Eugène Thomas

personnalité politique française

Eugène Thomas, né le à Vieux-Condé (Nord) et mort le , est un homme politique socialiste français, ministre, grand résistant, créateur du mouvement de résistance France au combat.

Eugène Thomas
Illustration.
Eugène Thomas en 1946.
Fonctions
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 3e du Nord
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription 3e d'Avesnes
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Alfred Lacourt
Successeur Circonscription supprimée
Conseiller général du Nord

(19 ans)
Circonscription Canton du Quesnoy-Est
Prédécesseur Robert Liot
Successeur Arthur André

(4 ans)
Prédécesseur Lui-même
Successeur Robert Liot

(3 ans)
Prédécesseur Victorien Cantineau
Successeur Lui-même
Maire du Quesnoy

(15 ans, 8 mois et 26 jours)
Prédécesseur Eugène Maillard
Successeur Albert Verdure

(2 ans)
Prédécesseur Daniel Vincent
Successeur Eugène Maillard
Ministre de Postes, Télégraphes et Téléphones

(6 mois et 30 jours)
Président du Conseil Charles de Gaulle
Gouvernement De Gaulle III
Prédécesseur Lui-même (secrétaire d’État)
Successeur Bernard Cornut-Gentille

(3 mois et 9 jours)
Président du Conseil Georges Bidault
Gouvernement Bidault II
Prédécesseur Lui-même (secrétaire d’État)
Successeur Charles Brune

(5 mois et 13 jours)
Président du Conseil Paul Ramadier
Gouvernement Ramadier I
Prédécesseur Lui-même (indirectement)
Successeur Lui-même (secrétaire d’État)

(1 mois)
Président du Conseil Léon Blum
Gouvernement Blum III
Prédécesseur Jean Letourneau
Successeur Lui-même (indirectement)

(6 mois et 30 jours)
Président du Conseil Charles de Gaulle
Gouvernement De Gaulle I et II
Prédécesseur Augustin Laurent
Successeur Jean Letourneau
Secrétaire d’État aux Postes, Télégraphes et Téléphones

(2 ans, 3 mois et 13 jours)
Président du Conseil Guy Mollet
Maurice Bourgès-Maunoury
Félix Gaillard
Gouvernement Mollet
Bourgès-Maunoury
Gaillard
Prédécesseur Lui-même (ministre)
Successeur Lui-même (ministre)

(1 an, 11 mois et 2 jours)
Président du Conseil Robert Schuman
André Marie
Henri Queuille
Gouvernement Schuman I
Marie
Schuman II
Queuille I
Prédécesseur Lui-même (ministre)
Successeur Lui-même (ministre)
Secrétaire d’État à l'Intérieur

(1 an et 30 jours)
Président du Conseil René Pleven
Henri Queuille
Ministre Henri Queuille
Gouvernement Pleven I
Queuille III
Prédécesseur Robert Prigent
Successeur André Colin
Secrétaire d’État à la présidence du Conseil des ministres

(30 jours)
Président du Conseil Paul Ramadier
Gouvernement Ramadier II
Successeur Pierre Abelin
Biographie
Nom de naissance Eugène Thomas
Date de naissance
Lieu de naissance Vieux-Condé (Nord)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Le Quesnoy (Nord)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique SFIO
Syndicat CGTU
Syndicat national des instituteurs
Diplômé de École normale de Douai

Eugène Thomas
Maires du Quesnoy

Biographie

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Fils d'un douanier, Eugène Thomas devient instituteur et s'engage d'abord au sein de la fédération unitaire (CGTU) de l'enseignement avant de rejoindre en 1930 le Syndicat national des instituteurs, affilié à la CGT, dont il devient secrétaire de la section départementale. C'est au même moment qu'il adhère à la SFIO.

En 1936, il est élu député SFIO du Nord. Il appartient à la commission de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat, de la commission d'Alsace-Lorraine, ainsi que de la commission des Douanes et conventions commerciales.

L'année suivante, il est élu au conseil général du Nord, dans le canton du Quesnoy Est.

Mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme sous-lieutenant, il participe à la campagne de Belgique, puis à la bataille de la Somme. Fait prisonnier à Boulogne-sur-Mer au mois de juin 1940 avec la 4e Division Nord-Africaine à laquelle il appartient, il ne peut être présent lors du vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain.

Après son évasion au bout d'une détention de trois mois, il se consacre dès l'année 1941 à la reconstitution des fédérations socialistes (au sein du Comité d'action socialiste, dont il fait partie de la direction avec Gaston Defferre, Félix Gouin et Daniel Mayer), au mouvement France au combat avec Augustin Laurent et à la lutte contre l’occupant (comme membre, puis chef, du réseau Brutus).

Arrêté par les Allemands au cours d'une de ses missions le 14 avril 1943, torturé puis emprisonné à Fresnes pendant neuf mois, il est déporté à Buchenwald, où il crée une section socialiste clandestine avec Georges Brutelle, avant d’être libéré par l’armée américaine, en avril 1945.

En 1945, il est un des membres fondateurs de la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance (FNDIR)[1].

Dès la Libération, il est réintégré au comité directeur de la SFIO. Il retrouve aussi son siège de député en 1945. Il est réélu en 1946, 1951 et 1956[2].

Ministre du 27 juin 1945 au 11 août 1951, il est chargé de différents départements ministériels : les PTT du 27 juin 1945 à octobre 1947, puis de novembre 1947 à février 1950, secrétaire d’État à l'intérieur du 12 juillet 1950 au 11 août 1951, et brièvement secrétaire d’État à la présidence du Conseil sous Ramadier (octobre-novembre 1947).

Il est aussi réélu conseiller général, mandat qu'il conserve jusqu'à sa mort, puis maire du Quesnoy. Il ouvre sa ville au tourisme après le rachat des remparts.

De retour au gouvernement, toujours avec la responsabilité des PTT, de février 1956 jusqu'à chute du gouvernement Félix Gaillard, en mai 1958, il est rappelé par le Général de Gaulle en juin.

Lors des élections législatives de 1958, il perd cependant son siège de député, battu par un gaulliste, et démissionne de son ministère en même temps que Guy Mollet le 27 décembre 1958.

Il siège ensuite au Conseil économique et social de 1959 à 1964.

En 1962, après le vote majoritairement favorable des habitants du Quesnoy au référendum sur l'élection présidentielle, à laquelle Eugène Thomas avait appelé à voter "non", il démissionne de son mandat de maire, pour être réélu triomphalement quelques mois plus tard.

En 1967, il tente de retrouver un siège de député, en vain.

Il consacre alors la fin de sa vie à ses responsabilités locales.

M. Eugène Thomas est Officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur.

Fonctions gouvernementales

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Sa longévité ministérielle lui a permis d'œuvrer à la construction du premier réseau téléphonique français.

Distinctions et hommages

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Vers 2002, le square de la mairie du 12e arrondissement de Paris est renommé en square Eugène-Thomas.

Il a reçu :

Notes et références

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  1. « unadif.fr/qui-sommes-nous/hist… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, Presses universitaires de France
  3. « Accueil - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Art. 11 du décret n°53-1111 du 14 novembre 1953 portant création d'un ordre du Mérite postal, (lire en ligne)

Liens externes

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