Rame réversible régionale
Les rames réversibles régionales (RRR) sont des voitures voyageurs de la SNCF, mises en service entre 1985 et 1994.
Exploitant(s) | SNCF |
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Type | Rame Réversible Régionale |
Construction | De 1985 à 1994 |
Constructeur(s) | Alsthom |
Affectation | TER |
Capacité | 253 ou 341 places |
Groupées en rames et destinées à être tractées ou poussées par une locomotive, elles sont affectées au trafic TER.
Description
modifierLa mise en service des rames réversibles régionales coïncide avec le lancement de la marque TER. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, elles représentaient le renouveau et la modernisation des services ferroviaires régionaux. Il s'agit du premier matériel qui portait la livrée TER comportant quatre variantes de couleurs selon les régions.
Les RRR sont des rames à trois ou quatre caisses en acier inoxydable (inox), proches des RIO et RIB. Elles se distinguent par leur performance ; avec une aptitude à 140 km/h, ainsi que par les faces d'extrémité ressemblant à celles des éléments automoteurs doubles modernisés. Concernant ce dernier point, certaines régions ont rénové des RIO et RIB en adoptant la face avant des RRR, mais cette modification se limite à la cabine de conduite, et pour certaines, à la suppression de la plate-forme d'accès centrale et de ses portes, remplacées par des fenêtres (une par face).
Elles peuvent être couplées à plusieurs séries de locomotives, thermiques ou électriques :
Effectif
modifierLes livraisons se sont achevées en 1994 avec un total de 17 rames à 4 caisses et 122 rames de 3 caisses[1].
Au , il reste une centaine de rames en circulation[2].
Au 31 octobre 2023, il reste seulement quelques rames composées chacune de 3 caisses aux alentours de Strasbourg.
Lignes desservies
modifier- Saverne - Strasbourg - Sélestat (via Erstein) (avec BB 22200 RC)
- Strasbourg - Barr (avec BB 67400)
- Strasbourg - Sarrebourg (avec BB 22200 RC)
- Strasbourg - Saales (avec BB 67400)
- Strasbourg - Lauterbourg (avec BB 67400)
- Mulhouse - Bâle SNCF (avec BB 16500 jusqu'en 2010)
- Mulhouse - Belfort (avec BB 16500 jusqu'en 2010)
- Mulhouse - Colmar (avec BB 16500 jusqu'en 2010)
- Mulhouse - Thann - Kruth (avec BB 67400 jusqu'en 2006)
- Clermont-Ferrand – Vic-le-Comte – Issoire – Brioude
- Clermont-Ferrand – Moulins (via Vichy)
- Clermont-Ferrand – Gannat
- Clermont-Ferrand – Thiers
En régions Bourgogne - Franche-Comté (avec BB 25500)
modifierPar le passé, elles assuraient bon nombre de liaisons bourguignonnes.
- Rennes - Vitré - Laval[3] -Dans le passé avec ces trois machines
- Rennes - Chateaubriant[3]-Dans le passé avec BB 67300 et 67400
- Rennes - La Brohinière - Saint-Brieuc[3],[4] -Dans le passé avec ces trois machines
- Rennes - Montreuil-sur-Ille - Saint-Malo[3] -Dans le passé avec BB 67300 et 67400
- Rennes - Redon[3] -Dans le passé avec ces trois machines
- Rennes - Carhaix (avec BB 67300 pour le spectacle des Vieilles Charrues l'été)
- Auray - Quiberon -Dans le passé de 1990[5] à semble t'il 1992 avec BB 67400 pour celles équipées de la disposition de réversibilité
- Ligne de Caen à Rennes sur la partie régionale de la ligne en ce qui concerne le parcours des BB 66400[3].
- Lisieux - Trouville-Deauville jusqu'à l’électrification de la ligne en (BB 67400 du dépôt de Caen) celle de Dives-Cabourg[3] puis (BB 16500 Paris La Villette)[7], ainsi que sur l'axe radial régional de la Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg[3],[7]
- Caen - Mézidon - Lisieux - Serquigny - Glos-Montfort - Elbeuf-St-Aubin - Rouen-Rive-Droite [6]- Yvetot[8],[3]
- Rouen-Rive-Droite - Val-de-Reuil - Vernon - Mantes-la-Jolie (BB 67400 du dépôt de Caen[3] et BB 16500 Thionville, Strasbourg, Lens)[8]
- RRR vue au Tréport
En Région Languedoc-Roussillon (avec des BB 9600)
modifierEn région Midi-Pyrénées
modifierAvec BB 8500 retrait définitif au service d'été 2016 :
- Toulouse-Matabiau - Muret
- Toulouse-Matabiau - Montréjeau Gourdan-Polignan
- Toulouse-Matabiau - Tarbes - Pau
- Toulouse-Matabiau - Luchon jusqu'au
- Toulouse-Matabiau - Castelnaudary - Carcassonne - Narbonne
- Toulouse-Matabiau - Montauban - Cahors - Brive
Elles ont aussi assurée dans le passé des omnibus Toulouse-Matabiau - Pamiers - Foix - Ax-les-Thermes - Latour-de-Carol, jusqu'en 2002.
Avec BB 66400/67400 respectivement :
- Toulouse-Matabiau - Castres - La Brugière - Mazamet (dans le passé)
- Toulouse-Matabiau - Albi - Carmaux - Rodez (dans le passé)
En Région Nord-Pas-de-Calais (avec des BB 16500/BB 66400[6])
modifierAvant la disparition du réseau TER Nord-Pas-de-Calais, celui-ci en a également possédé 8 ou elles étaient conservées en réserve jusqu'à leur rénovation. Au prix d'une immobilisation longue durée pour révision générale décidée par la SNCF, ont été rénovées à mi-vie avec l'intégration notamment d'un espace pour 2 usagers en fauteuil roulant (muni d'un bouton d'appel auprès du contrôleur), de sièges plus confortables type TER 2NG, d'emplacements réservés aux vélos. Ces rames modernisées ont été remises en service commercial en 2007 (4 rames), 2008 (3 rames) et 2009 (1 rame). En 2012, tout le parc fut « garé bon état »
En région Pays de la Loire (avec des BB 25500)
modifierDeux rames à six caisses sans climatisation modernisées ou en cours[9]par la gérance de Rennes tout comme les locomotives et l'Activité Régionale[10]
Avec BB 22200 RC :
Avec BB 67400 :
- Beauvais - Creil (alternance AGC)
- Beauvais - Le Tréport (alternance AGC et 73500)
- Amiens - Abbeville - Le Tréport (alternance 73500)
- Amiens - Tergnier - Laon - Reims
- Amiens - Albert (alternance AGC)
- Amiens - Creil (rare, remplacement AGC sur omnibus)
- Amiens - Lille (rare remplacement 24500)
- Amiens - Compiègne (rare remplacement AGC, 72500 ou 73500)
- Laon - Reims (alternance AGC)
- Laon - Tergnier (alternance AGC)
- Laon - Hirson (alternance 72500/73500)
En région Rhône-Alpes ou Stélyrail[11]
modifier- [Service terminé le ] Saint-Marcellin - Grenoble - Chambéry (avec BB 67300)
- Lyon - Givors (avec BB 25500 dans le passé)
- Lyon - Saint André le Gaz - Rives - Grenoble (avec BB 25500 dans le passé)
- Macon - Lyon - Valence (avec BB 9600 dans le passé)
- Lyon - Roanne (avec BB 67400, dans le passé)
- Saint-Étienne - Le-Puy-en-Velay (avec BB 67400 dans le passé)
- Saint-Étienne - Montbrison (avec BB 67300 dans le passé)
- Saint-Étienne - Firminy - Monistrol-sur-Loire (avec BB 67300 dans le passé)
- Saint-Étienne - Roanne (avec BB 67300 dans le passé)
Modélisme
modifierCette rame a été reproduite par la firme Euro Passion Modèle (fabrication LS Models) à l'échelle 1/87.
Fin de service
modifierDans de nombreuses régions, si les RRR semblent assez jeunes d'un point de vue ferroviaire, les locomotives qui les tractent et poussent sont en général bien plus âgées. Hormis la région PACA qui a procédé au remplacement des BB25500 vieillissantes par des BB22200RC modernisées et équipées de la réversibilité, les autres régions ont profité des marchés de matériels neufs en cours ou passés, afin de remplacer le tout, et ce malgré le jeune âge du matériel. Régiolis et Regio2n ont donc massivement contribué au remplacement des RRR et leurs locomotives. Seule la régions Grand Est (RRR circulant autour de Strasbourg) devrait encore utiliser ces rames à terme, pour des rames qui n'auront en moyenne roulé qu'environ 25 ans[12].
Notes et références
modifier- Caractéristiques et histoire des RRR sur Trains d'Europe
- [PDF] Nombre de rames en service au 1er janvier 2012 sur www.trainsso.fr
- Georges Mathieu, Le Matériel Moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 2e éd. (1re éd. 1992), 333 p. (ISBN 978-2-902-80848-9 ou 2-902 808-48-8[à vérifier : ISBN invalide]), p. 299
- Georges Mathieu, Le Matériel Moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 3e éd. (1re éd. 1992), 352 p. (ISBN 978-2-902-80875-5), p. 315
- Jehan-Hubert Lavie, « Projet de réseau : La gare de Plouharnel-Carnac », Loco-Revue, Auray, no 532, , p. 833 à 837 sur l'ensemble des onze numéros à l'année ou 28 à 32 au numéro.
- Loïc Fieux (préf. Jehan-Hubert Lavie, photogr. Francis Marx), Les Locomotives BB de France, 1ère partie, Les Diesels, Auray, Loco-Revue, , 227 p. (ISBN 2-903651-28-0), p. 148
- Georges Mathieu, Le Matériel Moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 3e éd. (1re éd. 1992), 351 p. (ISBN 2-902-808-75-5 ou 978-2-902-80875-5[à vérifier : ISBN invalide]), p. 304
- Georges Mathieu, Le Matériel Moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 3e éd. (1re éd. 1992), 352 p. (ISBN 978-2-902-80875-5 2-902 808-75-5[à vérifier : ISBN invalide]), p. 305, 308 et 309
- Denis Redoutey, Le Matériel Remorqué Voyageurs de la SNCF en 2008, Paris, La Vie du Rail, , 2e éd. (1re éd. 2000), 359 p. (ISBN 978-2-915-03496-7), « Le matériel inox type RRR », p. 248
- Denis Redoutey, Le Matériel Moteur de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 5e éd. (1re éd. 1992), 399 p. (ISBN 978-2-915-03465-3), « Les locomotives électriques », p. 109
- Georges Mathieu, Le Matériel Remorqué Voyageurs de la SNCF, Paris, La Vie du Rail, , 1re éd., 381 p. (ISBN 978-2-902-80892-2), « Les RRR », p. 354
- « Les segments RRR brûlent leurs dernières cartouches », sur Rail Passion, (consulté le )