Aller au contenu

Charles Corbin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles Corbin
Fonctions
Ambassadeur de France au Royaume-Uni
-
Ambassadeur de France en Belgique
-
Ambassadeur de France en Espagne
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
André Charles CorbinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Charles Corbin, né le à Paris 8e (Seine)[1] et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)[2],[3], est un haut fonctionnaire et diplomate français. Après avoir été ambassadeur en Espagne (1929-1931) et en Belgique (1931-1933), il est ambassadeur au Royaume-Uni entre 1933 et 1940[3].

Georges Bonnet décrit Charles Corbin comme « parlant peu mais toujours à propos, recevant avec faste, courtoisie et élégance, d'un caractère droit, d'esprit fin »[4].

Jeunesse et études

[modifier | modifier le code]

Charles Corbin est le fils de Paul Corbin, un industriel. Il est le cousin d'Henri Hoppenot[5]. Il étudie au Collège Stanislas, puis à l'université de la Sorbonne, au sein de sa faculté de lettres[6].

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

Il intègre le ministère des Affaires étrangères par la voie du concours d'entrée en 1906. Il est envoyé comme attaché de presse à l'ambassade de France en Italie. Il devient chef du service presse sous Aristide Briand[7]. Il a étudié l'anglais et le parlait couramment[6]. Il est, au quai d'Orsay, lié à Saint-John Perse[5].

En 1933, il est nommé à l'ambassade de France au Royaume-Uni. Anglophile, il est très apprécié du milieu londonien[5]. Il œuvre à un renforcement de l'alliance franco-britannique en vue de la Seconde Guerre mondiale[8]. Il tente, sans réussite, de saboter les accords de Munich et pousse au sein du ministère des Affaires étrangères à une alliance avec l'Union des républiques socialistes soviétiques[9].

En 1940, il accueille Charles de Gaulle à Londres et, avec Jean Monnet, lui propose la création d'une Union franco-britannique[9]. Le 26 juin 1940, lorsque le régime de Vichy se met en place sous la férule de Philippe Pétain et que l'armistice est signé, il démissionne de la fonction publique[10],[11].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

( Nécrologie) Guy de Girard de Charbonnières : "Un grand ambassadeur : Charles Corbin", lemonde.fr, 13 novembre 1970

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives des Yvelines, registre matricule no 1872, classe 1901, bureau de Versailles
  2. Archives de Paris 8e, acte de naissance no 1670 année 1881 (vue 28/31) (avec mention marginale de décès)
  3. a et b Yves Denéchère, La politique espagnole de la France de 1931 à 1936 : Une pratique française de rapports inégaux, Paris/Montréal (Québec), L'Harmattan, coll. « Recherches et documents / Espagne », , 335 p. (ISBN 2-7384-8314-3), p. 22.
  4. Georges Bonnet, Défense de la paix (1). De Washington au Quai d'Orsay: Avec 8 planches hors texte, (Plon) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-259-30007-0, lire en ligne)
  5. a b et c Colette Barbier et Henri Hoppenot, Henri Hoppenot (25 octobre 1891-10 août 1977): diplomate, Peter Lang, (ISBN 978-2-11-089154-9, lire en ligne)
  6. a et b "Mr Charles Corbin – A Distinguished French Diplomat", The Times, p. 10, 28 September 1970
  7. Collectif, Diplomatie et religion: Au cœur de l’action culturelle de la France au XXe siècle, Éditions de la Sorbonne, (ISBN 979-10-351-0354-5, lire en ligne)
  8. Pierre Bourdan, Carnet des jours d'attente (juin 40-juin 44), FeniXX, (ISBN 978-2-307-29429-0, lire en ligne)
  9. a et b Bertil Scali, Les jours d'avant 14 Juin - 18 Juin 1940, Michel Lafon, (ISBN 978-2-7499-4388-6, lire en ligne)
  10. Daniel Amson, De Gaulle et Israël, (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-7059-0909-3, lire en ligne)
  11. Pierre Abramovici, Londres-Vichy: Liaisons clandestines, Nouveau Monde Editions, (ISBN 978-2-38094-209-5, lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]