Discussion utilisateur:Thib Phil/Brouillon

Cet article donne également les ministres et haut fonctionnaire ayant les affaires militaires dans leurs attributions.

Ministres de la Guerre et de la Marine

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Ministres de la Guerre

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Première Restauration

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Seconde Restauration

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Le maréchal, comte Laurent de Gouvion-Saint-Cyr d'après Horace Vernet.

Pierre Daru, intendant général de l'armée royale

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Pierre Daru commencera sa carrière dans l'administration et l'intendance militaires le , à l'âge de 17 ans, comme « commissaire provincial des guerres » et il sera le bras droit de Claude-Louis Petiet, ministre de la guerre jusqu'à sa révocation le 16 juillet 1797, chargé de l'intendance pendant la période révolutionnaire. Adjoint de ce dernier dans ses diverses fonctions d'intendance et d'administration militaire sous le Consulat, il lui succédera finalement au poste d'Intendant général de la Grande Armée le 19 octobre 1806. Daru sera le principal acteur dans le domaine de l'intendance et de la logistique militaires sous le Premier Empire[1]. Fonctionnaire intègre et apolitique, il sera maintenu dans ses fonctions sous la Première Restauration, étant nommé « intendant général des armées du Roi » par Louis XVIII en octobre 1814[2].

Ministres de la Marine

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Première Restauration (Ministres de la Marine)

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Seconde Restauration (Ministres de la Marine et des colonies)

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Figures militaires des armées royales

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Charles-Philippe de France, comte d'Artois, en uniforme de colonel-général des carabiniers, vers 1815.
 
Auguste du Vergier de La Rochejaquelein.
 
Louis-Philippe, duc d'Orléans en uniforme de colonel-général des hussards en 1817.
 
Alfred de Vigny en uniforme de petite tenue de Gendarme de la Maison du roi.
 
Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême en 1825. Ce Prince, fils de Charles X, accédera à divers offices (colonel-général) et dignité (Amiral de France) militaires et sera généralissime de l'armée d'Espagne en 1823.

Famille royale

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Ancien Régime, armée des émigrés et chouannerie

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Officiers des armées napoléoniennes

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Maréchaux d'Empire ralliés à la Restauration

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  • Laurent de Gouvion-Saint-Cyr: élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1812, il choisit de rester neutre pendant les Cent-Jours. Louis XVIII le fait cependant ministre de la Guerre du 8 juillet 1815 au 25 septembre 1815 sous le ministère Talleyrand, étant ainsi en charge du licenciement de l'armée impériale. Il est remplacé par Henri-Jacques-Guillaume Clarke à la chute du ministère Talleyrand mais retrouve le portefeuille de la Guerre de 1817 à 1819, laissant son nom associé à la loi sur le recrutement du 10 mars 1818.
  • Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont: maréchal d'Empire en 1809, il se rallie aux Bourbons lors de la Première Restauration et est fait major-général de la Garde royale puis pair de France en juin 1814. Il suit Louis XVIII en exil à Gand au début des Cent-Jours puis retrouve son commandement de la Garde royale sous la Seconde Restauration. Placé à la tête des armées royalistes de Paris par Charles X en juillet 1830, il est chargé de mater la révolte mais au terme d'une bataille de trois jours avec les insurgés, Marmont est battu et doit évacuer la capitale, précipitant la chute des Bourbons, s'exilant avec l'avènement de la Monarchie de Juillet.

Officiers supérieurs

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  • François Anthoine de Saint-Joseph
  • Louis Évain: promu général de brigade en 12 avril 1813, artilleur de formation, il est chef de la direction de la division de l'artillerie (6e division) au ministère de la guerre sous l'Empire, poste qu'il conservera sous la Restauration. Le 26 septembre 1815, il est envoyé à Douai, comme commandant de l'École d'artillerie, et il vient reprendre au ministère de la guerre son ancienne position à la direction de l'artillerie par décision du 1er mai 1817, et il passe la même année directeur de l'artillerie et du génie au même ministère. Il est promu maréchal de camp par ordonnance du 15 avril 1818. Louis XVIII l'élève au grade de lieutenant-général le 3 janvier 1822, et lui confie les fonctions d'inspecteur général de l'artillerie. Il est mis en disponibilité pour cause de santé le 9 mars suivant, et il est admis à la retraite sur sa demande le 7 avril 1824.
  • Nicolas Oudinot

Personnalités diverses

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  • Louis-Philippe d'Orléans: Prince de sang rallié à la Révolution qu'il sert aux armées avec le grade de lieutenant général, il est cependant proscrit sous la Terreur. En exil jusqu'en 1814, il est colonel général des hussards sous la Restauration. Il succédera à Charles X sous le nom de Louis-Philippe Ier, Roi des Français.
  • Alfred de Vigny: après la première abdication de Napoléon, il est affecté le 6 juillet 1814 à la compagnie des gendarmes du roi, avec le grade de lieutenant. Blessé au genou lors d'une manœuvre, il escorte néanmoins la calèche de Louis XVIII fuyant le retour de Napoléon en mars 1815. En 1816, il passe dans l'infanterie de la Garde royale, avec le grade de sous-lieutenant. En 1822 il est nommé lieutenant titulaire de son régiment, l'équivalent de capitaine[3]. Il espère prendre part à l'expédition d'Espagne mais un autre bataillon est désigné pour partir. Le 55e régiment de ligne étant supposé franchir les Pyrénées, il accomplit les démarches nécessaires à sa mutation dans cette unité mais, lors d'une étape à Angoulême, il prend huit jours de congé pour visiter une de ses tantes et lorsqu'il retrouve son régiment à Bordeaux, la campagne d'Espagne est pratiquement finie. Il quittera finalement l'armée en 1827.

Maréchaux de France créés sous la Restauration

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Règne de Louis XVIII

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Règne de Charles X

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Personnalités militaires étrangères au service de la Restauration

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Officiers supérieurs de marine

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Notes et références

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Références

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  1. Bergerot 1991.
  2. Bergerot 1991, p. 155.
  3. Chronologie de la vie de Vigny, établie par André Jarry et reprise dans l'édition Poésie Gallimard des Poèmes antiques et modernes et des Destinées
  4. Dictionnaire des maréchaux de France, éditions Perrin.
  5. Mullié t.2 1852, p. 501.
  6. Jurien de La Gravière, La Station du Levant ch. V, Revue des Deux Mondes, 1873, tome 105, p.39 en ligne

Bibliographie

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  • Bernard Bergerot, Daru, intendant général de la Grande Armée, Bibliothèque Napoléonienne Tallandier, (ISBN 2-235-02040-2).
  • Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850,, t. 1, Paris, Poignavant et Compagnie, (lire en ligne)
  • Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850,, t. 2, Paris, Poignavant et Compagnie, (lire en ligne)

Articles connexes

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Officiers napoléonniens ralliés

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Maréchaux d'Empire

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A TRAITER

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DOCU et MATOS

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Histoire cav

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Depuis l'époque reculée de la domestication du cheval et jusqu'à l'avènement de la mécanisation, le terme cavalerie désignait l'ensemble des hommes d'arme combattant à cheval. Héritière des traditions et méthodes de combat des peuples cavaliers, son existence en tant qu' « arme » ( composante d'une force armée ) est attestée depuis la plus haute Antiquité, les plus anciennes traces conservées remontant déjà au XIe siècle av. J.-C..

La cavalerie ne doit pas être confondue avec les composantes hippomobiles d'autres armes comme le train, l'artillerie[note 1] ou les convois logistiques de l'infanterie.

A l'époque contemporaine, le terme a été repris pour désigner les unités mécanisées/blindées héritières des traditions des unités montées et de leurs missions[note 2].

Histoire

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Mêlée de cavaleries byzantine et bulgare (XIème siècle).
 
Lancier de la Vistule et cuirassier autrichien.
 
Cavalerie tibétaine en 1938.
 
Les Life Guards en démonstration à Hyde Park avec chevaux et véhicules blindés.

L'histoire de la cavalerie en tant qu'outil guerrier commence vraisemblablement au sein des peuples nomades de pasteurs et d'éleveurs de l'Asie centrale, berceau de la domestication du cheval[note 3]. Rayonnant vers le sud-ouest et le sud-est, ces peuples cavaliers vinrent au contact des grands empires sédentaires agricoles de l'Asie mineure et de l'Extrême-orient dès la plus haute Antiquité, y diffusant la science de l'élevage et l'art de combattre à cheval : c'est ainsi que la Perse devint, dès le XIème siècle avant JC, le plus grand et presque l'unique centre d'élevage de chevaux à l'occident de l'Eurasie après leur importation d'Asie Centrale[1]. La cavalerie supplantera ainsi progressivement le char de combat en Chine et dans les civilisations du Croissant fertile, son usage se propageant jusque dans l' Égypte pharaonique, agissant toutefois là plus en auxiliaire de celui-ci[2] [3]

Depuis cette époque et jusqu'au Moyen Âge, le terme de cavalerie désignera ainsi l'ensemble des hommes d'arme combattant à cheval, les premières ébauches d'organisation structurelle de cette masse confuse remontant à la fin de l'empire romain.

Synthétisant le rôle croissant de la cavalerie dans l'Antiquité gréco-romano-byzantine, Émile Wanty note : « En Grèce, l'infanterie phalangique combattait seule. Après le passage météorique d'Alexandre qui vainquit grâce à l'arme montée, la cavalerie ne fut plus que la modeste collaboratrice de la légion, alors que Cannes, Zama et Pharsale eussent dû ouvrir les yeux. Désormais ( à l'ère byzantine ) elle est l'arme principale; l'infanterie lui sert de soutien, de repli, de pivot de manoeuvre. »[4] & [5] Arme numériquement dominante dans l'armée du Bas Empire, la cavalerie romaine ne put toutefois supporter le choc des Invasions barbares germaniques qui concoururent à propager définitivement l'usage de cette arme en Europe.

Au Moyen-âge, la cavalerie était essentiellement composée de membres de la noblesse - la Chevalerie - seuls capables d'acheter et de financer l'entretien de leurs destriers. Cette tradition tendra par la suite à se restreindre au corps des officiers, la cavalerie acquérant de ce fait un statut de prestige social et militaire.

Historiquement, avec la naissance des armées modernes au XVIIème siècle, le terme de cavalerie a ensuite été utilisé pour désigner l'ensemble des unités de combat effectuant leurs missions et leurs déplacement à cheval, certaines unités de cavalerie, tels les dragons, pouvant également combattre à pied.

Jusqu'au XIXème siècle, la cavalerie constituera une composante essentielle des armées des grandes puissances, mais le perfectionnement des armes à feu à l'époque de la Révolution industrielle, dans les domaines de l'artillerie et des armes à répétition comme la mitrailleuse principalement, amorceront son déclin à compter de la fin de ce siècle. La mécanisation des armées au début du XXème siècle entraînera progressivement la disparition de la cavalerie traditionnelle.

A l'exception notable des Grey's Scouts rhodésiens et de l' armée sud-africaine, la cavalerie montée a disparu des champs de bataille depuis la Seconde Guerre mondiale, ses missions et traditions étant reprises par la cavalerie blindée et mécanisée.

La cavalerie conservant une aura historique de prestige militaire, de nombreux états maintiennent cependant en service actif des unités de cavalerie montée à des fins protocolaires, comme la Garde républicaine en France, l'Escorte royale à cheval belge ou les Life Guards et Horse Guards du Royaume-Uni - ces derniers constituant d'ailleurs aussi une unité de cavalerie mécanisée au sein de l' armée britannique[note 4]. En dehors de ces missions de prestige, ces unités participent également régulièrement à des spectacles équestres et des compétitions sportives hippiques, comme le Cadre Noir de Saumur.

Les types de cavalerie et leur rôle sur le champ de bataille

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« Une armée supérieure en cavalerie aura toujours l’avantage de bien couvrir ses mouvements, d’être toujours bien instruite des mouvements de son adversaire et de ne s’engager qu’autant qu’elle le voudra. Ses défaites seront de peu de conséquence et ses efforts seront décisifs. »

— Napoléon Ier.[6]

Les dispositions que prend un général en vue du combat reposent, selon Daniel Reichel[7], sur quatre éléments : l'incertitude, le feu, la manœuvre et le choc. Ces considérations théoriques vont déterminer et influencer la constitution des différentes formations de cavalerie rencontrées dans l' Histoire militaire, au fil des siècles et dans tous les pays.

 
Le « feu » était autrefois délivré par les archers montés ( archers montés mongols - aquarelle du XIVème siècle ).

Pour réduire l'incertitude, on verra apparaître des troupes de cavalerie, légères, capables de se déplacer rapidement et de recueillir les renseignements nécessaires à la prise de décisions/dispositions tactiques et/ou stratégiques. Cette cavalerie n'est pas destinée d'emblée à livrer bataille.

Pour combattre par le feu, ce sont des unités de cavalerie destinées au combat à cheval ( archers montés, reîtres ) ou plus couramment à pied ( « infanterie montée » ). C'est le rôle initial des unités de dragons ou celui fréquemment assumé par les régiments de cavalerie de la Guerre de Sécession.

Pour le combat par le choc et la rupture du dispositif ennemi, la cavalerie alignera des unités, souvent cuirassées, capables de charger en bloc compact et de percer les lignes adverses, à l'instar des cataphractaires parthes du IIIe siècle ou des cuirassiers et des carabiniers à cheval napoléoniens.

Pour la manœuvre, ce sont des unités de cavalerie capables de se déplacer rapidement et d'agir sur les lignes de communication adverses ou sur les ailes ou l'arrière de l'armée ennemie qui seront engagées. Ces unités sont également chargées de l'exploitation en profondeur après la percée du dispositif adverse. Les Huns, ou la cavalerie de ligne du Premier Empire sont représentatifs de ces unités.

Enfin, la cavalerie peut également être utilisée pour la protection des troupes en mouvement.

De ces diverses missions et considérations tactiques découla dans un premier temps la classification en cavalerie lourde et cavalerie légère. Au début du XIXème siècle apparut une nouvelle catégorie intermédiaire dite cavalerie de ligne [note 5].

Cavalerie légère

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« La cavalerie légère doit éclairer l’armée fort au loin... Elle doit être soutenue et protégée spécialement par la cavalerie de ligne. Elle est nécessaire à l’avant-garde, à l’arrière-garde, sur les flancs de l’armée. »

— Napoléon Ier[8]

La cavalerie légère est l'ancêtre historique de l'« arme cavalerie » : avant l'invention de l'étrier et de la selle assurant un meilleur équilibre et une meilleure assise du cavalier et donc la charge d'un impédimenta plus conséquent, la monte à cru ne permettait en effet que l'utilisation d'un équipement et d'un armement légers : bouclier et armes de jets comme des javelines - dont l'énergie cinétique s'additionnait à la vitesse du galop de la monture - ou arc à flèches.

 
Hussards polonais au début du XVIIème siècle. Partiellement cuirassés et montant des chevaux plus légers que les destriers et dépourvus d'armure, ce type de cavaliers « empruntés » aux Ottomans furent à l'origine de la ré-introduction de la cavalerie légère dans les armées européennes pendant la Renaissance.

En Europe, les cavaleries légères auxiliaires de la légion romaine cédèrent le pas, dès la chute de l'Empire, à la cavalerie lourde cuirassée fournie par la Chevalerie qui restera la reine des champs de bataille jusqu'à la Renaissance, époque à laquelle elle redécouvrit l'usage de la cavalerie légère - que les Européens affrontèrent pourtant lors des Croisades et de la Reconquista - au contact notamment des Ottomans.

Dans les armées « modernes », la cavalerie légère - rompue aux méthodes de la « petite guerre » telle que théorisée notamment par Maurice de Saxe (1696-1750)[9] - n'a a priori pas vocation à participer directement à la bataille principale. Regroupant des unités plus légèrement armées, elle opèrera sur les lisières du champ de bataille mais, plus généralement en dehors de celui-ci, en avant de l'armée, sur ses flancs ou sur les arrières de l'armée ennemie. C'est la mission de reconnaissance et d'éclairage qui lui est ainsi principalement dévolue. C'est elle aussi qui sera chargée de former un cordon interdisant à son équivalent ennemi de glaner des renseignements ou de perturber les évolutions de l'armée. Ce sont là les missions qui étaient dévolues aux unités auxiliaires montées des légions romaines et qui seront ainsi reprises par les hussards.

Tenue en réserve[note 6], la cavalerie légère sera cependant appelée aussi à intervenir, aux côtés de la cavalerie de ligne, dans l'exploitation de la percée par la poursuite et le harcèlement de l'adversaire défait pour empêcher notamment son ralliement.

Cavalerie lourde

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« Les carabiniers et les cuirassiers sont seuls en mesure de créer l'événement par l'action de choc massive et brutale. Les cuirassiers sont plus utiles que toute autre cavalerie [...] Leurs charges sont bonnes également au commencement, au milieu et à la fin d'une bataille [...] sur les flancs d'une infanterie engagée de front [...] ou pour soutenir la cavalerie légère et la cavalerie de ligne. »

— Napoléon Ier[10]

 
Grenadiers à cheval à la bataille d'Eylau par Édouard Detaille. Le régiment des grenadiers à cheval constituait l'élément de cavalerie lourde de la Garde Impériale.

La cavalerie lourde, dite aussi « grosse cavalerie »[11] ou « cavalerie pesante », regroupe les unités capables de combattre par le choc brutal et massif, opérant en groupes compacts pour des actions limitées dans le temps et dans l'espace de rupture du dispositif de bataille ennemi.

L'origine historique précise de ce type de cavalerie reste quelque peu incertaine même si la plupart des auteurs s'accordent pour la situer en Chorasmie. Lebedynsky, historien des peuples cavaliers d'Eurasie écrit : « Le lancier lourd est, en Europe, une invention sarmato-alaine. [...] Il semble que ce type (de cavalier) soit apparu bien antérieurement dans les steppes asiatiques, peut-être chez les Saces et les Massagètes; il est en tout cas attesté en Chorasmie, au sud de la mer d'Aral, dés les IVe-IIIe siècles av J.C. »[12] tandis que Kaveh Farrokh dans son étude sur la cavalerie sassanide avance que les Achéménides l'auraient empruntée aux agriculteurs chorasmo-massagètes, qui l'auraient développée comme arme de défense contre les cavaliers légers-archers des steppes, en la cuirassant[13]. Son usage sera introduit en Europe à la fin de l'empire romain via la cavalerie cataphractaire et inspirera directement les méthodes de combat de la chevalerie européenne.

Composée de forts soldats, fréquemment cuirassés et pesamment équipés, montés sur des chevaux lourds, et héritière dans son utilisation tactique de cette cavalerie d'assaut cuirassée médiévale issue de la chevalerie et de la gendarmerie de la Renaissance, sa médiocre mobilité en fait avant tout un acteur du champ de bataille rangée, restant généralement en réserve jusqu'au moment de l'engagement décisif où elle intervient alors en première ligne, comme l'illustre le panorama de la Bataille de Waterloo, soutenue par la cavalerie de ligne et, le cas échéant, la cavalerie légère ou au contraire appuyant celle-ci dans son action du poids de son élan et de la puissance de sa force de frappe.

Cavalerie de ligne

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Lanciers de la Reichswehr en 1932.

Polyvalente - parce que regroupant notamment des unités capables de combattre aussi bien à pied qu'à cheval, la cavalerie de ligne, apparue au début du XIXème, est le fruit des leçons des guerres de la période révolutionnaire et consulaire à l'époque du Ier Empire, évolutions de la pensée militaire qui seront théorisées par Carl von Clausewitz et Antoine de Jomini. Éventuellement épaulée par la cavalerie légère, elle est chargée de l'exploitation de la rupture et de la percée en profondeur du dispositif adverse. Dans la Grande Armée, cette catégorie regroupait les lanciers et les dragons de la Ligne.

La catégorisation de ce type de cavalerie « intermédiaire » a fait l'objet de débats académiques entre les théoriciens militaires au XIXème siècle[14]. Napoléon la considérait comme une sous-classe de la « grosse cavalerie », divisée, dans ses vues, en « cavalerie de ligne » et « cavalerie cuirassée » dite aussi « cavalerie de réserve »[15]. Le Dictionnaire de l'Académie française dans son édition de 1851 classait par contre les lanciers dans la cavalerie légère [16]

Missions et tactiques de la cavalerie

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Gravure allemande du XVIIème représentant la bataille de Wimpfen pendant la Guerre de Trente Ans. De manière fort classique, les cavaleries (« Reuterei ») sont déployées sur les ailes (positions B et E à l'avant-plan et I en arrière-plan).
 
Au début du XVIIIème siècle, le rôle de la cavalerie en ses diverses missions dans la bataille rangée sera mis en évidence lors notamment des batailles de Blenheim en 1704 ( ici une gravure tirée d'un ouvrage ancien hollandais ) et de Ramillies en 1706.

Les missions de la cavalerie dans les armées « modernes » [note 7] se définissent par le fait qu'elle en constitue l'élément le plus mobile et le plus souple sur le champ de bataille. Elle doit pouvoir être engagée dans des combats offensifs et défensifs, de manière autonome ou au sein d'une force inter-armes, dans le cadre d'opérations planifiées mais aussi, en fonction des fluctuations de la bataille, dans des actions n'offrant qu'un préavis de réaction et d'exécution très court p. ex. pour exploiter une faiblesse ponctuelle ou locale dans le dispositif ennemi par le choc et la percée , repousser une attaque ou colmater une brèche dans le dispositif de sa propre armée, sa mobilité et sa souplesse permettant des reconversions rapides ou le déplacement du centre de gravité de l'attaque en fonction des péripéties de la bataille[17].

Quand bien même ces qualités manoeuvrières intrinsèques de la cavalerie en font un élément décisif dans l'issue d'une bataille voire d'une campagne, elle ne saurait à elle seule en être l'élément essentiel : si l'infanterie agissant isolément dans la progression et l'attaque est inefficace sans assurer ses communications et arrières et qu'elle manque de l'effet de surprise, la cavalerie agissant seule dans la progression l'est tout autant parce qu'il est nécessaire d'occuper les positions conquises par elle pour la libérer et lui permettre de poursuivre sa mission, dépourvue qu'elle est par ailleurs de moyens défensifs en cas de contre-attaque. Cette complémentarité inter-armes en campagne doit se prolonger sur le champ de bataille, l'infanterie constituant l'assise et le centre de gravité du dispositif et la cavalerie, son aile marchante et sa force de frappe.

En Occident, la mise en oeuvre de cette coopération fut inaugurée par Philippe II de Macédoine et largement employée par Alexandre le Grand et Hannibal. Philippe de Macédoine amorce le développement de différents types de cavalerie ( légère, lourde et « infanterie montée » ) au sein de armée macédonienne et son utilisation combinée avec l'infanterie hoplite pour la destruction de l'adversaire vaincu par la phalange peu mobile, qui tire sa force de sa compacité et de sa pratique de la manoeuvre en bloc. Son fils Alexandre perfectionnera ces combinaisons, la phalange jouant dans sa tactique le rôle d'« enclume » et la cavalerie celui du « marteau », chargeant et harcelant l'ennemi pour désorganiser son dispositif et le pousser contre l'infanterie phalangique qui lui porte l'estocade puis s'occupant de le mettre en complète déroute, de le poursuivre et de le tailler en pièces jusqu'à l'anéantissement.[18].

Depuis l' Antiquité et jusqu'au XIXème siècle, la position traditionnelle des corps de cavalerie dans le dispositif d'une armée se trouvait aux extrémités de la ligne de bataille - les « ailes » - ou sur les flancs de la colonne manoeuvrant en ordre serré, position tactique qui lui permet l'exécution de ses missions tant défensives qu'offensives : Alexandre le Grand utilisait ainsi la cavalerie de son aile droite comme force de frappe tandis que celle de l'aile gauche assurait la protection de son corps de bataille et en particulier de la phalange. Depuis cette époque, l'aile droite, destinée à l'assaut dans le dispositif de la « bataille rangée », est considérée comme l'aile « noble » dans la doctrine militaire classique.

La reconnaissance et la liaison

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« Savoir est pour Napoléon la moitié de l'art de la guerre »

— Général Thoumas, Les transformations de l'Armée française

[19]

 
Unité de cavalerie allemande en France pendant la campagne de 1940. Au début de la seconde guerre mondiale, les régiments de cavalerie de la Wehrmacht constituaient l'élément de reconnaissance , qui comprenaient également des unités cyclistes, des divisions d'infanterie.

Mobile par essence, la cavalerie sert à éclairer l'armée et ainsi à la renseigner sur les positions et les intentions de l'ennemi : une parfaite illustration de cette activité est l'action des Uhlans, dans le souvenir intimement lié aux campagnes de la guerre de 1870 et de 1914. Dans le cadre de cette mission, ses activités peuvent être diverses : observation, collecte de renseignements, recherche de points de passage, etc.

L'éclairage peut être exécuté dans le cadre d'une « reconnaissance offensive » visant notamment à sécuriser en avant du corps de bataille, si besoin est de vive force, les points de passages obligés, les axes de progression et les zones avancées de déploiement du gros de l'armée en vue de l'attaque principale ou à jauger par le feu et des attaques feintes, en obligeant ainsi l'adversaire à se démasquer, la force d'une position de résistance ennemie ( dispositif des retranchements, puissance de feu, ligne de communications avec ses arrières et de repli) .

A contrario, elle peut tromper la reconnaissance adverse en masquant le mouvement des troupes ou, par le biais de raids et de manœuvres de diversions en périphérie de l'objectif, dissimuler celui-ci à la connaissance de l'ennemi en distrayant son attention.

Alexandre s'assura ainsi le contrôle du défilé des Pyles de Syrie à la veille de la bataille d'Issos par un forte reconnaissance de cavalerie et d'infanterie légère.

La charge

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« La charge de cavalerie est un immense projectile que l'on lance sur l'ennemi; il produit ou ne produit pas un effet complet. Si l'effet est complet, la résistance est brisée, la cavalerie reste alors rarement sur le point conquis et le dépasse le plus souvent en commençant la poursuite. Cet effet est rarement complet, et seulement dans les fins de bataille et quand l'ennemi est tout à fait démoralisé. Quand l'effet n'est pas complet, la cavalerie se retire vivement pour se mettre à l'abri des projectiles et se reformer promptement, afin de faire, au besoin, un nouvel effort, en lançant un nouveau projectile de charge. Si la cavalerie est en plusieurs échelons, les projectiles se succèdent sans interruption, jusqu'à ce que leurs coups redoublés, s'il y a lieu, produisent l'effet voulu. »

— Jules de Chabot, La cavalerie russe dans la guerre de 1877-1878

[20]

 
Charge de cavalerie à la Bataille de Friedlingen.

La charge est la technique d'assaut de base de la cavalerie, visant à obtenir la rupture du dispositif ennemi en exploitant l'effet de choc produit par une masse de cavaliers attaquant ensemble. Elle est donc d'abord une tactique de cavalerie lourde, même si cavalerie légère ou cavalerie de ligne peuvent elles aussi y être employées comme ce fut le cas à Elchingen où dragons, hussards et chasseurs à cheval culbutèrent les carrés de l'infanterie autrichienne en octobre 1805.

Loin de l'image de furia échevelée et héroïque que lui prête l'imagerie populaire - et le cinéma notamment[note 8] - la charge est une tactique de cavalerie méthodique qui a été étudiée et théorisée par les penseurs militaires et les manuels d'instruction de cavalerie et qui s'organise et se développe selon divers/différents shémas en fonction de l'objectif ( front d'infanterie, cavalerie adverse, batteries d'artillerie, etc. ).

Depuis l'Antiquité et jusqu'aux guerres coloniales de la fin du XIXème siècle (Bataille d'Omdurman p.ex.), la charge de cavalerie a souvent été le point culminant et le moment décisif des grandes batailles de l'histoire de l'humanité, en particulier dans le cadre classique de la « bataille rangée ».

 
Charge de la cavalerie chilienne à la Bataille de San Juan y Chorillos pendant la Guerre du Pacifique (1879-1884).

C'est Alexandre le Grand, au cours des batailles du Granique (334) et d'Issos (333) remportées contre l'armée perse de Darius III, qui introduisit la charge de cavalerie dans les usages militaires tactiques européens. Aux débuts de la Guerre de Succession d'Espagne, lors des batailles de Blenheim en 1704 et surtout de Ramillies en 1706, ce furent les charges de la cavalerie alliée qui firent basculer le sort des armes en faveur des adversaires de Louis XIV, le Duc de Marlborough surprenant en cette dernière occasion son adversaire le Maréchal de Villeroy en portant son attaque sur son flanc gauche, prenant ainsi le contrepied de principes « classiques » de la doctrine militaire contemporaine. A contrario, si les charges de la cavalerie française à Waterloo (1815) marquent un moment mémorable de l'épopée napoléonienne[note 9], elles ne réussirent cependant pas à rompre la ligne des carrés de l'infanterie alliée, ruinant par leur échec tout espoir de victoire pour l'Empereur[21].

La poursuite et l'exploitation

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« Sans la cavalerie une bataille gagnée ne donne pas de résultats décisifs, un ennemi en fuite peut toujours se rallier quand on ne l'atteint pas promptement au moment de son désordre »

— Charles de Savoye, Règlement sur le service des armées en campagne

[22]

« Pendant la retraite consécutive aux revers de Belgique de 1914, combien, parmi les officiers qui marchaient alors aux arrières-gardes de troupes parfois désorganisées par la vitesse même de la retraite, les fatigues des nuits sans sommeil et des journées sans nourriture, ont songé avec effroi aux conséquences de l'apparition soudaine, dans les intervalles de nos colonnes, de quelques escadrons ou pelotons déterminés ! Groupes isolés sabrés ou dispersés, attelages jetés à terre et embouteillant les routes, hommes exténués soumis aux épreuves de l'alerte continuelle, toutes conditions propres à faire naître le désordre et la panique et que devait chercher la cavalerie allemande si elle avait osé jeter le poids de son sabre dans la balance. »

— Henri Bouvard, Les leçons militaires de la guerre.

[23]

 
Cavaliers assyriens poursuivant un chamelier arabe.
 
Cavalerie mongole harcelant un adversaire en déroute, premier quart du XIVème siècle.

Une autre mission dévolue à la cavalerie est celle de l'exploitation de la victoire : elle doit alors presser l'ennemi dans le but de transformer sa retraite en déroute ou de le priver des moyens ou de la volonté de poursuivre la lutte, en l'empêchant de se ressaisir et de se rallier, en saisissant ses bagages, en dévastant ses arrières ou en coupant ses voies de repli. « Le succès obtenu, elle sera lancée sur l'infanterie adverse ébranlée, sur les colonnes en retraite, et sera « un instrument essentiel de l'exploitation » »[24].

L'action de la cavalerie française à la suite de la bataille d'Iéna en 1806 en donne une parfaite illustration : contrairement à ce qui s'était passé après Austerlitz, où il n'avait pas fait poursuivre les Russes et les Autrichiens battant en retraite avec des effectifs suffisants - seule la cavalerie de Murat s'étant élancée sur leurs traces, sans intention de détruire les restes de l'armée ennemie - Napoléon donna cette fois l'ordre de poursuivre les Prussiens. Murat progressa si vite qu'il saisît l'artillerie et les bagages des vaincus à l'entrée de Weimar, la reine Louise de Prusse ne s'échappant que de justesse par une porte opposée de la ville.

En 1704, à la suite de la Bataille de Blenheim, la poursuite lancée par la cavalerie alliée aux basques de l'armée franco-bavaroise défaite acheva de précipiter celle-ci dans une complète déroute: sous la pression, certaines unités se noyèrent dans le Danube tandis que son chef, le Maréchal de Tallard, tombait entre les mains de son adversaire, le Duc de Marlborough. En septembre 1918, l'exploitation en profondeur de la percée du front bulgare par la cavalerie française - les Chasseurs d'Afrique notamment - après la bataille de Dobro Polje amena la prise d' Uskub et la capitulation de la Bulgarie, alliée des empires centraux.

Guérilla de cavalerie et attrition des forces adverses

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« (Après Salamine)..une armée perse reste en Thessalie et en Béotie. Son chef, Mardonios, lance des détachements en Attique pour dévaster le pays; son excellente cavalerie pousse jusqu'à l'isthme de Corinthe, harcèle les communications des Confédérés, commandés par le Spartiate Pausanias, enlève les convois, s'empare des sources d'eau. L'armée grecque se disloque sans avoir combattu. »

— Émile Wanty, L'art de la Guerre.

 
Convois de l' United States Military Railroad détruits par la cavalerie confédérée pendant la Guerre de Sécession.
 
Partisans polonais pendant l'insurrection de 1863.
 
Guérilla de cavalerie indienne pendant la Conquête de l'Ouest : attaque d'une diligence.

La guérilla de harcèlement, la razzia constituent les formes les plus anciennes de tactique de cavalerie puisqu'elles étaient celles pratiquées aux époques historiques les plus reculées par les peuples cavaliers[25] puis, pour la première, par les mercenaires numides, espagnols et celtes de Carthage ou les cavaleries auxiliaires fédérées de Rome aussi bien que par les Amérindiens pendant la Conquête de l'Ouest ou les cosaques pendant la Seconde Guerre mondiale.

Méthode de combat favorite des contingents « irréguliers » ou « auxiliaires » de cavalerie, à l'opposé de la charge, cette action ne recherche pas le contact frontal et direct pour provoquer le choc massif mais, tout en refusant systématiquement la mêlée et la bataille rangée, vise à étourdir l'adversaire, à désorganiser son dispositif et à faire peser la plus grande attrition sur ses effectifs et ses moyens[note 10]. Avant ou parallèlement à la bataille principale, les raids de harcèlement de cavalerie permettent d'affaiblir l'ennemi en désorganisant ses arrières et en perturbant ses communications ou son dispositif de bataille en entravant son déployement méthodique et ordonné. Dans la poursuite d'un ennemi vaincu, elle constitue une tactique d'exploitation durable et en profondeur en l'empêchant systématiquement de se ressaisir et en le privant de toute volonté de reprendre ou poursuivre le combat en le contraignant à la retraite voire à le pousser à la déroute.

L'un des premiers exemples connus de l'usage de ce procédé militaire est la campagne du Perse Mardonios dans le Péloponnèse, au cours de la Seconde guerre médique[26]. Plus tard, lors de la bataille de la Trébie, Hannibal engagea ainsi sa cavalerie dans des actions répétées de harcèlement contre l'armée romaine, l'incapacité de cette dernière à réagir de manière cohérente et coordonnée amenant finalement sa défaite. Après la bataille, Hannibal fait encore poursuivre et harceler les Romains par ses cavaliers, ce harcèlement systématique de la cavalerie carthaginoise amenant au final la débâcle d'une armée romaine déjà démoralisée par sa défaite et accablée par des conditions climatiques difficiles, faisant ainsi prendre conscience au Sénat de l'ampleur du danger. C'est ce type de tactique qui permettra ensuite aux Parthes, réputés pour leur redoutable cavalerie rompue à ces méthodes de combat, de vaincre puis d'anéantir de la même manière les légions romaines de Crassus lors de la Bataille de Carrhes en 53 av. J.C. Et ce sont ces méthodes encore qui conféreront plus tard aux Huns leur réputation d'invincibilité aux yeux des Romains d'Occident et d'Orient.

Cette guérilla de harcèlement, visant à l'attrition matérielle et « morale » des forces adverses avant même que ne soit livrée la bataille décisive ou à la suite de celle-ci, sera aussi utilisée par les armées musulmanes contre leurs adversaires chrétiens lors des Croisades en Orient[note 11] et encore mise en oeuvre par les cosaques contre la Grande Armée lors de la Retraite de Russie en 1812.

De la Guerre de Sécession[27] à la Guerre civile russe - pendant laquelle le général tsariste Roman Fedorovitch von Ungern-Sternberg, menant sa guerre personnelle en Mongolie, renoua avec les méthodes de combat irrégulières des peuples cavaliers eurasiens à l'origine de la cavalerie - en passant par la Révolution mexicaine, la guérilla de cavalerie continuera ainsi à se pratiquer jusqu'au milieu du XXème siècle, les cosaques servant sous l'uniforme de la Wehrmacht allemande s'illustrant encore, de triste mémoire, dans la guerre de partisans en Yougoslavie et sur les arrières du Front de l'Est.

Missions défensives de la cavalerie

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« Les escadrons de cavalerie légère en campagne, ne passeront jamais une nuit dans une ville, un village ou une ferme ; ils seront constamment bivouaqués et passeront la nuit sellés et bridés au bivouac qu’ils auront pris après la nuit close (changeant à cet effet celui qu’ils occupaient avant le coucher du soleil) et lequel ils auront reconnu le jour autant que faire se pourra. »

— Napoléon Ier.[28]

 
Escorte de cavalerie du tsar Alexey Mihajlovich en 1664.
 
Patrouille de cavaliers caucasiens par Franz Roubaud, 1897.

Déployée « en vedette »[note 12] ou en « grand garde », la cavalerie légère assure la protection périphérique du corps de bataille en mouvement et de ses bivouacs pendant les « étapes »[note 13] : agissant en petits groupes, « piquets » statiques ou patrouilles mobiles, elle neutralise de cette manière la reconnaissance ennemie, prévient les tentatives d'infiltration ou d'embuscade et agit comme une « sonnette d'alarme » en cas de mouvement adverse hostile, sa mobilité manoeuvrière permettant le déploiement de sûretés ductiles, souples et réactives: c'est ce constat qui amena Xénophon à adjoindre pour la première fois des unités de cavalerie à la phalange grecque pendant la Retraite des Dix Mille[29].

Elle assure de même la protection des état-majors contre les coups de main de l'ennemi et l'escorte rapprochée des souverains [note 14].

Lorsque l'armée est déployée sur le champ de bataille, elle assure la protection de ses points faibles que constituent ses flancs et ses arrières. La cavalerie assure également en particulier le support et la protection des unités d'artillerie et la couverture d'une armée en retraite.

La cavalerie auxiliaire de la légion romaine assurait ainsi la protection périphérique lors de l'installation de ses camps retranchés d'étapes, celle de l'armée byzantine assurant de même la sûreté avancée des frontières de l' Empire romain d'Orient comme les cavaliers mercenaires de l' Empire d'Occident protégeaient celles du Limes de Germanie[30].

L'archerie montée

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Organisation et déploiement des unités de cavalerie

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Organisation des unités

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  • Antiquité.

L'organisation militaire des cavaleries eurasiennes primitives n'est guère connue, celle-ci reposant probablement sur un shéma tribal/clanique comme toutes les armées « barbares » de l'Antiquité[31]. En Occident, les cavaleries mercenaires recrutées par les grands empires antiques présentaient une organisation assez lâche, conservant les traditions ethniques ou claniques et les méthodes de combat des peuples « fédérés » dont elles étaient issues[note 15], tandis que les cavaleries « nationales » étaient généralement organisées à l'image des structures politiques et sociales « élitistes » - Hipparchie grecque, Ordre équestre romain, aristocratie byzantine, ... - sur la base desquelles elles étaient levées, s'articulant par ailleurs selon des concepts généraux tactiques contemporains privilégiant le combat d'infanterie phalangique ou légionnaire.

Ainsi, dans la Rome antique, la cavalerie ne constituait pas, à l'origine, une arme indépendante au sein de l'armée romaine : chaque légion avait sa cavalerie organique. Au début de l'Empire, la cavalerie fut organisée en « ailes » ( du latin :alae ), déployées traditionnellement sur les flancs des légions, de 500 hommes puis de 1000 hommes à la fin du Ier siècle. Ces « alae » étaient commandées par des préfets et divisées en « turmae », escadrons de 30 à 40 hommes commandées par un décurion.

  • Moyen Âge et Renaissance en Europe.

Lances médiévales
Compagnies d'ordonnance de la Renaissance[32]

  • Époques moderne et contemporaine.

Dès la fin de la Renaissance, l'organisation des unités de cavalerie se fera selon un shéma désormais « classique » qui sera celui de l' ère moderne et de l'époque contemporaine : escadrons, compagnies, régiments, brigades, etc.

L'escadron constitue l'unité tactique de base et compte généralement deux compagnies, elles-mêmes formées de deux pelotons. Selon les nations et les époques, l'escadron aligne de 80 à 200 hommes avec une moyenne se situant aux alentours de 100/120; il est commandé par un chef d'escadron (commandant). Les unités s'articulent ensuite, par ordre d'importance, en régiments, brigades et divisions, jusqu'aux corps de cavalerie qui peuvent regrouper différents types de cavalerie ( légère, lourde, de ligne )[33]

  • « Exotique »

Sotnia cosaque, ... ( ??? )

Déploiement

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  • « ordre ouvert » : dispositif lâche favorisant souplesse et mobilié => en vedettes, en fourrageurs, piquets
  • « ordre serré »
  • Allures et manoeuvres ( déplacements, progressions, approches, déploiement, charge ) codification pour assurer cohésion, ménager les montures, assurer exécution rapide.

« Quant aux allures, il faut que le cavalier en distingue non seulement les trois espèces, mais qu'il en observe exactement la régularité et la vitesse; chaque allure a son rythme particulier , et sa vitesse a été calculée en raison des moyens des chevaux de troupes et en vue de l'uniformité du travail d'ensemble. » (Règl. 1882 p. 52)

La cavalerie chez les théoriciens militaires

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Alexandre le Grand fut le premier grand chef militaire européen a comprendre le rôle essentiel de la cavalerie dans l' Art de la guerre.
 
La cavalerie française à la bataille de Friedland (1807) d'après Ernest Meissonier. La cavalerie jouera un rôle essentiel dans les guerres européennes du début du XIXème siècle jusqu'à fin de la Révolution industrielle, époque qui vit d'importants progrès techniques dans le domaine de l'armement - en particulier des armes à feu à répétition - qui amenèrent le déclin de l'arme vers la fin du siècle.

On ne trouve pas de documents doctrinaux ou techniques relatifs à la cavalerie militaire remontant à la Haute-Antiquité comme en Égypte ou chez les civilisations du Croissant fertile, les textes relatifs aux cavaleries mèdes ou perses par exemple ayant été rédigés par des auteurs et historiographes grecs ou romains. De même, les grands théoriciens militaires chinois antiques comme Sun Tse n'ont pas accordé un traitement particulier au sujet[34].

  • Les auteurs antiques.
Grèce.
Rome.

Ci-dessous à synthétiser:

  • les leçons de la Guerre de Sécession en Europe - les rôles futurs de la cav dans le conflit de la fin du XIXème.

Durant l'ACW, « Les belligérants des deux camps ont fait primer l'effet de feu sur l'effet de choc cher à nos cavaleries européennes.» mais aucun Etat-Major Européen n'a réellement tiré de "leçons" de ce premier conflit moderne, tant dans le domaine de l'utilisation de la cavalerie ( la cavalerie dite lourde étant devenue une arme "muséale") que dans celui des conséquences des progrès techniques du moment en matière d'armement (fusils rayés "Springfield" et "Enfield", carabines à répétition "Spencer" et "Sharp", canons rayés du type "Napoléon" de 12 livres, "Parrot" et "Armstrong"...) : par exemple, de celui des mitrailleuses, utilisées comme de l'artillerie légère et de l'impact de l'évolution des armes à feu en matière de volume (armes semi-automatiques) et de portée du feu face aux charges de cav classiques ... Avant-goût pourtant à Balaklava où le feu d'artillerie encageant la charge de la Brigade légère en a fait un massacre inutile.

Rôle de la cav dans le conflit moderne tq esquissé pdt l'ACV:
1- Eclairer et renseigner.
2- Prendre le premier contact et ralentir l'ennemi en le forçant à se déployer.
3- Effectuer des raids sur les arrières de l'ennemi, frapper ses lignes de com et d'approv, harceler les colonnes en mouvement pour gêner celui-ci ou le déploiement de l'armée.
4- Poursuivre un ennemi en déroute.
5- Missions d'infanterie montée très mobile.

Le dernier grand engagement de cavalerie en Europe est celui de la bataille de Rezonville ( ou Mars La Tour), le 16 aout 1870, ayant opposé cuirassiers de la Garde Impériale à des cuirassiers et uhlans prussiens. La « faillite de la cavalerie française » sous le Second Empire pcq reste strictement attachée aux concepts napoléoniens « classiques ».

Repenser le rôle de la cavalerie dans un conflit « moderne » à la fin du XIXème siècle industriel.
Extraits réglement 1882 :
« Durant une longue période de temps, qu'on pourrait faire remonter au V vendémiaire an XIII ou plus exactement à 1829 , les procédés d'instruction de l'arme se sont établis sur des assises profondes; plusieurs générations militaires ont vécu sous l'empire des mêmes idées et les méthodes d'institruction ont acquis la valeur de ces traditions qui, dans une certaine limite et pour le plus grand nombre, suppléent au raisonnement , mais qui engendrent aussi une puissance d'habitude réfractaire à toute innovation. »

« Cependant les changements considérables survenus dans la constitution des armées et les perfectionnements apportés dans l'armement imposent absolument à la cavalerie la recherche de nouvelles pratiques, sous peine de laisser cette arme au-dessous de sa mission , ainsi que des progrès réalisés dans la plupart des armées étrangères. » (p.30)

=>un exemple de théorisation du rôle de la cavalerie en 1894 : La Bataille de la Vesles de C. Nigote ( bataille fictive d'après novelisation de manoeuvres ). Réexamen laborieux en France très conservatrice sur le plan de la pensée militaire : en 1914, l'Armée française est la seule à avoir encore de la cav lourde ( cuirassiers ) et à prôner l'off à outrance, la charge classique et dans ce cadre l'usage de la lance. Démonstration de ce changement de rôle tq esquissé suite leçons de l'ACW : le rôle d'infanterie monté mobile : Août 1914, le général de Witte s'en souvint à la bataille de Haelen en faisant mettre pied à terre à sa cavalerie, ce qui lui permit de repousser la charge allemande et de remporter la première victoire alliée de la guerre.

Économie de la cavalerie

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L'économie [note 16] de la cavalerie présente deux aspects :

  1. La gestion du cheptel équin : sélection, dressage, remonte ( réapprovisionnement de la cavalerie en chevaux ), soins et entretien, bourrellerie et maréchalerie.
  2. La gestion du personnel : formation et équipement.

La cavalerie est une arme exigeante en termes de formation et d'entraînement aussi bien que de logistique et d'intendance. Les chevaux tout autant que les hommes doivent être formés et s'entraîner régulièrement. Les cavaliers doivent non seulement apprendre à contrôler et maîtriser leurs montures, mais aussi à accomplir les manoeuvres qu'exigeaient les formations de combat et à utiliser leur armement individuel tandis que les chevaux doivent faire l'objet de soins attentifs au risque que, faute de ceux-ci, l'unité se retrouve dans l'incapacité d'effectuer ses missions avant même d'avoir combattu. La cavalerie française perdit ainsi de nombreux chevaux dans les premières semaines d'août 1914 faute de soins et d'attention - les animaux s'abreuvant par exemple d'eaux croupies pendant les déplacements dans les chaleurs estivales des premiers jours de la guerre.

Sélection du cheptel et formation de la monture

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« La qualité et la docilité des chevaux constituent l'un des éléments essentiels de la valeur de la cavalerie .. »

— Ministère de la Guerre, Décret du 31 mai 1882 portant règlement sur les exercices de la cavalerie, revisant et complétant la décret du 17 juillet 1876.

  • Le cheval de cavalerie.
 
Le Shagya est une race de chevaux créée pour la remonte de la cavalerie austro-hongroise à la fin du XVIIIème siècle.
 
Henri de Toulouse-Lautrec : Ordonnance avec chevaux.

L'origine de l'ancêtre du cheval de selle moderne se situe probalament en Asie centrale, les descendants de l'espèce originelle ayant par la suite vraissemblablement migré vers l'est (Mongolie/Chine), l'ouest (Europe) et le sud-ouest (Haute Asie Mineure puis grâce aux peuples cavaliers, Croissant fertile, Arabie et rivage nord-africain de la Méditerranée où il donna sans doute naissance au cheval berbère ). Cette dernière branche « moyen-orientale » se retrouve à son tour à la source des races modernes de monte par le canal du pur-sang arabe, l'histoire de la cavalerie ne faisant en somme que suivre celle de la migration, de la propagation et de l'élevage de l'espèce. L'apparition tardive de la cavalerie dans l'Europe antique (Grèce-Rome) se comprend sans doute par le fait que peu d'espèces équines indigènes européennes se révélèrent propres à la « monte militaire », ceci expliquant que les représentations de cavalier soient extrêmement rares dans l'Europe proto-historique nordique ou méditérranéenne[35].

Ces espèces indigènes, comme le cheval des forêts ou le poney celte, à l'origine des races de poneys et de chevaux de trait modernes, ne fournirent que de piètres chevaux de cavalerie et il fallut que se nouent les contacts avec l'Asie Mineure via les Perses, avec l'Afrique par le biais de la colonisation romaine et finalement avec les peuples cavaliers d'Asie au temps des Grandes invasions pour qu'apparaissent de bonnes mais peu nombreuses montures militaires en Europe, sans d'ailleurs s'y voir réellement développer quelque élevage à grande échelle - à l'inverse de ce qui se faisait au Moyen-orient dont les chevaux étaient exportés jusqu'en Chine. La chute de l'Empire romain et la quasi rupture des relations avec le monde méditéranéen qui en résultât, l'instauration du régime féodal voyant la multiplication des petit fiefs et royaumes à vocation économique avant tout agricole ne permirent guère le développement de la cavalerie dans l'Europe de l'Antiquité tardive et du début du Moyen-Âge : à la bataille de Poitiers, l'armée franque était essentiellement composée d'infanterie ayant adopté les anciennes formations militaires germaniques compactes et les cavaliers étaient également peu nombreux à la bataille d'Hastings.

Ce furent les Maures qui, en important des chevaux arabes en Espagne et en les croisant avec les races indigènes, pour partie descendantes des chevaux introduits par les Carthaginois, les Celtes et les Wisigoths, permirent le développement de nouvelles races de selle comme le Lusitanien - chevaux qui furent vendus à la noblesse européenne. Plus tard, les croisades orientales mirent également les Européens en contact avec chevaux arabes qui furent importés en nombre, permettant le développement d'un élevage spécial de « chevaux de guerre » à partir du XVème siècle - qui s'enrichit encore de l'apport ottoman en Europe orientale à partir de la fin de la Renaissance [36].

Mais si ces apports génétiques améliorèrent incontestablement et de manière progressive les races indigènes de chevaux de cavalerie, la qualité de la remonte resta malgré tout un souci permanent dans les armées européennes. Le destrier médiéval était un cheval ombrageux et d'une grande fatigabilité, incapable d'un galop soutenu prolongé - sa charge virant au canter lent ou au trot.

 
Gravure illustrant un traité allemand sur la formation de la cavalerie (1616) : scène de dressage de la monture.

Les multiples exigences auxquelles doit répondre le cheval de cavalerie sont ainsi définies par le décret de 1882 : être dociles à la monte, marcher franchement et régulièrement sur la ligne droite à toutes les allures, passer ou sauter des obstacles de toute nature, « endurer la pression du rang », sortir facilement du rang, supporter toutes les parties du harnachement et de la charge, « ne pas s'effrayer du bruit ni de la vue des objets à l'usage des troupes » ( le son du clairon p.ex. ), être docile au feu. Le dressage des chevaux « de remonte » ne commence toutefois qu'après une période d'acclimatation ayant pour but « de les entretenir en santé, de façonner leur tempérament aux conditions de la vie militaire, de développer leurs forces par une hygiène bien entendue de nourriture et d'exercice, de les rendre familiers à l'homme, de les accoutumer au ferrage , au sellage , au pansage,.. »[37]. Le dressage des chevaux étant mené de front avec la formation du cavalier, « les efforts imposés au cheval croissent avec les progrès du cavalier » et tient compte de la personnalité de l'animal, des exercices réguliers étant prévus pour augmenter son endurance à l'effort [note 17].

Formation du cavalier : l'équitation militaire et l'instruction au combat

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« Un bon cavalier ce n'est point un homme exercé à manier son cheval avec grâce et adresse, ce n'est point un écuyer ; c'est un homme robuste, placé à cheval ainsi qu'il doit l'être […] c'est un homme intrépide à cheval qui, moins instruit que brave, n'imagine rien d'impossible pour son cheval et lui. »

— Comte de Guibert, Essai général de tactique (1772).[38]

« L'école du cavalier, disait l'ordonnance de 1829, « a pour objet de former des cavaliers adroits à manier leurs chevaux et leurs armes dans toutes les directions et à toutes les allures »... L'école du cavalier doit être à la fois une école d'équitation , de discipline et d'assouplissement moral et physique de l'homme, de manière que le cavalier soit dressé dans l'habitude d'une attention constante, ainsi que dans l'habileté à se servir de ses armes et dans la précision à manier son cheval. »

— Ministère de la Guerre, Décret du 31 mai 1882 : portant règlement sur les exercices de la cavalerie.[39]

L'instruction du cavalier militaire comprend trois aspects : la maîtrise de la monture, la formation aux techniques de combats individuelles ( maniement du sabre, de la lance, tir, .. ) et la manoeuvre en formation.

Logistique et intendance de la cavalerie

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Type de selle de la cavalerie américaine. Conçue par George B. McClellan, elle entra en service en 1859 et, moyennant quelques modifications, restera en service jusqu'à la disparition des chevaux dans l'armée américaine.

La logistique et l'intendance des unités de cavalerie est par nature plus lourde que celle des unités d'infanterie : la faiblesse numérique de la cavalerie romaine a ainsi incidemment été expliquée entr'autre par des considérations d'ordre logistique, la ration du cheval pesant le double, voire le triple de celle du légionnaire[40], un fourrage de qualité étant par ailleurs rare sur le pourtour méditérannéen.

sources utilisables
  1. O. Chebrou de Lespinats, Histoire des Haras sous le premier Empire, 2005, Mémoires & Documents, (ISBN 2-914611-40-4).
  2. Chevaux fr 17ème mis en LE pour l'art

Armement et équipements spéciaux de la cavalerie

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Armement individuel.
Armement « lourd ».
  • L'artillerie à cheval - artillerie de cavalerie - feu de cavalerie ( tromblon de cavalerie )

Tromblon de cavalerie : artillerie portable - Canon de campagne et plus tard mitrailleuse
Pologne 1939 : Chacune des 8 brigades de cavalerie avait une batterie d’artillerie d’une quinzaine de canons de 75mm et des canons ATK de 37mm Bofors (14).

Voitures de cavalerie.
Specials.

1GM : masques à gaz pour chevaux et ... essais de camouflage à la peinture ( authentique ! )

La cavalerie dans la société, l'économie et la culture

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Dès l'origine, chez les peuples nomades de pasteurs et d'éleveurs de l'Asie centrale faiblement industrialisés qui nomadisent depuis la nuit des temps dans ces vastes steppes, la cavalerie est l'arme par excellence de la « guerre de butin », la razzia étant en effet un moyen de se procurer chez les voisins et surtout chez les sédentaires, les biens manufacturés que leur artisanat de subsistance ne pouvait leur offrir[41]. Centre de gravité de toute leur société, le cheval, plus qu'un moyen de transport et de subsistance, est aussi pour ces peuples cavaliers une créature d'essence divine et un symbole de force et de pouvoir : il est ainsi un des éléments représentatifs essentiels de la culture des Scythes[42].

Avec l'introduction du charroi puis de la cavalerie dans les arsenaux des grandes civilisations de l'Antiquité classique, l'élevage équin devient un enjeu économique tout autant que stratégique pour certaines d'entre elles. L'Arménie, la Cilicie, réputées à l'époque pour leurs haras, firent ainsi régulièrement l'objet d'invasions par leurs voisins assyriens qui contraignirent leurs souverains à payer tributs en chevaux pour leurs besoins militaires en échange de la paix[43] & [44]. Une stèle conservée au Musée du Louvre montre des Mèdes apportant également des chevaux en tribut au roi assyrien et l' « Obélisque blanc » des collections du British Museum relate également le payement d'un tribut en chevaux du Gilzanu sous le règne d' Assurnazirpal II (883- 859 av. J.C.).

Dans les sociétés antiques, le combattant à cheval faisant partie de l'élite militaire, il devient aussi de facto membre de l'élite politique et sociale[45]. Les élites dominantes fondant par ailleurs la légitimité de leur rang sur le pouvoir politique et militaire tout autant que sur la fortune, le cheval reste associé à un statut social privilégié : l'ordre équestre dans les cités grecques et à Rome fait donc partie de l'élite politique et militaire de la société même si l'« arme cavalerie » reste en fin de compte chez eux peu développée.

Indissociable de la chevalerie, la cavalerie a ainsi acquis en Europe le statut d' « arme noble ». L'armée reflétant l'époque sociale, dans l'armée française, jusqu'aux débuts encore de la Seconde Guerre mondiale, le corps des officiers sera à l'image de la stratification traditionnelle de la société, les descendants de la noblesse privilégiant le service au sein de la cavalerie et les postulants issus de la bourgeoisie industrielle « progressiste », celui au sein des armes techniques et savantes que sont notamment l'administration militaire, l'artillerie et le génie[46].

Économie.

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Pur sang arabe des haras Kabyuks près de Choumen en Bulgarie. Créé par les Ottomans pour les besoins de l'armée, cet élevage fournissait 1300 chevaux par an

Le développement de la cavalerie a permis celui d'un « tissu économique » dans les secteurs primaire ( haras d'élevage ) et secondaire ( artisanats et plus tard industries en rapport avec équipement hippique et militaire ).

L'élevage du cheval se développa ainsi à grande échelle dès le Ier millénaire av. J. au Moyen-Orient, en Arménie, en Syrie, en Cilice et en Iran notamment, faisant la réputation des petits royaumes locaux - objets par le fait des convoitises de leurs puissants voisins impérialistes - dès l'Antiquité, les chevaux provenant de ces régions étant réputés et exportés jusqu'en Chine. C'est de ces élevages que sortira le pur-sang arabe, toujours considéré aujourd'hui comme la plus belle race équine.
Deux aspect à traiter :

  1. artisanat/industrie en rapport avec équipement cheval et cavalier
  2. élevage

Élevage de chevaux ( haras militaires ) en Algérie au XIXème siècle : [Voir : Origines du cheval berbe et rôle du cheval dans l'Histoire militaire de l'Afrique du Nord depuis l'Antiquité

Culture et traditions anciennes et modernes dans le monde

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Fantasia berbère - Agadir (Maroc).

Chez les peuples anciens ou modernes pour qui il occupe le centre de gravité et le point focal de l'activité humaine, le cheval - et le cheval de guerre en particulier - et sa représentation occupent une place importante dans la culture - depuis la production artistique jusqu'aux croyances spirituelles - et les traditions. Les riches harnachements d'apparat de la civilisation des kourganes ou les représentations de cavaliers sur les pièces de monnaie indo-saces en sont autant de témoignages historiques tandis que les traditions cavalières comme le Bouzkachi ou la fantasia maghrébine en attestent encore aujourd'hui[47], [48] & [49].

En Asie, dans la culture de la Chine ou de la Corée anciennes, où les invasions mongoles constituent un évènement historique majeur, l'archer monté et lourdement harnaché représente de manière récurrente l'envahisseur « barbare ». La cavalerie militaire aussi sujet récurrent de la miniature persane ou moghole dans les arts du Moyen-Orient et de l'Inde et c'est dans l' Inde ancienne qu'apparaitra vers 550 av. J.C. le Chaturanga, jeu de stratégie que l'on considère comme l'ancêtre des échecs où le joueur dispose de quatre atouts pour développer son jeu : éléphants de combat, chars de guerre, cavalerie, infanterie, placés sous les ordres d’un Radj (Roi)[50].

En Afrique noire, de la Mauritanie au Nigeria, le combattant monté apparaît dans la sculpture, tant sous les traits de guerriers indigènes que de combattants musulmans de l'ère de l'expansion de l'Islam ou de soldats portugais de l'époque coloniale.

Représentation de la cavalerie dans la culture occidentale

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En Europe, le cheval de guerre est également omniprésent dans les épopées celtiques; Épona, associée au cheval - animal emblématique de l’aristocratie militaire gauloise - constitue une déesse majeure du panthéon et de la mythologie celtes[51]. La cavalerie celte est ainsi illustrée dans les frises guerrières frangeant les représentations mythologiques du chaudron de Gundestrup.

Le chevalier est fréquemment représenté dans l'enluminure médiévale européenne, imitant en cela la représentation de cavaliers dans les miniatures orientales. Devenus symboles de prestige social et militaire ou exaltant les valeurs guerrières ou patriotiques, le cavalier militaire et la cavalerie deviennent dès lors des sujets récurrents dans l'iconographie ou de la statuaire européennes, les monarques se faisant représentés en majesté sur leur destriers ou palefrois.

  • La cavalerie dans la peinture européenne du XIXème siècle.

Le XIXème siècle verra, avec des artistes tels Louis Albert Guislain Bacler d'Albe, Louis David, Carle Vernet ou Théodore Géricault en France, un renouveau de la peinture militaire, « peinture de genre » qui connaîtra ensuite une période particulièrement faste et prolifique avec des peintres comme Édouard Detaille, Jean-Louis-Ernest Meissonier ou Alphonse de Neuville à la fin du siècle.

Thème dynamique. Peinture académique très en vogue à la fin du siècle : cavalerie un thème favori : caractère patriotique de ce genre d'oeuvres : exaltation des valeurs militaires =>
Technique : exercice du rendu et de la dramatisation artistique du mouvement - Scènes de charges : effet de masse plus exaltation du courage individuel ( composition de la scène : avant-plan, arrière-plan )
Peinture orientaliste : cavalerie arabe : razzia et fantasia.


  • La cavalerie et le jargon de la cavalerie dans le langage courant.
    • « À bride abattue », « Désarçonner », « Faire volte face », « Caracoler en tête de ... » sont autant d'expressions imagées empruntées au langage de la cavalerie.
    • « Comportement cavalier », « Agir de manière cavalière » ou « À la hussarde » sont de même des expressions usuelles désignant une façon d'agir de manière vive, fougueuse, emportée, tranchée, brutale. La « hussarde » est aussi le nom donné à une danse hongroise.
    • « Cheval d'arçon » , « Cheval de bataille » => « Monter sur ses grands chevaux »

Unités de cavalerie au XXIe siècle

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Missions protocolaires, championnats militaires d'équitation et de sports hippiques et spectacles équestres, reconstitution historique.

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Note : les ouvrages sur le sujet étant très nombreux, la présente bibliographie n'est donc pas exhaustive.

Ouvrages généraux - Histoire générale de la cavalerie

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Aspects techniques

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Certains auteurs classent l'artillerie à cheval dans la cavalerie bien qu'elle soit constituée d'unités d'appui hippomobiles appartenant à l'artillerie et non d'unités de combat appartenant en propre aux corps de cavalerie auxquels elle se retrouvait cependant fréquemment rattachée.
  2. On parle ainsi d' Arme blindée et cavalerie de l'Armée française p.ex.
  3. Voir Histoire de l'Asie centrale
  4. Les Blues and Royals prirent ainsi part à la Guerre des Malouines en 1982 notamment.
  5. À ne pas confondre, au sein de la Grande Armée avec le terme plus générique de cavalerie de la Ligne, la « Ligne » désignant en ce cas la troupe ordinaire par opposition à la Garde, regroupant les unités d'élite. La cavalerie de la Ligne regroupait donc les trois types de cavalerie, lourde, légère et de ligne, dont les régiments n'appartenaient pas à la Garde. Le terme « lignard » servait ainsi à désigner le fantassin ordinaire par opposition au « grognard », fantassin d'élite de la Garde.
  6. On désigne par réserve, ou armée de réserve, l'ensemble des forces et des moyens militaires qui ne participe pas directement la phase principale de la bataille ou de manière plus générale à une opération ou une action militaire, mais qui serait susceptible d'être engagé ultérieurement, en cas de difficulté p.ex.
  7. Le terme est à prendre ici dans son sens historique, par référence à l' Époque moderne.
  8. Comme dans le Waterloo de Serge Bondartchouk.
  9. Balsac, Stendhal et Victor Hugo les évoquent tour à tour dans leurs oeuvres.
  10. Le Dictionnaire Larousse dans son édition 2005 définit l'attrition comme une « forme de stratégie par laquelle on recherche l'épuisement des ressources humaines et matérielles de l'adversaire. » p.122.
  11. Voir :Liste des batailles des Croisades.
  12. En langage militaire, une vedette désigne une sentinelle
  13. Mot d'origine germanique, l' étape désigne à l'origine les fournitures de vivres et de fourrages que l’on fait aux troupes en campagne. Le sens de « halte de repos » vient par extension de ce sens premier car c'est là où elles s'arrêtaient pour passer la nuit que les troupes en marche recevaient les vivres pour le lendemain.
  14. Les Chasseurs à cheval de la Garde impériale avaient notamment pour mission d'assurer la protection de l'État-major impérial, des services, bagages et bivouacs de Napoléon Ier et de ses calèches.
  15. Hannibal maintenait ainsi séparés ses contingents de cavaleries ibère, celte et numide en fonction de leurs spécificités guerrières propres : voir Damien Blondeau : Les cavaleries de la Seconde guerre punique, la supériorité de l'armée d'Hannibal in Histoire de la Cavalerie, Hors série thématique n°14 de la revue Champs de Bataille, mars 2010 pp 12-27.
  16. Le terme est à prendre ici dans son acceptation étymologique première, empruntée au latin oeconomia, lui-même emprunté au grec ancien οἰκονομία, oikonomía (« gestion de la maison ») qui désigne l’ordre, la règle, la science, la méthode que l’on apporte dans la conduite d’un ménage, dans la tenue d’une maison, dans l’administration d’un bien ou d'un patrimoine.
  17. « Un cheval de cavalerie, quelle que soit la subdivision de l'arme à laquelle il appartient, doit être facilement amené à pouvoir parcourir, sur un bon terrain, et sans souffler, 10 kilomètres au trot ou 6 kilomètres au galop. » - Décret du 31 mai 1882 ... p 202.

Références

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  1. Émile Wanty, L'art de la guerre, Marabout Université, Éditions Gérard & Co, 1967 Tome 1, p.37.
  2. Michel Sancho: Les premiers cavaliers du Proche-Orient : naissance de la cavalerie des origines aux Assyriens in Histoire de la Cavalerie, Hors série thématique n°14 de la revue Champs de Bataille, mars 2010 pp 4-11.,
  3. Le cheval dans les guerres de l'Antiquité.
  4. É. Wanty, Op. cité p. 74.
  5. Mir Bahmanyar : Vanquished ... in Bibliographie.
  6. Cité in La cavalerie au temps des chevaux, Colonel DuGué MacCarthy,Editions presse-audiovisuelle, 1989.
  7. in Corvisier, page 817.
  8. Cité in La cavalerie au temps des chevaux, Colonel DuGué MacCarthy,Editions presse-audiovisuelle, 1989.
  9. La « Petite Guerre » in Revue militaire suisse.
  10. Cité in La cavalerie au temps des chevaux, Colonel DuGué MacCarthy,Editions presse-audiovisuelle, 1989.
  11. Dictionnaire de l'Académie française, Volume 1 p.336 dans l'édition de 1851.
  12. Lebedynsky : Sarmates et Alains face à Rome, Ier vesiècles, éditions Maison, série Illustoria (HA5), (ISBN 978-2-917575-11-6), pages 31-32.
  13. Kaveh Farrokh & Angus McBride : Sassanian Elite Cavalry AD 224–642, Osprey Publishing, série Elite n° 110, 2005 (ISBN 9781841767130).
  14. Voir par exemple la polémique entre le Cptne Vandensande et le Gén. Renard in Journal de l'Armée belge, volumes 19-20-21-22 ( 1860 ) à propos de l'ouvrage De la cavalerie de ce dernier.
  15. Cité par le Gén. Renard in Journal de l'armée belge, Vol. 20 (1860) p.302.
  16. Volume 1, p. 336.
  17. Voir notamment : É. Wanty, Op. cité, Tome 1 : De l'antiquité chinoise aux guerres napoléoniennes pour cette section.
  18. É. Wanty : Op. cité pp.30 à 37
  19. Les transformations de l'Armée française : essais d'histoire et de critique sur l'état militaire de la France Berger-Levrault & Cie, Paris 1887 : Tome II p.284.
  20. p. 49 dans l'édition Berger-Levrault de 1902.
  21. Les charges de la cavalerie française à Waterloo
  22. J. Dumaine éditeur, Paris 1875 p.421 - réédition Kessinger Publishing, 2010 (ISBN 1160235902), (ISBN 9781160235907).
  23. Cdt Bté H. Bouvard :Les leçons militaires de la guerre, Masson & Cie Éditeur, 1920. p. 160.
  24. Bouvard, Op. cité, p.162.
  25. « nous remarquerons que ce mode de combattre ( la « petite guerre » ou « guérilla » ) est né, en général, chez les peuples sauvages et barbares, et que les peuples civilisés n'ont fait que le réduire en système. », Gén.-maj Ch. De Decker : De La Petite Guerre selon l'esprit de la stratégie moderne, J. Corréard, Paris 1845 p. 10.
  26. É. Wanty, Op. cité p. 24.
  27. Voir : Sean McLachlan, Gerry & Samuel Embleton, American Civil War Guerrilla Tactics Osprey Publishing, série Elite n°174, 2009 (ISBN 9781846034947) et Robert R. Hodges & Peter Dennis, American Civil War Railroad Tactics, id. n°171, 2009 (ISBN 9781846034527).
  28. Cité in La cavalerie au temps des chevaux, Colonel DuGué MacCarthy,Editions presse-audiovisuelle, 1989.
  29. É. Wanty, Op. cité p.25.
  30. É. Wanty, Op. cité pp 38-86 : Rome et Byzance.
  31. Persée : Les cavaliers parthes. Aspects de la structure sociale de la Parthie.
  32. La guerre au XVIème siècle : les compagnies d'ordonnance.
  33. L'organisation des armées du Premier Empire.
  34. Voir par exemple : Lt-Col. E. Cholet ,L'art militaire dans l'antiquité chinoise - Une doctrine de guerre bimillénaire. Tiré de la traduction du P. Amiot (1772), réédition commentée de textes anciens chez Charles Lavauzelle, Paris 1922.
  35. Article « Horse » in Encyclopædia Britannica, p. 701 de l' édition du bicentenaire.
  36. Voir notamment: Chevaux et Cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident Exposition à l'Institut du Monde Arabe, Paris, mars 2003.
  37. Décret du 31 mai 1882 ... p.174 et suiv. Le dressage proprement dit ne commence que lorsque les chevaux, bien acclimatés, ont atteint l'âge de cinq ans et a lieu dans chaque escadron.
  38. Stratégiques in Les Cahiers de l'Herne (1977), Introduction de Jean-Paul Charnay , p.293.Wikiquote
  39. p.51 & 75.
  40. É. Wanty, Op. cité p.40 (note).
  41. É. Wanty : Op. cité p.9.
  42. Les peuples cavaliers, histoire et culture.
  43. Les Traverses du temps : Histoire de l'Arménie
  44. Histoire du Second Empire assyrien.
  45. Voir : Persée, Les cavaliers parthes ... déjà cité.
  46. Sur la sociologie militaire voir notamment : Karl Marx, lettre à Engels, 25 sept. 1857 in Correspondance, Éditions du Progrès, Moscou 1981, p.91 et Manuscrits de 1857-1858 et Contribution à la critique de l'économie politique.
  47. Confluence Méditerranée : Émir Abd el-Kader et Général Eugène Daumas : Dialogues sur l’hippologie arabe. Les chevaux du Sahara et les moeurs du désert.
  48. Chevaux et Cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident déjà cité.
  49. Maroc-hebdo : La charge de cavalerie - Premier festival des arts équestres traditionnels à Dar Es Salam.
  50. Les échecs sont un jeu de guerre et Petite histoire d'un grand jeu : les échecs.
  51. Le cheval chez les Celtes
  52. L' U.S.Cavalry dans la mythologie hollywoodienne.

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