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« Clydesdale (cheval) » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Clydesdale (homonymie)}}
{{Voir homonymes|Clydesdale (homonymie)}}
{{Infobox Race
{{Infobox Race
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| nom = Clydesdale
| nom = Clydesdale
| image = Clydesdale horse by Bonnie Gruenberg.JPG
| image = Clydesdale horse by Bonnie Gruenberg.JPG
| alt = Dans un pré, un cheval bai de grande taille, le dos plutôt long et doté de grandes balzanes blanches se déplace au pas.
| taille image = 280
| taille image = 280
| légende = Clydesdale bai [[sabino]]
| légende = Clydesdale bai [[sabino]].
| origine = [[Clyde (fleuve)|Clyde]], en Écosse
| origine = [[Clyde (fleuve)|Clyde]], {{Écosse}}
| région d'élevage = États-Unis, Canada, Écosse, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande
| région d'élevage = États-Unis, Canada, Écosse, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande
| morphologie = [[Cheval de trait]]
| morphologie = [[Cheval de trait]]
| Stud-book = {{en}} [http://www.clydesdalehorsesociety.com/ Clydesdale Horse Society]
| Stud-book = {{en}} [http://www.clydesdalehorsesociety.com/ Clydesdale Horse Society]
| taille = 1,63 à 1,83 m
| taille = {{unité|1.63|m}} à {{unité|1.83|m}}
| poids = 820 à 930 kg environ
| poids = {{unité|820|kg}} à {{unité|930|kg}} environ
| robe = généralement [[Bai (cheval)|bai]], plus rarement [[Gris (cheval)|gris]], [[rouan]] ou [[noir (cheval)|noir]] avec de grandes [[balzane]]s et de larges listes en-tête
| robe = généralement [[Bai (cheval)|bai]], plus rarement [[Gris (cheval)|gris]], [[gène Rouan|rouan]] ou [[noir (cheval)|noir]] avec de grandes [[balzane]]s et de larges listes en-tête
| tête = Large, aux yeux écartés
| tête = Large, aux yeux écartés
| pieds = [[Fanons (cheval)|Fanons]] très abondants
| pieds = [[Fanons (cheval)|Fanons]] très abondants
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Le '''Clydesdale''' est une [[race (cheval)|race]] de [[cheval de trait]] qui tient son nom de la vallée de la [[Clyde (fleuve)|Clyde]], en [[Écosse]], elle est née de [[Hybride|croisements]] entre des [[étalon (cheval)|étalons]] [[cheval flamand|flamands]] et des [[poulinière]]s locales, puis, à partir du {{s-|XVIII|e}}, d'un apport du [[Shire (cheval)|Shire]]. La première attestation du nom « Clydesdale » date de [[1826]]. En 1830, un système de sélection d'étalons entraîne la propagation des chevaux Clydesdale dans toute l’Écosse et le nord de l'[[Angleterre]]. Le registre de la race est formé en 1877. À la fin du {{s|XIX|e}} et au début du {{s|XX|e}}, des milliers de Clydesdales sont exportés d’Écosse, notamment vers les autres pays anglo-saxons. Le Clydesdale devient « la race qui construit l'Australie ». La [[Première Guerre mondiale]] entraîne une réduction d'effectifs en raison d'une motorisation croissante et des pertes en [[Cheval durant la Première Guerre mondiale|chevaux de guerre]]. Cette baisse se poursuit et, dans les [[années 1970]], le ''[[Rare Breeds Survival Trust]]'' considère le Clydesdale comme vulnérable à l'[[Extinction des espèces|extinction]]. Le nombre de ces chevaux a légèrement augmenté, bien que la race reste peu commune. L'effectif mondial était d'environ {{unité|5000|Clydesdales}} en 2010.
Le '''Clydesdale''' est une [[Race chevaline|race]] de [[cheval de trait|chevaux de trait]] qui tient son nom de la vallée de la [[Clyde (fleuve)|Clyde]], en [[Écosse]]. Elle provient de [[Hybride|croisements]] entre des [[étalon (cheval)|étalons]] [[Flamand (cheval)|flamands]] et des [[poulinière]]s locales, puis, à partir du {{s-|XVIII|e}}, d'un apport du [[Shire (cheval)|Shire]]. La première attestation du nom « Clydesdale » date de [[1826]]. En 1830, un système de sélection d'étalons entraîne la propagation des chevaux Clydesdale dans toute l’Écosse et le nord de l'[[Angleterre]]. Le registre de la race est créé en 1877. À la fin du {{s|XIX|e}} et au début du {{s|XX|e}}, des milliers de Clydesdales sont exportés d’Écosse, notamment vers les autres pays anglo-saxons. Le Clydesdale devient « la race qui construit l'Australie ». La [[Première Guerre mondiale]] entraîne une réduction d'effectifs en raison d'une motorisation croissante et des pertes en [[Cheval durant la Première Guerre mondiale|chevaux de guerre]]. Cette baisse se poursuit et, dans les [[années 1970]], le ''{{langue|en|[[Rare Breeds Survival Trust]]}}'' considère le Clydesdale comme vulnérable à l'[[Extinction des espèces|extinction]]. Le nombre de ces chevaux a légèrement augmenté, bien que la race reste peu commune. L'effectif mondial est d'environ {{unité|5000|Clydesdales}} en 2010.


Alors qu'il était à l'origine un cheval de traction d'une taille relativement modeste, le Clydesdale fait désormais partie des chevaux de trait les plus imposants. Souvent de [[Robe (cheval)|robe]] [[Bai (cheval)|bai]], il est caractérisé par ses [[marques du cheval|marques blanches]] très étendues assimilées au [[sabino|gène sabino]], et surtout ses [[fanons (cheval)|fanons]] très abondants.
Alors qu'il était à l'origine un cheval de traction d'une taille relativement modeste, le Clydesdale fait désormais partie des chevaux de trait les plus imposants. Souvent de [[Robe du cheval|robe]] [[Bai (cheval)|bai]], il est caractérisé par ses [[marques du cheval|marques blanches]] très étendues, nommées [[sabino]], et surtout ses [[fanons (cheval)|fanons]] très abondants.


Le Clydesdale a influencé bon nombre d'autres races de trait. Destiné à l'origine aux travaux d'[[agriculture]] dans les [[Ferme (agriculture)|fermes]], au [[halage]] et à la [[cheval dans les mines|remontée du charbon dans les mines]], il est de nos jours surtout attelé lors de [[spectacle équestre|spectacles équestres]] et de [[parade de chevaux de trait|parades de chevaux de trait]], ou monté durant des [[défilé]]s comme ceux de la [[Household Cavalry]] de l'[[armée de terre britannique]]. Les célèbres [[Clydesdales de Budweiser]] font connaître la race aux [[États-Unis]]. Elle est également répandue au [[Canada]], en [[Australie]] et en [[Nouvelle-Zélande]].
Le Clydesdale a influencé un bon nombre d'autres races de trait. Destiné à l'origine aux travaux d'[[agriculture]] dans les [[Ferme (agriculture)|fermes]], au [[halage]] et à la [[cheval dans les mines|remontée du charbon dans les mines]], il est de nos jours surtout attelé lors de [[spectacle équestre|spectacles équestres]] et de [[parade de chevaux de trait|parades de chevaux de trait]], ou monté durant des [[défilé]]s comme ceux de la [[Household Cavalry]] de l'[[British Army|armée de terre britannique]]. Les célèbres [[Clydesdales de Budweiser]] font connaître la race aux [[États-Unis]]. Elle est également répandue au [[Canada]], en [[Australie]] et en [[Nouvelle-Zélande]].


== Histoire ==
== Histoire ==
[[Fichier:Clydesdale horse, Walkershill - geograph.org.uk - 792099.jpg|vignette|gauche|Cheval Clydesdale en [[Grande-Bretagne]].]]
[[Fichier:Clydesdale horse, Walkershill - geograph.org.uk - 792099.jpg|vignette|gauche|Cheval Clydesdale en [[Grande-Bretagne]].|alt=Dans un paysage boisé bucolique, un cheval apparait en arrière-plan.]]
Le Clydesdale est l'un des plus célèbres chevaux de trait des [[îles Britanniques]]. Sa popularité y est équivalente à celle du [[Percheron]] en [[France]]<ref name="Hub130"/>. Il tient son nom de la vallée de la [[Clyde (fleuve)|Clyde]]<ref name=IMH>{{en}} {{lien web|url=http://www.imh.org/History-of-the-Horse/Breeds-of-the-World-by-Continent/Europe/Clydesdale.html|titre=Clydesdale|éditeur=International Museum of the Horse|consulté le=14 avril 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Hendricks|Dent|2007|p=132}}</ref> (ancien nom en [[gaélique écossais]], il se prononce {{API|klaɪdzdɛl}} - « claïdz-dèle »<ref name="Cmag201050"/>).
Le Clydesdale est l'un des plus célèbres chevaux de trait des [[îles Britanniques]]. Sa popularité y est équivalente à celle du [[Percheron]] en [[France]]<ref name="Hub130"/>. Il tient son nom de la vallée de la [[Clyde (fleuve)|Clyde]]<ref name=IMH>{{lien web|langue=en|url=http://www.imh.org/exhibits/online/clydesdale|titre=Clydesdale|éditeur=International Museum of the Horse|consulté le=18 février 2015}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|id=Q21694626|Hendricks|2007|p=132}}.</ref> (ancien nom en [[gaélique écossais]], il se prononce {{API|klaɪdzdɛl}} - « claïdz-dèle »<ref name="Cmag201050"/>).


=== Origine ===
=== Origine ===
Au début du {{s|XVIII|e}}, l'exploitation des [[Charbonnage|mines de charbon]] de la [[vallée]] de la [[Clyde (fleuve)|Clyde]] entraîne une demande pour améliorer les routes existantes. Les chargements sont transportés par des [[cheval de bât|chevaux bâtés]], mais l'arrivée de [[traction hippomobile|véhicules hippomobiles]] exige des chevaux de trait plus puissants que le cheptel local<ref name="Hub130"/>. Au milieu du {{s-|XVIII|e}}, des [[étalon (cheval)|étalons]] [[cheval flamand|flamands]] et de [[Frison (cheval)|Frisons]]<ref name="Hendricks133">{{harvsp|Hendricks|Dent|2007|p=133}}</ref> sont importés en Écosse et croisés avec les [[jument]]s de la vallée de la Clyde, ce qui entraîne la naissance de [[poulain]]s plus grands. Il s'agit notamment d'un étalon [[noir (cheval)|noir]] anonyme importé d'[[Angleterre]] par Jean Paterson de Lochlyoch ([[Loch Lochy]]) et d'un étalon [[bai (cheval)|bai foncé]] appartenant à [[James Hamilton (6e duc de Hamilton)|James Hamilton, 6{{e}} duc de Hamilton]]<ref>{{lien web|url=http://www.clydesdale.fr/?page_id=309|titre=Histoire : Le Clydesdale, la fierté de l’Écosse|éditeur=France Clydesdale|consulté le=18 janvier 2014}}</ref>{{,}}<ref name="Society">{{en}} {{lien web|url=http://www.clydesdalehorsesociety.com/breed_history.html|titre=Breed History|éditeur=Clydesdale Horse Society|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>. Importateur de six chevaux flamands pour la [[rôle du cheval dans la guerre|guerre]] et les travaux de [[Exploitation agricole|ferme]], le duc de Hamilton autorise largement la reproduction avec son [[cheptel]]. Peu à peu, les Écossais de l'extérieur du [[Lanarkshire]] commencent à parler de ces chevaux comme des « ''{{lang|en|Clydesman's horses}}'' » (chevaux de l'homme de Clyde), dont la réputation se construit grâce à leurs capacités de traction<ref name="Hendricks133"/>. Blaze, autre étalon important, est un [[cheval carrossier]] mesurant {{unité|1.65|m}}, d'origine inconnue. Des [[Registre généalogique|registres généalogiques]] sont tenus pour les poulains dès le début du {{s|XIX|e}}. En 1806, une pouliche, connue plus tard sous le nom de « ''{{lang|en|Lampits mare}}'' » (jument de Lampits) d'après le nom de la ferme de son propriétaire, naît de la lignée de l'étalon noir. Elle est l'ancêtre commun de la majorité des Clydesdales d'aujourd'hui<ref name="Society"/>.
Au début du {{s|XVIII|e}}, l'exploitation des [[Charbonnage|mines de charbon]] de la [[vallée]] de la [[Clyde (fleuve)|Clyde]] entraîne une demande pour améliorer les routes existantes. Les chargements sont transportés par des [[cheval de bât|chevaux bâtés]], mais l'arrivée de [[traction hippomobile|véhicules hippomobiles]] exige des chevaux de trait plus puissants que le cheptel local<ref name="Hub130"/>. Au milieu du {{s-|XVIII|e}}, des [[étalon (cheval)|étalons]] [[Flamand (cheval)|flamands]] et des [[Frison (cheval)|Frisons]]<ref name="Hendricks133">{{harvsp|id=Q21694626|Hendricks|2007|p=133}}.</ref> sont importés en Écosse et croisés avec les [[jument]]s de la vallée de la Clyde, ce qui entraîne la naissance de [[poulain]]s plus grands. Il s'agit notamment d'un étalon [[Robe noire du cheval|noir]] anonyme importé d'[[Angleterre]] par Jean Paterson de Lochlyoch ([[Loch Lochy]]) et d'un étalon [[bai (cheval)|bai foncé]] appartenant à [[James Hamilton (6e duc de Hamilton)|James Hamilton, {{6e|duc}} de Hamilton]]<ref>{{lien web|url=http://www.clydesdale.fr/?page_id=309|titre=Histoire : Le Clydesdale, la fierté de l’Écosse|éditeur=France Clydesdale|consulté le=18 janvier 2014}}</ref>{{,}}<ref name="Society">{{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorsesociety.com/breed_history.html|titre=Breed History|éditeur=Clydesdale Horse Society|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>. Importateur de six chevaux flamands pour la [[rôle du cheval dans la guerre|guerre]] et les travaux de [[Exploitation agricole|ferme]], le duc de Hamilton autorise largement la reproduction avec son [[cheptel]]. Peu à peu, les Écossais de l'extérieur du [[Lanarkshire]] commencent à parler de ces chevaux comme des « ''{{langue|en|Clydesman's horses}}'' » (chevaux de l'homme de Clyde), dont la réputation se construit grâce à leurs capacités de traction<ref name="Hendricks133"/>. Blaze, autre étalon important, est un [[cheval carrossier]] mesurant {{unité|1.65|m}}, d'origine inconnue. Des [[Registre généalogique|registres généalogiques]] sont tenus pour les poulains dès le début du {{s|XIX|e}}. En 1806, une pouliche, connue plus tard sous le nom de « ''{{langue|en|Lampits mare}}'' » (jument de Lampits) d'après le nom de la ferme de son propriétaire, naît de la lignée de l'étalon noir. Elle est l'ancêtre commun de la majorité des Clydesdales<ref name="Society"/>.


L'un de ses poulains, ''{{lang|en|Thompson's Black Horse}}'' (le cheval noir de Thompson, également nommé Glancer), influe significativement sur la race<ref name="Society"/>. L'un de ses fils est l'étalon Clyde. Il remporte le premier prix du marché au bétail de [[Glasgow]] en 1844 et contribue pour beaucoup à donner à la race son apparence moderne. Dans l'Ouest de l'Écosse, un type plus ancien perdure jusqu'à l'arrivée de l'étalon Broomfield Champion, connu comme le champion d'[[Aberdeen]]<ref name="Hendricks133"/>. Les deux étalons Prince of Wales (un bai-brun foncé né en 1866, dont le prix de [[reproduction du cheval|saillie]] valait {{unité|40|[[livre sterling|livres sterling]]}} de l'époque<ref name="Draper73">{{harvsp|Draper|2006|p=73}}</ref>) et Darnley laissent eux aussi leur empreinte sur la race en produisant des poulains de valeur<ref name="Hub130"/>. La première mention connue du nom « Clydesdale » remonte à 1826, lors d'une exposition de la race à Glasgow<ref name="Hendricks133"/>.
L'un de ses poulains, ''{{langue|en|Thompson's Black Horse}}'' (le cheval noir de Thompson, également nommé Glancer), influence significativement la race<ref name="Society"/>. L'un de ses fils est l'étalon Clyde. Il remporte le premier prix du marché au bétail de [[Glasgow]] en 1844 et contribue pour beaucoup à donner à la race son apparence moderne. Dans l'Ouest de l'Écosse, un type plus ancien perdure jusqu'à l'arrivée de l'étalon Broomfield Champion, connu comme le champion d'[[Aberdeen]]<ref name="Hendricks133"/>. Les deux étalons Prince of Wales (un bai-brun foncé né en 1866, dont le prix de [[reproduction du cheval|saillie]] valait {{unité|40|[[livre sterling|livres sterling]]}} de l'époque<ref name="Draper73">{{harvsp|Draper|2006|p=73}}</ref>) et Darnley laissent eux aussi leur empreinte sur la race en produisant des poulains de valeur<ref name="Hub130"/>. La première mention connue du nom « Clydesdale » remonte à 1826, lors d'une exposition à Glasgow<ref name="Hendricks133"/>.


Il existe d'autres théories sur l'origine de la race, qui la font remonter plus loin dans le temps. Des chevaux plus robustes que la moyenne connue à l'époque semblent avoir existé en [[Est-Anglie]] dès le {{s|XII|e}}, et ils seraient à l'origine du [[Shire (cheval)|Shire]] et du Clydesdale<ref name="Derry48"/>. Cette ancienne race est connue sous le nom de [[Old English Black]]<ref>{{harvsp|Hall|Clutton-Brock|1989|p=225-226}}</ref>. Une autre théorie, popularisée à la fin du {{s-|XVIII|e}}, évoque l'ascendance de chevaux flamands importés en Écosse dès le {{s|XV|e}}<ref name="Biddel"/>. Les deux races britanniques de trait auraient pris forme dès cette époque à la suite de croisements réguliers avec le cheval flamand, et leur ancêtre commun serait un grand cheval noir d'attelage provenant du [[Leicestershire]]<ref name="Derry49">{{harvsp|Derry|2006|p=49}}.</ref>. Toutefois, l'auteur de cette théorie admet lui-même que la version couramment admise de l'origine de la race Clydesdale est plus vraisemblable<ref name="Biddel">{{harvsp|Biddell|1894|p=75-76}}.</ref>.
Il existe d'autres théories sur l'origine de la race, qui la font remonter plus loin dans le temps. Des chevaux plus robustes que la moyenne connue à l'époque semblent avoir existé en [[Est-Anglie]] dès le {{s|XII|e}}, et seraient à l'origine du [[Shire (cheval)|Shire]] et du Clydesdale<ref name="Derry48"/>. Cette ancienne race est connue sous le nom de [[Old English Black]]<ref>{{harvsp|Hall|Clutton-Brock|1989|p=225-226}}</ref>. Une autre théorie, popularisée à la fin du {{s-|XVIII|e}}, évoque l'ascendance de chevaux flamands importés en Écosse dès le {{s|XV|e}}<ref name="Biddel"/>. Les deux races britanniques de trait auraient pris forme dès cette époque à la suite de croisements réguliers avec le cheval flamand, et leur ancêtre commun serait un grand cheval noir d'attelage provenant du [[Leicestershire]]<ref name="Derry49">{{harvsp|Derry|2006|p=49}}.</ref>. Toutefois, l'auteur de cette théorie admet lui-même que la version couramment admise de l'origine de la race Clydesdale est plus vraisemblable<ref name="Biddel">{{harvsp|Biddell|1894|p=75-76}}.</ref>.


=== Sélection et formalisation ===
=== Sélection et formalisation ===
[[Fichier:Cheval de race clydesdale.jpg|vignette|Illustration de la race dans l'''Encyclopédie pratique de l'agriculteur'', Firmin-Didot et Cie, tome 5, 1877.]]
[[Fichier:Cheval de race clydesdale.jpg|vignette|Illustration de la race dans l'''Encyclopédie pratique de l'agriculteur'', Firmin-Didot et Cie, tome 5, 1877.| alt=Gravure représentant un cheval nu de profil.]]
Un [[Élevage sélectif des animaux|système de sélection]] d'étalons entre les différents districts existe en Écosse, selon des documents écrits datant de 1837<ref name=IMH/>. Ce programme s'appuie sur des sociétés d'amélioration de l'agriculture locale, qui organisent des concours de race destinés à choisir le meilleur étalon. Le propriétaire de l'animal reçoit ensuite un prix monétaire, il doit s'engager en échange de fonds supplémentaires, à mettre l'étalon à la disposition d'autres éleveurs dans une zone désignée, pour la reproduction avec les juments locales<ref>{{harvsp|McNeilage|1904|p=73}}</ref>. Grâce à ce système et à des achats, les étalons de race Clydesdale gagnent toute l'Écosse et le nord de l'Angleterre au début du {{s|XIX|e}}, d'où ils supplantent même la race [[Shire (cheval)|Shire]]<ref name="Hendricks134">{{harvsp|Hendricks|Dent|2007|p=134}}</ref>. Les marchés aux chevaux de [[Lanark]], [[Biggar (South Lanarkshire)|Biggar]], [[Rutherglen (Écosse)|Rutherglen]]<ref name="Hendricks133"/>, puis de [[Carnwath]] et [[Glasgow]]<ref>{{chapitre|titre=Clydesdale|titre ouvrage=[[Encyclopædia Britannica]]|volume=2|numéro édition=7|année=1830|passage=317|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PQTt9ybzQ50C&pg=PA317}}</ref>, entre autres, voient de nombreux jeunes animaux s'échanger et gagner l'Écosse, puis les [[Midlands]] en Angleterre. Les [[hybride|croisements]] avec les juments locales propagent le type de la race Clydesdale à toutes les zones où ils sont placés. En 1840, le Clydesdale et les chevaux de trait écossais forment une seule et même race<ref name="Hendricks133"/>. Les chevaux de trait britanniques ont très peu changé depuis cette époque, puisque le [[vétérinaire]] [[William Youatt]] avait déjà décrit en 1843 les races du Clydesdale, du [[Suffolk Punch]] et du « Heavy Black Horse » (le Shire)<ref>{{harvsp|Hall|Clutton-Brock|1989|p=225}}</ref>.
Un [[Élevage sélectif des animaux|système de sélection]] d'étalons entre les différents districts existe en Écosse, selon des documents écrits datant de 1837<ref name=IMH/>. Ce programme s'appuie sur des sociétés d'amélioration de l'agriculture locale, qui organisent des concours de race destinés à choisir le meilleur étalon. Le propriétaire de l'animal reçoit ensuite un prix monétaire, il doit s'engager en échange de fonds supplémentaires, à mettre l'étalon à la disposition d'autres éleveurs dans une zone désignée, pour la reproduction avec les juments locales<ref>{{harvsp|McNeilage|1904|p=73}}</ref>. Grâce à ce système et à des achats, les étalons de race Clydesdale gagnent toute l'Écosse et le nord de l'Angleterre au début du {{s|XIX|e}}, d'où ils supplantent même la race [[Shire (cheval)|Shire]]<ref name="Hendricks134">{{harvsp|id=Q21694626|Hendricks|2007|p=134}}.</ref>. Les marchés aux chevaux de [[Lanark]], [[Biggar (South Lanarkshire)|Biggar]], [[Rutherglen (Écosse)|Rutherglen]]<ref name="Hendricks133"/>, puis de [[Carnwath]] et [[Glasgow]]<ref>{{chapitre|titre chapitre=Clydesdale|titre ouvrage=[[Encyclopædia Britannica]]|volume=2|numéro d'édition=7|année=1830|passage=317|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=PQTt9ybzQ50C&pg=PA317}}</ref>, entre autres, voient de nombreux jeunes animaux s'échanger et gagner l'Écosse, puis les [[Midlands]] en Angleterre. Les [[hybride|croisements]] avec les juments locales propagent le type de la race Clydesdale à toutes les zones où ils sont placés. En 1840, le Clydesdale et les chevaux de trait écossais forment une seule et même race<ref name="Hendricks133"/>. Les chevaux de trait britanniques ont très peu changé depuis cette époque, puisque le [[vétérinaire]] [[William Youatt]] avait déjà décrit en 1843 les races du Clydesdale, du [[Suffolk Punch]] et du « Heavy Black Horse » (le Shire)<ref>{{harvsp|Hall|Clutton-Brock|1989|p=225}}</ref>.


==== Création des registres d'élevages ====
==== Création des registres ====
En juin 1877, la ''{{lang|en|Clydesdale Horse Society of Scotland}}'' est créée et fonde le premier [[registre d'élevage]] de la race en décembre 1878<ref name="Hendricks134"/>. En 1879, l'''{{lang|en|American Clydesdale Association}}'' (renommée plus tard ''{{lang|en|the Clydesdale Breeders of the USA}}'') se met au service des amoureux de la race aux États-Unis et au Canada. Le premier registre d'élevage américain est publié en 1882<ref name=IMH/>.
En juin 1877, la ''{{langue|en|Clydesdale Horse Society of Scotland}}'' est créée et fonde le premier [[registre généalogique]] de la race en décembre 1878<ref name="Hendricks134"/>. En 1879, l'''{{langue|en|American Clydesdale Association}}'' (renommée plus tard ''{{langue|en|the Clydesdale Breeders of the USA}}'') se met au service des amoureux de la race aux États-Unis et au Canada. Le premier registre d'élevage américain est publié en 1882<ref name=IMH/>.


==== Croisements avec le Shire ====
==== Croisements avec le Shire ====
{{article connexe|Shire (cheval)}}
{{article connexe|Shire (cheval)}}
[[Fichier:Shire horses arp.jpg|vignette|gauche|La race [[Shire (cheval)|Shire]] est très proche du Clydesdale, tant [[Géographie|géographiquement]] que [[Génétique|génétiquement]] ou [[Morphologie du cheval|morphologiquement]]|alt=Deux imposants chevaux de trait bruns aux jambes blanches, placés tête-bêche.]]
[[Fichier:Shire horses arp.jpg|vignette|gauche|La race [[Shire (cheval)|Shire]] est très proche du Clydesdale, tant [[Géographie|géographiquement]] que [[génétique]]ment ou [[Morphologie du cheval|morphologiquement]]|alt=Deux imposants chevaux de trait bruns aux jambes blanches, placés tête-bêche.]]
En 1883, l'éphémère ''{{lang|en|Select Clydesdale Horse Society}}'' est créée pour concurrencer la ''{{lang|en|Clydesdale Horse Society}}''. Cette initiative émane de Lawrence Drew et David Rydell, deux éleveurs en grande partie responsables de l'introduction de croisements avec le [[Shire (cheval)|Shire]]<ref name="Edwards">{{harvsp|Edwards|1994|p=284-285}}</ref>. Ils considèrent que le Clydesdale et le Shire ne sont que les deux variantes d'une même souche<ref name="Hub131"/>. Toutefois, ils souhaitent établir un statut de race à part entière, considérant que cette démarche [[marketing]] favorisera la commercialisation du Clydesdale<ref name="Derry49"/>. Leur société disparaît en 1888, avec l’homogénéisation de la race et la mort de Drew<ref name="Hub131"/>{{,}}<ref name="Derry55"/>. Le Clydesdale reste néanmoins longtemps considéré comme un type de cheval écossais plutôt qu'une véritable [[race (cheval)|race]]<ref name="Derry49"/>, et les meilleurs étalons Shire se reproduisent toujours avec des juments Clydesdale dans les [[années 1880]] et [[années 1890|1890]]<ref name="Derry57">{{harvsp|Derry|2006|p=57}}</ref>. La sélection de la race, selon Drew et Rydell, s'appuie sur la qualité plutôt que sur la [[généalogie]]<ref name="Derry49"/>. La ''Breeder's gazette'' reconnaît la valeur des croisements effectués entre le Shire et le Clydesdale, chez l'une et l'autre<ref name="Derry55"/>, et quelques éleveurs assurent que ces croisements donnent de bonnes bêtes<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=67}}</ref>.
En 1883, l'éphémère ''{{langue|en|Select Clydesdale Horse Society}}'' est créée pour concurrencer la ''{{langue|en|Clydesdale Horse Society}}''. Cette initiative émane de Lawrence Drew et David Rydell, deux éleveurs en grande partie responsables de l'introduction de croisements avec le [[Shire (cheval)|Shire]]<ref name="Edwards">{{harvsp|Edwards|1994|p=284-285}}</ref>. Ils considèrent que le Clydesdale et le Shire ne sont que les deux variantes d'une même souche<ref name="Hub131"/>. Toutefois, ils souhaitent établir un statut de race à part entière, considérant que cette démarche [[marketing]] favorisera la commercialisation du Clydesdale<ref name="Derry49"/>. Leur société disparaît en 1888, avec l’homogénéisation de la race et la mort de Drew<ref name="Hub131"/>{{,}}<ref name="Derry55"/>. Le Clydesdale reste néanmoins longtemps considéré comme un type de cheval écossais plutôt qu'une véritable [[Race chevaline|race]]<ref name="Derry49"/>. Les meilleurs étalons Shire se reproduisent toujours avec des juments Clydesdale dans les [[années 1880]] et [[années 1890|1890]]<ref name="Derry57">{{harvsp|Derry|2006|p=57}}</ref>. La sélection de la race, selon Drew et Rydell, s'appuie sur la qualité plutôt que sur la [[généalogie]]<ref name="Derry49"/>. La ''{{langue|en|Breeder's gazette}}'' reconnaît la valeur des croisements effectués entre le Shire et le Clydesdale, chez l'une et l'autre<ref name="Derry55"/>. Quelques éleveurs assurent que ces croisements donnent de bonnes bêtes<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=67}}</ref>.


Toutefois, la majorité des acheteurs d’[[Amérique du Nord]] se montrent sceptiques envers les croisements non répertoriés. Ils exigent des [[pedigree|pedigrées]] complets et fiables, et des « races pures », ce qu'ils voient comme une garantie de qualité<ref name="Derry55">{{harvsp|Derry|2006|p=55}}</ref>. Drew est accusé de vendre des poulains issus de mères Shire comme de purs Clydesdales, et d'avoir créé un fallacieux compromettant la pureté de « la plus grande et la plus noble race de cheval de trait du monde »<ref name="Derry56">{{harvsp|Derry|2006|p=56}}</ref>. En 1886, le [[registre d'élevage]] américain de la race interdit officiellement les croisements avec le Shire. Cette interdiction se répercute chez les éleveurs écossais, qui deviennent moins enclins à pratiquer ce croisement. En 1895, un groupe d'éleveurs se réunit à [[Édimbourg]] pour statuer sur l'avenir du croisement. Ils établissent une séparation claire entre les deux races, et l'interdisent à leur tour<ref name="Derry57"/>. Les membres de la ''{{lang|en|Canadian Clydesdale Association}}'' leur emboîtent le pas, car l'autorisation de croisement compromettrait leurs relations commerciales avec les États-Unis<ref name="Derry60">{{harvsp|Derry|2006|p=60}}</ref>.
Toutefois, la majorité des acheteurs d’[[Amérique du Nord]] se montrent sceptiques envers les croisements non répertoriés. Ils exigent des [[pedigree|pedigrees]] complets et fiables, et des « races pures », ce qu'ils voient comme une garantie de qualité<ref name="Derry55">{{harvsp|Derry|2006|p=55}}</ref>. Drew est accusé de vendre des poulains issus de mères Shire comme de purs Clydesdales, et d'avoir créé un fallacieux compromettant la pureté de « la plus grande et la plus noble race de cheval de trait du monde »<ref name="Derry56">{{harvsp|Derry|2006|p=56}}</ref>. En 1886, le [[Registre généalogique|registre]] américain interdit officiellement les croisements avec le Shire. Cette interdiction se répercute chez les éleveurs écossais, qui deviennent moins enclins à pratiquer ce croisement. En 1895, un groupe d'éleveurs se réunit à [[Édimbourg]] pour statuer sur l'avenir du croisement. Ils établissent une séparation claire entre les deux races, et l'interdisent à leur tour<ref name="Derry57"/>. Les membres de la ''{{langue|en|Canadian Clydesdale Association}}'' leur emboîtent le pas, car l'autorisation de croisement compromettrait leurs relations commerciales avec les États-Unis<ref name="Derry60">{{harvsp|Derry|2006|p=60}}</ref>.


=== Exportations ===
=== Exportations ===
[[Fichier:Clydesdale, draw.JPG|vignette|Dessin d'une jument Clydesdale née en Angleterre, réalisé en 1904.]]
[[Fichier:Clydesdale, draw.JPG|vignette|Dessin d'une jument Clydesdale née en Angleterre, réalisé en 1904.|alt=Dessin représentant un cheval nu de profil, à la robe pommelée et la queue coupée.]]
Un grand nombre de Clydesdales sont exportés depuis la [[Grande-Bretagne]], des [[années 1850]]<ref name="Hendricks134"/> jusqu'au début du {{s-|XX|e}}. {{unité|1617|étalons}} quittent l'île britannique pour la seule année 1911. Entre 1884 et 1945, les documents d'exportations en règle montrent le transit de {{unité|20183|chevaux}}. Ils partent pour d'autres pays de l'[[Empire britannique]], en [[Amérique du Nord]], en [[Amérique du Sud]], en [[Europe continentale]] et en [[Russie]]<ref name="Society"/>.
Un grand nombre de Clydesdale sont exportés depuis la [[Grande-Bretagne]], des [[années 1850]]<ref name="Hendricks134"/> jusqu'au début du {{s-|XX|e}}. {{unité|1617|étalons}} quittent l'île britannique pour la seule année 1911. Entre 1884 et 1945, les documents d'exportations en règle montrent le transit de {{unité|20183|chevaux}}. Ils partent pour d'autres pays de l'[[Empire britannique]], en [[Amérique du Nord]], en [[Amérique du Sud]], en [[Europe continentale]] et en [[Russie]]<ref name="Society"/>.


==== En Amérique du Nord ====
==== En Amérique du Nord ====
Trois races de [[cheval de trait|chevaux de trait]] d'importation se partagent le marché en [[Amérique du Nord]] : le [[Shire (cheval)|Shire]] ([[Angleterre|anglais]]), le Clydesdale ([[Écosse|écossais]]) et le [[Percheron]] ([[France|français]]). Les éleveurs de Clydesdales sont les premiers à appliquer le principe de l'élevage en race pure, qui plaît beaucoup aux acquéreurs d'Amérique du Nord<ref name="Derry48">{{harvsp|Derry|2006|p=48}}</ref>. Le Clydesdale devient la race de trait favorite des [[Canada|Canadiens]], et dispute la première place au Percheron pour les [[États-Unis]]<ref name="Derry50">{{harvsp|Derry|2006|p=50}}</ref>. La commission de l'agriculture de l'[[Ontario]] encourage l'élevage local des Clydesdales importés au Canada, à la fois pour le bénéfice commercial grâce à l'export vers les États-Unis, et pour l'utilisation dans l'[[industrie]]<ref name="Derry54">{{harvsp|Derry|2006|p=54}}</ref>. Contrairement à une idée répandue, les premières importations de ces chevaux, dans les [[années 1870]], ne visent pas à trouver des animaux agricoles, mais plutôt à les mettre au travail dans les villes<ref name="Derry92">{{harvsp|Derry|2006|p=92}}</ref>.
Trois races de [[cheval de trait|chevaux de trait]] d'importation se partagent le marché en [[Amérique du Nord]] : le [[Shire (cheval)|Shire]] ([[Angleterre|anglais]]), le Clydesdale ([[Écosse|écossais]]) et le [[Percheron]] ([[France|français]]). Les éleveurs de Clydesdale sont les premiers à appliquer le principe de l'élevage en race pure, qui plaît beaucoup aux acquéreurs d'Amérique du Nord<ref name="Derry48">{{harvsp|Derry|2006|p=48}}</ref>. Le Clydesdale devient la race de trait favorite des [[Canada|Canadiens]], et dispute la première place au Percheron pour les [[États-Unis]]<ref name="Derry50">{{harvsp|Derry|2006|p=50}}</ref>. La commission de l'agriculture de l'[[Ontario]] encourage l'élevage local des Clydesdale importés au Canada, à la fois pour le bénéfice commercial grâce à l'export vers les États-Unis, et pour l'utilisation dans l'[[industrie]]<ref name="Derry54">{{harvsp|Derry|2006|p=54}}</ref>. Contrairement à une idée répandue, les premières importations de ces chevaux, dans les [[années 1870]], ne visent pas à trouver des animaux agricoles, mais plutôt à les mettre au travail dans les villes<ref name="Derry92">{{harvsp|Derry|2006|p=92}}</ref>.


Les Nord-Américains se trouvent, dans les [[années 1880]], face à une nouvelle demande en chevaux de travail. Ils recherchent des animaux plus lourds et la race Clydesdale leur convient particulièrement. Ce commerce est florissant durant la décennie, la race domine nettement ce marché. Dans les [[années 1890]], la majorité des chevaux qui quittent la Grande-Bretagne est composée de Clydesdales importés par les Canadiens<ref name="Derry54"/>. Le premier volume du registre d'élevage de la race créé aux États-Unis montre que sur {{unité|1000|animaux}}, {{nombre|650}} viennent d'Écosse, {{nombre|30}} d'Angleterre, et {{nombre|270}} du Canada<ref name="Derry54"/>. En 1889, l’''{{lang|en|American Clydesdale Association}}'' tente d'imposer une taxe de vingt ''pound sterlings'' sur tous les étalons qui entrent sur le sol américain depuis le Canada ou la Grande-Bretagne. Elle entraîne une levée de boucliers de la part des éleveurs et utilisateurs américains de la race. En 1890, le ''{{lang|en|Treasury Department}}'' (département du trésor) statue sur le fait que seuls les animaux possédant des papiers et un [[pedigree]] en règles pourront être importés sans taxes<ref name="Derry61">{{harvsp|Derry|2006|p=61}}</ref>. Pour répondre aux accusations contre les Canadiens qui vendraient des chevaux sans pedigrée, l’''{{lang|en|American Clydesdale Association}}'' ne reconnaît officiellement que les chevaux inscrits au registre américain ou au britannique. Ce qui exclut de fait les chevaux canadiens et ceux issus de croisements Shire/Clydesdale, enregistrés au Select Book. Le [[registre d'élevage]] canadien est considéré comme moins fiable que l'américain. En 1892, l′''{{lang|en|American Clyde Association}}'' définit un Clydesdale comme étant de « pure race » (et donc importable sans taxation) s'il possède cinq générations d'ancêtres connus faisant partie de la race si c'est un mâle, et quatre générations si c'est une femelle<ref name="Derry62">{{harvsp|Derry|2006|p=62}}</ref>. Ce [[protectionnisme]] est destiné à favoriser le [[marché intérieur]] américain<ref name="Derry63">{{harvsp|Derry|2006|p=63}}</ref>.
Les Nord-Américains se trouvent, dans les [[années 1880]], face à une nouvelle demande en chevaux de travail. Ils recherchent des animaux plus lourds et la race Clydesdale leur convient particulièrement. Ce commerce est florissant durant la décennie, la race domine nettement ce marché. Dans les [[années 1890]], la majorité des chevaux qui quittent la Grande-Bretagne est composée de Clydesdale importés par les Canadiens<ref name="Derry54"/>. Le premier volume du registre d'élevage de la race créé aux États-Unis montre que sur {{unité|1000|animaux}}, {{nombre|650}} viennent d'Écosse, {{nombre|30}} d'Angleterre, et {{nombre|270}} du Canada<ref name="Derry54"/>. En 1889, l’''{{langue|en|American Clydesdale Association}}'' tente d'imposer une taxe de vingt ''pound sterlings'' sur tous les étalons qui entrent sur le sol américain depuis le Canada ou la Grande-Bretagne. Elle entraîne une levée de boucliers de la part des éleveurs et utilisateurs américains de la race. En 1890, le ''{{langue|en|Treasury Department}}'' (département du trésor) statue sur le fait que seuls les animaux possédant des papiers et un [[pedigree]] en règles pourront être importés sans taxes<ref name="Derry61">{{harvsp|Derry|2006|p=61}}</ref>. Pour répondre aux accusations contre les Canadiens qui vendraient des chevaux sans pedigree, l’''{{langue|en|American Clydesdale Association}}'' ne reconnaît officiellement que les chevaux inscrits au registre américain ou au britannique. Ce qui exclut de fait les chevaux canadiens et ceux issus de croisements Shire/Clydesdale, enregistrés au Select Book. Le registre canadien est considéré comme moins fiable que l'américain. En 1892, l′''{{langue|en|American Clyde Association}}'' définit un Clydesdale comme étant de « pure race » (et donc importable sans taxation) s'il possède cinq générations d'ancêtres connus faisant partie de la race si c'est un mâle, et quatre générations si c'est une femelle<ref name="Derry62">{{harvsp|Derry|2006|p=62}}</ref>. Ce [[protectionnisme]] est destiné à favoriser le [[Marché commun|marché intérieur]] américain<ref name="Derry63">{{harvsp|Derry|2006|p=63}}</ref>.


==== En Australie et en Nouvelle-Zélande ====
==== En Australie et en Nouvelle-Zélande ====
Beaucoup d'autres chevaux exportés gagnent l'[[Australie]] et la [[Nouvelle-Zélande]]<ref name="Dutson"/> : entre les années 1870 et 1890, la moitié des chevaux importés en Australie sont des Clydesdales<ref>{{ouvrage|lang=en|titre=The Australian Ark: A History of Domesticated Animals in Australia|auteur=Ian Parsonson|éditeur=Csiro Publishing|année=1998|isbn=0643102388|isbn2=9780643102385|passage=128|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=IegPDbtBxHkC&pg=PA128}}</ref>. En 1918, la ''{{lang|en|Commonwealth Clydesdale Horse Society}}'' est créée en tant qu'association officielle de la race en Australie<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/index.html|titre=Our Purpose|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>. Entre 1906 et 1936, les Clydesdales sont élevés de manière si prééminente en Australie que les autres races de chevaux de trait y sont presque inconnues<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/history.shtml?1900|titre=Our History - 1900 to 1930|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>. Vers la fin des [[années 1960]], les autorités d'élevage notent que d'« excellents chevaux Clydesdale sont élevés dans l'[[Victoria (État)|État de Victoria]] et en Nouvelle-Zélande, mais il est jugé souhaitable, au moins dans le premier État, de maintenir le type par l'importation fréquente de chevaux d'Angleterre »<ref group="Note">Version originale : ''{{lang|en|Excellent Clydesdale horses are bred in Victoria and New Zealand; but, at least in the former place, it is considered advisable to keep up the type by frequent importations from England}}''</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Hayes|1976|p=361}}</ref>. Plus de {{unité|25000|Clydesdales}} sont enregistrés en Australie entre 1924 et 2008<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/history.shtml?1970|titre=Our History - 1970 to present|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>. La popularité du Clydesdale lui vaut le surnom de la « race qui construit l'Australie »<ref group="Note">Version originale : ''{{lang|en|the breed that built Australia}}''</ref>{{,}}<ref name="Edwards"/>.
Beaucoup d'autres chevaux exportés gagnent l'[[Australie]] et la [[Nouvelle-Zélande]]<ref name="Dutson"/> : entre les années 1870 et 1890, la moitié des chevaux importés en Australie sont des Clydesdales<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ian Parsonson|titre=The Australian Ark|sous-titre=A History of Domesticated Animals in Australia|éditeur=Csiro Publishing|année=1998|pages totales=296|passage=128|isbn=978-0-643-10238-5|isbn10=0643102388|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=IegPDbtBxHkC&pg=PA128}}</ref>. En 1918, la ''{{langue|en|Commonwealth Clydesdale Horse Society}}'' est créée en tant qu'association officielle de la race en Australie<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/index.html|titre=Our Purpose|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>. Entre 1906 et 1936, les Clydesdale sont élevés de manière si prééminente en Australie que les autres races de chevaux de trait y sont presque inconnues<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/history.shtml?1900|titre=Our History - 1900 to 1930|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>. Vers la fin des [[années 1960]], les autorités d'élevage notent que d'« excellents chevaux Clydesdale sont élevés dans l'[[Victoria (État)|État de Victoria]] et en Nouvelle-Zélande, mais il est jugé souhaitable, au moins dans le premier État, de maintenir le type par l'importation fréquente de chevaux d'Angleterre »<ref group="Note">Version originale : ''{{langue|en|Excellent Clydesdale horses are bred in Victoria and New Zealand; but, at least in the former place, it is considered advisable to keep up the type by frequent importations from England}}''</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Hayes|1976|p=361}}</ref>. Plus de {{unité|25000|Clydesdales}} sont enregistrés en Australie entre 1924 et 2008<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/history.shtml?1970|titre=Our History - 1970 to present|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>. La popularité du Clydesdale lui vaut le surnom de « race qui construit l'Australie »<ref group="Note">Version originale : ''{{langue|en|the breed that built Australia}}''</ref>{{,}}<ref name="Edwards"/>.


=== De la Première Guerre Mondiale à nos jours ===
=== De la Première Guerre Mondiale à nos jours ===
La [[Première Guerre mondiale]] voit la [[réquisition]] de milliers de [[Cheval durant la Première Guerre mondiale|chevaux]] pour participer à l'effort de guerre. La paix venue, la race continue de décliner en nombre pendant l'[[entre-deux-guerres]] puisque les exploitations agricoles se modernisent de façon croissante<ref name="RBST"/>. La fin de la [[Prohibition]] aux États-Unis en 1933 offre une vitrine commerciale à la race, qui devient le « cheval de brasseurs » par excellence<ref name="Cmag201053"/>, ce qui n'empêche pas les effectifs de diminuer. Après la [[cheval durant la Seconde Guerre mondiale|Seconde Guerre mondiale]], le nombre d'étalons reproducteurs Clydesdale en Angleterre tombe de plus de {{nombre|200}} en 1946 à {{nombre|80}} en 1949<ref name="RBST"/>. En Australie, entre 1945 et les [[années 1970]], les familles qui travaillent avec ce cheval de trait se tournent aussi vers les machines. La connaissance du travail avec les chevaux continue toutefois à se transmettre par la [[tradition orale]]<ref>{{harvsp|Angus|Lee Gaston|Zaadstra|Morris|2008|p=présentation éditeur}}</ref>. En 1975, le [[Rare Breeds Survival Trust]] considère la race comme vulnérable à l'extinction<ref name="Dutson"/>, avec moins de {{nombre|900|femelles}} reproductrices recensées dans tout le Royaume-uni<ref name="RBST">{{en}} {{lien web|url=http://www.rbst.org.uk/watch-list/main|titre=Watchlist|éditeur=Rare Breeds Survival Trust|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>.
La [[Première Guerre mondiale]] voit la [[réquisition]] de milliers de [[Cheval durant la Première Guerre mondiale|chevaux]] pour participer à l'effort de guerre. La paix venue, la race continue de décliner en nombre pendant l'[[entre-deux-guerres]] puisque les exploitations agricoles se modernisent de façon croissante<ref name="RBST"/>. La fin de la [[Prohibition]] aux États-Unis en 1933 offre une vitrine commerciale au Clydesdale, qui devient le « cheval de brasseurs » par excellence<ref name="Cmag201053"/>, ce qui n'empêche pas les effectifs de diminuer. Après la [[cheval durant la Seconde Guerre mondiale|Seconde Guerre mondiale]], le nombre d'étalons reproducteurs Clydesdale en Angleterre tombe de plus de {{nombre|200}} en 1946 à {{nombre|80}} en 1949<ref name="RBST"/>. En Australie, entre 1945 et les [[années 1970]], les familles qui travaillent avec ce cheval de trait se tournent aussi vers les machines. La connaissance du travail avec les chevaux continue toutefois à se transmettre par la [[tradition orale]]<ref>{{harvsp|Angus|Lee Gaston|Zaadstra|Morris|2008|p=présentation éditeur}}</ref>. En 1975, le [[Rare Breeds Survival Trust]] considère le Clydesdale comme vulnérable à l'extinction<ref name="Dutson"/>, avec moins de {{nombre|900|femelles}} reproductrices recensées dans tout le Royaume-Uni<ref name="RBST">{{lien web|langue=en|url=http://www.rbst.org.uk/watch-list/main|titre=Watchlist|éditeur=Rare Breeds Survival Trust|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>.


Il faut attendre les [[années 1990]] pour que la race retrouve une certaine popularité. En 2005, le Rare Breeds Survival Trust change le statut officiel du Clydesdale vers « en danger »<ref name=Dutson/>, signifiant qu'il y a moins de {{unité|1500|femelles reproductrices}} dans le Royaume-Uni<ref name=RBST/>. Toutefois, depuis 2010, le Clydesdale est de nouveau considéré comme vulnérable<ref name="RBST1">{{en}} {{lien web|url=http://www.rbst.org.uk/watch-list/equines|titre=Watchlist - Equines|éditeur=Rare Breeds Survival Trust|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>. Le 23 novembre 2013, cinq Clydesdale prennent part à une course de charité à l'[[hippodrome]] d'[[Exeter]], dans le but de promouvoir cette race menacée de disparition<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.bbc.co.uk/news/uk-england-devon-25081878|titre=Clydesdales}}</ref>.
Il faut attendre les [[années 1990]] pour que la race retrouve une certaine popularité. En 2005, le Rare Breeds Survival Trust change le statut officiel du Clydesdale vers « en danger »<ref name=Dutson/>, signifiant qu'il y a moins de {{nombre|1500|femelles reproductrices}} dans le Royaume-Uni<ref name=RBST/>. Toutefois, depuis 2010, le Clydesdale est de nouveau considéré comme vulnérable<ref name="RBST1">{{lien web|langue=en|url=http://www.rbst.org.uk/watch-list/equines|titre=Watchlist - Equines|éditeur=Rare Breeds Survival Trust|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>. Le 23 novembre 2013, cinq Clydesdale prennent part à une course de charité à l'[[hippodrome]] d'[[Exeter]], dans le but de promouvoir cette race menacée de disparition<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-england-devon-25081878|site=bbc.co.uk|titre=Clydesdales}}</ref>.
{{clr}}
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== Description ==
== Description ==
[[Fichier:Clydesdale-busch-gardens c.jpg|vignette|gauche|Ce Clydesdale des [[Busch Gardens]], à robe [[bai (cheval)|bai]] avec du blanc sur la tête et les membres, présente la robe la plus recherchée chez la race.|alt=Grand cheval de trait marron avec du blanc sur la tête et les membres, proprement toiletté, en train de brouter.]]
[[Fichier:Clydesdale-busch-gardens c.jpg|vignette|gauche|Ce Clydesdale des [[Busch Gardens]], à robe [[bai (cheval)|bai]] avec du blanc sur la tête et les membres, présente la robe la plus recherchée chez la race.|alt=Grand cheval de trait marron avec du blanc sur la tête et les membres, proprement toiletté, en train de brouter.]]
Le Clydesdale est un [[cheval de trait]] considéré comme élégant et dynamique, caractéristiques favorisées par la sélection qui recherchait un cheval polyvalent pour la traction utilitaire et les déplacements en ville. Le registre d'élevage décrit l'animal idéal comme « de style flamboyant, au port altier et fougueux, et à l'action relevée »<ref name="Hub131"/>. La société d'élevage affirme qu'il doit être possible de voir l'intérieur de chaque sabot en marchant derrière un Clydesdale<ref name="Draper73"/>. Les caractéristiques morphologiques et la coloration de robe particulières rendent la race très reconnaissable. Toutefois, elle est souvent confondue avec celle du [[Shire (cheval)|Shire]], qui en est proche bien que plus grand, plus rond, de robe plus foncée<ref name="Cmag201052"/>, plus lourd et moins agile. Le Shire et le Clydesdale sont considérés comme deux races issues d'un même ancêtre commun, l'un peut difficilement être dissocié de l'autre. Ces deux races ont d'ailleurs été beaucoup croisées entre elles<ref name="Derry49"/>.
Le Clydesdale est un [[cheval de trait]] considéré comme élégant et dynamique, caractéristiques favorisées par la sélection qui recherchait un cheval polyvalent pour la traction utilitaire et les déplacements en ville. Le registre officiel décrit l'animal idéal comme « de style flamboyant, au port altier et fougueux, et à l'action relevée »<ref name="Hub131"/>. La société d'élevage affirme qu'il doit être possible de voir l'intérieur de chaque sabot en marchant derrière un Clydesdale<ref name="Draper73"/>. Les caractéristiques morphologiques et la coloration de robe particulières rendent la race très reconnaissable. Toutefois, elle est souvent confondue avec celle du [[Shire (cheval)|Shire]], qui en est proche bien que plus grand, plus rond, de robe plus foncée<ref name="Cmag201052"/>, plus lourd et moins agile. Le Shire et le Clydesdale sont considérés comme deux races issues d'un même ancêtre commun, l'un peut difficilement être dissocié de l'autre. Ces deux races ont d'ailleurs été beaucoup croisées entre elles<ref name="Derry49"/>.


=== Morphologie ===
=== Morphologie ===
{{Article détaillé|Morphologie du cheval}}
{{Article détaillé|Morphologie du cheval}}
La [[morphologie du cheval|morphologie]] du Clydesdale a changé plusieurs fois au cours de son histoire. Dans les [[années 1920]] et [[années 1930|1930]], il se présentait comme un cheval compact, plus petit que le [[Shire (cheval)|Shire]], le [[Percheron]] et le [[trait belge]]. Au début des [[années 1940]], un élevage sélectif est entrepris pour obtenir des animaux plus grands, impressionnant davantage le public lors des parades et des exhibitions. La morphologie est bréviligne. De nos jours, ce cheval de trait mesure de {{unité|1.63|mètre}} à {{unité|1.83|mètre}}, pour un poids de {{nombre|820}} à {{unité|910|kg}} en moyenne<ref name=Dutson>{{harvsp|Dutson|2005|p=348-351}}</ref>. Certains mâles adultes sont encore plus imposants, et dépassent {{unité|1.83|mètre}} et la tonne<ref name=IMH/>. Il s'agit d'un des plus grands et des plus lourds équidés domestiques<ref name="Cmag201050"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Dal'Secco|2006|p=36}}</ref>.
La [[morphologie du cheval|morphologie]] du Clydesdale a changé plusieurs fois au cours de son histoire. Dans les [[années 1920]] et [[années 1930|1930]], il se présentait comme un cheval compact, plus petit que le [[Shire (cheval)|Shire]], le [[Percheron]] et le [[Trait belge]]. Au début des [[années 1940]], un élevage sélectif est entrepris pour obtenir des animaux plus grands, impressionnant davantage le public lors des parades et des exhibitions. La morphologie est bréviligne. De nos jours, ce cheval de trait mesure de {{unité|1.63|mètre}} à {{unité|1.83|mètre}}, pour un poids de {{unité|820 à 910 kg}} en moyenne<ref name=Dutson>{{harvsp|Dutson|2005|p=348-351}}</ref>. Certains mâles adultes sont encore plus imposants, et dépassent {{unité|1.83|mètre}} et la tonne<ref name=IMH/>. Il s'agit d'un des plus grands et des plus lourds équidés domestiques<ref name="Cmag201050"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Dal'Secco|2006|p=36}}</ref>.


==== Tête ====
==== Tête ====


[[Fichier:Clydesdale head.jpg|vignette|upright=0.9|La tête du Clydesdales présente très généralement une large liste blanche en-tête.|alt=Tête d'un cheval, marron avec une large zone de blanc sur la face.]]
[[Fichier:Clydesdale head.jpg|vignette|upright=0.9|La tête du Clydesdale présente très généralement une large liste blanche en-tête.|alt=Tête d'un cheval, marron avec une large zone de blanc sur la face.]]
La tête est assez imposante, et possède un profil rectiligne ou légèrement convexe<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/standards.html|titre=The Clydesdale Horse - Breed Standards|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=11 février 2011}}</ref>. Cette particularité distingue un peu le Clydesdale du [[Shire (cheval)|Shire]], dont le profil de tête est franchement convexe<ref name="Draper72"/>{{,}}<ref name="Hub131"/>. La tête est large, avec des grands yeux écartés, clairs et brillants<ref name="Hub131"/>, et un bout de nez large. Les oreilles sont grandes. Associées au regard du Clydesdale, elles confèrent à cette race une apparence douce et sensible<ref name="Draper72"/>.
La tête est imposante, et possède un profil rectiligne ou légèrement convexe<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/standards.html|titre=The Clydesdale Horse - Breed Standards|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society|consulté le=11 février 2011}}</ref>. Cette particularité distingue un peu le Clydesdale du [[Shire (cheval)|Shire]], dont le profil de tête est franchement convexe<ref name="Draper72"/>{{,}}<ref name="Hub131"/>. La tête est large, avec de grands yeux écartés, clairs et brillants<ref name="Hub131"/>, et un bout de nez large. Les oreilles sont grandes. Associées au regard du Clydesdale, elles confèrent à cette race une apparence douce et sensible<ref name="Draper72"/>.


==== Avant-main, corps et arrière-main ====
==== Avant-main, corps et arrière-main ====
L'[[Morphologie du cheval#Encolure|encolure]] est plutôt longue et bien greffée, arquée en col de cygne<ref name="Draper72"/>. La poitrine est profonde, l'épaule est oblique et le [[Garrot (quadrupède)|garrot]] saillant, haut et bien marqué. Le [[dos (cheval)|dos]] est court et fort, et ce cheval a du coffre<ref name="Draper72"/>. Le Clydesdale présente une arrière-main très imposante et ronde<ref name="Hub131"/>. La [[croupe]] et les cuisses sont musclées.
L'[[Morphologie du cheval#Encolure|encolure]] est plutôt longue et bien greffée, arquée en col de cygne<ref name="Draper72"/>. La poitrine est profonde, l'épaule est oblique et le [[Garrot (anatomie)|garrot]] saillant, haut et bien marqué. Le [[Dos du cheval|dos]] est court et fort, ce cheval a du coffre<ref name="Draper72"/>. Le Clydesdale présente une arrière-main très imposante et ronde<ref name="Hub131"/>. La [[croupe]] et les cuisses sont musclées.


==== Membres ====
==== Membres ====
[[Fichier:Bay Clydesdale lower leg.jpg|upright=0.7|gauche|vignette|Les jambes blanches aux [[fanons (cheval)|fanons]] abondants sont caractéristiques de la race.|alt=Jambe d'un cheval, toute blanche, avec de longs poils à l'arrière.]]
[[Fichier:Bay Clydesdale lower leg.jpg|upright=0.7|gauche|vignette|Les jambes blanches aux [[fanons (cheval)|fanons]] abondants sont caractéristiques de la race.|alt=Jambe d'un cheval, toute blanche, avec de longs poils à l'arrière.]]
Les membres sont solides, droits, et dotés de grosses articulations. Ils sont plus longs que chez de nombreuses autres races de trait<ref name="Hub131"/>. Les membres antérieurs tombent bien à la verticale des épaules<ref name="Draper72"/>. Les jarrets sont larges. Beaucoup de Clydesdales (en particulier australiens et néo-zélandais) possèdent naturellement des [[jarret (cheval)|jarrets]] tournés vers l'intérieur, dits « jarrets de vache ». Cette particularité, considérée comme peu élégante, favorise la traction de charges lourdes<ref>{{ouvrage|lang=en|titre=Horse Sense: The Guide to Horse Care in Australia and New Zealand|auteur=Peter Huntington|numéro édition=2|éditeur=Landlinks Press|année=2004|isbn=0643099093|isbn2=9780643099098|passage=78}}</ref>. Les [[fanons (cheval)|fanons]] sont très fournis<ref name="Hub131"/>. Les paturons sont longs<ref name="Draper72"/>, les [[pied (cheval)|pieds]] sont larges et plats, de bonne qualité, grands et ouverts, dotés d'une fourchette bien formée, ce qui les rend adaptés aux déplacements sur sols durs, comme la [[chaussée]] des villes<ref name="Hub131">{{harvsp|Hubrecht|2005|p=131}}</ref>. Les différentes associations de la race se montrent très attentives à la qualité des jambes et des sabots<ref name="Dutson"/>{{,}}<ref name="Hendricks134"/>.
Les membres sont solides, droits, et dotés de grosses articulations. Ils sont plus longs que chez de nombreuses autres races de trait<ref name="Hub131"/>. Les membres antérieurs tombent bien à la verticale des épaules<ref name="Draper72"/>. Les jarrets sont larges. Beaucoup de Clydesdale (en particulier australiens et néo-zélandais) possèdent naturellement des [[jarret (cheval)|jarrets]] tournés vers l'intérieur, dits « jarrets de vache ». Cette particularité, considérée comme peu élégante, favorise la traction de charges lourdes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter Huntington|titre=Horse Sense|sous-titre=The Guide to Horse Care in Australia and New Zealand|éditeur=Landlinks Press|année=2004|numéro d'édition=2|pages totales=352|passage=78|isbn=978-0-643-09909-8|isbn10=0643099093|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=nGvJVGyxlqYC&printsec=frontcover}}</ref>. Les [[fanons (cheval)|fanons]] sont très fournis<ref name="Hub131"/>. Les paturons sont longs<ref name="Draper72"/>, les [[pied (cheval)|pieds]] sont larges et plats, de bonne qualité, grands et ouverts, dotés d'une fourchette bien formée, ce qui les rend adaptés aux déplacements sur sols durs, comme la [[chaussée]] des villes<ref name="Hub131">{{harvsp|Hubrecht|2005|p=131}}</ref>. Les différentes associations de la race se montrent très attentives à la qualité des jambes et des sabots<ref name="Dutson"/>{{,}}<ref name="Hendricks134"/>.


Les fanons blancs des Clydesdales, bien qu'esthétiques, ne sont pas toujours appréciés car ils peuvent être le siège d'un [[Eczéma (syndrome)|eczéma]] récurrent<ref name="Hub131"/>. Ils sont le résultat d'un effet de mode, les éleveurs britanniques ont favorisé cette caractéristique et les premiers Clydesdales importés au Canada possédaient d'abondants fanons. Aux États-Unis, à l'époque des importations de la race (jusque dans les années 1930), les fanons sont peu appréciés car ils sont considérés comme grossiers, salissants, susceptibles de s'arracher, d'attirer des saletés, et de provoquer des irritations ou des gonflements des membres<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=68}}</ref>{{,}}<ref group="Note">Les [[Percheron]]s, principaux concurrents du Clydesdale sur le marché américain du cheval de trait, ont gagné des adeptes du simple fait qu'ils sont dépourvus (ou presque) de fanons. Voir {{harvsp|Derry|2006|p=68-69}}</ref>. Un vétérinaire d'[[Édimbourg]] et un auteur de la ''Gazette des éleveurs'' abondent dans ce sens, allant jusqu'à qualifier la présence des fanons de « ''{{lang|en|curse}}'' » (malédiction) pour la race. A contrario, les éleveurs traditionnels pensent que d'abondants fanons sont révélateurs d'une bonne ossature des membres et mettent en valeur la taille et la masse de leurs chevaux. Cette caractéristique est, et reste, très appréciée pour les [[parade de chevaux de trait|parades]] et les exhibitions<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=69}}</ref>.
Les fanons blancs des Clydesdales, bien qu'esthétiques, ne sont pas toujours appréciés car ils peuvent être le siège d'un [[Eczéma (syndrome)|eczéma]] récurrent<ref name="Hub131"/>. Ils sont le résultat d'un effet de mode, les éleveurs britanniques ont favorisé cette caractéristique et les premiers Clydesdales importés au Canada possédaient d'abondants fanons. Aux États-Unis, à l'époque des importations de la race (jusque dans les années 1930), les fanons sont peu appréciés car ils sont considérés comme grossiers, salissants, susceptibles de s'arracher, d'attirer des saletés, et de provoquer des irritations ou des gonflements des membres<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=68}}</ref>{{,}}<ref group="Note">Les [[Percheron]]s, principaux concurrents du Clydesdale sur le marché américain du cheval de trait, ont gagné des adeptes du simple fait qu'ils sont dépourvus (ou presque) de fanons. Voir {{harvsp|Derry|2006|p=68-69}}</ref>. Un vétérinaire d'[[Édimbourg]] et un auteur de la ''Gazette des éleveurs'' abondent dans ce sens, allant jusqu'à qualifier la présence des fanons de « ''{{langue|en|curse}}'' » (malédiction) pour la race. A contrario, les éleveurs traditionnels pensent que d'abondants fanons sont révélateurs d'une bonne ossature des membres et mettent en valeur la taille et la masse de leurs chevaux. Cette caractéristique est, et reste, très appréciée pour les [[parade de chevaux de trait|parades]] et les exhibitions<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=69}}</ref>.


La race est touchée par le [[lymphœdème chronique progressif]], maladie dont les [[signe clinique|signes cliniques]] incluent un gonflement progressif, une [[hyperkératose]] et une [[fibrose]] [[wikt:distale|distale]] des membres, qui est similaire au [[lymphoedème|lymphoedème chronique]] chez l'homme<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.vetmed.ucdavis.edu/elephantitis/about.html|titre=Chronic Progressive Lymphedema (CPL) in Draft Horses|éditeur=University of California, Davis|consulté le=22 mai 2010}}</ref>.
La race est touchée par le [[lymphœdème chronique progressif]], maladie dont les [[signe clinique|signes cliniques]] incluent un gonflement progressif, une [[hyperkératose]] et une [[fibrose]] [[wikt:distale|distale]] des membres, qui est similaire au [[Lymphœdème|lymphoedème chronique]] humain<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.vetmed.ucdavis.edu/elephantitis/about.html|titre=Chronic Progressive Lymphedema (CPL) in Draft Horses|éditeur=University of California, Davis|consulté le=22 mai 2010}}</ref>.
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=== Robe ===
=== Robe ===
{{article détaillé|Robe du cheval}}
{{article détaillé|Robe du cheval}}
[[Fichier:Draft disc.jpg|vignette|Bien qu'elle soit moins fréquente, la [[robe (cheval)|robe]] [[noir (cheval)|noire]] existe chez la race.|alt=Deux grands chevaux noirs mis au travail de labour d'un champ.]]
[[Fichier:Draft disc.jpg|vignette|Bien qu'elle soit moins fréquente, la [[robe (cheval)|robe]] [[noir (cheval)|noire]] existe chez le Clydesdale.|alt=Deux grands chevaux noirs mis au travail de labour d'un champ.]]
La [[Robe (cheval)|robe]] est ordinairement [[bai (cheval)|bai]] dans toutes ses variantes, mais le [[gris (cheval)|gris]], le [[rouan]], l'[[alezan]] (rare<ref name="Draper72">{{harvsp|Draper|2006|p=72}}</ref>) et le [[noir (cheval)|noir]] sont possibles. La plupart des chevaux portent de grandes [[marques du cheval|marques blanches]] sur la tête et les quatre membres, et occasionnellement une tache blanche au bas du ventre<ref name=Dutson/>. Ces taches blanches sur le corps et les vastes marques blanches sont considérées comme le résultat du [[sabino|gène sabino]]. Toutefois, les Clydesdales ne sont pas porteurs du gène SB1 (Sabino 1), responsable des expressions de la robe [[sabino]] chez beaucoup d'autres races, et les chercheurs pensent qu'un ensemble d'autres gènes est responsable de sa robe particulière<ref name=brooks2005>{{article|lang=en|nom1=Brooks|prénom1=Samantha|prénom2=Ernest|nom2=Bailey|année=2005|titre=Exon skipping in the KIT gene causes a sabino spotting pattern in horses|périodique=Mammalian Genome|volume=16|pages=893–902|doi=10.1007/s00335-005-2472-y|pmid=16284805|numéro=11}}</ref>.
La [[Robe du cheval|robe]] est ordinairement [[bai (cheval)|bai]] dans toutes ses variantes, mais le [[Robe grise du cheval|gris]], le [[gène Rouan|rouan]], l'[[alezan]] (rare<ref name="Draper72">{{harvsp|Draper|2006|p=72}}</ref>) et le [[Robe noire du cheval|noir]] sont possibles. La plupart des chevaux portent de grandes [[marques du cheval|marques blanches]] sur la tête et les quatre membres, et occasionnellement une tache blanche au bas du ventre<ref name=Dutson/>. Ces taches blanches sur le corps et les vastes marques blanches ont longtemps été considérées comme le résultat du [[sabino|gène sabino]]. Toutefois, les Clydesdales ne sont pas porteurs du gène SB1 (Sabino 1), responsable des expressions de la robe [[sabino]] chez beaucoup d'autres races. Un ensemble d'autres gènes est responsable de cette robe particulière<ref name=brooks2005>{{article|langue=en|nom1=Brooks|prénom1=Samantha|prénom2=Ernest|nom2=Bailey|année=2005|titre=Exon skipping in the KIT gene causes a sabino spotting pattern in horses|périodique=Mammalian Genome|volume=16|pages=893–902|doi=10.1007/s00335-005-2472-y|pmid=16284805|numéro=11}}</ref>.


Certains éleveurs recherchent des Clydesdales à la tête et aux membres marqués de blanc, mais sans tache sur le corps. Dans le but d'obtenir une répartition des marques idéale, ils croisent souvent des chevaux avec un seul membre blanc aux chevaux à quatre membres blancs présentant des taches blanches sur le corps. Le résultat est généralement un poulain portant la quantité désirée de marques blanches<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.apha.com/breed/geneticeq4.html|titre=Sabino spotting|éditeur=American Paint Horse Association|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>.
Certains éleveurs recherchent des Clydesdales à la tête et aux membres marqués de blanc, mais sans tache sur le corps. Dans le but d'obtenir une répartition des marques idéale, ils croisent souvent des chevaux avec un seul membre blanc aux chevaux à quatre membres blancs présentant des taches blanches sur le corps. Le résultat est généralement un poulain portant la quantité désirée de marques blanches<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.apha.com/breed/geneticeq/geneticeq4|titre=Sabino spotting|éditeur=American Paint Horse Association|consulté le=18 février 2015}}</ref>.


De nombreux acheteurs paient une prime pour avoir des chevaux bai et noir, en particulier s'ils ont quatre jambes blanches et une large liste faciale. Les robes spécifiques sont souvent préférées aux autres traits physiques, certains acheteurs vont même choisir des chevaux avec des [[Boiterie (cheval)|boiteries]] s'ils ont la robe et le marquage blanc souhaités. Les chevaux rouan n'ont pas les faveurs des acheteurs, malgré les théories de certains spécialistes, selon lesquelles ils sont nécessaires au maintien des couleurs et de la répartition du blanc recherchés chez la race<ref>{{article|lang=en|url=https://www.drafthorsejournal.com/read/autumn2009/stable-talk?tmpl=component&print=1|titre=Stable Talk|nom1=Roy|prénom1=Bruce|date=16 aout 2010|consulté le=2 novembre 2011|périodique=The Draft Horse Journal}}</ref>. L'association de race, toutefois, ne privilégie aucune robe par rapport à une autre, et accepte les chevaux portant des marques et des taches blanches sur le corps<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.clydesdalehorsesociety.com/the_modern_clydesdale.html|titre=The Modern Clydesdale|éditeur=Clydesdale Horse Society|consulté le=25 janvier 2011}}</ref>.
De nombreux acheteurs paient une prime pour avoir des chevaux bai et noir, en particulier s'ils ont quatre jambes blanches et une large liste faciale. Les robes spécifiques sont souvent préférées aux autres traits physiques, certains acheteurs vont même choisir des chevaux avec des [[Boiterie (cheval)|boiteries]] s'ils ont la robe et le marquage blanc souhaités. Les chevaux rouan n'ont pas les faveurs des acheteurs, malgré les théories de certains spécialistes, selon lesquelles ils sont nécessaires au maintien des couleurs et de la répartition du blanc recherchés chez la race<ref>{{article|langue=en|url=https://www.drafthorsejournal.com/read/autumn2009/stable-talk?tmpl=component&print=1|titre=Stable Talk|nom1=Roy|prénom1=Bruce|date=16 aout 2010|consulté le=2 novembre 2011|périodique=The Draft Horse Journal}}</ref>. L'association de race, toutefois, ne privilégie aucune robe par rapport à une autre, et accepte les chevaux portant des marques et des taches blanches sur le corps<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorsesociety.com/the-modern-clydesdale.html|titre=The Modern Clydesdale|éditeur=Clydesdale Horse Society|consulté le=18 février 2015}}</ref>.
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=== Tempérament et allures ===
=== Tempérament et allures ===
Comme la plupart des chevaux de trait, le Clydesdale est un animal calme, qui fait preuve de gentillesse et de docilité. Il est également courageux et généreux dans l'effort. Les éleveurs écossais assurent qu'il peut évaluer la largeur de l'attelage qu'il tracte dès qu'il est attelé, et veille à ne pas l'abîmer<ref name="Hub131"/>{{,}}<ref>{{ouvrage|prénom1 = Jacques | nom1 = Sevestre | prénom2 = Nicole Agathe | nom2 = Rosier | titre = Le Cheval | éditeur = Larousse | année = 1983 | pages totales = 388 | isbn = 978-2-03-517118-4 | passage = 153 }}</ref>. Il est doté d'une bonne longévité<ref name="Hendricks134"/>. Ses [[allures (équitation)|allures]] sont relevées<ref name="Hub131"/>.
Comme la plupart des chevaux de trait, le Clydesdale est un animal calme, qui fait preuve de gentillesse et de docilité. Il est également courageux et généreux dans l'effort. Les éleveurs écossais assurent qu'il peut évaluer la largeur de l'attelage qu'il tracte dès qu'il est attelé, et veille à ne pas l'abîmer<ref name="Hub131"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Sevestre|prénom2=Nicole Agathe|nom2=Rosier|titre=Le Cheval|éditeur=Larousse|année=1983|pages totales=388|passage=153|isbn=978-2-03-517118-4}}</ref>. Il est doté d'une bonne longévité<ref name="Hendricks134"/>. Ses [[Allure (équitation)|allures]] sont relevées<ref name="Hub131"/>.


== Utilisations ==
== Utilisations ==
[[Fichier:Clydesdale wagon.jpg|vignette|gauche|Attelage de Clydesdales au ''Monavale Homestead'' de [[Nouvelle-Zélande]].|alt=Deux chevaux foncés avec des marques blanches sur la tête et les membres tirant un chariot traditionnel en bois.]]
[[Fichier:Clydesdale wagon.jpg|vignette|gauche|Attelage de Clydesdales au ''Monavale Homestead'' de [[Nouvelle-Zélande]].|alt=Deux chevaux foncés avec des marques blanches sur la tête et les membres tirant un chariot traditionnel en bois.]]
Le Clydesdale était initialement utilisé pour l'agriculture, le transport du charbon dans le [[Lanarkshire]] et le transport lourd à [[Glasgow]]<ref name=IMH/>. Il était particulièrement recherché par les [[brasserie]]s et les [[distillerie]]s écossaises<ref>{{harvsp|Dal'Secco|2006|p=37}}</ref>. De nos jours, les Clydesdales sont encore utilisés comme animaux de trait y compris dans l'agriculture, l'exploitation forestière et la traction lourde. Ils sont aussi présentés en parade et montés, ou simplement gardés pour le plaisir de leurs propriétaires.
Le Clydesdale était initialement utilisé pour l'agriculture, le transport du charbon dans le [[Lanarkshire]] et le transport lourd à [[Glasgow]]<ref name=IMH/>. Il était particulièrement recherché par les [[brasserie]]s et les [[distillerie]]s écossaises<ref>{{harvsp|Dal'Secco|2006|p=37}}</ref>. De nos jours, les Clydesdale sont encore utilisés comme animaux de trait dans l'agriculture, l'exploitation forestière et la traction lourde. Ils sont aussi présentés en parade et montés, ou simplement gardés pour le plaisir de leurs propriétaires.
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{{article détaillé|Clydesdales de Budweiser}}
{{article détaillé|Clydesdales de Budweiser}}
[[Fichier:Budweiser Clydesdales Boston.jpg|vignette|gauche|upright=.8|Les [[Clydesdales de Budweiser]]|alt=Vue sur un attelage de quatre chevaux en environnement urbain.]]
[[Fichier:Budweiser Clydesdales Boston.jpg|vignette|gauche|upright=.8|Les [[Clydesdales de Budweiser]]|alt=Vue sur un attelage de quatre chevaux en environnement urbain.]]
Le Clydesdale est avant tout un cheval de traction lourde. En 1893, deux étalons de la race ont établi le record du monde, qui tient toujours, en déplaçant 128 tonnes<ref name="Cmag201050"/>.
Le Clydesdale est avant tout un cheval de traction lourde. En 1893, deux étalons de la race ont établi le record du monde, qui tient toujours, en déplaçant {{unité|128|tonnes}}<ref name="Cmag201050"/>.


Quelques-uns des membres les plus célèbres de la race, les [[Clydesdales de Budweiser]], font partie de l'équipage qui compose les attelages du brasseur [[Budweiser]]. Ces chevaux ont d'abord été la propriété de la [[Anheuser-Busch|brasserie Budweiser]] à la fin de la [[Prohibition]] aux États-Unis, et sont devenus un symbole international à la fois de la race et de la marque. Le programme d'élevage de Budweiser a des normes strictes de couleur et de conformation, qui ont influencé le look de la race aux États-Unis. Au point que beaucoup de gens croient que les Clydesdales sont toujours [[bai (cheval)|bais]] avec des [[marques du cheval|marques blanches]]<ref name=Dutson/>.
Quelques-uns des membres les plus célèbres de la race, les [[Clydesdales de Budweiser]], font partie de l'équipage qui compose les attelages du brasseur [[Budweiser]]. Ces chevaux ont d'abord été la propriété de la [[Anheuser-Busch|brasserie Budweiser]] à la fin de la [[Prohibition]] aux États-Unis, et sont devenus un symbole international à la fois de la race et de la marque. Le programme d'élevage de Budweiser a des normes strictes de couleur et de conformation, qui ont influencé le look de la race aux États-Unis. Au point que beaucoup de gens croient que les Clydesdales sont toujours [[bai (cheval)|bais]] avec des [[marques du cheval|marques blanches]]<ref name=Dutson/>.
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=== Sous la selle ===
=== Sous la selle ===
[[Fichier:Clydesdale - wins First Prize.jpg|vignette|upright=0.8|Clydesdale monté et récompensé d'un prix lors d'un show aux États-Unis.|alt=Cheval de couleur sombre avec des marques blanches, au trot, monté par une jeune femme portant une bombe.]]
[[Fichier:Clydesdale - wins First Prize.jpg|vignette|upright=0.8|Clydesdale monté et récompensé d'un prix lors d'un show aux États-Unis.|alt=Cheval de couleur sombre avec des marques blanches, au trot, monté par une jeune femme portant une bombe.]]
Certains Clydesdales peuvent être montés et participer avec succès aux disciplines d'équitation classiques<ref>{{harvsp|Smith|2007|p=20-21}}</ref>. Dans son île d'origine, il sort en compétition de [[dressage (équitation)|dressage]] et de [[saut d'obstacles]] à petit niveau<ref name="Cmag201052">{{harvsp|Marandet|2010|p=52}}</ref>. Les Clydesdales et les Shires sont employés par la {{lang|en|''[[Household Cavalry]]''}} britannique comme porteurs des batteurs de tambours (''{{lang|en|drumhorses}}''), ouvrant les parades pour les cérémonies et manifestations d’État. Ces chevaux doivent porter des robes qui attirent l’œil, comme le [[pie (cheval)|pie]] dans toutes ses variantes et le [[rouan]]. Pour être utilisé à cette fin, un cheval porteur de tambour doit mesurer un minimum de {{unité|1.73|m}}. Ils portent l'agent du Carrousel et deux tambours d'argent pesant {{unité|56|kg}} chacun<ref>{{article|url=http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/scotland/article7082137.ece|lang=en|périodique=The Sunday Times|titre=Digger, the horse who grew up to join the Army|date=31 mars 2010|consulté le=24 janvier 2011|auteur=Melanie Reid}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://musicalride.co.uk/components/the_drum_horse|titre=The Drum Horse|éditeur=The Household Cavalry|consulté le=3 février 2011}}</ref>.
Certains Clydesdale peuvent être montés et participer avec succès aux disciplines d'équitation classiques<ref>{{harvsp|Smith|2007|p=20-21}}</ref>. Dans son île d'origine, il sort en compétition de [[dressage (équitation)|dressage]] et de [[saut d'obstacles]] à petit niveau<ref name="Cmag201052">{{harvsp|Marandet|2010|p=52}}</ref>. Les Clydesdale et les Shire sont employés par la {{langue|en|''[[Household Cavalry]]''}} britannique comme porteurs des batteurs de tambours (''{{langue|en|drumhorses}}''), ouvrant les parades pour les cérémonies et manifestations d’État. Ces chevaux doivent porter des robes qui attirent l’œil, comme le [[pie (cheval)|pie]] dans toutes ses variantes et le [[gène Rouan|rouan]]. Pour être utilisé à cette fin, un cheval porteur de tambour doit mesurer un minimum de {{unité|1.73|m}}. Ils portent l'agent du Carrousel et deux tambours d'argent pesant {{unité|56|kg}} chacun<ref>{{article|url=http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/scotland/article7082137.ece|langue=en|périodique=The Sunday Times|titre=Digger, the horse who grew up to join the Army|date=31 mars 2010|consulté le=24 janvier 2011|auteur=Melanie Reid}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://musicalride.co.uk/components/the_drum_horse|titre=The Drum Horse|éditeur=The Household Cavalry|consulté le=3 février 2011}}</ref>.
En Angleterre, dans le [[Lake District]], un [[centre équestre]] est spécialisé en Clydesdale<ref>{{ouvrage|lang=en|titre=Lake District|auteur=Lesley Anne Rose|éditeur=Crimson Publishing|année=2008|isbn=1854584251|isbn2=9781854584250|passage=140}}</ref>.
En Angleterre, dans le [[Lake District]], un [[centre équestre]] est spécialisé en Clydesdale<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Lesley Anne|nom1=Rose|titre=Lake District|éditeur=Crimson Publishing|année=2008|passage=140|isbn=978-1-85458-425-0|isbn10=1854584251}}</ref>.


=== Croisements ===
=== Croisements ===
[[Fichier:Pict2634ka.jpg|vignette|gauche|Ce [[poney]] [[Dales]] de grand modèle, avec un fort marquage en tête, possède vraisemblablement une ascendance Clydesdale.|alt=Poney noir, vu de trois-quart face, avec une grande marque blanche sur la tête.]]
[[Fichier:Pict2634ka.jpg|vignette|gauche|Ce [[poney]] [[Dales]] de grand modèle, avec un fort marquage en tête, possède vraisemblablement une ascendance Clydesdale.|alt=Poney noir, vu de trois-quart face, avec une grande marque blanche sur la tête.]]
L'influence du Clydesdale marque bon nombre d'autres races de chevaux. Le [[Highland (cheval)|poney des Highlands]] a été occasionnellement [[Hybride|croisé]] avec lui du {{s|XVII|e}} au {{s|XIX|e}}<ref>{{harvsp|Edwards|2006|p=230}}</ref>, mais sa morphologie ne révèle aucune trace de ce croisement<ref>{{harvsp|Edwards|2006|p=231}}</ref>. À la fin du XIX{{e}}, du sang Clydesdale est ajouté à la race du [[trait irlandais]] dans le but d'améliorer et de relancer cette race en déclin. Cependant, ces efforts ne sont pas considérés comme un succès, les éleveurs de trait irlandais trouvant que les chevaux Clydesdales rendent leur race grossière et font baisser la qualité de leurs jambes<ref>{{harvsp|Edwards|1994|p=374-375}}</ref>. Le Clydesdale contribue aussi à la formation de [[Connemara (cheval)|poney du Connemara]]<ref>{{lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/races-dequides/poneys/connemara.html|titre=Le Connemara|éditeur=[[Haras nationaux (France)|Les haras nationaux]]|auteur=Association Française du poney Connemara|date=Décembre 2010|lire en ligne=http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/races-dequides/poneys/connemara.html}}</ref>, et à la création du [[Gypsy Cob]], développé en Grande-Bretagne<ref>{{harvsp|Dutson|2005|p=117-118}}</ref>. Le croisement entre ces deux races donne des ''drumhorses'' [[pie (cheval)|pie]] appréciés<ref name="Cmag201052"/>.
L'influence du Clydesdale marque bon nombre d'autres races de chevaux. Le [[Highland (cheval)|poney des Highlands]] a été occasionnellement [[Hybride|croisé]] avec lui du {{s|XVII|e}} au {{s|XIX|e}}<ref>{{harvsp|Edwards|2006|p=230}}</ref>, mais sa morphologie ne révèle aucune trace de ce croisement<ref>{{harvsp|Edwards|2006|p=231}}</ref>. À la fin du XIX{{e}}, du sang Clydesdale est ajouté à la race du [[trait irlandais]] dans le but d'améliorer et de relancer cette race en déclin. Cependant, ces efforts ne sont pas considérés comme un succès, les éleveurs de trait irlandais trouvant que les chevaux Clydesdales rendent leur race grossière et font baisser la qualité de leurs jambes<ref>{{harvsp|Edwards|1994|p=374-375}}</ref>. Le Clydesdale contribue aussi à la formation de [[Connemara (cheval)|poney du Connemara]]<ref>{{lien web|titre=Le Connemara|éditeur=[[Haras nationaux|Les haras nationaux]]|auteur=Association Française du poney Connemara|date=décembre 2010|lire en ligne=http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/races-dequides/poneys/connemara.html}}</ref>, et à la création du [[Gypsy Cob]], développé en Grande-Bretagne<ref>{{harvsp|Dutson|2005|p=117-118}}</ref>. Le croisement entre ces deux races donne des ''drumhorses'' [[pie (cheval)|pie]] appréciés<ref name="Cmag201052"/>.


Le Clydesdale, ainsi que d'autres races de trait, a été utilisé pour créer le [[trait australien]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.gattonheavyhorses.com/?page_id=5|title=Foundation Breeds|éditeur=Clydesdale & Heavy Horse Field Days Association Inc|consulté le=25 janvier 2011}}</ref> et pour alourdir le trait [[Suédois du Nord]]<ref>{{harvsp|Draper|2006|p=104}}</ref>. Le registre du ''{{lang|en|Canadian Draft Horse}}'' au début du {{s|XX|e}} autorisait les croisements avec des Shires et des Clydesdales<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=64}}</ref>. À la même époque, en Grande-Bretagne, ces chevaux sont souvent croisés avec des [[poney]]s [[Dales]], pour créer des chevaux de trait de taille moyenne utiles pour tirer des wagons commerciaux et [[cheval d'artillerie|l'artillerie militaire]]<ref>{{harvsp|Dutson|2005|p=294}}</ref> : pendant la Première Guerre mondiale, le Dales est considéré comme étant aux deux tiers Clydesdale. L'influence de la race sur ce poney reste visible à travers la présence de liste en tête et de balzanes chez certains Dales<ref>{{harvsp|Edwards|2006|p=226}}</ref>. De nos jours, les croisements entre des Clydesdales et des [[Cheval de selle|chevaux de selle]] donnent des [[Hunter (cheval)|Hunters]] et des [[cob (cheval)|cobs]] très appréciés<ref name="Cmag201052"/>.
Le Clydesdale, ainsi que d'autres races de trait, a été utilisé pour créer le [[trait australien]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.gattonheavyhorses.com/?page_id=5|titre=Foundation Breeds|éditeur=Clydesdale & Heavy Horse Field Days Association Inc|consulté le=25 janvier 2011}}</ref> et pour alourdir le trait [[Suédois du Nord]]<ref>{{harvsp|Draper|2006|p=104}}</ref>. Le registre du ''{{langue|en|Canadian Draft Horse}}'' au début du {{s|XX|e}} autorisait les croisements avec des Shires et des Clydesdales<ref>{{harvsp|Derry|2006|p=64}}</ref>. À la même époque, en Grande-Bretagne, ces chevaux sont souvent croisés avec des [[poney]]s [[Dales]], pour créer des chevaux de trait de taille moyenne utiles pour tirer des wagons commerciaux et [[cheval d'artillerie|l'artillerie militaire]]<ref>{{harvsp|Dutson|2005|p=294}}</ref> : pendant la Première Guerre mondiale, le Dales est considéré comme étant aux deux tiers Clydesdale. L'influence de la race sur ce poney reste visible à travers la présence de liste en tête et de balzanes chez certains Dales<ref>{{harvsp|Edwards|2006|p=226}}</ref>. De nos jours, les croisements entre des Clydesdales et des [[Cheval de selle|chevaux de selle]] donnent des [[Hunter (cheval)|Hunters]] et des [[cob (cheval)|cobs]] très appréciés<ref name="Cmag201052"/>.
{{clr}}
{{clr}}


== Diffusion de l'élevage ==
== Diffusion de l'élevage ==
[[Fichier:Clydesdales 2.jpg|vignette|Clydesdales dans un élevage des États-Unis|alt=Deux chevaux marrons derrière une barrière, portant des licols rouges et regardant avec attention.]]
[[Fichier:Clydesdales 2.jpg|vignette|Clydesdales dans un élevage des États-Unis|alt=Deux chevaux marrons derrière une barrière, portant des licols rouges et regardant avec attention.]]
Bien que la race soit célèbre dans une partie du monde<ref name="Hub130">{{harvsp|Hubrecht|2005|p=130}}</ref>, elle reste assez rare. Le ''{{lang|en|[[Rare Breeds Survival Trust]]}}'' considère le Clydesdale comme vulnérable, avec moins de 900 femelles reproductrices dans tout le Royaume-Uni<ref name="RBST1"/>. La race est classée comme étant « à surveiller » par l’''{{lang|en|[[American Livestock Breeds Conservancy]]}}'', ce qui signifie en 2010 moins de {{unité|2500|chevaux}} enregistrés chaque année, et moins de {{unité|10000|spécimens}} recensés dans le monde<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.albc-usa.org/documents/CPL_Equines2010.pdf|titre=Conservation Priority Equine Breeds 2010|format=PDF|éditeur=American Livestock Breeds Conservancy|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>. La même année, les effectifs mondiaux de la race sont estimés à environ {{unité|5000|chevaux}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.albc-usa.org/cpl/clydesdale.html|titre=Clydesdale horse|éditeur=American Livestock Breeds Conservancy|consulté le=31 janvier 2011}}</ref>, {{formatnum:4000}} d'entre eux étant stationnés aux États-Unis et au Canada<ref name="Dutson"/>, 800 dans le Royaume-Uni<ref name="Society"/>, et les 200 restants dans une grande variété de pays, notamment la Russie, le Japon, l'Allemagne et l'Afrique du Sud<ref name="Edwards"/>. Un [[studbook]] de la race existe au Canada, sous la houlette de la ''{{lang|en|Clydesdale Horse Association of Canada}}''<ref>{{en}} Clydesdale Horse Association of Canada, ''The Clydesdale Stud Book of Canada'', Volume 34, ed. Hunter, Rose, 1935 {{lire en ligne|url=http://books.google.fr/books?id=IrdOAAAAYAAJ}}</ref>.
Le Clydesdale est considéré comme une race transfrontière à diffusion internationale<ref>{{lien web|url=http://stud.epsilon.slu.se/7676/17/khadka_r_150305.pdf|titre=Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status|auteur=Rupak Khadka|lang=en|éditeur=Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics|lieu=Uppsala|année=2010|passage=63}}.</ref>. Bien que la race soit célèbre dans une partie du monde<ref name="Hub130">{{harvsp|Hubrecht|2005|p=130}}</ref>, elle reste assez rare. Le ''{{langue|en|[[Rare Breeds Survival Trust]]}}'' considère le Clydesdale comme vulnérable, avec moins de {{unité|900|femelles}} reproductrices dans tout le Royaume-Uni<ref name="RBST1"/>. La race est classée comme étant « à surveiller » par l’''{{langue|en|[[American Livestock Breeds Conservancy]]}}'', ce qui signifie en 2010 moins de {{unité|2500|chevaux}} enregistrés chaque année, et moins de {{unité|10000|spécimens}} recensés dans le monde<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.albc-usa.org/documents/CPL_Equines2010.pdf|titre=Conservation Priority Equine Breeds 2010|format électronique=PDF|éditeur=American Livestock Breeds Conservancy|consulté le=24 janvier 2011}}</ref>. La même année, les effectifs mondiaux de la race sont estimés à environ {{unité|5000|chevaux}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.albc-usa.org/cpl/clydesdale.html|titre=Clydesdale horse|éditeur=American Livestock Breeds Conservancy|consulté le=31 janvier 2011}}</ref>, {{unité|4000|d'entre}} eux étant stationnés aux États-Unis et au Canada<ref name="Dutson"/>, {{unité|800|dans}} le Royaume-Uni<ref name="Society"/>, et les {{unité|200|restants}} dans une grande variété de pays, notamment la Russie, le Japon, l'Allemagne et l'Afrique du Sud<ref name="Edwards"/>. Un [[studbook]] de la race existe au Canada, sous la houlette de la ''{{langue|en|Clydesdale Horse Association of Canada}}''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Clydesdale Horse Association of Canada|titre=The Clydesdale Stud Book of Canada|volume=34|éditeur=ed. Hunter, Rose|année=1935|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=IrdOAAAAYAAJ}}</ref>.


Les États-Unis voient naître presque 600 poulains de la race chaque année<ref name="Cmag201052"/>. En France, où il n'en existe qu'une dizaine en 2010 pour une à deux naissances annuelles<ref name="Cmag201050">{{harvsp|Marandet|2010|p=50-51}}</ref>, une association de la race s'est créée la même année<ref>{{article|titre=Clydesdale : Association française|périodique=[[Cheval magazine]]|mois=novembre|année=2010|numéro=468|passage=58}}</ref>.
Les États-Unis voient naître presque {{unité|600|poulains}} de la race chaque année<ref name="Cmag201052"/>. En France, où il n'en existe qu'une dizaine en 2010 pour une à deux naissances annuelles<ref name="Cmag201050">{{harvsp|Marandet|2010|p=50-51}}</ref>, une association de la race s'est créée la même année<ref>{{article|titre=Clydesdale : Association française|périodique=[[Cheval Magazine]]|mois=novembre|année=2010|numéro=468|passage=58}}</ref>.


== Dans la culture ==
== Dans la culture ==
La popularité de ce cheval de trait aux États-Unis doit énormément à la culture [[internet]] et à la [[télévision]], grâce aux publicités très vues de [[Budweiser]] qui mettent régulièrement les Clydesdales en scène. Le cheval Jake, qui mesure plus de deux mètres pour plus d'une tonne, fait ainsi des représentations remarquées aux États-Unis, pour cette marque de bière. La race incarne le « gigantisme américain »<ref name="Cmag201052"/>. La [[Fox Broadcasting Company|Fox]] a diffusé un clip suite aux [[attentats du 11 septembre]], montrant entre autres deux Clydesdales dans la neige. Il représente la plus grosse audience de l'année 2001, avec 50 millions de foyers touchés<ref>{{ouvrage|lang=en|titre=Media Representations of September 11|éditeur=ABC-Clio|auteur=Steven M. Chermak, Frankie Y. Bailey, Michelle Brown|éditeur=Greenwood Publishing Group|année=2003|isbn=0275980448|isbn2=9780275980443|passage=47|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Y2QtZUuyNLkC&pg=PA47}}</ref>.
La popularité de ce cheval de trait aux États-Unis doit énormément à la culture [[internet]] et à la [[télévision]], grâce aux publicités de [[Budweiser]], très fortement diffusées, qui mettent régulièrement les Clydesdales en scène. Le cheval Jake, qui mesure plus de deux mètres pour plus d'une tonne, fait ainsi des représentations remarquées aux États-Unis, pour cette marque de bière. La race incarne le « gigantisme américain »<ref name="Cmag201052"/>. La [[Fox Broadcasting Company|Fox]] a diffusé un clip après les [[attentats du 11 septembre]], montrant entre autres deux Clydesdales dans la neige. Il représente la plus grosse audience de l'année 2001, avec {{unité|50|millions}} de foyers touchés<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Steven M. Chermak|auteur2=Frankie Y. Bailey|auteur3=Michelle Brown|titre=Media Representations of September 11|éditeur=Greenwood Publishing Group|année=2003|pages totales=258|passage=47|isbn=978-0-275-98044-3|isbn10=0275980448|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Y2QtZUuyNLkC&pg=PA47}}.</ref>.


De nombreux livres jeunesses américains sont consacrés au Clydesdale, et signalent qu'elle est l'une des races les plus connues des américains pour ce qui est des chevaux de trait<ref>Voir par exemple {{ouvrage|lang=en|titre=The Clydesdale Horse|éditeur=Edge Books|collection=Horses Series|prénom1=John|nom1=Diedrich|éditeur=Capstone|année=2005|isbn=0736837663|isbn2=9780736837668|pages totales=32}}, {{ouvrage|lang=en|titre=The Clydesdale Horse|prénom1=Ellen|nom1=Frazel|éditeur=Bellwether Media Inc|année=2011|isbn=1600146570|isbn2=9781600146572|pages totales=24}}, ou encore {{ouvrage|lang=en|titre=Clydesdale Horses|collection=Animal Kingdom Set 2|prénom1=Julie|nom1=Murray|éditeur=ABDO Publishing Company|année=2010|isbn=1617860476|isbn2=9781617860478|pages totales=24}}, parmi de nombreux autres.</ref>. En Écosse, un album musical entier a été produit pour rendre hommage au Clydesdale en chansons : ''Gentle Giants - A Celebration Of The Clydesdale Horse In Song''<ref>''Gentle Giants - A Celebration Of The Clydesdale Horse In Song'', Greentrax, 2005, {{ISBN|5018081027125}}</ref>. En Australie, un cheval nommé Paddy a acquis une petite célébrité en protégeant d'autres animaux lors d'un incendie<ref>{{ouvrage|lang=en|titre=Horses|auteur=Ruth Owen|éditeur=The Rosen Publishing Group|année=2011|isbn=1615333789|isbn2=9781615333783|passage=18}}</ref>. Cependant, hors de son pays d'origine, de l'Australie et des États-Unis, le Clydesdale reste relativement inconnu<ref name="Cmag201050"/>.
De nombreux livres américains pour la jeunesse sont consacrés au Clydesdale et signalent qu'il est l'un des chevaux de trait les plus connus des Américains<ref>Voir par exemple {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John|nom1=Diedrich|titre=The Clydesdale Horse|éditeur=Capstone|collection=Edge Books - Horses|année=2005|pages totales=32|isbn=978-0-7368-3766-8|isbn10=0736837663|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=SI9YccokANUC&printsec=frontcover}}, {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ellen|nom1=Frazel|titre=The Clydesdale Horse|éditeur=Bellwether Media Inc|année=2011|pages totales=24|isbn=978-1-60014-657-2|isbn10=1600146570|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=m4d7anfIzsUC&printsec=frontcover}}, ou encore {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Julie|nom1=Murray|titre=Clydesdale Horses|éditeur=ABDO Publishing Company|collection=Animal Kingdom Set 2|année=2010|pages totales=24|isbn=978-1-61786-047-8|isbn10=1617860476}}, parmi de nombreux autres.</ref>. En Écosse, un album musical entier a été produit pour rendre hommage au Clydesdale en chansons : ''Gentle Giants - A Celebration Of The Clydesdale Horse In Song''<ref>''Gentle Giants - A Celebration Of The Clydesdale Horse In Song'', Greentrax, 2005, {{EAN|5018081027125}}.</ref>. En Australie, un cheval nommé Paddy a acquis une petite célébrité en protégeant d'autres animaux lors d'un incendie<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ruth Owen|titre=Horses|éditeur=The Rosen Publishing Group|année=2011|pages totales=32|passage=18|isbn=978-1-61533-378-3|isbn10=1615333789|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=cF-WIJjBC34C&printsec=frontcover}}.</ref>. Cependant, hors de son pays d'origine, de l'Australie et des États-Unis, le Clydesdale reste relativement inconnu<ref name="Cmag201050"/>.


''[[Rebelle (film d'animation, 2012)|Rebelle]]'', film d'animation de [[Mark Andrews]] pour le studio [[Pixar]] sorti en 2012, est inspiré par l'Écosse et ses légendes. Il présente aussi un cheval de type Clydesdale, nommé Angus<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.aileencampbell.com/index.php/archive/788-brave-boost-to-tourism|titre='Brave' boost to tourism|date=30 juillet 2012|auteur=Aileen Campbell|consulté le=14 janvier 2014}}</ref>. Le Clydesdale est cité dans d'autres œuvres de fiction ayant pour cadre les pays anglo-saxons, comme le roman de [[Bernard Simonay]] ''L'Amazone de Californie'' où la famille de la protagoniste en élève<ref>[[Bernard Simonay]], ''L'Amazone de Californie'', coll. Littérature Française, Calmann-Lévy, 2013, {{ISBN|2702153232|9782702153239}}, 496 p.</ref>. Le dixième tome de la saga ''[[Heartland (série littéraire)|Heartland]]'', par [[Lauren Brooke]], présente un Clydesdale nommé Jake<ref>[[Lauren Brooke]], ''[[Heartland (série littéraire)|Heartland]]'' : Une ombre au tableau, Volume 10, Univers Poche, 2012, {{ISBN|2266224301|9782266224307}}, 95 p.</ref>. Des romans [[Harlequin Enterprises Ltd|Harlequin]] mentionnent occasionnelement ce cheval<ref>Voir : Tessa Radley, Lois Faye Dyer et Maureen Child, ''Passion secrète - Rien qu'un baiser - Un adversaire trop charmant'', Harlequin, 2011, {{ISBN|2280242249|9782280242240}}, 496 p. Et Cara Colter, ''Un toit pour Noël'', coll. Harlequin Horizon, Harlequin, 2010, {{ISBN|228028992X|9782280289924}}, p. </ref>, tout comme le premier tome d’''Abandon'', par [[Meg Cabot]]<ref>[[Meg Cabot]], ''Abandon'', t. 1, coll. Black Moon, Hachette, 2011, {{ISBN|2012025927|9782012025929}}, chap. 4</ref>. Le premier volume de la série ''Nightside'' présente un Clydesdale « blanc comme la lune », aux « sabots d'argent », capable de parler et de manœuvrer son [[fiacre (hippomobile)|fiacre]] lui-même<ref>Simon R. Green, ''Vieux Démons: Nightside, Volume 1'', [[Bragelonne]], 2010, {{ISBN|2820500064|9782820500069}}, chap. 6</ref>.
''[[Rebelle (film d'animation, 2012)|Rebelle]]'', film d'animation de [[Mark Andrews (réalisateur)|Mark Andrews]] créé par le studio [[Pixar]] et sorti en 2012, est inspiré par l'Écosse et ses légendes. Il présente aussi un cheval de type Clydesdale, nommé Angus<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.aileencampbell.com/index.php/archive/788-brave-boost-to-tourism|site=aileencampbell.com|titre='Brave' boost to tourism|date=30 juillet 2012|auteur=Aileen Campbell|consulté le=14 janvier 2014}}.</ref>. Le Clydesdale est cité dans d'autres œuvres de fiction ayant pour cadre les pays anglo-saxons, comme le roman de [[Bernard Simonay]] ''L'Amazone de Californie'' où la famille de la protagoniste en élève<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Simonay|lien auteur1=Bernard Simonay|titre=L'Amazone de Californie|éditeur=Calmann-Lévy|collection=Littérature Française|année=2013|pages totales=496|isbn=978-2-7021-5323-9|isbn2=2-7021-5323-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=s0WaiZwsaMQC&printsec=frontcover}}.</ref>. Le dixième tome de la saga ''[[Heartland (série littéraire)|Heartland]]'', par [[Lauren Brooke]], présente un Clydesdale nommé Jake<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lauren|nom1=Brooke|lien auteur1=Lauren Brooke|titre=[[Heartland (série littéraire)|Heartland]]|sous-titre=Une ombre au tableau|volume=10|éditeur=Univers Poche|année=2012|pages totales=95|isbn=978-2-266-22430-7|isbn2=2-266-22430-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=suviNSzOYIUC&printsec=frontcover}}.</ref>. Des romans [[Harlequin Enterprises|Harlequin]] mentionnent occasionnellement ce cheval<ref>Voir : Tessa Radley, Lois Faye Dyer et Maureen Child, ''Passion secrète - Rien qu'un baiser - Un adversaire trop charmant'', Harlequin, 2011, {{ISBN|2280242249|9782280242240}}, 496 p. Et Cara Colter, ''Un toit pour Noël'', coll. Harlequin Horizon, Harlequin, 2010, {{ISBN|228028992X|9782280289924}}, p.</ref>, tout comme le premier tome d’''Abandon'', par [[Meg Cabot]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Meg|nom1=Cabot|lien auteur1=Meg Cabot|titre=Abandon|tome=1|éditeur=Hachette|collection=Black Moon|année=2011|pages totales=360|isbn=978-2-01-202592-9|isbn2=2-01-202592-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XZEpXlkrj00C&printsec=frontcover|titre chapitre=Chapitre 4}}</ref>. Le premier volume de la série ''Nightside'' présente un Clydesdale « blanc comme la lune », aux « sabots d'argent », capable de parler et de manœuvrer son [[fiacre (hippomobile)|fiacre]] lui-même<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Simon R.|nom1=Green|titre=Vieux Démons|sous-titre=Nightside, Volume 1|éditeur=[[Bragelonne]]|année=2010|pages totales=253|isbn=978-2-8205-0006-9|isbn2=2-8205-0006-4|titre chapitre=Chapitre 6}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{traduction/référence|en|Clydesdale horse|515254582}}
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=== Notes ===
=== Notes ===
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* [[Liste de races chevalines]]
* [[Liste de races chevalines]]
* [[Cheval dans les mines]]
* [[Cheval dans les mines]]
* [[Cheval au Royaume-Uni]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [http://www.clydesdale.fr France Clydesdale - Association française du Clydesdale]
* {{lien web|langue=fr|url=http://www.clydesdale.fr|titre=France Clydesdale - Association française du Clydesdale}}
* {{en}} [http://www.clydesdalehorsesociety.com/ The Clydesdale Horse Society - Club de race du Royaume-Uni]
* {{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorsesociety.com/|titre=The Clydesdale Horse Society - Club de race du Royaume-Uni}}
* {{en}} [http://www.clydesdalehorse.com.au/ Commonwealth Clydesdale Horse Society - Club de race australien]
* {{lien web|langue=en|url=http://www.clydesdalehorse.com.au/|titre=Commonwealth Clydesdale Horse Society - Club de race australien}}


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
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* {{ouvrage|lang=en|titre=The Clydesdale Horse: A Resource Book of Breeding, Educating, Shoeing, Harnessing, Working and Showing the Heavy Horse, Incorporating Details of Horse-drawn Vehicles|nom1=Commonwealth Clydesdale Horse Society|numéro édition=2|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society Incorporated|année=1998|isbn=0646353047|isbn2=9780646353043|pages totales=296}}
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Commonwealth Clydesdale Horse Society|titre=The Clydesdale Horse : A Resource Book of Breeding, Educating, Shoeing, Harnessing, Working and Showing the Heavy Horse, Incorporating Details of Horse-drawn Vehicles|éditeur=Commonwealth Clydesdale Horse Society Incorporated|année=1998|numéro d'édition=2|pages totales=296|isbn=978-0-646-35304-3|isbn10=0646353047}}
* {{ouvrage|lang=en|titre=Clydesdale and Working Horses: A Pictorial History|collection=Australian social history series|prénom1=Denise|nom1=Angus|prénom2=Garry|nom2=Lee Gaston|prénom3=Almar|nom3=Zaadstra|prénom4=Sheridan|nom4=Morris|éditeur=Axiom Publishing|année=2008|isbn=1864765151|isbn2=9781864765151|pages totales=131}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Denise|nom1=Angus|prénom2=Garry|nom2=Lee Gaston|prénom3=Almar|nom3=Zaadstra|prénom4=Sheridan|nom4=Morris|titre=Clydesdale and Working Horses|sous-titre=A Pictorial History|éditeur=Axiom Publishing|collection=Australian social history series|année=2008|pages totales=131|isbn=978-1-86476-515-1|isbn10=1864765151}}
* {{ouvrage|lang=en|nom1=Hayes|prénom1=Capt. M. Horace, FRCVS|titre=Points of the Horse|éditeur=Arco Publishing Company, Inc.|numéro édition=7|lieu=New York|année=1976|année première édition=1969|asin=B000UEYZHA}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Capt. M. Horace, FRCVS|nom1=Hayes|titre=Points of the Horse|éditeur=Arco Publishing Company, Inc.|lieu=New York|année=1976|numéro d'édition=7|année première édition=1969|isbn=|asin=B000UEYZHA}}
* {{ouvrage|lang=en|titre=The Clydesdale: Workhorse of the World|prénom1=Mary|nom1=Bromilow|éditeur=Argyll Publishing|année=2011|isbn=1906134650|isbn2=9781906134655|pages totales=179}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Mary|nom1=Bromilow|titre=The Clydesdale|sous-titre=Workhorse of the World|éditeur=Argyll Publishing|année=2011|pages totales=179|isbn=978-1-906134-65-5|isbn10=1906134650}}


==== Ouvrages de recherche ====
==== Ouvrages de recherche ====
* {{ouvrage|lang=en|titre=Horses in Society: A Story of Animal Breeding and Marketing, 1800-1920|prénom1=Margaret Elsinor|nom1=Derry|éditeur=University of Toronto Press|année=2006|isbn=0802091121|isbn2=9780802091123|pages totales=302|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Margaret Elsinor|nom1=Derry|titre=Horses in Society|sous-titre=A Story of Animal Breeding and Marketing, 1800-1920|éditeur=University of Toronto Press|lieu=Toronto|année=2006|pages totales=302|isbn=978-0-8020-9112-3|isbn10=0802091121|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=JuJbzVzon44C&printsec=frontcover|plume=oui}}
* {{Bibliographie|Q21694626|page=132-134|libellé=Hendricks 2007|chapitre=Clydesdale|lire en ligne={{Google Livres|CdJg3qXssWYC}}|plume=oui}}
* {{chapitre|lang=en|titre=Clydesdale|titre ouvrage=International Encyclopedia of Horse Breeds|nom1=Hendricks|prénom1=Bonnie Lou|prénom2=Anthony A.|nom2=Dent|passage=|année=2007|éditeur=[[Université d'Oklahoma|University of Oklahoma Press]]|isbn=978-0-8061-3884-8}} {{plume}}
* {{chapitre|lang=en|titre=Clydesdale|titre ouvrage=Two Hundred Years of British Farm Livestock|prénom1=Stephen J. G.|nom1=Hall|prénom2=Juliet|nom2=Clutton-Brock|éditeur=British Museum (Natural History)|année=1989|isbn=0565010778|isbn2=9780565010775|pages totales=272}}
* {{chapitre|langue=en|titre chapitre=Clydesdale|titre ouvrage=Two Hundred Years of British Farm Livestock|prénom1=Stephen J. G.|nom1=Hall|prénom2=Juliet|nom2=Clutton-Brock|éditeur=British Museum (Natural History)|année=1989|isbn10=0565010778|isbn=9780565010775|pages totales=272}}


==== Ouvrages anciens ====
==== Ouvrages anciens ====
* {{ouvrage|lang=en|titre=History of the Clydesdale Horse|éditeur=William Love|année=1884|pages totales=212|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=1k6AAAAAMAAJ}}
* {{Ouvrage|langue=en|titre=History of the Clydesdale Horse|éditeur=William Love|année=1884|pages totales=212|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=1k6AAAAAMAAJ}}
* {{ouvrage|lang=en|nom1=Biddell|prénom1=Herman|titre=Heavy Horses: Breeds and Management|éditeur=Londres, Vinton & Co.|année=1894|url=http://www.archive.org/details/cu31924051110306}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Herman|nom1=Biddell|titre=Heavy Horses|sous-titre=Breeds and Management|éditeur=Londres, Vinton & Co.|année=1894|lire en ligne=https://archive.org/details/cu31924051110306}}
* {{chapitre|lang=en|nom1=McNeilage|prénom1=Arch.|url=http://books.google.com/?id=KiBJAAAAYAAJ&pg=RA1-PA73&dq=stallion+hiring+system+scotland#v=onepage&q=stallion%20hiring%20system%20scotland&f=false|titre=en|titre=A Scottish Authority on the Premium System|titre ouvrage=General convention, Issues 1-3|éditeur=National Livestock Association of Canada, Government Printing Bureau|année=1904}}
* {{chapitre|langue=en|nom1=McNeilage|prénom1=Arch.|url=https://books.google.com/?id=KiBJAAAAYAAJ&pg=RA1-PA73&dq=stallion+hiring+system+scotland#v=onepage&q=stallion%20hiring%20system%20scotland&f=false|titre chapitre=A Scottish Authority on the Premium System|titre ouvrage=General convention, Issues 1-3|éditeur=National Livestock Association of Canada, Government Printing Bureau|année=1904}}


==== Ouvrages généralistes ====
==== Ouvrages généralistes ====
* {{Ouvrage|langue=|prénom1=Emmanuelle|nom1=Dal'Secco|lien auteur1=|titre=Les chevaux de trait|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions Artemis|lien éditeur=|lieu=|jour=|mois=|année=2006|volume=|tome=|pages totales=119|passage=|isbn=9782844164599|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=KER0CJVjNocC|consulté le=|plume=oui}}
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* {{chapitre|titre=Le Clydesdale|titre ouvrage=Le grand guide du cheval: les races, les aptitudes, les soins|nom1=Draper|prénom1=Judith|éditeur=Éditions de Borée|année=2006|isbn=2844944205|isbn2=9782844944207|pages=72-73}} {{plume}}
* {{chapitre|titre chapitre=Le Clydesdale|titre ouvrage=Le grand guide du cheval: les races, les aptitudes, les soins|nom1=Draper|prénom1=Judith|éditeur=Éditions de Borée|année=2006|isbn10=2844944205|isbn=9782844944207|passage=72-73}} {{plume}}
* {{ouvrage|lang=en|titre=Storey's Illustrated Guide to 96 Horse Breeds of North America|nom1=Dutson|prénom1=Judith|éditeur=Storey Publishing|année=2005|isbn=1-58017-613-5|pages=}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Judith|nom1=Dutson|titre=Storey's Illustrated Guide to 96 Horse Breeds of North America|éditeur=Storey Publishing|année=2005|pages totales=406|isbn=1-58017-613-5}}
* {{ouvrage|lang=en|titre=The encyclopedia of the Horse|nom1=Edwards|prénom1=Elwyn Hartley|lien auteur1=Elwyn Hartley Edwards|année=1994|lieu=New York|éditeur=Dorling Kindersley|isbn=1564586146}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Elwyn Hartley|nom1=Edwards|lien auteur1=Elwyn Hartley Edwards|titre=The encyclopedia of the Horse|éditeur=Dorling Kindersley|lieu=New York|année=1994|pages totales=400|isbn=1-56458-614-6}}
* {{Ouvrage|lang=fr|nom1=Edwards|prénom1=Elwyn Hartley|année=2006|titre=Les chevaux|numéro édition=|lieu=|éditeur=De Borée|isbn=9782844944498|pages totales=272|plume=oui}}
* {{Ouvrage|prénom1=Elwyn Hartley|nom1=Edwards|titre=Les chevaux|éditeur=De Borée|année=2006|pages totales=272|isbn=978-2-84494-449-8|plume=oui}}
* {{chapitre|prénom1=Emmanuelle|nom1=Hubrecht|directeur1=oui|éditeur=Éditions Atlas|collection=Atlas nature|titre=Le clydesdale|titre ouvrage=Les plus beaux chevaux du monde|jour=3|mois=mai|année=2005|isbn=9782723451406|plume=oui}}
* {{chapitre|prénom1=Emmanuelle|nom1=Hubrecht|directeur1=oui|éditeur=Éditions Atlas|collection=Atlas nature|titre chapitre=Le clydesdale|titre ouvrage=Les plus beaux chevaux du monde|jour=3|mois=mai|année=2005|isbn=9782723451406|plume=oui}}
* {{ouvrage|lang=en|url=http://books.google.com/?id=kcZkHwnNYYkC&pg=PA20&dq=riding+classes+at+shows+for+clydesdale#v=onepage&q&f=false|titre=The Book of Draft Horses: The Gentle Giants that Built the World|nom1=Smith|prénom1=Donna Campbell|éditeur=Globe Pequot|année=2007|isbn=1-59228-979-7}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Donna Campbell|nom1=Smith|titre=The Book of Draft Horses|sous-titre=The Gentle Giants that Built the World|éditeur=Globe Pequot|année=2007|pages totales=147|isbn=978-1-59228-979-0|isbn2=1-59228-979-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=kcZkHwnNYYkC&pg=PA20&dq=riding+classes+at+shows+for+clydesdale}}


==== Articles ====
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Dernière version du 22 décembre 2022 à 16:01

Clydesdale
Clydesdale bai sabino.
Clydesdale bai sabino.
Région d’origine
Région Clyde, Drapeau de l'Écosse Écosse
Région d'élevage États-Unis, Canada, Écosse, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Registre généalogique (en) Clydesdale Horse Society
Taille 1,63 m à 1,83 m
Poids 820 kg à 930 kg environ
Robe généralement bai, plus rarement gris, rouan ou noir avec de grandes balzanes et de larges listes en-tête
Tête Large, aux yeux écartés
Pieds Fanons très abondants
Caractère Calme
Autre
Utilisation Traction hippomobile, parade

Le Clydesdale est une race de chevaux de trait qui tient son nom de la vallée de la Clyde, en Écosse. Elle provient de croisements entre des étalons flamands et des poulinières locales, puis, à partir du XVIIIe siècle, d'un apport du Shire. La première attestation du nom « Clydesdale » date de 1826. En 1830, un système de sélection d'étalons entraîne la propagation des chevaux Clydesdale dans toute l’Écosse et le nord de l'Angleterre. Le registre de la race est créé en 1877. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, des milliers de Clydesdales sont exportés d’Écosse, notamment vers les autres pays anglo-saxons. Le Clydesdale devient « la race qui construit l'Australie ». La Première Guerre mondiale entraîne une réduction d'effectifs en raison d'une motorisation croissante et des pertes en chevaux de guerre. Cette baisse se poursuit et, dans les années 1970, le Rare Breeds Survival Trust considère le Clydesdale comme vulnérable à l'extinction. Le nombre de ces chevaux a légèrement augmenté, bien que la race reste peu commune. L'effectif mondial est d'environ 5 000 Clydesdales en 2010.

Alors qu'il était à l'origine un cheval de traction d'une taille relativement modeste, le Clydesdale fait désormais partie des chevaux de trait les plus imposants. Souvent de robe bai, il est caractérisé par ses marques blanches très étendues, nommées sabino, et surtout ses fanons très abondants.

Le Clydesdale a influencé un bon nombre d'autres races de trait. Destiné à l'origine aux travaux d'agriculture dans les fermes, au halage et à la remontée du charbon dans les mines, il est de nos jours surtout attelé lors de spectacles équestres et de parades de chevaux de trait, ou monté durant des défilés comme ceux de la Household Cavalry de l'armée de terre britannique. Les célèbres Clydesdales de Budweiser font connaître la race aux États-Unis. Elle est également répandue au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Dans un paysage boisé bucolique, un cheval apparait en arrière-plan.
Cheval Clydesdale en Grande-Bretagne.

Le Clydesdale est l'un des plus célèbres chevaux de trait des îles Britanniques. Sa popularité y est équivalente à celle du Percheron en France[1]. Il tient son nom de la vallée de la Clyde[2],[3] (ancien nom en gaélique écossais, il se prononce klaɪdzdɛl - « claïdz-dèle »[4]).

Au début du XVIIIe siècle, l'exploitation des mines de charbon de la vallée de la Clyde entraîne une demande pour améliorer les routes existantes. Les chargements sont transportés par des chevaux bâtés, mais l'arrivée de véhicules hippomobiles exige des chevaux de trait plus puissants que le cheptel local[1]. Au milieu du XVIIIe siècle, des étalons flamands et des Frisons[5] sont importés en Écosse et croisés avec les juments de la vallée de la Clyde, ce qui entraîne la naissance de poulains plus grands. Il s'agit notamment d'un étalon noir anonyme importé d'Angleterre par Jean Paterson de Lochlyoch (Loch Lochy) et d'un étalon bai foncé appartenant à James Hamilton, 6e duc de Hamilton[6],[7]. Importateur de six chevaux flamands pour la guerre et les travaux de ferme, le duc de Hamilton autorise largement la reproduction avec son cheptel. Peu à peu, les Écossais de l'extérieur du Lanarkshire commencent à parler de ces chevaux comme des « Clydesman's horses » (chevaux de l'homme de Clyde), dont la réputation se construit grâce à leurs capacités de traction[5]. Blaze, autre étalon important, est un cheval carrossier mesurant 1,65 m, d'origine inconnue. Des registres généalogiques sont tenus pour les poulains dès le début du XIXe siècle. En 1806, une pouliche, connue plus tard sous le nom de « Lampits mare » (jument de Lampits) d'après le nom de la ferme de son propriétaire, naît de la lignée de l'étalon noir. Elle est l'ancêtre commun de la majorité des Clydesdales[7].

L'un de ses poulains, Thompson's Black Horse (le cheval noir de Thompson, également nommé Glancer), influence significativement la race[7]. L'un de ses fils est l'étalon Clyde. Il remporte le premier prix du marché au bétail de Glasgow en 1844 et contribue pour beaucoup à donner à la race son apparence moderne. Dans l'Ouest de l'Écosse, un type plus ancien perdure jusqu'à l'arrivée de l'étalon Broomfield Champion, connu comme le champion d'Aberdeen[5]. Les deux étalons Prince of Wales (un bai-brun foncé né en 1866, dont le prix de saillie valait 40 livres sterling de l'époque[8]) et Darnley laissent eux aussi leur empreinte sur la race en produisant des poulains de valeur[1]. La première mention connue du nom « Clydesdale » remonte à 1826, lors d'une exposition à Glasgow[5].

Il existe d'autres théories sur l'origine de la race, qui la font remonter plus loin dans le temps. Des chevaux plus robustes que la moyenne connue à l'époque semblent avoir existé en Est-Anglie dès le XIIe siècle, et seraient à l'origine du Shire et du Clydesdale[9]. Cette ancienne race est connue sous le nom de Old English Black[10]. Une autre théorie, popularisée à la fin du XVIIIe siècle, évoque l'ascendance de chevaux flamands importés en Écosse dès le XVe siècle[11]. Les deux races britanniques de trait auraient pris forme dès cette époque à la suite de croisements réguliers avec le cheval flamand, et leur ancêtre commun serait un grand cheval noir d'attelage provenant du Leicestershire[12]. Toutefois, l'auteur de cette théorie admet lui-même que la version couramment admise de l'origine de la race Clydesdale est plus vraisemblable[11].

Sélection et formalisation

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Gravure représentant un cheval nu de profil.
Illustration de la race dans l'Encyclopédie pratique de l'agriculteur, Firmin-Didot et Cie, tome 5, 1877.

Un système de sélection d'étalons entre les différents districts existe en Écosse, selon des documents écrits datant de 1837[2]. Ce programme s'appuie sur des sociétés d'amélioration de l'agriculture locale, qui organisent des concours de race destinés à choisir le meilleur étalon. Le propriétaire de l'animal reçoit ensuite un prix monétaire, il doit s'engager en échange de fonds supplémentaires, à mettre l'étalon à la disposition d'autres éleveurs dans une zone désignée, pour la reproduction avec les juments locales[13]. Grâce à ce système et à des achats, les étalons de race Clydesdale gagnent toute l'Écosse et le nord de l'Angleterre au début du XIXe siècle, d'où ils supplantent même la race Shire[14]. Les marchés aux chevaux de Lanark, Biggar, Rutherglen[5], puis de Carnwath et Glasgow[15], entre autres, voient de nombreux jeunes animaux s'échanger et gagner l'Écosse, puis les Midlands en Angleterre. Les croisements avec les juments locales propagent le type de la race Clydesdale à toutes les zones où ils sont placés. En 1840, le Clydesdale et les chevaux de trait écossais forment une seule et même race[5]. Les chevaux de trait britanniques ont très peu changé depuis cette époque, puisque le vétérinaire William Youatt avait déjà décrit en 1843 les races du Clydesdale, du Suffolk Punch et du « Heavy Black Horse » (le Shire)[16].

Création des registres

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En juin 1877, la Clydesdale Horse Society of Scotland est créée et fonde le premier registre généalogique de la race en décembre 1878[14]. En 1879, l'American Clydesdale Association (renommée plus tard the Clydesdale Breeders of the USA) se met au service des amoureux de la race aux États-Unis et au Canada. Le premier registre d'élevage américain est publié en 1882[2].

Croisements avec le Shire

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Deux imposants chevaux de trait bruns aux jambes blanches, placés tête-bêche.
La race Shire est très proche du Clydesdale, tant géographiquement que génétiquement ou morphologiquement

En 1883, l'éphémère Select Clydesdale Horse Society est créée pour concurrencer la Clydesdale Horse Society. Cette initiative émane de Lawrence Drew et David Rydell, deux éleveurs en grande partie responsables de l'introduction de croisements avec le Shire[17]. Ils considèrent que le Clydesdale et le Shire ne sont que les deux variantes d'une même souche[18]. Toutefois, ils souhaitent établir un statut de race à part entière, considérant que cette démarche marketing favorisera la commercialisation du Clydesdale[12]. Leur société disparaît en 1888, avec l’homogénéisation de la race et la mort de Drew[18],[19]. Le Clydesdale reste néanmoins longtemps considéré comme un type de cheval écossais plutôt qu'une véritable race[12]. Les meilleurs étalons Shire se reproduisent toujours avec des juments Clydesdale dans les années 1880 et 1890[20]. La sélection de la race, selon Drew et Rydell, s'appuie sur la qualité plutôt que sur la généalogie[12]. La Breeder's gazette reconnaît la valeur des croisements effectués entre le Shire et le Clydesdale, chez l'une et l'autre[19]. Quelques éleveurs assurent que ces croisements donnent de bonnes bêtes[21].

Toutefois, la majorité des acheteurs d’Amérique du Nord se montrent sceptiques envers les croisements non répertoriés. Ils exigent des pedigrees complets et fiables, et des « races pures », ce qu'ils voient comme une garantie de qualité[19]. Drew est accusé de vendre des poulains issus de mères Shire comme de purs Clydesdales, et d'avoir créé un fallacieux compromettant la pureté de « la plus grande et la plus noble race de cheval de trait du monde »[22]. En 1886, le registre américain interdit officiellement les croisements avec le Shire. Cette interdiction se répercute chez les éleveurs écossais, qui deviennent moins enclins à pratiquer ce croisement. En 1895, un groupe d'éleveurs se réunit à Édimbourg pour statuer sur l'avenir du croisement. Ils établissent une séparation claire entre les deux races, et l'interdisent à leur tour[20]. Les membres de la Canadian Clydesdale Association leur emboîtent le pas, car l'autorisation de croisement compromettrait leurs relations commerciales avec les États-Unis[23].

Exportations

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Dessin représentant un cheval nu de profil, à la robe pommelée et la queue coupée.
Dessin d'une jument Clydesdale née en Angleterre, réalisé en 1904.

Un grand nombre de Clydesdale sont exportés depuis la Grande-Bretagne, des années 1850[14] jusqu'au début du XXe siècle. 1 617 étalons quittent l'île britannique pour la seule année 1911. Entre 1884 et 1945, les documents d'exportations en règle montrent le transit de 20 183 chevaux. Ils partent pour d'autres pays de l'Empire britannique, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe continentale et en Russie[7].

En Amérique du Nord

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Trois races de chevaux de trait d'importation se partagent le marché en Amérique du Nord : le Shire (anglais), le Clydesdale (écossais) et le Percheron (français). Les éleveurs de Clydesdale sont les premiers à appliquer le principe de l'élevage en race pure, qui plaît beaucoup aux acquéreurs d'Amérique du Nord[9]. Le Clydesdale devient la race de trait favorite des Canadiens, et dispute la première place au Percheron pour les États-Unis[24]. La commission de l'agriculture de l'Ontario encourage l'élevage local des Clydesdale importés au Canada, à la fois pour le bénéfice commercial grâce à l'export vers les États-Unis, et pour l'utilisation dans l'industrie[25]. Contrairement à une idée répandue, les premières importations de ces chevaux, dans les années 1870, ne visent pas à trouver des animaux agricoles, mais plutôt à les mettre au travail dans les villes[26].

Les Nord-Américains se trouvent, dans les années 1880, face à une nouvelle demande en chevaux de travail. Ils recherchent des animaux plus lourds et la race Clydesdale leur convient particulièrement. Ce commerce est florissant durant la décennie, la race domine nettement ce marché. Dans les années 1890, la majorité des chevaux qui quittent la Grande-Bretagne est composée de Clydesdale importés par les Canadiens[25]. Le premier volume du registre d'élevage de la race créé aux États-Unis montre que sur 1 000 animaux, 650 viennent d'Écosse, 30 d'Angleterre, et 270 du Canada[25]. En 1889, l’American Clydesdale Association tente d'imposer une taxe de vingt pound sterlings sur tous les étalons qui entrent sur le sol américain depuis le Canada ou la Grande-Bretagne. Elle entraîne une levée de boucliers de la part des éleveurs et utilisateurs américains de la race. En 1890, le Treasury Department (département du trésor) statue sur le fait que seuls les animaux possédant des papiers et un pedigree en règles pourront être importés sans taxes[27]. Pour répondre aux accusations contre les Canadiens qui vendraient des chevaux sans pedigree, l’American Clydesdale Association ne reconnaît officiellement que les chevaux inscrits au registre américain ou au britannique. Ce qui exclut de fait les chevaux canadiens et ceux issus de croisements Shire/Clydesdale, enregistrés au Select Book. Le registre canadien est considéré comme moins fiable que l'américain. En 1892, l′American Clyde Association définit un Clydesdale comme étant de « pure race » (et donc importable sans taxation) s'il possède cinq générations d'ancêtres connus faisant partie de la race si c'est un mâle, et quatre générations si c'est une femelle[28]. Ce protectionnisme est destiné à favoriser le marché intérieur américain[29].

En Australie et en Nouvelle-Zélande

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Beaucoup d'autres chevaux exportés gagnent l'Australie et la Nouvelle-Zélande[30] : entre les années 1870 et 1890, la moitié des chevaux importés en Australie sont des Clydesdales[31]. En 1918, la Commonwealth Clydesdale Horse Society est créée en tant qu'association officielle de la race en Australie[32]. Entre 1906 et 1936, les Clydesdale sont élevés de manière si prééminente en Australie que les autres races de chevaux de trait y sont presque inconnues[33]. Vers la fin des années 1960, les autorités d'élevage notent que d'« excellents chevaux Clydesdale sont élevés dans l'État de Victoria et en Nouvelle-Zélande, mais il est jugé souhaitable, au moins dans le premier État, de maintenir le type par l'importation fréquente de chevaux d'Angleterre »[Note 1],[34]. Plus de 25 000 Clydesdales sont enregistrés en Australie entre 1924 et 2008[35]. La popularité du Clydesdale lui vaut le surnom de « race qui construit l'Australie »[Note 2],[17].

De la Première Guerre Mondiale à nos jours

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La Première Guerre mondiale voit la réquisition de milliers de chevaux pour participer à l'effort de guerre. La paix venue, la race continue de décliner en nombre pendant l'entre-deux-guerres puisque les exploitations agricoles se modernisent de façon croissante[36]. La fin de la Prohibition aux États-Unis en 1933 offre une vitrine commerciale au Clydesdale, qui devient le « cheval de brasseurs » par excellence[37], ce qui n'empêche pas les effectifs de diminuer. Après la Seconde Guerre mondiale, le nombre d'étalons reproducteurs Clydesdale en Angleterre tombe de plus de 200 en 1946 à 80 en 1949[36]. En Australie, entre 1945 et les années 1970, les familles qui travaillent avec ce cheval de trait se tournent aussi vers les machines. La connaissance du travail avec les chevaux continue toutefois à se transmettre par la tradition orale[38]. En 1975, le Rare Breeds Survival Trust considère le Clydesdale comme vulnérable à l'extinction[30], avec moins de 900 femelles reproductrices recensées dans tout le Royaume-Uni[36].

Il faut attendre les années 1990 pour que la race retrouve une certaine popularité. En 2005, le Rare Breeds Survival Trust change le statut officiel du Clydesdale vers « en danger »[30], signifiant qu'il y a moins de 1 500 femelles reproductrices dans le Royaume-Uni[36]. Toutefois, depuis 2010, le Clydesdale est de nouveau considéré comme vulnérable[39]. Le 23 novembre 2013, cinq Clydesdale prennent part à une course de charité à l'hippodrome d'Exeter, dans le but de promouvoir cette race menacée de disparition[40].

Description

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Grand cheval de trait marron avec du blanc sur la tête et les membres, proprement toiletté, en train de brouter.
Ce Clydesdale des Busch Gardens, à robe bai avec du blanc sur la tête et les membres, présente la robe la plus recherchée chez la race.

Le Clydesdale est un cheval de trait considéré comme élégant et dynamique, caractéristiques favorisées par la sélection qui recherchait un cheval polyvalent pour la traction utilitaire et les déplacements en ville. Le registre officiel décrit l'animal idéal comme « de style flamboyant, au port altier et fougueux, et à l'action relevée »[18]. La société d'élevage affirme qu'il doit être possible de voir l'intérieur de chaque sabot en marchant derrière un Clydesdale[8]. Les caractéristiques morphologiques et la coloration de robe particulières rendent la race très reconnaissable. Toutefois, elle est souvent confondue avec celle du Shire, qui en est proche bien que plus grand, plus rond, de robe plus foncée[41], plus lourd et moins agile. Le Shire et le Clydesdale sont considérés comme deux races issues d'un même ancêtre commun, l'un peut difficilement être dissocié de l'autre. Ces deux races ont d'ailleurs été beaucoup croisées entre elles[12].

Morphologie

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La morphologie du Clydesdale a changé plusieurs fois au cours de son histoire. Dans les années 1920 et 1930, il se présentait comme un cheval compact, plus petit que le Shire, le Percheron et le Trait belge. Au début des années 1940, un élevage sélectif est entrepris pour obtenir des animaux plus grands, impressionnant davantage le public lors des parades et des exhibitions. La morphologie est bréviligne. De nos jours, ce cheval de trait mesure de 1,63 mètre à 1,83 mètre, pour un poids de 820 à 910 kg en moyenne[30]. Certains mâles adultes sont encore plus imposants, et dépassent 1,83 mètre et la tonne[2]. Il s'agit d'un des plus grands et des plus lourds équidés domestiques[4],[42].

Tête d'un cheval, marron avec une large zone de blanc sur la face.
La tête du Clydesdale présente très généralement une large liste blanche en-tête.

La tête est imposante, et possède un profil rectiligne ou légèrement convexe[43]. Cette particularité distingue un peu le Clydesdale du Shire, dont le profil de tête est franchement convexe[44],[18]. La tête est large, avec de grands yeux écartés, clairs et brillants[18], et un bout de nez large. Les oreilles sont grandes. Associées au regard du Clydesdale, elles confèrent à cette race une apparence douce et sensible[44].

Avant-main, corps et arrière-main

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L'encolure est plutôt longue et bien greffée, arquée en col de cygne[44]. La poitrine est profonde, l'épaule est oblique et le garrot saillant, haut et bien marqué. Le dos est court et fort, ce cheval a du coffre[44]. Le Clydesdale présente une arrière-main très imposante et ronde[18]. La croupe et les cuisses sont musclées.

Jambe d'un cheval, toute blanche, avec de longs poils à l'arrière.
Les jambes blanches aux fanons abondants sont caractéristiques de la race.

Les membres sont solides, droits, et dotés de grosses articulations. Ils sont plus longs que chez de nombreuses autres races de trait[18]. Les membres antérieurs tombent bien à la verticale des épaules[44]. Les jarrets sont larges. Beaucoup de Clydesdale (en particulier australiens et néo-zélandais) possèdent naturellement des jarrets tournés vers l'intérieur, dits « jarrets de vache ». Cette particularité, considérée comme peu élégante, favorise la traction de charges lourdes[45]. Les fanons sont très fournis[18]. Les paturons sont longs[44], les pieds sont larges et plats, de bonne qualité, grands et ouverts, dotés d'une fourchette bien formée, ce qui les rend adaptés aux déplacements sur sols durs, comme la chaussée des villes[18]. Les différentes associations de la race se montrent très attentives à la qualité des jambes et des sabots[30],[14].

Les fanons blancs des Clydesdales, bien qu'esthétiques, ne sont pas toujours appréciés car ils peuvent être le siège d'un eczéma récurrent[18]. Ils sont le résultat d'un effet de mode, les éleveurs britanniques ont favorisé cette caractéristique et les premiers Clydesdales importés au Canada possédaient d'abondants fanons. Aux États-Unis, à l'époque des importations de la race (jusque dans les années 1930), les fanons sont peu appréciés car ils sont considérés comme grossiers, salissants, susceptibles de s'arracher, d'attirer des saletés, et de provoquer des irritations ou des gonflements des membres[46],[Note 3]. Un vétérinaire d'Édimbourg et un auteur de la Gazette des éleveurs abondent dans ce sens, allant jusqu'à qualifier la présence des fanons de « curse » (malédiction) pour la race. A contrario, les éleveurs traditionnels pensent que d'abondants fanons sont révélateurs d'une bonne ossature des membres et mettent en valeur la taille et la masse de leurs chevaux. Cette caractéristique est, et reste, très appréciée pour les parades et les exhibitions[47].

La race est touchée par le lymphœdème chronique progressif, maladie dont les signes cliniques incluent un gonflement progressif, une hyperkératose et une fibrose distale des membres, qui est similaire au lymphoedème chronique humain[48].

Deux grands chevaux noirs mis au travail de labour d'un champ.
Bien qu'elle soit moins fréquente, la robe noire existe chez le Clydesdale.

La robe est ordinairement bai dans toutes ses variantes, mais le gris, le rouan, l'alezan (rare[44]) et le noir sont possibles. La plupart des chevaux portent de grandes marques blanches sur la tête et les quatre membres, et occasionnellement une tache blanche au bas du ventre[30]. Ces taches blanches sur le corps et les vastes marques blanches ont longtemps été considérées comme le résultat du gène sabino. Toutefois, les Clydesdales ne sont pas porteurs du gène SB1 (Sabino 1), responsable des expressions de la robe sabino chez beaucoup d'autres races. Un ensemble d'autres gènes est responsable de cette robe particulière[49].

Certains éleveurs recherchent des Clydesdales à la tête et aux membres marqués de blanc, mais sans tache sur le corps. Dans le but d'obtenir une répartition des marques idéale, ils croisent souvent des chevaux avec un seul membre blanc aux chevaux à quatre membres blancs présentant des taches blanches sur le corps. Le résultat est généralement un poulain portant la quantité désirée de marques blanches[50].

De nombreux acheteurs paient une prime pour avoir des chevaux bai et noir, en particulier s'ils ont quatre jambes blanches et une large liste faciale. Les robes spécifiques sont souvent préférées aux autres traits physiques, certains acheteurs vont même choisir des chevaux avec des boiteries s'ils ont la robe et le marquage blanc souhaités. Les chevaux rouan n'ont pas les faveurs des acheteurs, malgré les théories de certains spécialistes, selon lesquelles ils sont nécessaires au maintien des couleurs et de la répartition du blanc recherchés chez la race[51]. L'association de race, toutefois, ne privilégie aucune robe par rapport à une autre, et accepte les chevaux portant des marques et des taches blanches sur le corps[52].

Tempérament et allures

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Comme la plupart des chevaux de trait, le Clydesdale est un animal calme, qui fait preuve de gentillesse et de docilité. Il est également courageux et généreux dans l'effort. Les éleveurs écossais assurent qu'il peut évaluer la largeur de l'attelage qu'il tracte dès qu'il est attelé, et veille à ne pas l'abîmer[18],[53]. Il est doté d'une bonne longévité[14]. Ses allures sont relevées[18].

Utilisations

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Deux chevaux foncés avec des marques blanches sur la tête et les membres tirant un chariot traditionnel en bois.
Attelage de Clydesdales au Monavale Homestead de Nouvelle-Zélande.

Le Clydesdale était initialement utilisé pour l'agriculture, le transport du charbon dans le Lanarkshire et le transport lourd à Glasgow[2]. Il était particulièrement recherché par les brasseries et les distilleries écossaises[54]. De nos jours, les Clydesdale sont encore utilisés comme animaux de trait dans l'agriculture, l'exploitation forestière et la traction lourde. Ils sont aussi présentés en parade et montés, ou simplement gardés pour le plaisir de leurs propriétaires.

Shows et parades

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Grand cheval à marques blanches vu de profil, dans des harnais traditionnel, avec la crinière toilettée en pions.
Clydesdale attelé et toiletté pour une parade de chevaux de trait.

Les shows de race et les parades représentent la principale vitrine de la race aux États-Unis. Les allures relevées, la prestance, la couleur de robe particulière et la présence imposante du Clydesdale font son succès auprès du public. Partout où il passe, ce cheval attire le regard[41],[4]. La préparation d'un cheval Clydesdale pour une parade ou un show de présentation inclut un long toilettage. Les crins sont tressés et ornés de décorations traditionnelles, les fanons sont brossés et démêlés pour être mis en valeur[1]. La compagnie brassicole Anheuser-Busch, qui représente aussi le plus grand élevage de Clydesdales au monde avec 250 têtes, fournit les chevaux des publicités de Budweiser et participe régulièrement à toutes sortes de parades et de fêtes, qui représentent un millier de demandes par an. Ses chevaux sont présents lors d'importants événements comme la finale nationale américaine du Super Bowl[41] et les commémorations du 11 septembre 2001[37]. Des Clydesdales sont présents pendant toutes les parades présidentielles américaines[37].

À l'attelage

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Vue sur un attelage de quatre chevaux en environnement urbain.
Les Clydesdales de Budweiser

Le Clydesdale est avant tout un cheval de traction lourde. En 1893, deux étalons de la race ont établi le record du monde, qui tient toujours, en déplaçant 128 tonnes[4].

Quelques-uns des membres les plus célèbres de la race, les Clydesdales de Budweiser, font partie de l'équipage qui compose les attelages du brasseur Budweiser. Ces chevaux ont d'abord été la propriété de la brasserie Budweiser à la fin de la Prohibition aux États-Unis, et sont devenus un symbole international à la fois de la race et de la marque. Le programme d'élevage de Budweiser a des normes strictes de couleur et de conformation, qui ont influencé le look de la race aux États-Unis. Au point que beaucoup de gens croient que les Clydesdales sont toujours bais avec des marques blanches[30].

Sous la selle

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Cheval de couleur sombre avec des marques blanches, au trot, monté par une jeune femme portant une bombe.
Clydesdale monté et récompensé d'un prix lors d'un show aux États-Unis.

Certains Clydesdale peuvent être montés et participer avec succès aux disciplines d'équitation classiques[55]. Dans son île d'origine, il sort en compétition de dressage et de saut d'obstacles à petit niveau[41]. Les Clydesdale et les Shire sont employés par la Household Cavalry britannique comme porteurs des batteurs de tambours (drumhorses), ouvrant les parades pour les cérémonies et manifestations d’État. Ces chevaux doivent porter des robes qui attirent l’œil, comme le pie dans toutes ses variantes et le rouan. Pour être utilisé à cette fin, un cheval porteur de tambour doit mesurer un minimum de 1,73 m. Ils portent l'agent du Carrousel et deux tambours d'argent pesant 56 kg chacun[56],[57]. En Angleterre, dans le Lake District, un centre équestre est spécialisé en Clydesdale[58].

Croisements

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Poney noir, vu de trois-quart face, avec une grande marque blanche sur la tête.
Ce poney Dales de grand modèle, avec un fort marquage en tête, possède vraisemblablement une ascendance Clydesdale.

L'influence du Clydesdale marque bon nombre d'autres races de chevaux. Le poney des Highlands a été occasionnellement croisé avec lui du XVIIe siècle au XIXe siècle[59], mais sa morphologie ne révèle aucune trace de ce croisement[60]. À la fin du XIXe, du sang Clydesdale est ajouté à la race du trait irlandais dans le but d'améliorer et de relancer cette race en déclin. Cependant, ces efforts ne sont pas considérés comme un succès, les éleveurs de trait irlandais trouvant que les chevaux Clydesdales rendent leur race grossière et font baisser la qualité de leurs jambes[61]. Le Clydesdale contribue aussi à la formation de poney du Connemara[62], et à la création du Gypsy Cob, développé en Grande-Bretagne[63]. Le croisement entre ces deux races donne des drumhorses pie appréciés[41].

Le Clydesdale, ainsi que d'autres races de trait, a été utilisé pour créer le trait australien[64] et pour alourdir le trait Suédois du Nord[65]. Le registre du Canadian Draft Horse au début du XXe siècle autorisait les croisements avec des Shires et des Clydesdales[66]. À la même époque, en Grande-Bretagne, ces chevaux sont souvent croisés avec des poneys Dales, pour créer des chevaux de trait de taille moyenne utiles pour tirer des wagons commerciaux et l'artillerie militaire[67] : pendant la Première Guerre mondiale, le Dales est considéré comme étant aux deux tiers Clydesdale. L'influence de la race sur ce poney reste visible à travers la présence de liste en tête et de balzanes chez certains Dales[68]. De nos jours, les croisements entre des Clydesdales et des chevaux de selle donnent des Hunters et des cobs très appréciés[41].

Diffusion de l'élevage

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Deux chevaux marrons derrière une barrière, portant des licols rouges et regardant avec attention.
Clydesdales dans un élevage des États-Unis

Le Clydesdale est considéré comme une race transfrontière à diffusion internationale[69]. Bien que la race soit célèbre dans une partie du monde[1], elle reste assez rare. Le Rare Breeds Survival Trust considère le Clydesdale comme vulnérable, avec moins de 900 femelles reproductrices dans tout le Royaume-Uni[39]. La race est classée comme étant « à surveiller » par l’American Livestock Breeds Conservancy, ce qui signifie en 2010 moins de 2 500 chevaux enregistrés chaque année, et moins de 10 000 spécimens recensés dans le monde[70]. La même année, les effectifs mondiaux de la race sont estimés à environ 5 000 chevaux[71], 4 000 d'entre eux étant stationnés aux États-Unis et au Canada[30], 800 dans le Royaume-Uni[7], et les 200 restants dans une grande variété de pays, notamment la Russie, le Japon, l'Allemagne et l'Afrique du Sud[17]. Un studbook de la race existe au Canada, sous la houlette de la Clydesdale Horse Association of Canada[72].

Les États-Unis voient naître presque 600 poulains de la race chaque année[41]. En France, où il n'en existe qu'une dizaine en 2010 pour une à deux naissances annuelles[4], une association de la race s'est créée la même année[73].

Dans la culture

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La popularité de ce cheval de trait aux États-Unis doit énormément à la culture internet et à la télévision, grâce aux publicités de Budweiser, très fortement diffusées, qui mettent régulièrement les Clydesdales en scène. Le cheval Jake, qui mesure plus de deux mètres pour plus d'une tonne, fait ainsi des représentations remarquées aux États-Unis, pour cette marque de bière. La race incarne le « gigantisme américain »[41]. La Fox a diffusé un clip après les attentats du 11 septembre, montrant entre autres deux Clydesdales dans la neige. Il représente la plus grosse audience de l'année 2001, avec 50 millions de foyers touchés[74].

De nombreux livres américains pour la jeunesse sont consacrés au Clydesdale et signalent qu'il est l'un des chevaux de trait les plus connus des Américains[75]. En Écosse, un album musical entier a été produit pour rendre hommage au Clydesdale en chansons : Gentle Giants - A Celebration Of The Clydesdale Horse In Song[76]. En Australie, un cheval nommé Paddy a acquis une petite célébrité en protégeant d'autres animaux lors d'un incendie[77]. Cependant, hors de son pays d'origine, de l'Australie et des États-Unis, le Clydesdale reste relativement inconnu[4].

Rebelle, film d'animation de Mark Andrews créé par le studio Pixar et sorti en 2012, est inspiré par l'Écosse et ses légendes. Il présente aussi un cheval de type Clydesdale, nommé Angus[78]. Le Clydesdale est cité dans d'autres œuvres de fiction ayant pour cadre les pays anglo-saxons, comme le roman de Bernard Simonay L'Amazone de Californie où la famille de la protagoniste en élève[79]. Le dixième tome de la saga Heartland, par Lauren Brooke, présente un Clydesdale nommé Jake[80]. Des romans Harlequin mentionnent occasionnellement ce cheval[81], tout comme le premier tome d’Abandon, par Meg Cabot[82]. Le premier volume de la série Nightside présente un Clydesdale « blanc comme la lune », aux « sabots d'argent », capable de parler et de manœuvrer son fiacre lui-même[83].

Notes et références

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  1. Version originale : Excellent Clydesdale horses are bred in Victoria and New Zealand; but, at least in the former place, it is considered advisable to keep up the type by frequent importations from England
  2. Version originale : the breed that built Australia
  3. Les Percherons, principaux concurrents du Clydesdale sur le marché américain du cheval de trait, ont gagné des adeptes du simple fait qu'ils sont dépourvus (ou presque) de fanons. Voir Derry 2006, p. 68-69

Références

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  1. a b c d et e Hubrecht 2005, p. 130
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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Commonwealth Clydesdale Horse Society, The Clydesdale Horse : A Resource Book of Breeding, Educating, Shoeing, Harnessing, Working and Showing the Heavy Horse, Incorporating Details of Horse-drawn Vehicles, Commonwealth Clydesdale Horse Society Incorporated, , 2e éd., 296 p. (ISBN 978-0-646-35304-3)
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  • (en) Mary Bromilow, The Clydesdale : Workhorse of the World, Argyll Publishing, , 179 p. (ISBN 978-1-906134-65-5)

Ouvrages de recherche

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Ouvrages anciens

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  • (en) History of the Clydesdale Horse, William Love, , 212 p. (lire en ligne)
  • (en) Herman Biddell, Heavy Horses : Breeds and Management, Londres, Vinton & Co., (lire en ligne)
  • (en) Arch. McNeilage, « A Scottish Authority on the Premium System », dans General convention, Issues 1-3, National Livestock Association of Canada, Government Printing Bureau, (lire en ligne)

Ouvrages généralistes

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  • Emmanuelle Dal'Secco, Les chevaux de trait, Éditions Artemis, , 119 p. (ISBN 978-2-84416-459-9, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Judith Draper, « Le Clydesdale », dans Le grand guide du cheval: les races, les aptitudes, les soins, Éditions de Borée, (ISBN 9782844944207), p. 72-73 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Judith Dutson, Storey's Illustrated Guide to 96 Horse Breeds of North America, Storey Publishing, , 406 p. (ISBN 1-58017-613-5)
  • (en) Elwyn Hartley Edwards, The encyclopedia of the Horse, New York, Dorling Kindersley, , 400 p. (ISBN 1-56458-614-6)
  • Elwyn Hartley Edwards, Les chevaux, De Borée, , 272 p. (ISBN 978-2-84494-449-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Emmanuelle Hubrecht (dir.), « Le clydesdale », dans Les plus beaux chevaux du monde, Éditions Atlas, coll. « Atlas nature », (ISBN 9782723451406). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Donna Campbell Smith, The Book of Draft Horses : The Gentle Giants that Built the World, Globe Pequot, , 147 p. (ISBN 978-1-59228-979-0 et 1-59228-979-7, lire en ligne)
  • Laure Marandet, « Clydesdale, le gentil géant », Cheval Magazine, no 460,‎ , p. 50-53 Document utilisé pour la rédaction de l’article