s'immisce dans le journal télévisé avec, à ses côtés, Jiří Hodač, un ancien journaliste de la BBC qui vient d'être nommé directeur général de la Télévision tchèque en dépit d'accusation partisanes l'accusant d'être trop proche de l'ODS de Václav Klaus. Les liens de Madame Bobošíková, nouvelle directrice des informations de la ČT, avec Vladimír Železný, le tycoon de TV Nova, principale concurrente de la Télévision tchèque n'étant un secret pour personne, certains craignent alors pour l'indépendance éditoriale des chaines publiques.

Les journalistes occupent alors les locaux de la télévision, refusant le renvoi pour insoumission que leur signifie Madame Bobošíková, laquelle en coordination avec Jiří Hodáč, interrompt la retransmission de « leurs » informations télévisées d'un écran annonçant un « problème technique » ou que « un signal non autorisé est émis depuis ce transmetteur. La retransmission va reprendre dans quelques instants » ou, enfin, des informations que Madame Bobošíková met rapidement sur pied avec des journalistes embauchés pour remplacer les grévistes démissionnaires.

Si télévision en tchèque se dit televize, la télévision tchèque sous l'égide de la nouvelle directrice de l'information, Madame Bobošíková, prend rapidement le nom de "Bobovize". Si certains (comme le président Václav Havel) prennent fait et cause pour les grévistes, d'autres (comme le chancelier Miloš Zeman ou le chef de l'opposition Václav Klaus condamnent cette rébellion, la taxant d'illégale et soulignant que pas plus eux que Madame Bobošíková ne sont apolitiques.

La société civile tchèque, voyant l'écran « problème technique », marche par dizaines de milliers vers le siège de la ČT pour défendre la liberté de la presse, exigeant l'annulation de ce qui est alors perçu comme la censure politique. Les grévistes ne demandent rien de moins que le renvoi de Bobošíková et la démission de Hodač. Ceci a lieu au début de 2001 sous la pression de l'opinion publique qui ne faiblit pas et sous celle de la Sněmovna, la chambre des députés qui contrôle le Conseil supérieur de l'audiovisuel tchèque.

Jana Bobošíková sera par la suite embauchée comme animatrice du programme de discussion politique Sedmička sur TV Nova.

Identité visuelle (logo)

modifier

Organisation

modifier

Dirigeants

modifier

Directeur général :

  • Petr Dvořák.

Les autres médias soulignent, de temps en temps, que la Télévision tchèque n'est pas indépendante du gouvernement, comme l'a indiqué la Crise de 2000/2001. Le directeur général est en effet élu par l'équivalent tchèque du Conseil supérieur de l'audiovisuel, lui-même largement dépendant du pouvoir en dépit des garde-fous mis en place.

La télévision tchèque tire ses ressources d'une redevance audiovisuelle.

Activités

modifier

Le groupe opère sept chaînes de télévision :

Chaînes de télévision
Logo Chaîne Date de création Actionnaires
  ČT1 (HD)
Chaîne généraliste nationale
100 % Česká televize
  ČT2 (HD)
Chaîne généraliste nationale
  ČT3 (HD)
Chaîne thématique séniors (auparavant chaîne généraliste)
(déjà existant entre le et le )
  ČT24 (HD)
Chaîne d'information en continu
  ČT Sport (HD)
Chaîne thématique sportive
  ČT :D (HD)
Chaîne thématique jeunesse; elle partage son canal avec ČT Art
  ČT Art (HD)
Chaîne thématique consacrée à l'art et la culture; elle partage son canal avec ČT :D

Article connexe

modifier
  1. a b c et d rapport annuel (genre littéraire).