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Jean-Michel Ribes

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Jean-Michel Ribes
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Michel Ribes lors de la cérémonie des Molières 2014.
Naissance (77 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur, dramaturge, metteur en scène, scénariste, réalisateur
Films notables Rien ne va plus
La Galette du roi
Brèves de comptoir
Séries notables Merci Bernard
Palace

Jean-Michel Ribes, né le à Paris, est un acteur, dramaturge, metteur en scène de théâtre, réalisateur, scénariste français, auteur de publicités.

Il a dirigé le théâtre du Rond-Point à Paris de 2001 à 2022.

Il est le fils de Pierre Ribes et de Jeanne Bernadet, femme d'origine argentine qui lui fait découvrir le théâtre dès l'âge de cinq ans[1]. Déchiré par le divorce de ses parents et l'absence de son père, il retrouve goût à l'existence en s'en inventant mille autres grâce au théâtre. C'est sa mère qui, en se remariant au peintre Jean Cortot, lui fait rencontrer « les écrivains et les artistes les plus drôles des années 1950-60 : Tardieu, Queneau, Miró[1] ». Alors qu'il a l'audace de monter sur scène à l'âge de douze ans, son père, plutôt grand bourgeois et furieux de cette initiative, le place en pension dans l'institution sinistre Le Montcel à Jouy-en-Josas[2].

Il fonde en 1966 la compagnie du Pallium, avec le peintre Gérard Garouste et le comédien Philippe Khorsand. Il crée sa première pièce, Les Fraises musclées, en 1970.

Il côtoie à cette époque Roland Topor, Jérôme Savary, Fernando Arrabal, Copi. De jeunes acteurs comme Andréa Ferréol, Roland Blanche, Marie-Pierre Casey, Gérard Darmon, Tonie Marshall, Jean-Pierre Bacri, Daniel Prévost, Roland Giraud, Michel Elias, etc., rejoignent sa compagnie.

Il met en scène de nombreuses pièces contemporaines : Sam Shepard, Copi, Topor, Jean-Claude Grumberg, Arrabal, etc.

Il se marie avec l'actrice Laurence Vincendon dont il divorce dans les années 1970.

Au début des années 1980, il crée, avec Roland Topor, Jean-Marie Gourio, François Rollin et Gébé, Merci Bernard (sur FR3), et Palace (sur Canal+), deux séries à l’humour décapant. Il a réalisé quatre longs métrages, dont Chacun pour toi (avec Albert Dupontel et Jean Yanne) et Musée haut, Musée bas tiré de sa pièce éponyme.

En 1995, il reçoit l'un des Grands Prix de l'humour noir avec Jean-Marie Gourio pour le spectacle Brèves de comptoir. De 1997 à 2002, il anime la manifestation « Texte nu » du Festival d’Avignon, destinée à promouvoir l’écriture dramatique contemporaine.

En 2000, deux cents auteurs dramatiques fondent le mouvement des Écrivains associés du théâtre, Jean-Michel Ribes est élu président. En 2001, il reçoit le prix Plaisir du théâtre pour l’ensemble de son œuvre, et en 2002 le Grand prix théâtre de l'Académie française. En 2003, il est président du jury du Festival international des Très Courts.

En , Catherine Tasca, ministre de la culture, et Bertrand Delanoë, maire de Paris, le nomment directeur du Théâtre du Rond-Point. En 2002, il reçoit le Molière du meilleur auteur francophone pour sa pièce Théâtre sans animaux ainsi que le Molière de la meilleure pièce comique.

En , il préside le jury du 1er Festival du film francophone d'Angoulême (FFA). En 2013, il est promu commandeur des Arts et des Lettres (officier en 2010). En , il reçoit le grand prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).

Le Théâtre du Rond-Point

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Jean-Michel Ribes aux obsèques de Jean-Jacques Sempé en .

Nommé directeur du Théâtre du Rond-Point en 2001, il décide d’en faire une maison de création, consacrée au théâtre d’aujourd’hui. Le théâtre est décoré par Patrick Dutertre. Les costumes du personnel d'accueil sont dessinés par Juliette Chanaud. Il installe une nouvelle librairie en association avec Actes Sud, et réaménage de fond en comble le restaurant. En partenariat avec La COPAT, de nombreuses pièces sont filmées et diffusées sur Arte, France 2, TV5 Monde, etc. Elles sont toutes éditées en DVD (COPAT collection Rond Point). La nouvelle salle Roland Topor est le grenier à rêves du Rond-Point, réservée aux spectacles « tentatives ».[réf. nécessaire]

En 2014, le Théâtre du Rond-Point bénéficie de subventions de près de 4 millions d'euros dont une subvention d'exploitation de 1 960 000 euros HT de la part de la mairie de Paris. Pointé du doigt par des élus de droite pour ce montant élevé de subventions, Jean-Michel Ribes rappelle que le budget annuel de la SARL est néanmoins constitué de recettes propres pour 64 % (dont 48 % de billetterie et apports artistiques)[3].

Choix politique

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En 2011, il soutient activement François Hollande à la primaire socialiste[4]. Durant la présidence de celui-ci, il est décrit comme un « habitué » du palais de l'Élysée[5]. Il défend à plusieurs reprises publiquement le président socialiste, dont le niveau de popularité est au plus bas, pour dénoncer le dénigrement qui existerait à son sujet[6] allant jusqu'à signer une tribune avec d'autres personnalités du monde du spectacle pour dénoncer le « Hollande-bashing » rappelant « tout ce qui a été accompli » notamment « la sanctuarisation du budget de la culture »[7].

Le , à Nancy, il est agressé par des catholiques extrémistes qui lui jettent une tarte aux excréments en plein visage à la suite de la programmation dans son théâtre de la pièce de Rodrigo García, Golgota picnic, dont le personnage central est le Christ et qu'ils jugent blasphématoire[8].

Auteur et metteur en scène

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1970 à 2021

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Metteur en scène

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1966 à 2001

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Filmographie

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Scénariste

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Réalisateur et scénariste

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Télévision

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Réalisateur

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Scénariste

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Œuvres publiées

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  • Le Menu de Frango Twix, Cratère
  • La Petite O.N.U. fantaisie humanitaire, Pocket
  • Par-delà les marronniers, L'Avant-Scène, 1973 - rééd. revue, Actes Sud, 2016
  • Les cent pas – Intimité – Mon Jean-Baptiste, L'Avant-Scène, 1979
  • Les aventures de l'histoire de France, Ramsay, 1982
  • Merci Bernard, Actes Sud, 1984
  • Les candidats auxquels vous avez échappé, Safrat, 1988
  • L'odyssée pour une tasse de thé, Actes Sud, 1992
  • Tout contre un petit bois, Actes Sud, 1992
  • Pièces détachées, Actes Sud, 1992
  • La cuisse du steward - une farce en trois actes, Actes Sud, 1993
  • Il faut que le sycomore coule – Omphalos hotel ; six pièces minuscules, Actes Sud, 1993
  • Monologues, Bilogues, Trilogues, Actes Sud, 1999
  • Palace, Actes Sud, 1999
  • Une magnifique désolation, éditions de l'Amandier, 2003
  • Sursauts, Brindilles et Pétards, Grasset, 2004
  • Théâtre sans animaux, Actes Sud/Babel, 2004
  • La baignoire et les deux chaises : recueil de 15 pieces courtes, éditions de l'Amandier, 2005
  • Je n’aime pas la campagne sauf dans le TGV elle va plus vite, éd. Xavier Barral, ill. Stéphane Trapier, 2006
  • Cœurs, Actes Sud, 2006
  • Multilogues suivi de Dieu le veut, Actes Sud, 2006
  • Le Rire de résistance, Beaux arts éditions/Théâtre du Rond-Point, 2007
  • Mois par Moi, Actes Sud, 2008
  • Monsieur Monde, Actes Sud, 2008
  • Voyages hors de soi, Actes Sud, 2009
  • Batailles, Actes Sud, 2007
  • J'ai encore oublié saint Louis !, illustrations de Stéphane Trapier, Actes Sud, 2009
  • Trois pièces facétieuses, Magnard, 2010
  • Le Rire de résistance, tome 2, Beaux arts éditions/Théâtre du Rond-Point, 2010
  • René l'énervé, Actes Sud, 2011
  • En Chine, Actes Sud, 2011
  • Vents contraires ; le livre collaboratif du théâtre du Rond-Point en collaboration avec Jean-Daniel Magnin, le Castor Astral, 2012
  • Les Mots que j'aime et quelques autres, Le Point-Seuil, 2013
  • Mille et un morceaux, L'Iconoclaste, 2015 (ISBN 978-2913366909)
  • Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes, Actes Sud, 2017
  • Dictionnaire de mes amis recommandables, Actes Sud, 2023

Publicités

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  • En 2004-2017, la mutuelle d'assurance MAAF a repris dans ses publicités télévisées l'une des rubriques mythiques de la série Palace, « Appelez-moi le directeur ! », où Philippe Khorsand et Marcel Philippot reprennent leurs rôles respectifs. Le duo a été rejoint en été 2007 par Eva Darlan. En , Daniel Prévost occupe à son tour le rôle du client mécontent. Le rôle du directeur est repris par Bernard Farcy puis par Laurent Gamelon.
  • LCL : il est réalisateur des dernières publicités du Crédit lyonnais « Demandez plus à votre argent ».

Distinctions

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Décorations

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Le , Jean-Michel Ribes est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « directeur de théâtre, auteur, metteur en scène, réalisateur ; 41 ans d'activités artistiques »[11]. Il est fait chevalier de l'ordre le [12] puis promu au grade d'officier le au titre de « auteur dramatique, metteur en scène, cinéaste et directeur de théâtre »[12].

Il est nommé officier dans l'ordre des Arts et des Lettres en [13].

Prix et récompenses

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Notes et références

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  1. a et b Fabienne Pascaud, « A cinq ans, Jean-Michel Ribes rêvait de faire des gâteaux pour Cyrano », sur telerama.fr,
  2. Fabienne Pascaud, « Jean-Michel Ribes “Je ne suis pas un sous-préfet aux ordres !” », sur telerama.fr,
  3. Ma réponse aux accusations de Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Michel Ribes, 12 mars 2014
  4. Jean-Michel Ribes ou le trouble du "cultureux" de gauche, marianne.net, 25 juin 2014.
  5. Les réseaux très cultivés de François Hollande, lexpress.fr, 16 septembre 2015
  6. Pour Jean-Michel Ribes, François Hollande est le “dépotoir des problèmes des Français”, francetvinfo.fr, 21 novembre 2016
  7. Un syndicat de people pour Hollande, politis.fr, 23 novembre 2016
  8. J.-M. Ribes agressé par des intégristes, Le Figaro, 14 mars 2012.
  9. « Rumeurs, de Jean-Michel RIBES    », sur chartreuse.org via Internet Archive (consulté le ).
  10. « Palace, jean-michel ribes, spectacle à paris, theatre de paris - Théâtre de Paris », sur theatredeparis.com (consulté le ).
  11. Décret du 6 avril 2007 portant promotion et nomination.
  12. a et b Décret du 14 avril 2017 portant promotion et nomination.
  13. « Nominations ou promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres », sur le site du ministère de la Culture, (consulté le ).

Bibliographie

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Études sur Jean-Michel Ribes

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  • Numéro spécial Jean-Michel Ribes ; l'art de résister, collectif, L'Avant-Scène, 2009
  • Alexandra David, sous la direction de Pascale Gœtschel, Jean-Michel Ribes : itinéraire d'un homme de spectacle du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Mémoire de master recherche 2e année en Histoire, université Panthéon-Sorbonne Paris I, 2011, 225p« Catalogue SUDOC », sur www.sudoc.abes.fr (consulté le ).

Liens externes

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