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Version du 16 décembre 2009 à 23:06

Fichier:SubMarcosHorse.jpg
Le sous-commandant Marcos en 1996

Le sous-commandant Marcos (date de naissance inconnue) est le porte-parole de facto de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), un mouvement rebelle mexicain. En janvier 1994, il mène une armée de paysans Latino-Américains à travers la partie orientale de la région du Chiapas par opposition au traitement des indigènes par le gouvernement mexicain.[1]

Marcos est un auteur, poète politique et opposant farouche au capitalisme et au néolibéralisme. Depuis 1994, Marcos plaide pour une révision de la Constitution mexicaine de 1917 afin de reconnaître les droits des populations indigènes au Mexique.[2] Ce guerrillero mondialement célèbre est souvent décrit comme un Che Guevara "nouveau" et "post-moderne".[2][3]

Le nom de guerre "Marcos" est celui d'un ami tué à un checkpoint militaire.[4] Marcos est aussi connu sous le nom de Delegado Cero (Délégué Zéro) à propos de l'Autre Campagne. Sur toutes les photographies le représentant, il porte une cagoule, et son identité reste un mystère (bien que le gouvernement mexicain affirme que son vrai nom soit Rafael Sebastián Guillén Vicente et qu'il soit né en 1957).

Biographie

Son père a confirmé [5] ainsi que sa soeur Mercedes del Carmen Guillén Vicente membre du PRI qui est la procureur général de justice et ex- secrétaire générale de l'Etat de Tamaulipas Marcos, Rafael Sebastián Guillén Vicente est né le 19 juin 1957 [6] a la Beneficiencia española un hòpital privé de la ville de Tampico (au nord-est du Mexique). Ses parents sont des émigrants originaires de Zamora en Espagne Alfonso Guillén, son père a fait fortune grâce à un commerce de vente de meubles qu'il développa.

Guillén Vicente se serait initié [Quand ?] aux enseignements de la théologie de la libération à l'institut culturel de Tampico et aurait commencé l'élaboration de son « engagement social ». À 20 ans, en 1977, il décide de poursuivre des études de philosophie et de lettres. Motivé et talentueux [réf. nécessaire], il termine sa licence en trois ans (au lieu de cinq habituellement) et le président José López Portillo lui remit personnellement la médaille Gabino Barreda, honorant les meilleurs étudiants de l'UNAM. C’est aussi à cette époque que Guillén Vicente définit et affirme ses idées révolutionnaires à partir de l'étude des écrits d'Althusser, de Foucault, de Marx et d'Engels, sources qu'il faut relativiser par un penchant littéraire affirmé qui lui fait préférer aux œuvres de tous ces savants auteurs le Quijote[7] de Cervantes.

Durant les années 1980, il fit quelques séjours au Chiapas afin de travailler à l’organisation de projets de santé, de syndicats de travailleurs et à la mise en place de cours de premiers soins et de communication radio [réf. nécessaire]. Les services de renseignement mexicains et l'ancien correspondant du Monde au Mexique Bertrand de la Grange[8] lui imputent par ailleurs un voyage à Cuba [Quand ?] pour y effectuer divers stages de formation politique.

En 1983, Guillén Vicente se voit offrir un poste de professeur en Sciences et Arts. [Où ?] On dit qu'à cette époque [Qui ?]s'était constitué au sein de l’université un noyau de professeurs révolutionnaires qu'il fréquenta. Ses idées révolutionnaires le poussent dès février 1984 à remettre sa démission et à s’engager résolument dans ce qu’il pense être la praxis.[réf. nécessaire]

Quand il rejoint, en 1984, l’EZLN, formée un an auparavant, Marcos aurait occupé le cinquième poste en importance dans la hiérarchie militaire zapatiste. L’EZLN était alors conduite par Fernando Yáñez, alias Raúl o Germán. En janvier 1993, le Comité clandestin révolutionnaire indigène - commandement général (CCRI-CG) des forces zapatistes le nomme chef de l’armée zapatiste. Depuis le soulèvement zapatiste de 1994, il est de surcroît porte-parole des forces zapatistes et du Comité clandestin révolutionnaire indigène de l’Armée zapatiste de libération nationale [réf. nécessaire].

À titre de porte-parole, le sous-commandant Marcos doit son renom international[réf. nécessaire] à son talent littéraire, ses formules poétiques et son sens de l'humour. Marcos a su se défaire de sa formation universitaire et inventer des personnages récurrents qui incarnent et animent la parole des communautés indigènes comme celle de la lutte des rebelles du monde entier prenant leur sort en mains. Dans les communiqués du sous-commandant est d'abord apparue la figure du Vieil Antonio, indigène du Chiapas qui symbolise l'influence bénéfique des communautés et la victoire de leur sagesse ancestrale sur la pensée réductrice des militants politiques comme l'était Marcos lui-même à son arrivée dans la Selva. Les Récits du vieil Antonio (Relatos del Viejo Antonio) ont été publiés au Chiapas en 1998 avec un prologue d'Armando Bartra (édition corrigée et augmentée en 2002). Un autre personnage emblématique de la prose du sous-commandant apparaît d'abord dans un communiqué du 10 avril 1994 (anniversaire de la mort d'Emiliano Zapata) : Don Durito de la Lacandona, scarabée savant qui transpose dans les déclarations du mouvement l'imaginaire chevaleresque et picaresque du Quichotte. Les textes où intervient Durito sont réunis et édités avec une préface de José Saramago (prix Nobel de littérature 1998). La traduction française, Don Durito de la forêt Lacandone, a été publiée en 2004 à Lyon par les éditions de la Mauvaise Graine.

Marcos a fait évoluer son discours au fil des années, passant du marxisme à l'altermondialisme sans pour autant déposer les armes de la critique sociale. Ses communiqués sont lus comme des histoires, des contes. Il a publié en 2005 un roman d'aventures à quatre mains avec l’auteur espagnol Paco Ignacio Taibo II, Des morts qui dérangent. Dans ce roman, traduit en français par René Solis, prend naissance un couple de personnages que Marcos va fréquemment réutiliser : Elias Contreras, indigène zapatiste du Chiapas chargé par son organisation de missions d'enquête variées qui le mènent jusqu'à la mégalopole Mexico où il rencontre la Magdalena. Elias, le paysan maya rebelle des montagnes du Chiapas, et la Magdalena, transsexuel de la jungle urbaine, vont former un couple improbable qui confronte la double culture du sous-commandant et traduit le désir de l'union dans la lutte - ces récits accompagnent l'Autre Campagne, unissant le Mexique rural et indien au Mexique urbain et métis - enracinée dans l'affirmation de la diversité humaine. En 2007, Marcos publie à Mexico un livre de poèmes érotiques, illustré par le peintre Antonio Ramirez, Noches de Fuego y Desvelo (Nuits de feu et de veille), où domine la figure onirique de l'ombre (la sombra), le guerrier masqué. La rêverie chimérique du sous-commandant rejoint l'imaginaire populaire propre au Mexique, exprimé dans le culte des masques que l'on retrouve dans l'artisanat traditionnel et dans les danses rituelles.

Selon les zapatistes, le passe-montagne qu’ils arborent sert autant à leur protection personnelle que de symbole pour leur mouvement, rappelant ainsi qu'ils luttent pour les « citoyens aliénés », ceux qui n’ont « ni voix ni visage pour personne ». Ils mentionnent également que les indigènes utilisent eux-mêmes des paliacate, notamment pour se cacher des photographes [réf. nécessaire]. A partir de l'« autre campagne » (la otra campaña) entreprise en janvier 2006 l'EZLN, le mouvement zapatiste devient un véritable mouvement social [réf. nécessaire], politique et culturel [réf. nécessaire]. Son discours est diffusé tous azimuts et la population mexicaine modeste y est très sensible [réf. nécessaire] ; en effet les zapatistes réfléchissent en assemblées à des solutions à apporter pour toutes et tous, ce qui les amena à s'affirmer explicitement « anticapitalistes » dans la Sixième Déclaration[9] de la forêt Lacandone, en juin 2005. L'EZLN, dans les zones qu'elle occupe au Chiapas, a créé des conseils de bon gouvernement[10] où le peuple demeure seul décideur.

« Commander en obéissant, voilà le mot d'ordre » ; le système collectiviste des zapatistes relève pratiquement de la « démocratie directe », les décisions relatives à l'investissement, la gestion et la redistribution des vivres et des biens étant prises collectivement et par vote direct à l'unanimité dans les réunions des membres de l'armée zapatiste.

Bibliographie

  • Mexique, calendrier de la résistance, Rue des Cascades, Paris, 2007 (ISBN 978-2-9170-5100-9)
  • Des morts qui dérangent Paco Ignacio Taibo II et le Sous-commandant Marcos, (titre original en espagnol : Muertos incómodos) Ed. Payot et rivages 2005.
  • Don Durito de la forêt lacandone, Éditions de la mauvaise graine, Lyon, 2004 (ISBN 2-9150-1308-X)
  • Depuis les montagnes du sud-est du Mexique. Ouvrage collectif
  • Contes Maya, l'Esprit frappeur, Paris, 2001 (ISBN 2-8440-5155-3)
  • Chiapas : Le Sud-Est en deux vents, un orage et une prophétie in Coffret dix textes contre, Mille et une nuits, Paris, 1996 (fr) texte
  • Ya basta!
    • tome 1, Les insurgés zapatistes racontent un an de révolte au Chiapas, Dagorno, Paris, 1996 (ISBN 2-9100-1933-0)
    • tome 2. Vers l'internationale zapatiste, Dagorno, Paris, 1996 (ISBN 2-9100-1934-9)

Communiqués parus isolément :

Sur le sous-commandant Marcos et l'EZLN :

  • L'Autonomie, axe de la résistance zapatiste, Raúl Ornelas Bernal, Rue des Cascades, Paris, 2007 (ISBN 978-2-9170-5101-6)
  • EZLN : 20 et 10, le feu et la parole. Gloria Muñoz Ramírez, ed. Nautilus, Paris, 2004.
  • Marcos, le Maître des Miroirs, Manuel Vázquez Montalbán, Mille et une nuits
  • Sous-commandant Marcos, la géniale imposture, Bertrand de la Grange, Maite Rico, Plon/Ifrane, 1998
  • Le rêve zapatiste, Yvon Le Bot entretien avec le sous-commandant Marcos, ed. du Seuil, Paris, 1997 (ISBN 2-0203-1011-2)
  • Marcos, la dignité rebelle - Entretien avec le sous-commandant Marcos, Ignacio Ramonet avec le sous-commandant Marcos.

Sources

Notes et références

  1. (en)A Masked Marxist on the Stump par James McKinley, The New York Times, 6 janvier 2006
  2. a et b (en)BBC Profile: The Zapatistas' mysterious leader par Nathalie Malinarich, 11 mars 2001
  3. (en)Zapatistas Launch ‘Other’ Campaign par Ramor Ryan, The Indypendent, numéro du 12 janvier 2006
  4. Cité dans "First World, Ha! Ha! Ha! The Zapatista Challenge" Interview: Subcomandante Marcos, par Medea Benjamin. City Lights Books, San Francisco 1994. pg.70.
  5. cimanonicias du 17 novembre 2000
  6. El pais du 19 juillet 2007 Marcos cumple 50 años
  7. Voir l'entretien de Raymundo Reynoso avec le sous-commandant Marcos en novembre 2006, traduit par Ángel Caído sur le site du CSPCL
  8. Voir l'article de Cécile Dumont pour la revue Volcans, Bertrand de La Grange, un journaliste en croisade
  9. Voir la traduction par Ángel Caído de la Sixième Déclaration sur le site du CSPCL [1]
  10. Voir Mexique, calendrier de la résistance, du sous-commandant insurgé Marcos, traduit par Ángel Caído et publié en 2007 à Paris par les éditions Rue des Cascades

Voir aussi

Liens externes