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La [[Société botanique de France]], fondée en [[1853 en France|1853]], a longtemps hébergé et donné son appui à la mycologie française adolescente, en publiant de nombreux articles relatifs aux champignons dans son Bulletin, jusqu'à la fondation de la revue ''[[Grevillea (Revue)|Grevillea]]''<ref group=alpha>1er juillet 1872.</ref> en [[1872 en France|1872]], revue qui couvre toute la [[cryptogamie]]. Puis {{Lien|langue=en|trad=Casimir Roumeguère|texte=Roumeguère}} fonde une ''[[Revue mycologique]]''<ref group=alpha>Revue mensuelle fondée 15 juillet 1879, dirigée par [[Casimir Roumeguère]] (1828-1892) jusqu'à sa mort et continuée par son gendre, le {{Dr.}} R. Ferry jusqu'au 15 octobre 1906.</ref> en 1879, dans laquelle il fait une large publicité à la nouvelle Société mycologique en reproduisant dans le numéro du 15 janvier 1885<ref>''Revue mycologique'', 7{{e}} Année, 1885, {{Gallica|id=bpt6k6269388h}}.</ref>, le premier compte-rendu de Session Générale tenue à Épinal<ref name=Quarantenaire/>. |
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Elle a été fondée en [[1884]] à [[Épinal]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]], sous le patronage de la ''[[Société d'émulation du département des Vosges]],'' par un petit groupe de mycologues déjà célèbres, la plupart vosgiens, dont deux médecins, [[Lucien Quélet]] (1832-1889) et [[Antoine Mougeot]] (1815-1889), rejoints par deux pharmaciens, [[Émile Boudier]] (1828-1920) et [[Narcisse Théophile Patouillard|Narcisse Patouillard]] (1854-1926), un enseignant, [[Lucien Forquignon]]<ref group=alpha>né le 31 mai 1847 à [[Pont-à-Mousson]] ([[Meurthe-et-Moselle]]). |
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<br>''Catalogue des champignons observés et récoltés dans le Sud-Ouest'', 1884. |
<br>''Catalogue des champignons observés et récoltés dans le Sud-Ouest'', 1884. |
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<br>''Les Champignons supérieurs, physiologie, organographie, classification, détermination du genre, avec un vocabulaire des termes techniques'', 1886.</ref>. |
<br>''Les Champignons supérieurs, physiologie, organographie, classification, détermination du genre, avec un vocabulaire des termes techniques'', 1886.</ref>, un ouvrier, Pillods<ref>Probablement un client du Docteur Quélet, d'après Guétrot, loc. cit.</ref>, et plus tard par un autre médecin, [[René Joseph Justin Ferry|René Ferry]] (1845-1924), le gendre de Roumeguère. |
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⚫ | Le but de l'association est à l'origine assez limité, ressemblant étrangement à l'actuel ''programme d'Inventaire national des [[Fungi|Mycota]] français'' : « Établir des relations entre les botanistes [[mycologie|mycologues]] épars sur divers points du territoire français, centraliser leurs recherches et arriver ainsi à jeter les bases d'une ''flore cryptogamique complète de la France''. <ref>Exposé par Quélet in Bulletin Soc. myc. France Tome II, (1886) p. 31.</ref>» |
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Plus tard rejoints par un autre médecin, [[René Joseph Justin Ferry]] (1845-1924), le gendre de Roumeguère. |
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⚫ | Le but de l'association est à l'origine assez limité, ressemblant étrangement à l'actuel ''programme d'Inventaire national des Mycota français'' : « Établir des relations entre les botanistes [[mycologie|mycologues]] épars sur divers points du territoire français, centraliser leurs recherches et arriver ainsi à jeter les bases d'une ''flore cryptogamique complète de la France''. » |
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C'est la première société mycologique au monde. Un an après sa création, elle rassemble déjà 128 membres ''fondateurs'', et trois ans plus tard, ils sont plus de 250. La plupart des membres fondateurs exerçaient des [[Profession libérale|professions libérales]]<ref name=Quarantenaire/> : |
C'est la première société mycologique au monde. Un an après sa création, elle rassemble déjà 128 membres ''fondateurs'', et trois ans plus tard, ils sont plus de 250. La plupart des membres fondateurs exerçaient des [[Profession libérale|professions libérales]]<ref name=Quarantenaire/> : |
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* Et seulement 13 membres de professions non-libérales: 7 [[industriel]]s, 4 [[Commerçant en droit français|commerçant]]s et 2 [[ouvrier]]s. |
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* puis elle s'ouvre aux [[amateur]]s. |
* puis elle s'ouvre aux [[amateur]]s, au nombre d'une centaine en 1885<ref>Bulletin Soc. myc. France Tome I, (1885) p. III-IX.</ref>. |
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La prépondérance des professions libérales à cette époque tranche avec l'absence des membres de l'[[université de France]], à l'inverse des membres fondateurs venus de l'étranger dont plusieurs sur les 14 sont des universitaires. Il est intéressant de noter également que les médecins vont être remplacés par des enseignants. Le siège et lieu de naissance excentré de la SMF à Épinal explique sans doute la majorité (66) des membres résident dans l'[[Grand Est français|Est]], contre 14 seulement en [[région parisienne]] [[sensu lato]]. |
La prépondérance des professions libérales à cette époque tranche avec l'absence des membres de l'[[université de France]], à l'inverse des membres fondateurs venus de l'étranger dont plusieurs sur les 14 sont des universitaires. Il est intéressant de noter également que les médecins vont être remplacés par des enseignants. Le siège et lieu de naissance excentré de la SMF à Épinal explique sans doute la majorité (66) des membres résident dans l'[[Grand Est français|Est]], contre 14 seulement en [[région parisienne]] [[sensu lato]]. |
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La liste des 128 membres fondateurs publiée dans le Bulletin n° |
La liste des 128 membres fondateurs publiée dans le Bulletin n°I (1885)<ref>Société mycologique, Bulletin N°1, Mai 1885, {{Gallica|id=bpt6k97871059}}.</ref> contient deux membres honoraires (Berkeley, Kalchbrenner), trois membres à vie (Noël, Raoul, [[Charles Veulliot|Veulliot]]), 109 membres titulaires et 14 membres correspondants<ref name=Quarantenaire>{{Dr.}} Maixent Guétrot (1934) : Le Quarantenaire de la Société mycologique de France (1884-1924) ; éd. par la Société mycologique de France, 1934, {{Gallica|id=bpt6k9787712h}}.</ref>. |
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En [[1888]], elle compte plus de 250 membres<ref>Bulletin Soc. myc. France Tome IV, (1888) p. LXXXI.</ref>, aucune société analogue n'existant alors ans le pays. |
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Elle est reconnue d'[[Reconnaissance d'utilité publique en France|utilité publique]] par un décret du 20 mars 1929. |
Elle est reconnue d'[[Reconnaissance d'utilité publique en France|utilité publique]] par un décret du 20 mars 1929. |
Version du 1 avril 2020 à 00:32
Fondation |
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Sigle |
SMF |
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Type | |
Forme juridique |
Association déclarée |
Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays | |
Langue |
Fondateur | |
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Président | |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
La Société mycologique de France, souvent appelée SMF, est une société savante qui regroupe les mycologues français et francophones. Depuis 2017, le président en est Raphaël Hervé.
Histoire
La Société botanique de France, fondée en 1853, a longtemps hébergé et donné son appui à la mycologie française adolescente, en publiant de nombreux articles relatifs aux champignons dans son Bulletin, jusqu'à la fondation de la revue Grevillea[a] en 1872, revue qui couvre toute la cryptogamie. Puis Roumeguère fonde une Revue mycologique[b] en 1879, dans laquelle il fait une large publicité à la nouvelle Société mycologique en reproduisant dans le numéro du 15 janvier 1885[1], le premier compte-rendu de Session Générale tenue à Épinal[2].
Elle a été fondée en 1884 à Épinal dans les Vosges, sous le patronage de la Société d'émulation du département des Vosges, par un petit groupe de mycologues déjà célèbres, la plupart vosgiens, dont deux médecins, Lucien Quélet (1832-1889) et Antoine Mougeot (1815-1889), rejoints par deux pharmaciens, Émile Boudier (1828-1920) et Narcisse Patouillard (1854-1926), un enseignant, Lucien Forquignon[c], un ouvrier, Pillods[3], et plus tard par un autre médecin, René Ferry (1845-1924), le gendre de Roumeguère.
Le but de l'association est à l'origine assez limité, ressemblant étrangement à l'actuel programme d'Inventaire national des Mycota français : « Établir des relations entre les botanistes mycologues épars sur divers points du territoire français, centraliser leurs recherches et arriver ainsi à jeter les bases d'une flore cryptogamique complète de la France. [4]»
C'est la première société mycologique au monde. Un an après sa création, elle rassemble déjà 128 membres fondateurs, et trois ans plus tard, ils sont plus de 250. La plupart des membres fondateurs exerçaient des professions libérales[2] :
- 45 appartenant au "groupe médical" dont 26 médecins, 16 pharmaciens et 3 vétérinaires,
- 4 pour le "groupe judiciaire" (2 avoués, 1 juge, 1 notaire),
- 25 enseignants dont 15 professeurs, 6 instituteurs et 4 étudiants,
- 21 pour le "groupe administratif" dont 15 fonctionnaires, 3 officiers, 2 ingénieurs et 1 peintre,
- 15 propriétaires (dont Berkeley, Cooke, Kalchbrenner, Phillips, Rolland, Roumeguère, Schulzer...)
- Et seulement 13 membres de professions non-libérales: 7 industriels, 4 commerçants et 2 ouvriers.
La prépondérance des professions libérales à cette époque tranche avec l'absence des membres de l'université de France, à l'inverse des membres fondateurs venus de l'étranger dont plusieurs sur les 14 sont des universitaires. Il est intéressant de noter également que les médecins vont être remplacés par des enseignants. Le siège et lieu de naissance excentré de la SMF à Épinal explique sans doute la majorité (66) des membres résident dans l'Est, contre 14 seulement en région parisienne sensu lato.
La liste des 128 membres fondateurs publiée dans le Bulletin n°I (1885)[6] contient deux membres honoraires (Berkeley, Kalchbrenner), trois membres à vie (Noël, Raoul, Veulliot), 109 membres titulaires et 14 membres correspondants[2].
En 1888, elle compte plus de 250 membres[7], aucune société analogue n'existant alors ans le pays.
Elle est reconnue d'utilité publique par un décret du 20 mars 1929.
Après un long hébergement à la galerie de Minéralogie du Muséum National d'Histoire Naturelle, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, son siège est aujourd'hui situé au 20 rue Rottembourg dans le 12e arrondissement de Paris.
Quelques activités
- Excursions en forêt à la recherche de champignons encadrées par des mycologues,
- Séances de déterminations des récoltes,
- Exposition annuelle de champignons frais à Paris (généralement dans le pavillon n° 18 du parc floral de Paris).
- Congrès annuel en province : en 2014, celui-ci s'est tenu à Châtillon-sur-Seine, en 2015 à Massembre (Belgique), en 2016 à Égat, en 2017 à Nouan-le-Fuzelier, à Métabief (Doubs) en 2018 et à Lourdes en 2019. Une des flammes d'oblitération de la Roche-sur-Yon, ayant pour thème le congrès de la SMF tenu dans cette ville du 15 au 22 octobre 1993, représente deux champignons et la place Napoléon avec la statue de l'empereur et l'église Saint-Louis.
- Cours de mycologie et de microscopie pour les débutants,
- Accès au fichier de la SMF,
- Séquençage de champignons.
Le fichier de la SMF
C'est un fichier informatisé sous Access qui contient plus de 18 000 espèces de champignons étudiés par les mycologues pour leur intérêt botanique, notamment ceux qui intéressent plus particulièrement les humains :
- 242 champignons comestibles
- 261 champignons toxiques
- 29 champignons mortels
Notes et références
Notes
- 1er juillet 1872.
- Revue mensuelle fondée 15 juillet 1879, dirigée par Casimir Roumeguère (1828-1892) jusqu'à sa mort et continuée par son gendre, le Dr R. Ferry jusqu'au 15 octobre 1906.
- né le 31 mai 1847 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
Thèse en 1881 Recherches sur la fonte malléable et sur le recuit des aciers. Thèses présentées à la Faculté des sciences de Paris, pour obtenir le grade de docteur ès sciences physiques.
Membre fondateur de la Société mycologique de France : Professeur à l'université de Dijon.
Catalogue des champignons observés et récoltés dans le Sud-Ouest, 1884.
Les Champignons supérieurs, physiologie, organographie, classification, détermination du genre, avec un vocabulaire des termes techniques, 1886.
Références
- Revue mycologique, 7e Année, 1885, lire en ligne sur Gallica.
- Dr Maixent Guétrot (1934) : Le Quarantenaire de la Société mycologique de France (1884-1924) ; éd. par la Société mycologique de France, 1934, lire en ligne sur Gallica.
- Probablement un client du Docteur Quélet, d'après Guétrot, loc. cit.
- Exposé par Quélet in Bulletin Soc. myc. France Tome II, (1886) p. 31.
- Bulletin Soc. myc. France Tome I, (1885) p. III-IX.
- Société mycologique, Bulletin N°1, Mai 1885, lire en ligne sur Gallica.
- Bulletin Soc. myc. France Tome IV, (1888) p. LXXXI.
Liens externes
- Site de la SMF
- Les bulletins de la SMF :
- de 1885 à 1948 sur Gallica.fr
- depuis 2007 sur mycofrance.fr
- La Revue mycologique de 1879 à 1906 sur Gallica.fr