Max Schrems

juriste, auteur et militant de la vie privée autrichien

Max Schrems, né en octobre 1987 à Salzbourg, est un activiste autrichien militant pour la protection des données privées[1]. En , Max Schrems obtient l’invalidation, par la Cour de justice de l'Union européenne, de l’accord baptisé Safe Harbor, qui encadrait le transfert des données des internautes européens vers les États-Unis et leur utilisation par de nombreuses entreprises américaines, puis en juillet 2020, l’invalidation du Privacy Shield. Max Schrems a cofondé l'association de protection de la vie privée NOYB (None Of Your Business) en 2017.

Max Schrems
Max Schrems en 2016.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Activiste, militant
Autres informations
Site web
(en) schre.msVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Internet and Society Award ()
Felipe Rodriguez Award (d) ()
Médaille Theodor-Heuss (d) ()
EFF Award ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Protection des données personnelles et de la vie privée

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Max Schrems dirige l'initiative « Europe vs Facebook », qui a pour vocation de pousser Facebook à « se mettre enfin en conformité avec le droit, en ce qui concerne la protection des données »[2],[3].

En 2009, il porte plainte contre une entreprise autrichienne de vidéosurveillance qui posait des caméras filmant l’espace public, une pratique illégale en Autriche[1]. Il obtient gain de cause et le patron de la société visée est condamné[4].

En 2011, encore étudiant, il demande à Facebook une copie de toutes les données que l’entreprise détient sur lui[1]. Conformément à la loi européenne, le réseau social finit par s’exécuter et lui envoie un CD-Rom contenant plus de 1 200 pages, référençant ses publications, ses messages privés et ses demandes d’amis : soit trois ans d’activité sur le site[1]. Il se rend alors compte que des informations qu’il avait effacées de son compte sont toujours stockées chez Facebook[4],[5].

En , Max Schrems obtient l’invalidation, par la Cour de justice de l'Union européenne, de l’accord baptisé Safe Harbor, qui encadrait le transfert des données des internautes européens vers les États-Unis et leur utilisation par de nombreuses entreprises américaines, dont les géants du Web[6].

Le il porte plainte auprès des Autorités de protection de données irlandaise (DPC), allemande (BFDI) et belge (CPVP) pour que celles-ci interdisent à Facebook de transférer les données de ses utilisateurs européens vers les États-Unis[7].

Dans les plaintes qu’il a déposées, Max Schrems propose à Facebook des solutions alternatives comme « déplacer les données en Europe, chiffrer les données stockées aux États-Unis ou revoir la structure de l’entreprise ».

Le 16 juillet 2020[8], la Cour de justice de l'Union européenne donne à nouveau raison à Max Schrems en invalidant le Privacy Shield, qui permettait de recourir à des prestataires certifiés aux Etats-Unis dans le cadre du traitement de données personnelles[9].

En mai 2023, Meta se voit infliger une amende historique de 1,2 milliard d’euros par les régulateurs européens. Cette amende est présentée comme la conséquence de la « croisade juridique » que Max Schrems a engagée contre la société américaine[10].

Publications

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  • Kämpf um deine Daten (Combattez pour vos données), 2014
  • Private Videoüberwachung (Droit de la vidéosurveillance privée), 2011

Distinctions

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Notes et références

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  1. a b c et d « Max Schrems, le « gardien » des données personnelles qui fait trembler les géants du Web : L’Autrichien a fait invalider l’accord « Safe Harbor », qui encadre l’utilisation des données des internautes européens par les entreprises américaines. », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Qui est Max Schrems, ce juriste qui porte plainte contre Facebook ? », Sud Ouest, 8 août 2014
  3. Max Schrems: The Austrian Thorn In Facebook's Side, Forbes, 7 février 2012
  4. a et b Max Schrems, le « gardien » des données personnelles qui fait trembler les géants du Web, lemonde.fr, 6 octobre 2015
  5. Max Schrems : "L'important, c'est que Facebook respecte la loi", lemonde.fr, 23 novembre 2011
  6. Francis Donnat, Droit européen de l'internet, réseaux, données, services, LGDJ, , 217 p. (ISBN 978-2-275-06118-4), p. 111
  7. Le militant Max Schrems s’attaque à nouveau à Facebook sur les données personnelles, lemonde.fr, 3 décembre 2015
  8. (en) « The Court of Justice invalidates Decision 2016/1250 on the adequacy of the protection provided by the EU-US Data Protection Shield »
  9. Francis Donnat, Droit européen de l'internet, réseaux, données, services, LGDJ, , 217 p. (ISBN 978-2-275-06118-4), p. 115 et s.
  10. Vincent Jolly, Max Schrems, l’homme qui a coûté 1 milliard d’euros à Facebook, lefigaro.fr, 9 juin 2023
  11. (de) « Big Brother Awards: Die Gewinner stehen fest », futurezone.at,‎ (lire en ligne)
  12. (en) « EPIC Gives 2013 Privacy Champion Award to Austrian Privacy Advocate », EPIC.org,‎
  13. (en) « Privacy Activist Max Schrems Receives Internet and Society Award from the Oxford Internet Institute », Université d'Oxford,‎ (lire en ligne)
  14. Pressemitteilung 4.5.2015 - 50. Theodor Heuss Preis für den Gerichtshof der Europäischen Union, Theodor Heuss Medaillen 2015 an die watchdog-Organisation Átlátszó.hu, das CET - Center for European Trainees, die Bürgermeisterin von Lampedusa, Giusi Nicolini, und den Datenschützer Max Schrems
  15. EFF Announces 2016 Pioneer Award Winners
  16. (en) « Maximilian Schrems », Forbes,‎ (lire en ligne)
  17. (en-US) « POLITICO 28 », sur POLITICO, (consulté le )

Liens externes

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